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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 27)
 Publié le 26/09/07  -  7 commentaires  -  1224 caractères  -  72 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 27)



Le bon vieux temps, ce n’est pas vrai. Le chien empoisonné gît inerte dans un champ, haletant sous les moissons de neige la langue pendante, l’accent andalou et l’œil crevé ce n’est pas lui, ce sont les moussons de sel labouré par les rayons. Le chien gît étendu dans un champ sanctuarisé par les cercles concentriques et centenaires des buses et des milans. Chien jaune comme un départ, labouré dans un champ de blé dévasté par les charançons où plane le blizzard. Lumière merveilleusement blême d’un jour nouveau. Triste scène. Neige en prévision sur les canicules de nos viscères évidés de toute fantaisie. Corbeaux dans des couloirs de ciel chantent leurs vols funèbres et leurs recueillements de charogne opportuniste. Saison froide et couleur chaude. La corrosion macabre des écoulements se joignent aux sorties lacrymales pour cadastrer nos joues sur des mises en jachère. Marbre. Brûlures.
Orgelets formidables. Creusent les cuivres des visages sages. Tourmente et phtisie de nos grandeurs. Perle liquoreuse l’exténuation du splendide fatiguée de chercher, l’ébullition magnifique jadis passée sur les nuques. On se souvient, les parfums. Jardin des mille saveurs. Jasmin des yeux et des merveilles.


 
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   Pat   
19/12/2007

   strega   
9/1/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
"Orgelets formidables", quel exquis oxymore... Ce texte fait très post-apocalyptique je trouve. Ceci expliquerait peut-être (pour tous les Fragments peut-être, mais je m'avance...) l'explosion totale de la syntaxe et du sens. Certains écrits demandent une participation active du lecteur, comme pour faire vivre l'écrit au travers de l'Autre.

J'ai la prétention de croire avoir saisi quelque chose dans les écrits de Larivière. Ses écrits sont autonomes et chacun peut voir ce qu'il veut dedans. Dans ce texte je suis partagée entre la perte de l'Eden ou justement un épisode post-apocalyptique.

Peut-être l'auteur me dirait qu'il parle simplement d'un chien. Mais qu'elle importance en fin de compte.

Depuis peu, j'ai découvert Larivière, je ne dirai pas que je suis fan parce que finalement cela ne veut pas dire grand chose. Disons plutôt que cette écriture révèle le langage que je ne garde normalement que pour mon écriture. C'est une discussion interne...

   Anonyme   
14/3/2008
oups ! que fais-je ici... je me croyais sur un forum. pardon.

   Anonyme   
27/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un chien crevé...
Couleurs et parfums...
Poils mouillés sur l'arc-en-ciel.

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Sentiment mêlé à l'égard de ce fragment. De bons passages, une fin prégnante.

   jaimme   
21/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Parfaitement d'accord: le bon vieux temps est irréel.
Et d'accord aussi: les parfums sont les souvenirs les plus fidèles.
Impressions et faux souvenirs très visuels. On s'arrête, on relit et on espère ne garder que le mot "jasmin".

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
23/4/2009


Images fortes, crues, tristesse...
Oui, comme un tableau de Bosch... une noirceur qui me parle un peu moins que d'autres fragments.
Mais la fin!

- Orgelets formidables. Creusent les cuivres des visages sages. Tourmente et phtisie de nos grandeurs. Perle liquoreuse l’exténuation du splendide fatiguée de chercher, l’ébullition magnifique jadis passée sur les nuques. On se souvient, les parfums. Jardin des mille saveurs. Jasmin des yeux et des merveilles.

Rien à jetter.
Es


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