|
|
fanny
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
"des grimaces lancées au galop", non mais je rêve où vous m'avez copié la semaine dernière, "des rocs de bitume battus en brèche" et en plus vous allez me copier la semaine prochaine, vous n'avez pas honte, ou alors vous me faîtes de l'œil, Ha l'amour, toujours l'amour, l'exaltation, la sublimation, que c'est beau.
Comment ? il y a de la supercherie dans l'air et je dois lire (et me concentrer) jusqu'au bout pour comprendre la nature de l'escroquerie, ha bah il faut que je réserve un gros créneau alors, et je joue quand avec mon mobil moi ? Non parce que quand je vous lis, Monsieur le clown, j'appelle pas ça jouer. Bon, j'en passe et des meilleurs, je cautionne et recautionne l'écriture de ce développement désidéalement, apocalyptiquement, sombrement lucide mais subtilement encadré, au delà de leur signification dans le texte, par les mots amour et fleurs odorantes. Je vais peut-être aller me recoucher tiens. |
jeanphi
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour,
Je n'étais pas encore très impliqué dans la vie du site lors de la parution des premiers fragments. Mais je me souviens qu'en 2010 j'étais déjà subjugué par la force peu commune de votre écriture unique. Je connais par cœur les deux premiers de cette série delta pour les chanter au piano juste pour moi comme exercice. Il y a tout dans vos écrits. Dois-je dire que celui-ci me paraît un peu moi virevoltant malgré tout, c'est sans doute le thème plus sombre encore qu'à l'accoutumée qui donne cette impression. J'espère que vos commentateurs habituels viendront donner une analyse en bonne et due forme de ce somptueux fragment. |
Catelena
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
« Si nous étions honnêtes nous accepterions notre sort et nous nous remplirions la bouche de pierres, avec un tombereau supplémentaire à chaque génération, et en prime quelques salières, pour nous rappeler la candeur béate originelle de notre lourde condition »
Je pense que nous sommes honnêtes, mais nous ne le savons pas toujours. Et surtout, nous le sommes parce que forcés et obligés de l'être. Car autrement, qui accepterait de se remplir la bouche de pierres de son plein gré ? À part les masos, je veux dire... Bref, ceci c'est pour l'entrée en matière, car la suite de ce bloc indigeste à première vue – appelons les choses par leur nom – elle baigne, il faut bien en convenir, dans une vision affreuse de la vie. Sous-tendue toutefois par une espérance folle que le narrateur cherche à démolir à tous prix, à contre-coups d'exemples horribles, comme pour laisser une dernière chance à la beauté de prendre le pas sur « le monstre qui ploie mais qui promène son poids d'horreurs et de mystères. ». Je pense aussi que derrière tout cet étalage des horreurs qui font le monde, se cache une énorme désillusion dix fois multipliée, ainsi qu'un espoir fou qui ne demanderait qu'à sortir de sa gangue pour croître en balayant d'un revers de main tout le noir de la condition humaine. En tous les cas, je dois te remercier pour ce nouveau fragment, Lari. Il exprime, mieux que je ne saurais le faire, toutes les angoisses régurgitées par ces dernières années noires, avec leurs tombereaux de nouvelles catastrophiques. Rien ne va plus entre les hommes sur la planète, et pourtant il faut résister pour y croire encore ... Cat d'avant Elena ^^ |
Eskisse
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Salut Lari,
Contre ce monde, régi par le mensonge, le faux, l'artifice( fards et paillettes"), la farce, les grimaces, le trompe-l'oeil, l'illusion, il semble qu'il n'ait plus rien à faire. Même la poésie semble vaine. La définition que tu en donnes le suggère : " La poésie est un filet de chalut jeté dans les airs, remplis de postillons, d’aigles marins et de poissons volants." "Si les muses sont des sirènes, les mots sont des poissons visqueux" Ce fragment pourrait illustrer la phrase de Céline: "Le mensonge, ce rêve pris sur le fait, et seul amour des hommes". Si ce n'est que moi aussi je soupçonne l'auteur de chercher un espoir dans la beauté. Entre autres belles phrases entérinant cette vision noire de l'existence : " Au-dessus de nous et des moments de grâce tachés de cire sèche, des ailes d’oiseaux, des sourires mis à sac, des lèvres gercées par des myriades d’artifices." |
David
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonsoir Larivière,
Cascade, torrent, je l'ai lu à toute vitesse, enfin, entrainé et sans cesse angoissé de perdre le fil, le retour à la ligne, les yeux et l'attention comme ces enfants derrière le joueur de flûte de Hamelin, à la fin du conte... Prophétique pour décrire le ton, ça serait un peu à côté de mon ressenti, mais il y a quelque chose de cette colère que j'imagine proche de celle des prophètes de l'apocalypse de l'an mille. La colère, cette émotion là - pas brute mais pas plus que cela spirituelle non plus - c'est le cœur, le nœud de ce qui se passait pour moi en lisant. Le texte est fait d'évocation lugubres, funestes, et pourtant les premiers et les derniers mots feraient de jolis vers d'un poème romantique, comme pour faire au moins bol à ce que pourrait contenir la boite de Pandore, j'ai envie d'écrire, pour dire qu'il y a quelque chose de plus que de la noirceur. Le poème transmet une énergie, et c'est poésie, c'est essentiel. |
Pouet
16/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Slt,
le fond me cause pas mal. Je trouve que : "Il ne faut pas badiner avec l'amour-propre" résume beaucoup de ce que j'ai pu lire dans ce texte. En effet, "la poésie est une escroquerie". Quant à "l'humain"... je passe mon tour. Je passe mon tour et n'ai pas trop envie de disserter sur ce poème en prose (plus que "Laboniris" pour moi) riche qui, je crois, se suffit à lui-même. Enfin, ça fait plaisir de te relire un peu par ici. |
Vincente
17/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
|
La cohérence du texte se trouve dans son dévers, un déversement d'assertions désenchantées qui mène à une conclusion qui tient lieu de projet de vie… littéraire.
En cela, je vois bien quelque chose s'ébrouer à la manière d'une éruption volcanique, mais je ressens plus une puissance dans la volonté (le besoin, l'intention !) que dans la pertinence de son expression diluvienne. En quelque sorte, c'est le flux qui, très apparent, nous parvient et interroge. Ce qui me gêne, c'est une posture de départ qui est résumée dans ce passage final : "Le beau est une escroquerie. L’art est une escroquerie. La poésie est une escroquerie. L’argent est une escroquerie. L’humanité aussi. Nous sommes quittes… La vie est un monstre" … "La matière disgracieuse déploie ses sortilèges, ses ailes d’oasis, ses fards et paillettes, effluves bon marché et faux parfum du divin, ses fleurs délicieusement odorantes…". Ce qui me gêne donc c'est l'assertion en elle-même autant que l'ordonnancement qui est décidé ici, la relation de cause à effet, la logique de qui fait quoi et qui est responsable de quoi. Que l'Homme soit celui qui le tuera, c'est fort probable, reconnaissons une certaine prémonition à cette notion. Mais ce texte, pour avaliser ses principes, y va de raccourcis sémantiques qui font certes du remue-ménage, mais, si je puis dire, dans un remue-méninges un peu facile, quand ce n'est pas même spécieux. Par exemple, dès les premiers mots, même elliptiquement une phrase me bloque, elle dit : "Nous avons inventé l'amour, pour remédier à des problèmes de peau et à des poussées d'hormones, etc…" sacré raccourci mais n'a pas de justesse particulière, ni scientifique, ni psychologique, ni allégorique ; alors à quoi bon s'en remettre à elle ? Ce n'est pas plutôt l'amour qui est venu aider l'homme à vivre ?? La suivante : "Car un soldat pourra se faire tuer sans trop de difficulté pour un peu d'argent.". Assertion bien courte, non ? Quant à "l'exalté" oui ça se tient, mais à un tel point que ça tient même de l'évidence, voire de la définition même de l'exaltation. Partir du principe que l'homme individuel est le même que l'Homme civilisationnel, universel. Partir du tout, raccourci en un aggloméra d'individus clonés, avoue un manque de nuance qui pénalise fortement la démonstration. Ce qui se passe au niveau des singularités individuelles n'est pas condensable comme une adition de termes du même registre, du même ordre, qui produisent le tout. Dans ce texte, les personnes sont présentées en tant qu'éléments homogènes, machinaux, rouages d'un système devenu fou. Si cela rend malade, du narrateur au plus délétère des commandeurs, quid des belles pensées, des jeunes constructeurs, réparateurs, extrapolateurs, salvateurs. Je crains que le prêche ici pèche par ce qu'il reproche à l'Homme, un manque de discernement, un manque d'attention à ce qui n'entre pas dans son champ de vision. Ce qui ne l'empêche d'avoir eu d'heureuses "visions" dans certains passages, pour citer mes préférés : "le soleil plissé, comme un cœur qui se sert" ! "Buées des trombes d'eau, cascade de tes reins sur l'amour-propre en trompe-l'œil" |
Donaldo75
22/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Du vrai Laboniris avec une forme déclinée comme un fleuve d’écriture, voilà ce que j’ai lu et qui rend ce fragment delta numéro 5 si prenant. Le fond est riche, dense, comme la forme qui le supporte. Mon impression de lecture s’enrichit chaque fois que je me replonge dans ce texte massif mais pas obèse, dense mais pas bavard, poétique et philosophique à la fois. Et moi qui ne suis pas orienté cerveau gauche ou découpe de cheveux en mille-vingt quatre je suis content de constater la puissance de la réflexion installée sur la page et déclinée dans ce mur littéraire.
Bravo ! |
Atoutva
9/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Lu d'une traite cette cascade de vérités qui se résume en un "la vie est un monstre".
Une poésie? Un morceau de philosophie qui donne à réfléchir. |
Dian
23/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
|
Bonjour Lariviere,
L'amour, le beau et l'art existent bel et bien si vous l'avez décidé. Mais si vous avez décidé l'inverse, ils n'existent pas. Le réel est une construction de la conscience. Magnifique prose expressionniste. |