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Anonyme
21/5/2015
a aimé ce texte
Pas
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Mériterait d'être publié pour avoir l'écho d'autres oniriens, les classiques et les libres.
Il y a des choses dans ce que j'ose appeller ce foutoir : des mauvaises - gratuites- vraiment nombreuses car trop faciles (allez dire que c'est un travail, je vous croirai, mais, plus clairement en matière poétique de ces temps, ce travail conduit à une voie de garage). L'époque est passée. L'exigence, l'attente des lecteurs est à plus de "moi" dans "la vie" avec plus de clarté, moins de pieds de nez... je le pense du moins... |
Anonyme
23/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonsoir,
Cela me fait évidemment penser à UBIK, de Philip k. Dick (voir le résumé dans le 4ème de couverture, qui se termine par la question suivante : "Mais qui est UBIK ?")... Ici s'arrête la ressemblance entre votre "essai" et cet incontournable classique de la Science-Fiction. Mais qui est DADA ? Une création de l'homme (DADA 2.0 me fait penser à une sorte d'humanoïde doté de fabuleux pouvoirs) ; un demi-dieu ? Sans doute, car DADA semble onmiscient, omnipotent et omniprésent, à l'image que nous nous faisons d'un Dieu. Mais il n'est pas Dieu. Il semble pourant plus, alors... Je pense à une sorte de machine dotée de tout le savoir de l'humanité - et même plus. Conçu par l'homme, il le surpasse maintenant largement, à tel point qu'une sorte de concience semble avoir émergé de ce "cerveau de silicone" au point d'en faire un être réellement autonome. C'est peut-être l'idée sous-jacente aux propos tenus, rejoignant l'idée de Philip K. Dick à travers son roman "UBIK", à savoir le Capitalisme et ses revers, l'homme dépassé par sa propre technologie et subissant - plus qu'il ne contrôle - le fruit de sa propre création. Mais peut-être fais-je fausse route, ce qui est fort probable vu la complexité du problème... c'est-à-dire de DADA ! Car DADA est peut-être tout simplement un extra-terrestre, une sorte de conscience ayant toujours vécu - à défaut d'être né - ou une sorte d'allégorie sur le genre humain... Pour l'émergence d'une nouvelle forme de vie, voir justement un autre roman de SF du même nom : "EMERGENCE", de Peter F. Hamilton. Bravo à vous pour cette fabuleuse réflexion sur nous-même ! Wall-E |
Anonyme
9/6/2015
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Salut Larivière
« Dada n'était pas seulement l'absurde, pas seulement une blague, dada était l'expression d'une très forte douleur des adolescents, née pendant la guerre de 1914. Ce que nous voulions c'était faire table rase des valeurs en cours, mais, au profit, justement des valeurs humaines les plus hautes. » écrivait Tristan Tzara. On le croyait obsolète, un siècle plus tard, en ces temps poétiquement corrects où l'on confond poésie et journal intime, il refait surface. Et de quelle manière ! Avec près de 20000 caractères, ce Dada 2.0 peut prétendre au Guinness du plus long poème. Il nous offre de longs moments jubilatoires pour la semaine à venir. Il faut en effet s'y reprendre à un nombre indéterminé de fois pour en épuiser la substantifique moëlle. Merci Larivière pour cette bouffée d'air époustouflante de fantaisie (qui rime si bien avec poésie que j'ai tendance à les confondre) Bon, c'est pas tout ça, je vais en reprendre une bonne louche. A+ |
Agueev
10/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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J'allais demander une indemnité pour lire ce TRES long poème, ma paresse a même failli me faire renoncer.
Et puis j'ai commencé les premières phrases et je me suis laissé emporter par cette écriture jubilatoire, brillante et originale. J'ai sorti le texte sur papier pour le relire et profiter de chaque image, chaque expression, chaque trésor d'absurdité et de surréalisme. Je ne sais pas s'il s'agit vraiment d'un poème, mais c'est un texte d'une très grande qualité. Un des meilleurs que j'ai eu l'occasion de lire. Merci |
Anonyme
11/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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sur oniris je m'fais rare, trop d'enmerdes dans c'te vie de con. Peu d’illumination prophétiques et poétique… Et puis parfois "charlafe", cicatrice en argot. là Larivière me la joue grand fleuve et me troue littéralement tous les orifices. J'adore cela étant devenue Janette à force de long séjour à l'ombre.
Dans des bibliothéques où pour me r’acheter je me faisais rat, j'avais essayé de comprendre certains manifestes de Breton, de Tzara. Putain c’était trop théorique et mon intellect trop peu carnassier et surement trop siphonné par des illicites substances. J'avais aussi essayé de comprendre pourquoi nous belge on s'était un peu chauffé le cuir avec le mouvement parisien. L’humour ma poule, le nons-sens briton qu'on cultive depuis les éperons d'or (la piétaille qui te met une patée d’enfer à la chevalerie franklines) ; notre premier roi était cousin germain (c'est le cas de le dire quand on s'appelle sax-Cobourg-ghotta de Couine jamais Victoria). Bref la même langue, mais pas la même tournure d’esprit. bref j'adore ce texte que je déguste homopatiquement marrante ma contraction. Putain là je comprends vraiment la folie au quotidien. la beauté et le risque du lacher prise. Je comprends le désir surréaliste de balayer les convenances. d'être avant d'avoir. Cette remise au goût du jour 2.0 est magistrale et pour les illuminés déjantés désordonnés de mon acabit, c’est presque the BIBLE. ‘tain l’a tout compris c’t auteur. L’image, le son, le traveling, les rebondissements, notre putains d’époque bandante frustrante. Comme le faisait remarquer une « audirateur-commentateur » c’est passé de mode… et pisse-froid, la poésie c’est aussi passé de mode. Moi là certaines redites pseudo 19ème souvent me donne plus que la gerbe, l’envie de désinguer leurs vers et à la lucky luke les faire danser pour leur désapprendre à compter les enculés allai-je dire, mais comme j’en suis un moi-même de première, ce serait m’insulter. J’ai plâné comme rarement, là sans rien que des mots… Franchement pour un dingo comme moi, y devrait être plus souvent prescrit et pourquoi pas remboursé par la sécu. Et après cette lecture, je suis sorti courir à poil dans les bois en hurlant DADA point deux, je t’aime, comme les nanas d’avant hurlaient Patrick ou Claude… Larivière veux-tu m’épouser….je t’aime passionnément. |
Louis
17/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une création, en 4 actes, d’un « objet » poétique.
Cet « objet » est personnifié. Inutile d’en chercher son existence dans la réalité, il n’existe que par la parole qui le fait naître. Une parole le définit, et cherche à lui donner une identité : qu’est-il ? Ce qu’il est, ce qu’il n’est pas : « Dada est nectar de foudre » ; « Dada n’est pas un piédestal », etc. ; mais aussi : qui est-il ? Le texte prend fin sur cette interrogation par laquelle il a commencé : « Mais au fond, qui est Dada ? » De même que le cercle n’existe que par la définition mathématique qui lui est donnée, et que dans la réalité on ne trouve que des « ronds », Dada n’existe que par le texte qui le définit. Chaque « acte », avant même la référence à une théâtralité, peut être considéré comme un acte de production de l’objet « Dada ». Son nom renvoie au dadaïsme et au surréalisme, courants artistiques dans lesquels le texte se reconnaît une filiation. Dans le premier acte, Dada est d’abord défini comme un revenant : « Dada est de retour ». Son existence n’est pas nouvelle, elle n’a pas de permanence, Dada s’efface, s’éclipse, et revient. Sa production est une reproduction. Son retour a un sens. Il revient comme une maladie : « comme la variole et les tumeurs molles ». Dada est un être malfaisant et maléfique. Son retour serait donc un symptôme ; sa reproduction est symptomatique. Il est, en effet, un signe ; son existence n’est d’ailleurs que celle d’un signe, mais un signe du genre indice. Indice de quelque chose qui ne va pas, indice d’une maladie qui reprend vigueur. Il est une sorte de virus, un cheval de Troie qui infecte et contamine le réel, et sa représentation dans le langage. Il est « le microbe ressuscité du nouveau monde » Dada est une constante dans une diversité d’images surréalistes. Il est ce point focal autour duquel tournent ces images. Il est le mot central que désignent de multiples phrases et images qui tentent de le saisir, sans jamais réussir pourtant tout à fait à l’atteindre, comme cet « objet a » selon Lacan, objet double a, ici, D’a D’a ! On pourrait voir en Dada le signifié de multiples signifiants, et le signifiant de multiples signifiés. Dada est un jeu, un jeu où les faces du signe se renversent ; Dada est renversant, il est un cheval un peu fou. Qu’il soit mot et jeu sur les mots, l’attestent des expressions comme « au goût laid du jour ». Goût lait, goulet, mais Dada s’impose dans la laideur. Il revient comme une maladie, dans la laideur des jours. Dada s’avère un signe écrit. Signe personnifié. Signe écrit qui s’impose, non dans la prose, mais dans la rime. Il rime toujours, et l’on cherche toujours à quoi il rime. Mais Dada fait aussi exploser la prose, à l’intérieur de laquelle se trouve la rose… Il fait rimer les « ique », les mots en « tique », «paralytique, hérétique, politique, etc. », comme en un tic, et tout autant les mots en « mique », « hypodermique, astronomique, parasismique ». Mais pas de pas-nique, il fait rimer aussi MécaNique et philharmonique ! Dada n’a pas de pompe à phynance, comme celle du Père Ubu, mais il est une « pompe à quintessence ». Et quelle est cette quintessence pompée ? Celle de la déraison apparemment, parce que « Dada ne fonctionne pas à la raison ». Il absorbe en lui toute déraison, il en est le signe ; il en est le discours : « la langue déliée », discours synthétisé dans un nom qui lui est propre : « Dada ». Dada est anti-kantien : « meurtre et ravage de la raison. PURE. » Dada est dans le redoublement hypocoristique ( mais aussi l’hippocoristique par son nom ! ) : « gueu-gueu-gaga ». Signe, il a pourtant du mal à dire, « problème de parlement, diction » ; maladie et mal à dire, c’est Dada, « VERBE et … Moulins à vent. » L’acte 2 produit encore un Dada, comme signe d’un métalangage. Signe de ce qui se répète, de ce qui « bégaie » en plus de l’hypocoristique, lui qui est dans sa nature même répétition de Da ; signe de ce qui bégaie dans le discours des « nations » ; et, dans le même temps qu’il cafouille, il « CACA fouille la grammaire » ; signe de ce qui se répète « de la sainte inquisition jusqu’aux camps de la mort ». Il est trouble du langage qui cherche à le saisir, « Car Dada se méfie des mots comme de la peste-COT-COT » Dada est ce qui trouble, et le monde et la littérature, et ce qui se vit et ce qui s’écrit. Il est le nom de ce jeu, de cet écart qui fait passer de la littérature à la « litre et rature » Dada est déviance ; il est un objet polymorphe, il est en métamorphose. Avec lui, moulin et « moulinette », le monde tourne, mais pas dans le bon sens ; avec lui ça tourne mal. Dada de carrousel, il est « cheval en bois », mais surtout un cheval de Troie. Il ne se présente pas pourtant comme un triste sire : « Dada est un poète qui ne cesse de rire, et ne se prive pas ». Mais ce rire n’indique rien de bon : « Il est « paradis burlesque aux portes de l’enfer » Si Dada est « ultravocal », en plus d’être un signe écrit, il apprécie l’avoine et le son, « ratissage de son », il est une manifestation sonore, mais expression vulgaire du corps, « musi-caca-lité contrariée », ainsi il dévoie tout chant, toute musique, et toute parole authentique Dada est « dynamiteur d’Art » « Il fait Art de tout bois, et fait Feu de tout Art » ( « obus désabusé » ). Faut-il se réjouir du retour de Dada ? Certainement pas. Dada est un objet poétique qui aide à saisir une réalité ( encore une fois, comme le cercle mathématique, qui n’existe que par la pensée qui le définit, mais qui aide aux calculs et à la connaissance de la réalité empirique), mais une sombre réalité. Sa fantaisie n’est qu’apparente, elle est le signe d’une noirceur dans le monde qui vient, qui revient ; il est signe du retour des heures sombres de l’histoire. Dada est un point noir dans le monde, c’est un « œil-PUITS Noir au fond de toute chose coincé dans la cage du ciel » ; un œil par où se voit ce que l’on ne voudrait plus voir. Il n’est pas une lumière qui éclaire la réalité, mais ce point qui l’assombrit, tout en permettant de voir ce qui s’assombrit. Bravo à l’auteur. |
LeopoldPartisan
24/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Texte grandiose et grandiloquent à l’image 2.0 de notre monde en pleine accélération de ses multiples mutations où par exemple surréaliste les pauvres prennent d’incertains bateaux pour partir à la conquête de richesses trop longtemps restées à quai.
Texte qui donne aussi l’envie d’en découdre avec ses détracteurs qui une fois encore suivant une communication bien huilée taxent toute les tentatives progressistes d’immobilisme réactionnaire au même titre que certaines charias condamnent l’évolution et le mouvement des particules élémentaires au nom de dieu omnipotent et omniscient. Mais en bon schizophrène que nous sommes de plus en plus dirigés à devenir, je parlerais moi de notre immobilisme confortable de notre idée de soit où dès lors pareil texte ne peut plus être appréhendé avec sérénité tant il est déformant dans sa déconstruction de biens des idées reçues et souvent admises comme vérités immuables. Texte formateur et réformateur qui nous montre qu’au-delà du miroir, il existe aussi des mondes parallèles parfois antagonistes, parfois similaires à quelques détails prêts. Je m’en réfère ici tant aux postulats de la mécanique quantique qu’à la théorie d’Everett appelée aussi théorie des états relatifs ou encore des mondes multiples. C’est typique de la préscience du poète que d’appréhender la différence bien avant qu’on en apporte ou pas la preuve. En cela l’humain pensant rompt un peu plus son lien avec le dieu nourricier qui chassa Adam et Eve de l’Eden pour avoir gouter aux fruits de l’arbre de la connaissance. « Dada ne badigeonne pas ses rimes GRANDIOSES aux alibis de l’amour… comme les hyènes des CAVERNES, il a un cœur qui bat, c’est un moine-tambour, mais laconique, qui s’épargne les ecchymoses d’un grand décompte, car il sait… » Texte esthétique en diable aux images dérangeantes et plébéiennes où le paroxysmique côtoie allégrement le vulgaire du caché derrière de la vulve et de l’abricot. Texte à l’écriture parfaitement maitrisée et distanciée qui donne ainsi une force supplémentaire aux propos, proposant plutôt qu’imposant. Implosant donc. Texte éminemment politique qui resitue l’église au milieu d’un monde redevenu village avec sa droite empreinte de pouvoir et d’ordre galvanisé par une population qui ne réclame que sécurité et biens matériels et sa gauche morcelée en autant d’entités qu’elle ne comporte d’individus où une poignée d’irréductibles qui se réclament de la bienheureuse anarchie où règnera l’ordre sans le pouvoir. Texte toujours dérangeant comme l’on peut l’être en découvrant un Jackson Pollock ou un Jérôme Bosch, un Chaïm Soutine ou un Constant Permeke, dont l’art pour chacun d’eux est parvenu à englober l’univers dans sa globalité en réintégrant dans leur modernisme la passion de l’art primitif en ce qu’il exprime l’aube des émotions spirituelles de notre humanité. Dérangeant aussi, tant ces artistes picturaux (ici j’englobe le travail de Larivière dans sa particularité de peindre une œuvre monumentale avec des mots) se servent de leur média comme d’un miroir déformant pour faire resurgir en nous les sentiments profonds telles que la peur, la colère, la vengeance, l’irrationalité qui tout en extrapolant sur nos extrémismes ne les cautionnent jamais. Dans le même ordre d’idées, ce texte se veut être aussi la catharsis de toutes nos frustrations qui me le feront toujours préférer à d’autres stylistiquement plus abouti (là encore il n’y a à moins d’être un véritable expert que peu de place à l’objectivité, notre subjectivité personnelle se voulant être le mètre étalon absolu), mais aussi très souvent moins risqué. Je dois bien reconnaitre qu’en bon petit catholique ayant tout de même été élevé dans l’ombre de Vatican 2 et de réformes soutenant plus souvent la théologie de la libération que l’opus dei, je me méfierai toujours des sépulcres blanchis. Et puis qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse… Ivresse qui poussa un jour le pauvre Verlaine, à boire l’alcool permettant à sa mère de conserver les fœtus des 3 fausses couches qui précédèrent la naissance du poète. Ivresse qui me fera ainsi souvent préféré un disque aussi toxique que l’Antechrist Superstar de Marylin Manson, ou le Back to Black de Amy Winhouse, a bien d’autres productions nettement plus conformes. A l’ivresse s’ajoute ici comme pour le DADA 2.0, l’unicité de l’œuvre. Voilà aussi un texte réactualisant le surréalisme et le rajeunissant. En cela il est aussi éminemment éducatif au point qu’il pourrait et devrait même être lu dans nombre d’écoles enseignant et souvent hélas dégoutant par-là même nombre d’élèves. Et qu’on ne vienne pas me parler de l’effort nécessaire pour avaler pareille matière. La poésie n’est jamais matière, c’est avant tout de l’évasion point barre. Je disais donc qu’on devrait au moins le faire lire tant l’esprit intrinsèque de ce type de littérature y renait et y revit de toutes ses flammes, de tous ses délices et de toutes ses dérives. Un peu à l’instar des élèves de monsieur Keating, inoubliable professeur de lettres dans le film, le cercles des poètes disparus (qui reste et restera pour moi l’un des films passeurs de témoins de l’esprit même de la poésie), oublions la forme pour ne nous intéresser qu’à l’esprit de ce texte. Justement c’est cet esprit tout à fait particulier et délicieusement irrévérencieux qui dans son propos m’a rappelé un autre film particulièrement révélateur de ce qui serait mon état d’esprit particulier de toute une vie. Il s’agit du long métrage « Sho o suteyo, machi e deyo » réalisé en 1971 par le réalisateur japonais Shüji Terayama. La traduction du titre est : « Jetons nos livres et sortons dans la rue ! » Tout un programme vraiment poétique, non ! Je terminerai ce commentaire en vous brossant un rapide portrait de ce touche à tout de génie qui j’en suis on ne peut plus certains aurait plus que certainement aimé, comme moi-même d’ailleurs un texte du calibre de ce DADA 2.0. Shüji Terayama : 1935-1983 poète, écrivain, dramaturge, chroniqueur sportif (spécialisé dans la boxe et le turf), photographe, scénariste et réalisateur mourut à 47 ans non sans avoir quand même publié quelques 200 livres et réalisé 20 films (court et longs métrages confondus) revendiquait parmi ces multiples influences : Antonin Artaud, Bertold Brecht, Frédérico Félini ou encore Lautréamont. Larivière, je ne te remercierai jamais assez d’avoir commis un texte aussi bouleversant, aussi pluriels, aussi fédérateur que la poésie est aussi essentielle qu’existentielle n’en déplaise à l’étiquette. |
Anonyme
4/3/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Larivière,
Quand on pense que son nom lui vient d'un coupe papier sur un dico franco-allemand, avec une brioche dans le nez... Si je devais citer Tzara je dirais : « Dada reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses, pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats do do bong hiho aho hiho aho. », et je pense que c’est un joli résumé de la chose… mais je ne le ferai pas ; j'ai préféré me faire un cadavre exquis avec tous les mots que tu as mis en majuscule que j'hésite encore à soumettre à publication, avec ou sans chapeau. Ton poème il va être compliqué à commenter, parce que c'est riche et bondissant, profond et réfléchi, ça donne tellement matière à réflexion qu'on pourrait prendre des heures à analyser chaque phrase, chaque référence, chaque majuscule pour en ressortir quelque chose, et je ne pense pas que ce soit le but. Et en même temps à te lire, tout est dit... enfin lu... ton écriture semble différente, ici, en retrait, comme si le propos prenait le pas sur l’artiste, il y a l’irrévérence et pourtant une délicate pudeur presque douloureuse. Ça renvoie à tout… ça renvoie à rien. On voit que l'auteur est passionné, et c'est bien ! Par l'art, par le sujet qu’il maitrise bien si tant est qu’on puisse réellement maitriser quelque chose qui se veut à ce point détaché de toute convention, ce dont je doute, par un peu tout ce qui compose ce texte de la politique aux hannetons, en passant par plus ou moins tout ce qui se trouve entre, par le néant et par la vie aussi. On sent la préoccupation humaine (la souffrance) qui pour moi est le premier moteur, ou qui devrait l’être, si... DADA est-il un devoir de mémoire ? En ce cas, tu lui rends un hommage vibrant, pluriel, concave, essentiel (dans tous les sens du terme) et balayant. Sinon, comme de toute façon Dada n’aime pas Dada, j’aime pas Dada 2.0… Donc je ne commente pas, non plus. Il l’a bien mérité. Et toi aussi ! Au plaisir de te lire, et bonne continuation ! |
Anonyme
26/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour larivière,
De do do do, de da da da... Non, c'est pas ça ? Il faut dire que ta prose est si dense (danse) qu'elle m'a un peu donnée le tournis...On trouvera tant et plus de sens à ce DADA polymorphe. On pourra extraire chaque phrase/collage/pensée pour les passer à la moulinette de la pensée rationnelle mais on trouvera jamais où se cache le Dodo ou le Dada... Dans ton c.., dans ta tête, la mienne, et celles des autres, le DADA est facétieux et chatoyant. J'ai juste une question sur l'emploi des mots ou des bouts de mots en MAJUSCULES parce que je n'en ai pas trouvé le sens caché... Anna |