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natile
8/11/2019
a aimé ce texte
Pas
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A la question posée en préambule je dirais oui surement, mais au développement pour en démontrer la possibilité je garde mon incertitude. Peu d'images nous amènent à comprendre où veut en venir l'auteur. Je me sens plus face à une recherche philosophique où on débattrait de la substance des relations humaines que dans une légèreté de l'être et de ses rencontres. Un peu trop abstrait et confus à mon gout.
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Pouet
15/11/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Slt,
superbe titre et non moins superbe poésie. Magnifique expression où un voile d'hermétisme habille l'évidence. Dire, le poème dit. Des vers et passages marquants : "Que resterait-il de toi si je n'avais pas appris à aimer ?" "Les paysages sèment des fables universelles au bout des brumes de mots rêvés lointains épuisés de silence captif en nous illogiques métaphores sans issue" "Comment imaginer qu'une égratignure de tendresse dans une vie voulut aimer et le fit ?" "à l'haleine du givre gravée sur les quais d'une gare" "même si je ne suis pas même si je ne suis plus car nous n'aurons pas encore été." Rêve d'amour, amour rêvé. Esquisses et susurres, passion en paysage. Réalité fiévreuse. Supposition d'une évidence. Soi à l'intérieur de l'autre, l'autre en miroir de soie. De l'horizon de nous à l'oraison d'un souffle. Naître en reflet murmuré, n'être, en représentation de l'émoi et toi au solstice de nos cécités clairvoyantes. Ne plus voir que l'invisible. Et.. L'absurde en confidence, la raison en tambour, la peau tendue, distendue des sentiments. Le théâtre de l'autre en masques de velours rouge: Calderón avait raison. Et puis. |
Vincente
15/11/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Une puissance d'évocation certaine émane de ces vers. La fluidité du silence y tient un rôle central, dans l'impérieuse nécessité de concevoir, le "silence" porte le rêve, en créant le vide, il lui permet de s'exprimer, de "naître" au cœur même du poème.
Nécessité de s'extraire des contingences temporelles, abstraction de l'espace où les limites de l'entendement se trouvent sans dogmatisme ni pré-définitions. Le développement du cheminement qui permettra d'apercevoir cette découverte, une invention métaphysique et poétique, va se conter dans un fil narratif assez insaisissable ; mais le lieu du saisissement est ailleurs. Il va être dans l'imaginaire du lecteur dont la source coule sous ses yeux. Je ne tenterai pas de lever le voile sur ce que j'aperçois, ni d'élaborer quelque contexte probable, je me contenterai de dire que la forme est adroite (sauf peut-être que parmi les trois répétitions de "raison", une ou deux étaient remplaçables, d'autant que le propos cherche à s'en dispenser), et que la troisième strophe est ma préférée : " Les paysages sèment des fables universelles au bout des brumes de mots rêvés lointains épuisés de silence captif en nous illogiques métaphores sans issue " Et la finale profondément inspirée. "Naître" d'un amour rêvé, une aventure magnifique dans la force de l'inspiration, un défi à la raison… et quel défi ! Très belle tentative et superbe réussite. |
Corto
27/11/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Ce poème atteint l'exceptionnel.
L'auteur n'a pas hésité à prendre des risques en utilisant des formes audacieuses mais si riches qu'elles provoquent étonnement, voire stupéfaction. Dès la première strophe le ton est donné avec "colonnes sonores de nos temples répudiés" pourtant suivi par une image simple "Que resterait-il de toi si je n'avais pas appris à aimer ?" Le rappel assuré vient ensuite "Un amour, sans attente, ne bouscule pas les certitudes ne drape pas le désir de « toujours » sans raison". La troisième strophe est remarquable avec son universalité qui concerne tout un chacun "au bout des brumes", rappelant combien nous pouvons être "captifs" et "illogiques". Puis vient en son temps cette adresse incontestée: "Comment imaginer qu'une égratignure de tendresse dans une vie voulut aimer et le fit ?" Tout cela affermi sur des "mirages"; la "patience" ; la "confiance"; et même "l'haleine du givre gravée sur les quais d'une gare aux regards muets des adieux dispersés". Superbe, je confirme ! La strophe finale est une apothéose poétique, et merci pour ce dernier vers: "car nous n'aurons pas encore été". Enthousiasme et respect pour l'auteur qui a réussi ici un tableau d'une rare ampleur. |
Anonyme
27/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime l'effet de liste de la composition du poème, sorte de litanie ou de variations sur l'amour avec un goût d'étrangeté.
La troisième strophe est très belle, elle se singularise par ses vers courts; les mots y sont " épuisés de silence captif", jolie formule... Tout comme celle des souvenirs chevillés " à l'haleine du givre gravée sur les quais d'une gare" . Une profonde solitude émane de l'ensemble. Le sujet lyrique n'apparaît qu'en fin de poème ( jusque là il s'effaçait derrière son discours) pour affirmer sa pérennité dans le souvenir de l'aimé(e) tout en affirmant sa propre disparition. Petit bémol cependant pour moi : les vers introduits par la conjonction "car", je trouve que cela alourdit la musicalité. Un poème qui restera "dans la mémoire de ( m)on novembre triste" Merci |
Anonyme
28/11/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Krish,
J'attendais de découvrir ce poème, tant j'ai apprécié les précédents. Je ne suis pas déçue, au contraire, je suis enchantée. Vous nous avez fait parcourir le monde et vous nous invitez-là dans un voyage au cœur des rapports humains, dans l'intime sans omettre l'universel. Vraiment merveilleux ce voyage dans votre art de nous le raconter. J'aurai l'impression de "disséquer" un très bel objet à le détailler mais mon appréciation m'y invite. Le titre me plait énormément Visuellement, le texte est beau. Avec des paragraphes d'inégales longueurs, composés de vers de même. Sa longueur est juste , pour ne pas paraître trop mais pour laisser le lecteur savourer la substance. Le vocabulaire est choisi, soutenu. Les images sont fabuleuses. La palette de ce que je peux imaginer en vous lisant si large. Un poème que je place dans mon anthologie personnelle. Bravo et merci du partage |
krish
28/11/2019
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Bonjour, quelques précisions concernant ce poème sur le forum ici
http://www.oniris.be/forum/naitre-que-des-reves-quelques-pistes-t27604s0.html |
emilia
29/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte étrange, révélateur de la profondeur d’une pensée mystique née d’une interrogation sur la problématique de l’existence du sentiment d’amour autour d’un jeu de langage sur « naître/n’être/ naître pour être/exister en soi ou à travers le regard de l’autre (ce miroir de l’âme, cet autre qu’il faut apprendre à aimer pour vivre en communion…), la rencontre de celui qui est en « dehors de soi » comme une preuve d’existence, sans chercher l’appui de la raison qui est défiée dans toute sa logique par le fait d’avoir déjà « été en rêves ce « Corps glorieux », défi de la raison et à la raison quand ce « je » narrateur nous affirme : « il me suffira de battre dans (ta) mémoire, même si je ne suis pas, même si je ne suis plus/car nous n’aurons pas encore été… » pour accomplir ce désir ultime de complétude et de plénitude… ; une pensée sans doute complexe et tortueuse qui demande réflexion, mais pour un si beau message à partager…
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Alfin
5/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre poème est exactement à la limite entre le figuratif et l'abstraction. j'ai tendance à ne pas aimer l'abstraction. Mais là, je me laisse porter par un grand savoir faire qui exprime finalement des sentiments cachés. Pas l'amour mais les nuances de celui-ci
Mes passages préférés sont évidemment ceux qui se raccroche à mon niveau de compréhension :-) "Un amour, sans attente, ne bouscule pas les certitudes ne drape pas le désir de « toujours » sans raison" mais aussi épuisés de silence captif Merci pour ce beau voyage intime |