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Poésie en prose
Lariviere : Fragment de crépuscule (morceau 3)
 Publié le 27/07/07  -  7 commentaires  -  1449 caractères  -  123 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment de crépuscule (morceau 3)



Idée du paisible. Cauchemar ambiant de nos fringales mentales. La vie accouplée aux consciences. Rite de passage à l’âge de l’os. Cassure sénile des conjonctures. Rupture. Convergence sémantique des éléphants. Nous roulons dans un début d’apocalypse jusqu'à percevoir avec joie les lumineuses espérances de nos désespoirs. Qui est dupe ? Les tamanoirs fragiles dérapent sur les ubacs de nos joues. Les sentiments coulent. La folie. Argenterie et fantôme qui nous brûlent les doigts aux festins de minuit, comme l’héritage surréaliste de l’extraordinaire devenu ordinaire. Être au-delà de son imagination. En deçà des utopies perdues… Miroir et paillette. Rêve réalité. Cauchemar, finalement…

Fureur se partage et se répand. Mystère s’épaissit et résonne dans l’épandage de nos esprits. Pas de répit sans l’insistance farouche de ne pas se reposer sur des gerçures. Amour et haine sont à deux doigts de s’éprendre, uniquement séparés par les microsillons rayés de nos cicatrices, sur le phonographe de nos vies. Agoraphobe par principe. Égocentrique par conviction. L’humain se perd dans ses propres labyrinthes. Agressif, nos hormones de rat reprennent leurs instincts. Cannibalisme des ténèbres. Lumière des hauts le cœur. Electrophorèse des sentiments. On patauge dans la fange du merveilleux, crevant de solitude, dans un monde refusant par snobisme affolé, de mettre à profit la formidable densité des relations humaines…


 
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   Cyberalx   
27/7/2007
C'est musical, c'est génial... En plus tu viens de gagner notre paris secret qui visait à placer "Electrophorèse" dans un contexte judicieux (il te reste à placer "constante de Boltzmann" et "Protéomique" pour gagner ton poids en gloubi-boulga...), bravo ;)

   Absolue   
27/7/2007
J'adore le 2ème paragraphe

   Pat   
19/12/2007

   strega   
20/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Mais c'est un véritable pamphlet...? J'adore.

Et voilà que Larivière, doucement, gentiemant, avec finesse, nous livre une critique de notre société.

La peur actuelle des Hommes de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un quelqconque héritage culturel, traditionnel fait peine à voir... Ce refus systématique de voir ses bases. C'est pourtant ce qui nous constitue et nous inscrit en tant qu'être humain, les bases.

Et que dire alors de cette incroyable tendance actuelle de la non-communication...? Cette forme de lassitude poussée dans ses (je l'espère) derniers retranchements. Cette forme de "ouais, la nature c'est la nature quoi, y'a rien d'exceptionel là-dedans". Mais oui bien sûr...

Tu aurais pu tomber dans la facilité comme je viens de le faire en disant que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", mais non, tu as su refléter simplement la vie telle qu'elle est sans l'idéaliser à outrance. "les lumineuses espérances de nos désespoirs." Ce nos change tout...

Vraiment, ton regard porté sur les choses de la vie, appellons les ainsi, et tout à fait précis, poétique, sensitif et cérébral à la fois. C'est simplement beaucoup plus que je ne pourrais expliquer ici et maintenant.

Bravo

   nico84   
20/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime le "Cauchemar ambiant de nos fringales mentales", cet appétit d'imagination nous joue des tours.

"Argenterie et fantôme qui nous brûlent les doigts aux festins de minuit, comme l’héritage surréaliste de l’extraordinaire devenu ordinaire." j'aime aussi cette phrase qui parle de nos "ancetres", de ce qui nous laissent,parfois on reriens les objets et non les personnent (je n'ai pas encore totalement compris meis je la trouve belle).

J'aime ton écriture et cette volonté de dénoncer les dérivers de l'homme. Bravo !

J'aime aussi te changements de rythme avec des mots seuls. "Rupture" et "La folie" notament. Alors bravo pour ce joli "poéme".

   jaimme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est très riche. C'est très visuel (dans ma tête).
Adoré:
"Les tamanoirs fragiles dérapent sur les ubacs de nos joues." !!!
Et "Amour et haine sont à deux doigts de s’éprendre, uniquement séparés par les microsillons rayés de nos cicatrices,", même si c'est très triste.

Je ne vais pas commenter en stakhanoviste ces "fragments". Ils se dégustent, et j'ai le plaisir de savoir que j'en ai encore plein à lire...

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
25/3/2009

Glop avec Bémol... bouhouhou j'ai aimé mais j'ai senti, sisi la pointe moralisatrice percer le fer des mailles mon armure à l'épreuve des sermons... bouhouhou... Celà dit... c'est joliment fait.

Hormi la prouesse de caler sémantique, tamanoirs et ubacs (qui est un mot que j'ai plus entendu depuis les cours d'étude du millieu de mme Machin), épandage, microsillons et Electrophorèse dans un même texte...

J'ai adoré les association de mots ou phrases suivantes :

"Cauchemar ambiant de nos fringales mentales. La vie accouplée aux consciences."

"Les sentiments coulent. La folie. Argenterie et fantôme qui nous brûlent les doigts aux festins de minuit, comme l’héritage surréaliste de l’extraordinaire devenu ordinaire."

"Pas de répit sans l’insistance farouche de ne pas se reposer sur des gerçures. Amour et haine sont à deux doigts de s’éprendre, uniquement séparés par les microsillons rayés de nos cicatrices, sur le phonographe de nos vies."

MON PREFERE : "Agoraphobe par principe. Égocentrique par conviction. L’humain se perd dans ses propres labyrinthes."

J'aime moins le canibalisme des ténèbres mais pourquoi pas?

L'ambiance ici est particulièrement glauque. Surement pour représenter le dégout. Le beau qui invariablement se voit gaché par le vrai... puisqu'il ne peut être vraiment beau??

Et de 3, et un peu moins glop pour le fond.
Un peu plus glop pour la forme.

J'aime beaucoup, je persiste.

Mais pardonnez une novice??? C'est de la poésie?
ça ressemble tellement à une nouvelle...
DFDR
Es


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