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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 18)
 Publié le 26/08/07  -  7 commentaires  -  1927 caractères  -  73 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 18)



Tectonique du prisme. Joug et joie, geyser espérance de l’existence.

Panthéon multiple du quotidien. Masque de boue sur les sentiers de nos frasques.
Masque de pluie sur les plaies les feux violets de la nuit. Sur des profits de fiel se cambrent nos carcasses aux profils désolés.

La faucheuse noire balise et dézingue nos vies de sa triste mélodie d’automate. Le vent, lui, se fait musicien. Sur nos calvaires crasseux poussent des parterres d’émeraudes. Sur nos rêves d’écluses la bise fraîche disperse les odeurs des égouts. L’ondée de marbre se transmet. Contagion. Engourdissement forcé. Fracture. Réveil surprise des jours de peine. L’effervescence se transmet.

La lune hurle comme une louve pleine.

Bouillonnent soudain dans nos tissus les sucs pensés et les sueurs mises en ébullition de nos nouvelles peaux. Attributs éphémères des espoirs adrénalisés des primevères.
Le cœur gonflé comme un essaim d’abeilles suppliciant.
Avenir naissant souffle ses prophéties heureuses dans des murmures. Écharpe d’iris s’écarquille sur la rosée d’un nouveau jour. Sentences salvatrices. Méconnaissance des abandons. Tonnerre sanglant des rythmes vulnérants.

Décélération.
Bloc de branche sur le trajet pulsé de l’existence.
Doute. Redoute. Bastions imprenables ceinturant nos déserts.

Désirs pusillanimes de nos rayonnements. Oraison foudroyante.
Chevauchement en croupe du destin.
Grimpe et dégringole.
Trébuche et caracole.
Galop torride, rafraîchi par l’averse des situations divergentes.

Douche froide détentrice de nos promesses. Rebondissement de nos positions dans les allées et les retours nocturnes de nos soupirs. Temps damnés des algèbres faillibles.

Les questionnements coassant s’étendent du crépuscule jusqu’au jour qui se lève, dans le jardin des batraciens…


 
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   Bidis   
27/8/2007
Je comprends ce qu’Ama veut dire quand elle parle de sa façon de se laisser emporter dans le courant de Larivière...
On tente de se raccrocher quelquefois à un mot-branche, voir où l’on est, s’il y des rives encore, et du sens.
C’est à cela que servent les recueils.
A recueillir les fragments de pensées qui ne peuvent pas se perdre.
A revenir aux endroits où la lumière était particulièrement belle, où cependant, tandis que l'on passait, nous venait la certitude qu’à s’attarder un peu, elle aurait, cette lumière, éclairé quelque chose de nous qui pleurait dans l’ombre et qu'on ne savait pas...

Mettre une note dans ce cas n'a pas non plus de sens.

   Anonyme   
28/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je me décide enfin.
Un comment taire.
Comment dire surtout.
J'ai lu tous les fragments... Tous.
Plus qu'un courant, un torrent emportant tout sur son pas sage.

Alors pourquoi..
Pourquoi ces mots " Temps damnés des algèbres faillibles." plutôt que d'autres.
Sans doute parce qu'au fond de moi, le temps du calcul est terminé.
"O mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées"ID
Une raison qui n'en est pas une.
Alors je relis. Je ne baigne encore dans ce torrent, un jour j'atteindrai la mer.

--------------
J'avais mis initialement 20..puis le coeur gros mais ma noèse s'est rangée aux arguments de Nico et d'autres sur le Forum, je mets 17

   Pat   
19/12/2007

   strega   
20/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Larivière ou l'explication de comment passer du beau au sublime...

Et oui, nous, si petits, et puis soudain cette grandeur, majestuosité presque de la nature qui nous transcende, nous transfigure en êtres de sentiments, de passions. La pure contemplation de la Dame. Il y a une harmonie parfaite, un résonance, une raisonance.

"La lune hurle comme une louve pleine." Je ne m'en remet pas...

Encore une fois, comment paser du beau au sublime. Par ce bouillonement des passions de l'âme humaine, c'est une tempète personelle, intérieure, mais au combien universelle.

Larivière, tu es un légiste de l'âme...

Bravo...

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
La lune hurle comme une louve pleine.
Quel formidable rapprochement lexical !

C'est une de tes plus belles images je trouve. Elle me parle beaucoup. Le retournement des lexèmes est si évident et si parlant à la fois !
Le reste est à l'avenant.

   jaimme   
10/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Là c'est un "pur" fragment de Larivière!
Toutes les phrases sont poésie. Mots de multiples registres qui explosent en images.
Un régal!
Et en plus c'est intelligent.

Pour le plaisir j'aimerais savoir ce que Larivière proposerait comme musique pour accompagner l'ensemble!

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
12/4/2009


Tectonique du prisme j'adore, c'est comme scratch du dodécaèdre...

j'aime l'écharpe d'iris... tonnerre sanglant des rythmes vulnérants...

La décélération qui en fait accélère...

Bastions imprenables ceinturant nos déserts.

Chevauchement en croupe du destin.
Galop torride, rafraîchi par l’averse des situations divergentes.

Les questionnements coassant s’étendent du crépuscule jusqu’au jour qui se lève, dans le jardin des batraciens… j'ai envie de la finir cette phrase laissée en suspens, j'arrive à les voir les batraciens...

Merci une fois de plus. plus que l'universalité c'est toujours les nuances et la couleur, les opositions et les aveux à demi-mots de quelque chose de beau, de fragile...
et je ressens beaucoup de douleur, qui se cache derrière... derrière des mots qui coulent de beauté...

Bref.

Merci

Es


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