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Vincent
27/7/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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C'est ce marronnier blond qui salue la rentrée
Des nouveaux abîmés et de ceux qui redoublent Resté pour les congés sous sa grille, claustré, Il offre ses marrons pour dissiper les troubles. et Dans la cour aujourd'hui, près d'un bâtiment gris, Un toboggan tout bleu sur une herbe en plastique Tolère l'irrespect de limaces hardies. C'était un marronnier aux pouvoirs fantastiques. quelle sensibilité se dégage de ce texte ce magnifique marronnier qui a malheureusement été remplacé il a été l'ami le confident de tous ces pauvres petits votre texte décliné en saisons est merveilleusement bien écrit l'ai adoré |
Anonyme
16/8/2015
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Bonjour lala
En jargon de journaliste, un marronnier est un sujet récurrent comme les embouteillages, la canicule ou les chiens oubliés sur les autoroutes. Le votre, pourtant en vrai bois d'arbre, remplissait cet office. Il saluait Noël, l'éveil du printemps, la rentrée. Mais on lui a préféré un toboggan bleu sur une herbe en plastique. Décidément, on vit une "époque formidable" (ou fort minable, c'est selon) Merci lala |
Lulu
16/8/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Comme vous, je suis séduite par les feuillages, les couleurs de la nature. Il est bien dommage, ici, qu'un toboggan l'emporte sur un arbre.
J'ai bien aimé suivre les différentes étapes de nos saisons tempérées au fil de ce marronnier "dont le tronc persuade / Ses branches élancées d'explorer à l'envi..." Belle image à côté des couleurs changeantes de l'arbre au gré des saisons. J'ai particulièrement aimé la troisième strophe : "C'est ce marronnier noir qui grelotte en hiver Que les enfants peinés rêvent d'enguirlander Une boule à l'endroit une étoile à l'envers Et ce cadeau du ciel qu'on aura commandé." J'aime moins le ton de la dernière strophe qui nous sort du champ poétique, mais cela va avec la mauvaise nouvelle annoncée... Bravo pour votre travail, tous mes encouragements. |
Anonyme
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Qu'on enlève un témoin de notre passé, qui plus est un endroit privilégié qui a recueilli en bon confident nos joies et nos peines, et c'est un peu de nous qui disparait. J'ai été très sensible à l'idée de cet arrachement, ce massacre à la tronçonneuse qui plus est, au profit d'une herbe synthétique.
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Anonyme
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime bien les textes qui portent un regard sur tout ce qui est inhérent à la nature et ses sujets.
Les saisons que ce marronnier a vu passer sont rendues par de belles images. " C'est ce marronnier vert aux douces frondaisons Dont les bouquets rosés signent un renouveau " " C'est ce marronnier roux qui peint sur les nuages Des reflets d'avenir et d'oubli du passé " Peut-on dire si le toboggan apporte, à présent, autant que le faisait ce " marronnier aux pouvoirs fantastiques " ? |
Anonyme
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour lala... Ce marronnier qui a traversé tant de saisons, recueilli tant de confidences pour finir sous la hache est d'autant plus émouvant qu'il est situé dans une école très particulière.
Malgré quelques vers auxquels il manque un "pied" de ci de là, j'ai bien aimé votre poème et le dernier vers... "C'était un marronnier aux pouvoirs fantastiques"... me rappelle un autre poème, La hache, de Henri de Régnier, dont voici un extrait... Le grand arbre frémit au souffle meurtrier... Les bucherons, liant le fagot et l’écorce, Vont dépecer hélas ! ta stature et ta force ; Ton ombre a marqué l’heure à ta chute ; mais sache Au soir de quelque automne orgueilleux de ta mort, Parmi l’effondrement de ta parure d’or, Tomber au moins hautain et grave, sous la hache ! Merci pour ce texte auquel je suis très sensible... |
papipoete
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonsoir lala; vous évoquez ce vieux marronnier, qui a vu tant de peine aux fenêtres de cette école d'enfants " abimés ". Le vieil arbre leur a donné des joies, offert des reflets d'avenir, allumé des lueurs dans le regard. Le grand feuillu aurait même pu tendre ses branches, grimé en sapin, pour que ces petits d'homme l'enguirlandent à Noël!
Mais l'homme ou la tempête l'a ôté du paysage; à sa place trône un toboggan sans âme, lisse comme une pancarte sur laquelle pourrait-on lire " ici, s'élançait un géant bienfaisant ". J'aime ces grands témoins innocents, qui gênent la vue, font de l'ombre aux grincheux. Le long des routes, on en voit qui tuent les automobilistes! C'est vrai que tel votre cher marronnier, les arbres ont " des pouvoirs fantastiques "... Des vers qui me touchent comme " aux fenêtres desquelles des regards mendient " |
Robot
17/8/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Plus qu'un contemporain ce texte est un faux classique qui à l'exception du 3ème quatrain manque à mon goût d'originalité. Il reste un peu trop dans la description et ne stimule pas vraiment l'imagination. De plus, l'absence de ponctuation laisse un rythme monotone à ce texte fait de longues phrases sur quatre vers qui ne m'a pas emporté plus loin que la réalité décrite.
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lala
21/8/2015
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Francis
24/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Avec un peu de retard (je rentre de vacances), je grave sur l'écorce du marronnier mon petit commentaire. Il attire le regard, console, donne l'espoir en changeant ses habits à chaque saison. Il me rappelle les marronniers de l’Ecole Normale où j'étais pensionnaire. Sous leur ombre, nous tournions en rond ou refaisions le monde. Ici, sa force contraste avec la fragilité des enfants.
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Blacksad
24/8/2015
a aimé ce texte
Bien
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Très joli texte...
La forme est presque classique mais l'ensemble passe bien. J'ai juste buté sur "pour dissiper les troubles" qui me paraît un peu forcé pour la rime. Le "claustré" également m'a fait tiquer. Le ver "des reflets d'avenir et d'oubli du passé" ne m'a pas convaincu non plus, mais c'est plus sur le fond. Pour le reste, belle composition et j'apprécie en particulier le troisième quatrain et le dernier qui sur un ton nostalgique laisse suggérer que la modernité a finalement rasé ce marronnier plein de souvenirs pour laisser la place au béton et au plastique. Mais je peux me tromper... |
Anonyme
24/8/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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On a critiqué la répétition de "quand" dans le dernier texte paru ici de Framato. Curieux cela ne m'avait pas gêné.
Ici, le "C'est ce" en début de chaque quatrain, le dernier excepté, sauf en dernier vers, à l'imparfait, me donne l'impression, à la lecture à voix haute en tout cas, d'un style un peu trop déclamatoire; alors que la poésie d'aujourd'hui me paraît essayer d'y échapper souvent au profit de la suggestion ou de l'image expressive. Le deuxième quatrain, avec ses deux "qui" puis ce "pour" est assez poussif au niveau fluidité. Là on sent la contrainte. L'ensemble est plaisant, sans surprise. |
jfmoods
20/9/2015
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Le jeu des présentatifs (« C'est... dont » x 2, « C'est... qui » x 3, « C'était ») met en exergue l'arbre comme figure tutélaire d'une perspective de vie désolée (champ lexical : « enfants malades », « enfants peinés », « De nouveaux peinés »). Marqué par les personnifications (« persuade », « peint », « grelotte », « salue », « claustré », « offre ») et la métonymie (« les bouquets rosés signent un renouveau qui annonce »), le marronnier traverse imperturbablement les saisons (« hiver », « un renouveau » qui signale le printemps, adjectif qualificatif « estivaux », les « marrons » marquant la présence de l'automne). La disparition finale, au profit d'un décor en toc, de cet intercesseur tout-puissant (expression à visée laudative : « pouvoirs fantastiques ») et empathique (titre du poème avalisant l'intimité : « Le confident ») entre terre désoeuvrée et puissance salvatrice du ciel (champ lexical du don : « cadeau », « guérisons », « bienfaits ») signe l'arrêt de mort de l'espoir.
Merci pour ce partage ! |