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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 25)
 Publié le 23/09/07  -  5 commentaires  -  2901 caractères  -  65 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 25)



Et c’est pour cela que dans le vent, dans les cadences cycliques et viciées des stupeurs, se désagrègent les monotonies, humeurs de bile au parcours entravé, contrarié par des obstacles aux reflets d’or, la douleur n’en est que plus affreuse, l’occlusion gagne tous les étages, les signes et les sermons se serrent sur des espérances en coronaires exacerbant les attentes d’absolu, un torse, une poitrine, un souffle réconfortant qui déconcertent finalement et soudain comme par enchantement d’une clé inattendue trouvant le trou narquois d’une serrure, la délivrance… L’éternité ? Une étincelle portée à bout de bras, inlassablement et soudain à portée de main dans une nébulisation brûlante à l’intérieur…

Des yeux incrédules se mettent à briller vers un lendemain improbable comme l’étoile d’un berger sans bâton pourtant gracieusement au rendez-vous, picotements ouateux intriguent et enserrent dans l’averse des rayons, invisible l’esprit enchanteur d’une éraflure contemporaine dans les gravures de nos peurs, équivoque fantôme, c’est l’allégorie de l’alchimie insoupçonnée qui pointe son nez improviste et l’on s’écrie dans la fournaise, les fourmillements carminées au bout des sens, le feu aux lèvres et au menton et les insinuations mentales hoquètent et se cambrent comme un écho épileptique en salutations sincères à toutes les étoiles, tous les sémaphores, tous les époux de la nuit, aux vertes diseuses de jérémiades conscientes du futile, aux stylistes du nécessaire qui s’oublient à la folie, aux perce-oreilles épris de fantastique, aux mange-gélatines écœurés des bouillies, aux joyeux funambules qui déambulent sans voix, aux princes suicidaires portant au poing le sourire fatal des couronnes noires, brandissant dans leurs paumes asséchées les fœtus gluants des enfants mort-nés, une image de sang dans la bouche, et soudain les poinçonneurs d’idées tristes valident les tickets dans les rictus tranchants du paradis démasqué, tombant, chutant, laissant s’écrouler les casques écarlates liquéfiant le poids de l’ordurier sur des calendriers en cendres, alors se matérialise un univers bipolaire, les ours mis à vif se scindent en deux moitiés dépourvues de fourrure, les ombres se font lumière, le crépuscule devient aurore et l’on peut chanter la gloire de tous les enfants mort-nés ressuscités de leurs cendres après un sommeil fanfaron sous les effroyables mélodies des anges qui se répandent dans les méninges comme des matadors bariolés crissant des condamnations chaudes dans les arènes des situations. Moqueuses illusionnistes perdues dans l’au-delà. Portière des saveurs. Goûteuses de conquêtes passagères au goût salé de cacahouètes et d’amertume. Convocateur le silence. Vanité toujours, peut-être… Toujours, pas sûr… Regret ?...

Mais désormais, les repos du détachement et de l’abstention sont désormais dans mon crâne de précieux invités.


 
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   Pat   
19/12/2007

   Pat   
10/4/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Soleil noir au coucher éphémère… Même l’espoir garde l’amer de la mémoire et l’excessif des émotions. Futile anesthésie, même si elle est quelquefois nécessaire. Question de survie, parfois.
Les images sont violentes, tranchantes, terriblement intimes… et chaotiques… Aborder ce genre de rivage ne peut laisser indifférent… comme souvent avec Larivière. Ça s’entrechoque, mêle des extrêmes qui finalement sont indissociablement liés comme les deux faces d’un miroir… qui n’en forment sans doute qu’une.
Je suis, évidemment, toujours troublée par cette écriture aux contrastes si évocateurs… si poétiques… dont la musique résonne profondément comme ces « effroyables mélodies des anges qui se répandent dans les méninges ».

   Anonyme   
10/4/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
I n c r o y a b l e !

Rien que le premier paragraphe exige des pages et des pages d'analyse..Je renonce.
Ici la poétique est trop forte, elle se soustraie, elle s'échappe par tous les pores du poète et de son verbe.
Enigme ? Non pas tout à fait.

Une impression de lire du Jabès, mêlé d'un Novalis que visiterait un Foucault devenu poète...

J'avais déjà lu tous les fragments.
Celui-ci en est un des plus prégnants

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Oui, je vais te le dire franchement, Lari. Je n'ai pas aimé le second paragraphe à cause de son effet tunnel. Cette phrase est trop longue. Le souffle perdu, l'esprit s'égare et la magie n'opère plus. Je préfère mille fois (j'exprime mes goûts ; ce n'est en rien une critique), le style lapidaire, des phrases nerveuses, riches d'images serrées. ici, cela frise la logorrhée...
Même remarque qu'Estelle, le doublon est-elle volontaire à la dernière phrase ?

Bref, par rapport au reste, c'est un cran en dessous pour moi.

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
9/7/2009

Je retiendrai :

- les signes et les sermons se serrent sur des espérances en coronaires exacerbant les attentes d’absolu, un torse, une poitrine, un souffle réconfortant qui déconcertent finalement et soudain comme par enchantement d’une clé inattendue trouvant le trou narquois d’une serrure, la délivrance… L’éternité ? Une étincelle portée à bout de bras, inlassablement et soudain à portée de main dans une nébulisation brûlante à l’intérieur…


Je me demande si la répétition de désormais est volontaire dans la dernière phrase?

J'aime un peu moins que les autres, j'arrive pas à définir pourquoi... sais pas.
je noterai après une autre lecture.

Chose promise... j'ai moins aimé que d'autres parce que je trouve qu'il y a dans ce fragment un relent de prédicateur de l'apocalypse... étrange... comme une litanie... no se... je suis toujours partagée entre deux axe... j'aime ou j'aime pas trop.
il y a tellement de belles et moins belles choses qui se suivent et se répondent... je prendrai le temps de t'expliquer ce qui me perturbe, si tu veux, tu demandes hein...
je note donc mon ressenti, mon mitigeage... et je reviendrais relire une troisième fois, j'aurai peut-être encore un autre ressenti..^^
Estelle


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