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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 17)
 Publié le 24/08/07  -  6 commentaires  -  453 caractères  -  124 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 17)



Temps heureux !
Temps bénis des juridictions solaires...
Siècle de pourriture...

Siècle plus que jamais soumis aux miasmes exhalés des poitrines de coqs gonflés.

Congas percutant dans nos crânes.

Péroraisons...

Le nauséabond péremptoire des respirations de paons s’arrime au superflu comme les tiques sont accrochées à l’oreille du chien et comme les poux s’accrochent aux cuirs de nos têtes…


 
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   Anonyme   
26/11/2007
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Péremptoire. Lariviere est une eau fluide qui jaillit soudainement à l'improviste et vous roule dans des fragments de rouleaux mythiques des discours acérés comme des ergots magnifiques !

[Rhétorique] La conclusion d'une harangue, d'un plaidoyer, d'un sermon, d'un discours d'apparat.

   Pat   
19/12/2007

   FredericBruls   
3/5/2009
Bien mais un peu court. Comme ce fragment s'intègre dans un ensemble, je préfère ne pas noter cette fois-ci. Quelques belles fulgurances, comme toujours.

   jaimme   
10/10/2009
thème déjà exploré par Larivière.
Je n'ai pas tellement accroché. Sauf le magnifique: "juridictions solaires", mais (à mon sens) là on sort du cadre humain pour des visions astronomiques. Ou alors c'est une référence que je ne comprends pas.

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
12/4/2009


J'aime les nauséabonds péremptoire des respirations de paons...
les miasmes exhalés des poitrines de coqs gonflés...

ça m'a fait un peu penser à la danse des amours des oiseaux et autres volailles...

J'ai pas apprécié pleinement, peut-être un gout de trop peu... je sais pas... peut-être le sparadrap qui me hante?

Merci.
Es

   jfmoods   
6/11/2017
On pourrait définir cette suite de fragments comme l'insurrection d'une conscience devant l'émiettement moral d'une civilisation.

La modernité triomphante englue l'individu dans la contemplation extatique de son propre reflet, confine à l'exposition intempestive, abêtissante, stérile, permanente, de l'ego (superlatif : "plus que jamais soumis", nom commun : "Péroraisons", métaphores : "miasmes exhalés des poitrines de coqs gonflés", "Le nauséabond péremptoire des respirations de paons", personnification : "s'arrime au superflu", comparaison : "comme les tiques sont accrochées à l’oreille du chien et comme les poux s’accrochent aux cuirs de nos têtes…").

Le matraquage sonore publicitaire et médiatique ("Congas percutant dans nos crânes") annihile l'esprit critique, hypothèque un retour sur soi salvateur.

Le locuteur considère avec dégoût cette gangrène qui ronge le corps social ("Siècle de pourriture..."). Il rappelle à lui une époque, pas si lointaine, où l'individu possédait encore son libre arbitre (exclamations : "Temps heureux ! Temps bénis des juridictions solaires...").

Merci pour ce partage !


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