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Charivari
30/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'idée est excellente. Je pense effectivement qu'un constat exhaustif de ce qu'est le monde est mille fois plus éloquent que tous les discours du monde. Ici, la vérité crûe est retranscrite sans pathos, avec même une once d'ironie, mais sans cynisme : c'est un texte résolument humaniste.
Niveau forme, j'ai beaucoup apprécié cette écriture directe, sans fioriture, qui fonctionne un peu à la manière "haïku" : association d'images, et dernier vers qui conclue en fournissant l'idée. (l'exemple le plus éloquent serait le nº10). Le style est inspiré du surréalisme, mais sans son côté négatif, puisqu'on comprend parfaitement la situation de chacune de ces trente-six chandelles J'ai regretté tout de même, niveau structure, que ce texte n'aille pas crescendo. J'attendais de voir des parallélisme entre les strophes, un mot ou une tournure qui fasse office de fil conducteur, une idée qui progresse (on a bien le "coup de poing" comme leitmotiv, mais ce n'est pas suffisant à mon avis)... Et ce n'est pas le cas : on a l'impression que toutes ces chandelles peuvent être mises dans n'importe quel ordre, de manière aléatoire. C'est dommage. |
Anonyme
17/11/2011
a aimé ce texte
Bien
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L'idée des 36 chandelles est plutôt bonne. J'apprécie l'ironie du titre.
Cela étant ces 36 chandelles me donnent l'impression d'un zapping. On passe d'une chandelle à l'autre sans vraiment retenir la précédente. Il y en a pourtant d'excellentes et d'autres disons plus "anecdotiques". C'est dommage car certains traitements sont vraiment forts. Je n'aime pas le rythme ici trop haché menu à mon gout. Peut-être y a t-il une volonté de donner des coups de mots afin de taper fort le lecteur, et en ce sens l'idée n'est pas mauvaise mais c'est peut-être aussi là le revers de médaille : lecture trop abasourdissante. Faut voir... mais d'une manière générale, j'ai quand même plutôt apprécié cette lecture. |
Lunar-K
24/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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L'absurde comme instrument de révolte, ou plutôt comme portant en lui-même sa propre révolte. Le creuser, l'exagérer, l'élargir, pour dégager à travers lui un absurde plus profond encore, plus ténu, et le dénoncer. J'ai trouvé beaucoup de force dans ces trente six chandelles. Un véritable coup de poing, c'est tout à fait ça, avec le vertige et le dégoût qui suivent. J'ai vraiment bien aimé (si on peut dire...) ce tour du monde assez atypique.
Une écriture globalement efficace, avec pas mal d'images chocs (nécessaires, il me semble, au vu du sujet et de la longueur très restreinte de certaines de ces chandelles), surréalistes et/ou absurdes. Mais aussi certaines expressions de tous les jours, des expressions "toutes faites", comme pour ramener le lecteur à l'ordinaire, et ne laisser aucun équivoque quant à la situation éminemment réelle des sujets abordés et, plus généralement, de l'horreur décrite. Les deux, "surréalisme" et "réalisme", forment un tout assez contrasté mais fort intéressant, comme une volonté d'universaliser le thème sans en oublier l'ancrage matériel pour autant. Une façon qui me semble tout à fait adéquate de concilier une démarche descriptive et, au final, militante. J'ai néanmoins quelques critiques à formuler. D'abord concernant le rythme du poème. J'en comprends la volonté sous-jacente d'induire chez le lecteur comme une impression de martèlement. Néanmoins, à la longue, ça finit par peser quelque peu, je trouve. Ça manque un peu de diversité, selon moi, pour un texte aussi long, si bien qu'on en arrive à avoir l'impression de relire parfois la même chose, d'autant que certaines images et certaines formulations reviennent assez régulièrement (notamment l'image du froid, qui m'a particulièrement marquée car omniprésente, ou presque). Autre chose... Si je trouve la forme parfois un peu lassante et même plutôt répétitive (bien qu'efficace dans son ensemble), je trouve, au contraire, que le fond manque de "cohérence". A nouveau, l'intention est palpable : tendre à l'exhaustivité (impossible, bien sûr, mais elle n'en est pas moins là comme un idéal moteur) sans la réduire à une unité qui l'appauvrirait certainement. Pourtant, je pense que votre texte aurait gagné à s'organiser davantage autour d'un ou plusieurs éléments communs, moins abstraite et générale que la seule "horreur" que l'on trouve effectivement dans chacune des trente six chandelles. Mais, sinon, j'ai beaucoup aimé ce(s) texte(s). Beaucoup de force et une maîtrise incontestable de l'absurde dans sa dimension presque "politique" ou, du moins, "militante" (je ne sais trop si on peut véritablement considérer ces termes comme équivalents). Merci et bravo à l'auteur ! |
Anonyme
30/11/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Lariviere ! Ce long poème m'a tout d'abord fait songer à Prévert et à son Inventaire mais Prévert, en mélangeant le pire et le meilleur, était bien moins négatif que Larivière avec ses trente six chandelles. Ce poème en reprenant une liste (non exhaustive) des problèmes que les media nous assènent quotidiennement est somme toute le reflet de notre vieille Terre au jour d'aujourd'hui.
Je trouve malgré tout ce texte un tantinet longuet... Certaines "chandelles" auraient sans doute gagné à être raccourcies, la 18 entre autres, d'autres sont un peu réductrices... Des coups Des baffes Des voiles Et Dieu Créa la femme… Mais ne boudons pas notre plaisir... C'est un poème qui me plait bien dans son ensemble, tant par le fond que par la forme. Merci ! |
Anonyme
30/11/2011
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Vrai ou faux ?
On a l'impression d'un journal de bord ou l'auteur note chaque jour ses pensées du moment. Dés lors, ces "chandelles" arrivent en désordre, sans souci de progression, ni sur le fond , ni dans la forme. Elles n'ont de commun que la qualité de l'écriture et une forme d'humanisme désenchanté. L'auteur ne démontre pas, il prend acte. Les plus concises de ces chandelles ne sont pas, il s'en faut, les moins efficaces: 6 Des coups Des baffes Des voiles Et Dieu Créa la femme On retrouve, il est vrai, l'hermétisme de l'auteur des "Fragments" dans pas mal de chandelles. Mais rien n'interdit au lecteur de zapper, pour éventuellement revenir sur ses pas à un autre moment. Il lui suffit de noter le numéro. Je vais certainement me replonger de temps en temps dans un des rares Larivière qui m'ait vraiment plu. |
Anonyme
30/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J'ai été séduit par ce texte qui ne redoute pas la longueur. Humeurs charriées dans un flux inexorable où les sans-quelque chose sont de la fête en s'invitant à la table des nantis. Damnés de la Terre qui nous donnent un tableau peu reluisant de la nature humaine. Descente aux enfers, mauvais rêve... Au réveil la sonnerie est rattrapée par le réel ; celui-ci est pris de court par le sordide et l'innommable.
Comme toujours chez vous, vous fixez un état des lieux du monde en crise. Encore une fois, témoin de notre temps. |
Charivari
30/11/2011
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Embryon de projet de collaboration images - textes sur ce poème : le topic pour en discuter, ici
http://www.oniris.be/forum/collaboration-image-texte-sur-en-36-chandelles-de-lariviere-t14725s0.html#forumpost192612 |
Anonyme
1/12/2011
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Oh oui, je vais me prendre des volées de bois vert pour ma note, mais j'aime ça !
J'aime ces 36 chandelles parce qu'on peut se retrouver dans chacune d'entre elles, même si elle ne nous parlent pas de nous au premier degré, chose que j'apprécie en général dans ta poésie. Je sais que tu aimes ça, donc je prends le temps de te faire le pitch de lecture en détail. Sonné, donc, par ce qu'il voit, ce qu'il côtoie, ce qui... y a tellement dans ta poésie que c'est difficile de l'aborder dans son ensemble. C'est plein de références à plein de choses, et en même temps, y a une sorte de voile mystérieux qui fait la force de ce que tu écris... Si je peux me permettre une remarque pour commencer, je trouve dommage d'avoir numéroté les chandelles (ciel, tu continues à utiliser des lexiques "Laridou en sucre", t'es grave! Tu vas bientôt fournir les labradors?^^)... ça m'a fait une impression de liste de courses, ou de devoir de math si tu veux. J'aurais aimé les vers entièrement libérés, le titre étant suffisamment explicite en soi pour que tu puisses te passer des n°. Enfin, sauf si les numéros ont une importance que je ne mesure pas...? 1 marque le ton, je pense, parce que l'entame c'est juste le plus important pour que j'accroche ou non en tant que lecteur. C'est dur. Et le fait que le constat soit neutre, que le rythme soit ce qu'il est, rend le propos encore plus dur. Et puis les 36 chandelles balaient tout... en rythme, en musique, et le rythme sur du si long se doit d'être à la fois lancinant et tu le tiens bien. Tu sais que je kiffe qu'on aborde la religion sous un axe cru en poésie et là aussi je trouve que tu le tiens bien. Les références (je l'ai dit déjà) y en a plein... Pink Floyd comme ça, The Wall et sa chair d'écolier... mais pas que, loin de là... le 5 est superbe dans la multitude et les contrastes des sens, le 6 est cynique à souhaits, le 7 est plus... toi... et l'ensemble des 3 fait une suite géniale. Le 8 est d'un symbolisme charmant...je pourrais tous les faire... ^^ J'aime particulièrement 10 En recherche D’équilibre L’humanité Un talus de crânes Brillant intensément Plus Un papillon… 16 Dans un squat sordide Un héroïnomane Exalté et Une fenêtre ouverte Sur les cinq dimensions Mais Plus dure Sera la chute Car L’âme Défenestrée Ne craint pas son envol !… entre nous le 16, il me fait penser à Char... tu sais mon bouquin usa? Je trouve que tu approches dans des vers comme celui-ci l'approche de ce genre de poésie que tu affectionnes ;) c'est juste l'instantané poétique parfait... le 21 est un peu dans ce gout là, mais en plus subtil... 25 Pulvérisé Éparpillé Sur l’étal bleu Du ciel Moucheté de bouts d’os Et d’étoiles Scintillantes Sous les yeux du bourreau L’ange immaculé est devenu Anthropophage… => là je suis plus dans le ressort de Volière (verte) ou des Atlantides... ça j'aime pour son côté torturé de l'intérieur (par opposition à torturé PAR l'extérieur)... 29 Méfiez-vous Des chants d’oiseaux Décapités Dans leurs beautés Périssables Leurs charmes sont Hypnotiques… => pour mon symbolisme personnel et mes propres correspondances. J'aime quand tu décapites les zoizo's 33 De Kaboul à Téhéran De Tolède à Ascension Un incendie gigantesque Et « soumis à la question », Un seul Verre d’eau Comme contre-feu Pour éteindre le brasier De ton crâne Et de tes ailes… 34 Chant d’elle Ses yeux ses seins Une clarté de fluide chaud Sur ce sentier De glace… => Misteureuh Larivièreuh faut que vous m'explicâtes les guillemets autour de soumis...^^ j'adore ces deux chandelles là. Je pense que c'est ma première vraie chandelle au sens image de la chandelle qui fond, qui hypnotise, qui illumine et qui brûle... j'aime comme tu joues des contrastes sur les deux chandelles... c'est doux et dur à la fois... Et la dernière je la comprends mais je la trouve abrupte pour une fin... Bref... nice. Enfin, je veux dire, je suis contente d'avoir lu cette poésie. Malgré mes petits bémols (qui selon moi tiennent plus de l'esthétisme à proprement parler qu'à ton travail d'écrivain) je me retrouve devant un texte abouti, dans le sens où je vois ce que tu as voulu faire pour l'avoir lu chez d'autres. Je sens l'intention derrière. Et du coup, je me permets juste de te dire que c'est bon, à mon gout, et au sens strictement poétique du terme c'est juste bon. Tout y est tant du point de vue du rythme, des images, de la cohérence et du balayage effectué. Il ne manque aucun point de vue déroutant, dégoutant, énervant, touchant... et pfff du coup on se dit que si tu as réussi à en faire 36, tu pourrais en faire quelques dizaines de Fragments ^^ ah... oui, tiens, c'est de toi aussi, les Fragments... ;) Voilà où je voulais en venir et je crois que c'est fait. Je pense que là, tu touches à quelque chose que tu bosses depuis un temps déjà, et je crois que tu y es... qu'est-ce que tu attends pour te faire publier, toi? Toujours un plaisir de vous lire... ;)) |
widjet
1/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Forcément, sur autant de chandelles, il y en a qui m'inspirent ou me parlent plus que d'autres (sans compter celles - mais ça, c'est de ma faute - que je pige pas d'emblée)
Voici ce que je peux dire "à chaud" sans vraiment savoir si c'est exact. 1 ère chandelle Je retiens surtout l'effrayante banalisation des actes même les plus terribles (infanticide). On jète un môme comme un "détritus" dans la benne à ordures. 2ème chandelle Un refrain qui revient régulièrement dans ces chandelles est celui de l'opposition entre l'horreur et la beauté. Ici, c'est la désolation (famine) qui cotoie la splendeur (du firmament étoilé) En filigrane, il y a aussi la fierté d'un peuple (regards farouches) devant la misère. 3ème chandelle Antagonisme à nouveau entre la laideur et la beauté/l'innocence. Larivière ajoute une pointe de cynisme (Dieu est amour) bienvenu qui fait mouche. 4ème chandelle Chandelle que je qualifierais de "maladive" (somnolance, arythmiques...), on navigue dans un monde de mort vivants. Entre "la viande d'écolier", les ombres trainantes, on a presque l'impression d'être dans un film de zombies de Georges Romero. Avec la pointe de cynisme (publicités qui vantent les produits miracles à une population moribonde) 5ème chandelle Innocence sacrifiée, fanatisme et humour noir (le double sens de "prière") Une de mes chandelles préfèrées. 6ème chandelle Le sort des femmes. Une petite gifle salutaire que celle-ci. Un poil caricatural, mais neanmoins en pleine actualité dans certains pays. 7ème chandelle Il est souvent question du coeur dans ces chandelles, d'un coeur toujours malmené et en mauvais état. Cette chandelle le rappelle. 8ème chandelle Retour à la violence et à la maltraitance (sujet récurrent dans ces chandelles) Pourquoi la majuscule a "Souris" ? 9ème chandelle Toujours l'Afrique en toile de fond, ce contient "maudit" et victime des pires maux. Le rappelle des médocs et des marques renforce le caractère mercantile de ce monde matériel. A nouveau, Lari joue les troubles fêtes en décrivant la maladie et ses affres derrière la carte postale ("sous les tropiques"). L'enfance à nouveau sacrifiée. 10 ème chandelle Pas compris celle la. L'oeil, est ce notre (mauvaise) conscience ? 11 ème chandelle A nouveau la maltraitance et sa banalisation quotidienne. Pour ma part, c'est ce qui me révolte le plus actuellement. Le choix de l'arme (une bille) est voulue : terrible contraste d'horreur et d'amusement 10 ème chandelle (pourquoi encore une 10ème ?) Nouvelle valse entre splendeur ("papillon") et morbide ("talus de crânes") 11 ème chandelle (??) Pas compris pourquoi une nouvelle 11ème chandelle ? 12ème chandelle Après avoir abordé le présent, on plonge dans un passé sombre. Rappel (toujours nécessaire) historique. La shoah. La tournure d'esprit (douche. Zyklon B) est risquée. 13ème chandelle "Les jeux sont faits" sonne un glas. Plus de retour arrière. Le destin est en marche. Lari est fataliste ? 14ème chandelle A nouveau la mort et à nouveau l'injustice. Quand ce n'est pas les enfants qui trinquent ce sont les démunis. Rappel de la situation des sans logis a la merci du froid. 15ème chandelle Pas certain de bien avoir saisi celle ci. Mais encore, le coeur en ligne de mire comme une cible. 15 Les "2450 volts" me font penser à la chaise electrique encore en vigueur dans certains états des States. Requisitoire contre la peine de mort ? J'aime beaucoup le "la vie baigne dans un flaque". Très joliment et affreusement dit. 16ème chandelle Les méfaits des drogues. L'auteur fait une autre mise en garde et interpelle le lecteur. 17ème chandelle Fragilité de la vie. Stupidité et violence de la mort. Lari veut nous réveiller et se fâche, nous traite d'idiot...et d'âne ! 18ème chandelle Les derniers évènements naturels (seismes en Asie ou en Turquie) ont inspiré notre auteur. Vision d'apocalypse où en dépit des secours, la mort sort comme toujours grand vainqueur. 19ème chandelle J'ai compris le message mais ne sait pas quoi dire de pertinent dessus. Alors je me tais et je passe à la suivante. 20ème chandelle Celle ci et son absence de "balle à blanc" m'a fait penser à la révolution arabe et l'armée qui tire sur les civils qui manifeste....à balle réelle. 21ème chandelle La (seule ?) chandelle lumineuse dans un ensemble bien sombre. Un gamin qui rêve de grandeur et d'infini (symbolisé par la tour de babel non?) 22 ème chandelle Sais pas quoi dire non plus. 23ème chandelle Contraste entre deux mondes : opulence & misère. Les périodes festives soulignent comme jamais les inégalités. Un rappel jamais inutile. 24ème chandelle Un peu la suite du précédent. Les odeurs (la plupart du temps sont ecoeurantes : pisse, chair...) reviennent souvent dans ces chandelles. 25ème chandelle Interessant ce "L’ange immaculé est devenu Anthropophage" Ce rapport ambigu que le Bien a également sa part d'ombre, schizophrénique. En filigrane la notion d'anthropophagie qui rappelle que les hommes se bouffent entre eux (sens propre et figuré) 26ème chandelle Misère, misère encore... Les hommes restent et demeurent de la barbaque (ramollie de surcroit). Qui ruminent leurs regrets. 27ème chandelle Pas compris. "Cristal blanc" = Flûte de champagne ? 28ème chandelle Sais pas quoi dire dessus, mais une impression de violence sourde et sous jacente. Comme un avant de gout de revolution au milieu des rires. 29ème chandelle et les suivantes Après j'ai l'impression que ça ressasse les mêmes choses. Et ça m'inspire plus trop. La 32ème est un constat froid et sans appel qui pourrait cloturer l'ensemble. La 34ème résolument sexuelle est une sorte d'apaisement, comme un armistrice charnelle et temporaire. A nouveau la dualité du feu et de la glace qui revient souvent. Les 2 dernières chandelles sont une sorte de résumé des précédentes. Et la dernière comme ultime coup de massue, ça me rappelle le coup derrière la nuque qu'on file aux lapins pour les estourbir. Avant de les égorger. Conclusion : Larivière n'est pas des plus optimistes ces temps ci. Ca nous fait un (autre ?) point commun. |
Marite
1/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Enfin un texte de Larivière qui ne me "dépasse" pas :-)) ça se lit bien, ça s'appréhende bien aussi mais, Seigneur ! Que c'est sombre ! Tant que ça me donne envie de voir à côté trente-six étoiles, brillantes et généreuses car il est une réalité: l'ombre n'existe pas sans la lumière.
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brabant
5/12/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière,
A mon avis les "chandelles" gagneraient à ne pas être "trente-six", elles pourraient être trois fois douze... Non, c'est encore trop compliqué ! Elles pourraient être trois fois six. Mais cela ne ferait que dix-huit et dix-huit chandelles, ça ne veut rien dire, alors pourquoi ne pas écrire 3.6 chandelles ? Comment représente-t-on trente-six chandelles dans une vignette de B D ? Par des étoiles, et on n'en dessine jamais trente-six ; de plus une étoile ça brille or les étoiles de ce poème sont sombres, cramées. Tiens, ça me donne une idée de titre : "En trente-six trous noirs" et comme un trou noir ça bouffe tout ce qui l'entoure, il n'en reste très vite plus qu'un. "Trou noir" ! Voilà le titre qui convient à ce texte fondamentalement pessimiste où l'esprit se laisse cannibaliser par trente-six heures insomniaques pixelisées par un écran plat. Je les vois ici ces images. Il est temps de dépaver les rues pour briser les vitrines et faire exploser toutes ces boîtes à images. De réouvrir les livres sans images des vitrines des libraires et de lire d'autres pages. Attention de ne lire que le jour pour pouvoir rêver la nuit d'un monde sans chandelles. Il serait trop dangereux de les allumer. Merci Larivière ! |
Nachtzug
18/12/2011
a aimé ce texte
Pas
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Bon alors je dois avouer que la portée d'une addition des horreurs et laideurs de l'humanité me semble très limitée, surtout quand elle ne démontre aucune esthétique, aucune poésie: ici, il s'agit de grands titres, de photos-chocs, mais il y en a trop, beaucoup trop, ça devient excessif, surjoué, presque indécent. Quant à la rythmique, la mise en page ne traduit pas un souffle, elle déguise le propos en poème, et d'ailleurs le hache trop systématiquement. Il aurait sans doute gagné à un peu plus de variations rythmiques.
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