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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 48)
 Publié le 28/10/08  -  4 commentaires  -  1133 caractères  -  59 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment


Fragment du crépuscule (morceau 48)



Au fil des jours acerbes naissent du soleil ciselé dégoulinent des aurores piments rouges sangs les suicides qui glissent leurs incidences morbides déglutissent leurs équinoxes laissent couler tissent leurs liens personnels suaves de gâchis le goût crispé déroulent défenestrent leurs traces malmènent crissent leurs nervures et perlent leurs accolades visqueuses sur nos cœurs moites moulés de glaces sectionnés aux hachoirs… S’ensuivent, mais après ça… des flottements magenta en surimpression comme des empoignades vagales dans les courants majestueux assujettis au trou d’air, et l’œil, mais après ça… scrutateur, fixe circonspect, fatigué d’indécision cahotante, les zébrures d’amertumes comme des scissures argentées sur l’espace-temps, un rictus cicatriciel sur le ciel, une inclinaison de la voûte des bonnes aventures, une cassure, un accroc, un tremblement un clignement sur l’azur, une rayure d’effroi sur la cornée du monde, et le temps d’un séisme au crépuscule, apparaît un bégaiement fugace sur les liserés mauves de l’horizon qui nous fait vomir toute envie de voir la vie accoucher de nouveau, d’une beauté croyable…


 
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   marogne   
30/10/2008
 a aimé ce texte 
Pas
Peut être une volonté poussée à l'extrème de faire de l'intellectualisme poétique??? Allez, le terme que j'ai choisi est peut être un peu excessif, mais pour ce fragment, je dois avouer que j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ma lecture malgré la briéveté du texte.

Quelques images intéressantes sans doute, mais perdues dans un magma tourbillonant, ou la recherche du sens rend caduque la possibilité du plaisir.

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bien, Lari. Mise en page trop concentrée là encore. Tes textes sont déjà d'une telle densité sémantique que la phrase unique et ramassée sur elle-même devient une torture pour mon pauvre cerveau. Pitié !(lol)

   Pat   
24/5/2009

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
22/5/2009


hum, je vais user du désormais célèbre et non-apprécié Waouh... pour la première fois de ma carrière d'onirienne amateure.

Waouh... voilà.

Je disais que j'aimais les courts... mais j'aime vraiment (et je reviens à mes premières amours Lariviériennes ici, n'en déplaise aux puristes...) les phrases longues que tu maitrises comme un chef. Chef... lol

Lire tout d'une traite, sans reprendre son souffle et on sent... on sent le manque d'oxygène poser un voile sur les associations de mots, on suit le fil... des jours... de la pensée... on ne se perd pas, non, parce qu'on a des moments plus calmes, où le rythme se fait plus... plus freiné? les points de suspension, puis les virgules après ce vide ponctuationel (?).
La forme m'a plue. J'aime les ...mais après ça... qui donne un coté organisé narratif, qui nous guident dans le sens temporel du déroullement...

Je finis sur la forme... je pense qu'il faut pouvoir prendre des risques quand on veut faire passer un message. Le risque a été pris, et c'est bien. Et je pense que c'est logique que ce fragment soit peu commenté. A première vue... enfin... il faut prendre le temps de bien tout lire pour tout comprendre mon tout bo, mais ça vaut la peine.

J'ai beaucoup aimé et je retiendrai :

- ... dégoulinent des aurores piments rouges sangs les suicides qui glissent leurs incidences morbides déglutissent leurs équinoxes...
l'association suicides/incidences morbides/déglutir leurs équinoxes
=> c'est très joli à l'oreille, à l'imagination une noirceur Dalienne... non... enfin je trouve que c'est très esthétique, voilà.

- ...tissent leurs liens personnels suaves de gâchis le goût crispé déroulent défenestrent leurs traces malmènent crissent leurs nervures et perlent leurs accolades visqueuses sur nos cœurs moites moulés de glaces sectionnés aux hachoirs…
=> je trouve ce passage un peu érotico-dégouté... ou érotico-effrayé... je sais pas... les mots : suave, goût, traces, nervures, perlent, moites... ça me place l'ambiance érotico... je sais pas...
Et puis par opposition : gâchis, défenestrent, visqueuses, secrionnés... et pitet bien hachoirs mais je suis pas sure... ça me renvoie à l'échec, au dégout...
L'association des deux donne une forme de ressenti attracto-répulsif tout en contrastes qui me plait beaucoup.

- ... empoignades vagales dans les courants majestueux assujettis au trou d’air, et l’œil, mais après ça…
=> l'impression fugace de tomber dans les pommes... rigolo... une sensation de turbulences émotionnelles... sympa. En plein milieu du reste comme un petit vide triangle-des-bermudesques.

- ... les zébrures d’amertumes comme des scissures argentées sur l’espace-temps, un rictus cicatriciel sur le ciel, ...
=>j'aime vraiment l'image brillante de la cicatrice d'amertume... ça me parle sur plusieurs plans... je trouve ça très joliment mis en verbe.

- ... une rayure d’effroi sur la cornée du monde...
=> Pour continuer sur les cicatrices, sur le ciel, sur la cornée du monde... Qui définitivement ne s'en sort pas sans laisser des plumes, de ton fragment. J'aime beaucoup, je trouve l'image puissante. Associée ou non à la précédente.

- ... le temps d’un séisme au crépuscule, apparaît un bégaiement fugace sur les liserés mauves de l’horizon...
=> j'aime le séisme au crépuscule... qui annonce le vomissement d'envie que je ne cite pas, puisque nécessaire mais pas au panthéon de mes j'aime... le bégaiement pour tous les sens qu'il peut prendre, les liserés mauves de l'horizon... mauve et orangés même, pasque j'aime bien aussi quand il reste de l'orange. Na

- ... d’une beauté croyable…
Voui. Parfait pour terminer en suspension.

Merci.
Je crois que j'ai vraiment flashé sur ce fragment que je trouve bien travaillé, tant dans le fond que dans la forme. Domage que ça risque de passer pour un texte hermétique, ce qu'il n'est pas du tout... le risque je le répète, et un bon risque.
Es


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