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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 11)
 Publié le 12/08/07  -  11 commentaires  -  908 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 11)



L’homme est un tout voulu lumière, perdu dans une nuit immense.
C’est faux de croire que c’est l’homme éclairé qui conduit sa vie. Son altesse sérénissime le cardinal hasard illumine nos chemins de calvaires campés par monts et par vaux et tapote du pied en avance sur le tapis rouge de nos destins mal éclairés.
En réalité, c’est une tectonique intérieure soumise à des marées bien plus puissantes qui dépose l’homme par strates merveilleuses.
Fresque d’un sacre quand le rouge réconfort d’une averse de tendresse traverse et renverse les herses calcifiées de nos lèvres pour fertiliser le désert amer de nos cœurs.
Les cheminements circulaires de nos pensées ne sont que des allumettes de miséricorde. Coups de becs et becs de gaz. La lanterne de Diogène épouse les courbes de la fée électricité et l’homme, toujours lui, fouille éternellement la nuit de sa vindicte désespérée.


 
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   Ama   
12/8/2007
J'aime toujours. Et je me demande quelque chose, mon commentaire visant encore une fois ta poésie en général : ne pourrais-tu pas jouer avec la presentation visuelle? Comme Bonnefoy ou mieux, comme Roubaud, par exemple.

   Bidis   
22/9/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que j'aime surtout dans la lanterne de Diogène c'est qu'elle est allumée en plein jour...
Mais bien sûr les mots sont toujours merveilleusement beaux.

   Anonyme   
22/9/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voulu lumière par quelque hasard bien inspiré...



Décidément, ces fragments!
Autant de morceaux d'étoile tombés là sur Oniris
Pour en paver les chemins

   Pat   
19/12/2007

   nico84   
20/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"d’une averse de tendresse traverse et renverse les herses " encore un bon jeu de sons.

Notre ami le hasard nous sert de phare. Tes fragments sont tous originaux et merveilleux. Ce sont les fragments de l'homme au crépuscule de son existence. Il n'est qu'un bébé dans son évolution et la maturation n'arrivera peut être pas. L'apocalypse pourrait aider l'Homme à évoluer ...

   Flupke   
11/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un petit peu de poussière d'étoile dans les yeux. Quelle maitrise de faire ainsi joujou avec le champ lexical. J'ai trébuché sur « La lanterne de Diogène ». Tiens depuis quand Feu Diogène possédait-il quelque chose ? Et puis quelques secondes plus tard j'ai compris qu'il s'agissait du soleil. Damned un croc-en jambe !!! Superbe. La métaphore du mois ! And the winner is ... Bravo. Quel régal.

   FredericBruls   
1/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un fragment qui me parle. J'aime le thème et le ton du poème. La dernière phrase est superbe, mise en abîme de l'homme et de ses angoisses éternelles, malgré le piston du progrès fumant et fumeux.

   jaimme   
10/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Hasard et destin.
Au premier vers j'ai un peu frémi... "voulu lumière" m'a trop rappelé le christianisme. Mais non, la suite dénie cette impression.
Beaucoup aimé l'image du "cardinal".
Le rouge, pour moi (?) est donc formé des petits fragments de bonheur que la vie nous réserve (que nous construisons?).
Ce n'est pas ma vision du destin, de notre libre arbitre, mais ce fragment est lumineux.

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
gnoup gnoup du coup je me demande si je ne me suis pas trompée dans ma définition des fragments... je m'interroge...

j'aime la manière de mettre en lumière, de cacher dans l'ombre... l'opposition partout...

- Son altesse sérénissime le cardinal hasard illumine nos chemins de calvaires campés par monts et par vaux et tapote du pied en avance sur le tapis rouge de nos destins mal éclairés.

ça j'aime...

Estelle 9/04/2009

   Anonyme   
26/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Larivière,

Comme toujours chez vous le sens prime, aidé magnifiquement par un champ lexical des plus somptueux. Et c'est la tectonique des plaques qui nous aide à comprendre nos vies et nos destins à une échelle planétaire. Les éléments, toujours omniprésents radicalisent le propos.

   jfmoods   
27/3/2017
La visée morale du propos repose sur l'utilisation du présent de vérité générale et sur le recours aux marqueurs emphatiques ("C'est faux de croire que...", "c'est une tectonique intérieure... qui..."). Si le champ lexical de la clarté balise significativement le texte ("lumière", "éclairé", "illumine", "allumettes", "becs de gaz", "lanterne de Diogène", "fée électricité"), c'est pour mieux mettre en évidence, par effet de contraste, l'obscurité toute-puissante qui enveloppe l'être humain ("nuit immense", "nos destins mal éclairés", "fouille éternellement la nuit"), obscurité contre laquelle il se rebelle en vain (groupes nominaux : "Coups de becs", "sa vindicte désespérée"). D'une intelligence limitée (métaphore : "Les cheminements circulaires de nos pensées"), jouet d'événements qui lui échappent (allégorie : "Son altesse sérénissime le cardinal hasard", superlatif : "des marées bien plus puissantes"), l'être humain est incapable de s'oublier pour aller vers l'Autre (métaphores dépréciatives : "les herses calcifiées de nos lèvres", "le désert amer de nos cœurs"). Seules des circonstances imprévues indépendantes de sa volonté (groupe nominal à visée élective : "le tapis rouge", subordonnée relative soulignant la passivité : "qui dépose l'homme par strates merveilleuses") lui permettent de combler la misère affective qui est la sienne, d'éprouver, de manière foudroyante, l'espace d'un instant, une sensation de plénitude (groupe nominal élargi marquant la royauté : "Fresque d'un sacre", verbes soulignant la fugacité et la violence : "traverse et renverse", verbe à l'infinitif : "fertiliser").

Merci pour ce partage !


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