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Poésie néo-classique
lala : Scène de vie paysanne
 Publié le 25/04/16  -  14 commentaires  -  728 caractères  -  354 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet librement inspiré du tableau de Van Gogh, "Les mangeurs de pommes de terre".


Scène de vie paysanne



La flamme balbutie jaunissant le terrier
Qui sent le café tiède et la patate cuite.
La pendule se tait, n'ose contrarier…
Ne te retourne pas, ne pleure pas petite !

Ils ne se parlent pas, leurs yeux sans lendemain
S'égarent sous le poids de leur place maudite.
Ils mangent sans plaisir, généreux de leurs mains.
N'oublie pas l'horizon, tu peux rêver, petite !

Des maigres récoltes, des champs secs, le labeur,
Ont refroidi le ciel et ses oiseaux rieurs
Dans ce monde rural aux douceurs interdites.

Accompagne leurs pas sur les âpres sillons
Tout en restant pour eux l'insouciant maillon !
Leurs doigts noueux te crient leur sombre amour, petite.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Teneris   
6/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Malgré ses quelques erreurs de rythme, dont certaines sont un peu embêtantes pour un poème se voulant classique, j'ai trouvé ce poème très réussi pour l'image sincère et touchante, sans complaisance ni misérabilisme, qu'il donne de la vie paysanne d'un point de vue original et pertinent.

Quelques remarques toutefois :
*« Des maigres récoltes, des champs secs, le labeur, » : ce vers me semble un peu bancal, notamment à cause du prononcé sur la césure ;
*« Tout en restant pour eux » : la formulation me semble un peu maladroite.

   papipoete   
9/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
votre récit est criant de vérité sur la campagne d'autrefois, et vos lignes tissent la toile d'un tableau saisissant, d'une tristesse ...
Tout n'est que silence sous ce toit, où l'on ne parle pas ; même la pendule se tait, n'ose contrarier ; et les yeux regardent, absents, le vide d'une existence sans joie, sans espoir d'un beau lendemain .
Seule la " petite ", ne semble pas réaliser ce qu'est la vie de ses parents ; elle ne doit surtout pas changer, tant qu'elle est encore enfant ; pour Mère et Père, elle est leur seul " insouciant maillon " .
NB la forme " classique " est rigoureuse or, votre texte souffre des fautes techniques ci-dessous .
1er vers 13 pieds ( balbuti/e )
8e vers 13 pieds ( n'oubli/e )
14e vers 13 pieds ( cri/ent )

4e et 6e vers singulier/pluriel ( lendemain/mains )
9e et 10e vers singulier/pluriel ( labeur/rieurs )
12e et 13e vers pluriel/singulier ( sillons/maillon )

au 1er vers, si la césure était placée avant " jaunissant ", elle ne pourrait se faire sur un " e " sonore .

Il faudrait reprendre le texte attentivement . j'ai néanmoins aimé le sujet et la façon de votre écriture .
papipoète

   Anonyme   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour et merci car j'ai découvert à travers votre poème ce tableau de Van Gogh dont j'ignorais l'existence.
Je ne m'appesantirai pas sur le fond mais sur la forme qui ne correspond malheureusement pas aux critères du classique, catégorie que vous avez choisie pour le proposer.
Tout d'abord quelques fautes de métrique comme dans le premier vers où "balbutie" compte 4 syllabes, le "e" final n'étant pas élidé.
Idem pour N'oubli(e) pas du vers 8 ainsi que le "crient" du dernier vers.
Ensuite, à propos des rimes, on ne peut marier ni labeurs et rieurs, ni sillons et maillon ou lendemain et mains, car l'un est au singulier, l'autre au pluriel.
Enfin, trois fois "petite" dans le même sonnet n'est pas non plus admis.
Rassurez-vous, votre poème peut sans doute être reclassé en Néo ou Contemporain, les correcteurs et le CE en décideront.
Si vous voulez absolument écrire en Classique, penchez-vous sur le Traité de Sorgel qui rassemble les règles principales de cette discipline.
Bonne continuation, Alexandre

Edit... Bonjour lala. Le poème ayant été logiquement reclassé en néo je peux donc m'appesantir sur le thème. Votre texte reflète assez fidèlement le tableau de Van Gogh, la misère des paysans de
cette époque et la modestie du repas comme du foyer.
Je regrette, même dans cette catégorie, la triple répétition de "petite" mais c'est votre choix et vous en êtes la maitresse...
Merci pour cette seconde lecture plus libérée...

   Pimpette   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est très rare!
Votre texte 'rend' exactement ce tableau de jeunesse, sombre et sobre qui ne laisse pas deviner les toile éclatantes, postérieures, et plus connues...

La première strophe m'a renversée...
C4est TELLEMENT" ça...

""La flamme balbutie jaunissant le terrier
Qui sent le café tiède et la patate cuite.
La pendule se tait, n'ose contrarier…
Ne te retourne pas, ne pleure pas petite"

Je note très haut selon mon coeur!
J'ai beaucoup de chance today pour mes com...:-)

'

   Vincendix   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lala,
Un texte qui, dans sa rusticité, légende parfaitement l’œuvre de Vincent Van Gogh, des couleurs ternes à la lumière d’une bougie vacillante, des yeux sans lendemain, des mains noueuses et la petite qui tourne le dos, un personnage secondaire dans le tableau mais que vous sortez de l’ombre en la citant à trois reprises, c’est une excellente idée, je trouve.
« Ils mangent sans plaisir », uniquement pour s’alimenter mais c’est tout de même un moment de repos, une pause dans leur dur labeur.

   Curwwod   
15/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est bien difficile de traduire avec des mots les émotions éveillées par une toile comme celle qui vous a inspiré. Les mots doivent être aussi légers qu'un effleurement de pinceau, aussi riches et précis qu'un dépot de matière au couteau. Vous vous êtes bien tirée de cette problématique et avez réussi à faire vivre ce monde rude et laborieux des hommes et des femmes de la terre, monde où la tendresse ne s'exprime pas bien qu'elle existe à l'évidence. Vous vous attardez de façon touchante sur une de ces enfants qui partagent bien tôt les rigueurs de la condition paysanne. Une belle écriture.

   Anonyme   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Lala

Vous avez fait à votre tour un magnifique tableau ....votre plume a saisi la scène du repas frugal et de la vie austère où la parole s'est-tu.....Pour eux les plus âgés la vie est toute tracée , mais la petite peut encore avoir des rêves ! qui sait ?

Vous êtes une excellente plagiaire de Van Gogh.....EN VERS !:-))
Bravo pour le sonnet même si il se montre imparfait ....Mais le mérite est là , et je suis mal placée pour porter un jugement sur la forme !
Merci pour cette belle lecture !

   leni   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour LALA Excusez mon retard Avant de commenter je suis allé revoir " Les mangeurs de pomme de terre" le peu d'éclairage du tableau attire votre regard où le clair a raison de l'obscur
votre poème est un bel exemple de simplicité Et l'ambiance est tellement bien décrite Vos propos sont touchants sans pathos C'est beau

Ils ne se parlent pas, leurs yeux sans lendemain
S'égarent sous le poids de leur place maudite.

SUPERBE

J'ai ressenti une tristesse peut-être un peu résignée dans vos propos MERCI pour ce Joli moment Mon salut amical LENI

   Pouet   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau poème. Bien rythmé, évocateur.

Ceci est très bien dit:

"Ils ne se parlent pas, leurs yeux sans lendemain
S'égarent sous le poids de leur place maudite.
Ils mangent sans plaisir, généreux de leurs mains."

Vraiment j'aime beaucoup.

C'est émouvant même.

Juste "l'insouciant maillon" me parle moins. Un détail.

Bravo

   hersen   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Sans pouvoir argumenter sur la forme, mais d'autres l'auront fait, j'aime beaucoup ce tableau que vous nous donnez à regarder; c'est un tour de force que de rendre ainsi cette ambiance.

Des mots comme terrier, âpre, sont très bien choisis pour illustrer cette misère et cette absence d'espoir.

Franchement, à lire votre poème, j'ai ce tableau sous les yeux. Cela donne une lecture très forte.

Merci pour cette lecture.

   Cristale   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir lala,

Même si l'encre a quelque peu manqué ou débordé de la toile sans respecter la trame précise du sonnet, votre peinture poétique m'a touchée.

"Des maigres récoltes, des champs secs, le labeur,
Ont refroidi le ciel et ses oiseaux rieurs
Dans ce monde rural aux douceurs interdites."

La lecture offre les images étonnantes d'une reproduction de la scène peinte par Van Gogh, c'est surtout cela qui m’interpelle positivement. Décrire une telle œuvre en 14 vers seulement n'est pas chose aisée.

Votre plume a du potentiel, il lui manque juste un peu de technique.
"Un tableau, un poème", peut-être une nouvelle toile de lala prochainement :)

Merci et bravo !
Cristale

   Anonyme   
26/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir lala,

Tout a déjà été dit dans cette "Scène de vie paysanne" et il m'est difficile d'en dire plus, sachant que je suis moins qualifié que d'autres pour mettre le doigt sur ce qui pourrait être amélioré d'un point de vue technique. Treize syllabes au lieu de douze, répétition du mot "petite" à trois reprises, etc. Il émane pourtant quelque chose de vos mots, un calme et une sensualité qui ne demandent qu'à éclore.

Bien à vous,

Wall-E

   jfmoods   
27/4/2016
Au vers 1, j'aurais mis une virgule à l'hémistiche pour séparer la principale de la participiale. Au vers 9, le groupe nominal « Des maigres récoltes » fait dévisser l'alexandrin. Je propose cette alternative : « Des récoltes chétives ».

Deux diérèses (« contrarier », « insouciant ») traduisent toute l'ambiguïté de cette description d'un repas familial. La poétesse entend révéler, derrière une certaine austérité de la vie campagnarde (personnifications : « la flamme balbutie », « La pendule se tait », terme à visée péjorative : « le terrier », énumération : « Des maigres récoltes, des champs secs, le labeur », groupes nominaux dépréciatifs : « leur place maudite », « douceurs interdites », « âpres sillons », « doigts noueux »), la profonde tendresse (métonymie : « généreux de leurs mains », oxymore : « leur sombre amour ») qui unit les adultes présents à cette enfant, à la fois figure centrale (anaphore : « petite » x 3) et silhouette mystérieuse du tableau.

Merci pour ce partage !

   lala   
28/4/2016


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