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Anonyme
23/10/2008
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ce sont plutôt trois fragments séparés, non ?
Mais enfin c'est vrai qu'ils sse rejoignent peut-être sur une idée de fond. Je n'ai personellement pas trop aimé la première partie, l'image du cyclope aux mille yeux est très belle je trouve, mais pas bien exploitée. Les deux autres parties sont très réussies, et la troisième est extraordinairement vraie et belle je trouve, et ta tête doit être un voyage non seulement curieux mais aussi inspiré pour produire des textes d'une telle qualité ! |
marimay
22/3/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Lariviere,
En peu de mots vous condensez énormément de réflexion : trois parties où vous posez un constat, développez votre pensée et la ramenez vers vous. En peu de mots mais avec des images qui donnent de la force à votre poème. Je me suis arrêtée sur le pourquoi du losange : est-ce parce que cette forme relie en quelque sorte la Terre et le cosmos ? C'est un fragment du crépuscule que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. |
FredericBruls
3/5/2009
a aimé ce texte
Bien
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On retrouve les obsessions "larivièriennes" dans ce fragment héraclitéen, à la manière de Char, un de ses maîtres à n'en pas douter...
Les feuillets d'Hypnos ne sont pas loin... |
Pat
24/5/2009
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Anonyme
2/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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22/5/2009
Bon, le premier... j'aime beaucoup. J'apprécie la tentative d'explication de la différence entre penser (ou vouloir?) et faire. L'image du cyclope aux milles yeux (oui parce qu'enfin, ça n'en n'a qu'un d'oeil, un cyclope...) est saisissante. C'est court, mais c'est fort, et donc le message passe aisément. Le second... je crois que des trois c'est celui qui me parle le plus. Meme si j'ai un bémol sur l'utilisation de "misère intellectuelle" et ce bien que je comprenne les raisons de ce choix dans les termes. Ce qui d'ailleurs me frappe le plus ici c'est : - ... serti de néant veut répendre son inflorescence sur l'étendue... =>ça me parle de création sur plusieurs niveaux. Je vois presque la façon dont ses fleurs sont posées sur la tige, l'image est forte. - pose son séant au sommet du cosmos et patine jusqu’à glisser de solitude sur la mosaïque immense de l’éternité… => ça j'aime beaucoup. Là on a l'illustration du pathétique... de la fatalité, de la maladresse... de l'humanité en fait... j'aime bien la profondeur derrière le pseudo-sourire. J'aime un peu moins - Organise son agonie pathétique. => J'aime pas trop organise en fait, qui vient vraiment trancher avec le reste... je suis perplexe mais je vais essayer de comprendre... (y a toujours une raison, hein?) La troisième... la troisième est toute parfaite. Je ne trouve pas de défaut. j'aime curieux/étrange... le fait que tu dises vidé de teint... la crique brisée de son avenir... vivivi j'aime définitivement beaucoup. Pour finir, j'aime les points de suspension ici aussi. J'aime la forme qui me rappelle mes lectures de ces vacances ;-) sans véritablement me les rappeler en même temps dans le fond... Je pense qu'ici le travail est surtout impressionnant dans l'envie de rendre les choses palpables en peu de chichis, une forme épurée de l'urgence (présente dans tous les fragments) pour en faire ressentir toute la fragrance en trois petites... pensées...? Une forme particulière qui pose sans offrir d'explication, sans vraiment de question directe. Des constatations. Des états de faits. Enfin, pardon, je m'enflamme, mon commentaire est genre 15 fois plus long que le fragment... paaas biiiien! J'ai beaucoup aimé, thankeuh youheu Estelleuh |
jfmoods
29/8/2018
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Ce fragment nous parle de la condition humaine.
Le propos met en regard la nécessité, très charrienne, de prendre pleinement les responsabilités qui nous incombent (aphorisme : "L’intention n’est rien. / Seule l’action est un cyclope aux mille yeux…") et le constat, pascalien, de l'irrémédiable stagnation (images soulignant la médiocrité : "cette misère intellectuelle", "organise son agonie pathétique", "patine jusqu’à glisser de solitude", jeu antithétique mettant en évidence une incommensurable prétention : "serti de néant", "répandre son inflorescence sur l’étendue", "pose son séant au sommet du cosmos", "sur la mosaïque immense de l’éternité"). Le poète entame une introspection (métaphore : "Ma tête est un curieux voyage"). Le losange est l'une des figures de la fécondité, fécondité ici fuyante puisque le regard de l'individu accroche le monde sans pouvoir saisir sa propre image ("vitre vidé de teint"). Perdu sur l'océan métaphorique de sa vie, incapable de se connaître lui-même, il ne saurait construire les circonstances favorables de sa destinée (métaphore : "Crique brisée de son avenir"). Merci pour ce partage ! |