Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 53)
 Publié le 16/04/09  -  9 commentaires  -  1089 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment.


Fragment du crépuscule (morceau 53)



Ton cœur virgule serre la césure de ses poings perroquets,

sang vert de couleur ta paupière dessert l’argent printemps qui dégouline de cet œil glaise rouillé langue lessivée dans ce regard crevé, le froid d’un nuage, sur le bleu l’azur récuré et vidé de ses tripes se répand et les lézards gris sous le ciel jaune soulèvent leurs marteaux de dieux nordiques aux têtes d’hydres aux corps de mille pattes, parcourent nos cœurs électrisent nos destinées puis laissent tomber, lourdement, violemment, la masse d’acier flammes, foudres, fourmis... jusqu’à ce que les étoiles déchues tombent dégringolent et viennent s’écraser tonnerre fracassant sur nos têtes…

Alors, l’insouciance des sollicitudes promises longe furtivement nos articulations et ramollit l’argile de nos veines. Dedans, les pluies orange réchauffent d'horreurs et de merveilles les bassins où se sédimentent nos rêves agités de voyageur…

Insoumises aux flagorneurs, tu chavires pourtant
Hérisson maudit, rouge suspendu

Puits des matins pris sous les averses de glaive…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   nico84   
16/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis désolé Lariviére, je trouve ce poéme trés hermétique.

Surtout le début de la deuxiéme ligne, ça ressemble plus à un assemblage de mots, à une explosion de terme, dont je n'arrive pas à comprendre la raison ni le sens.

En espérant que certains commentateurs puissent m'éclairer !

Edit : Aprés quelques lectures, il me semble avoir compris le début, les nuages et l'orage puis la pluie.

Aprés beaucoup de réflexion, j'ai compris. C'est un soulagement, car ça m'échappait. Et je trouve que c'est trés bien écrit. Bravo.

   xuanvincent   
16/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Comme nico84, à la première lecture, il ne m'a pas été facile d'entrer dans la compréhension de ce poème (en particulier pour la longue phrase du deuxième paragraphe).

Toutefois, j'ai été sensible à l'importance (et à la variété) des couleurs ainsi qu'à certaines images, originales et qui m'ont plu.

L'atmosphère du troisième paragraphe, différente il m'a semblé des autres parties de ce poème, a retenu mon attention.

. "Insoumises aux flagorneurs, tu chavires pourtant" : j'aurais plutôt pensé "insoumise" mais peut-être qu'un détail m'échappe ?

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Alors là, je reste perplexe...On devine, derrière ce poème, un sentiment de désespoir, de déréliction et d'angoisse.
Je pense malgré tout que le deuxième paragraphe pourrait être scindé en deux ou trois phrases. J'ai tenté de le lire à voix haute et j'ai trouvé la phrase un peu longue, décousue. Ce n'est que mon avis, hein !

   Anonyme   
17/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une profusion d'images surréalistes et apocalyptiques qui secouent les méninges tout en restant assez visuelles.

Par moment on pourrait croire à de l'écriture automatique qui laisse libre choix à l'interprétation.

   Anonyme   
18/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Comme un chant d'apocalypse aux couleurs surréalistes.
Sombre sombre, ces images de destructions qui se suivent.

Un texte très musical je trouve mais difficile à saisir entièrement... Un morceau de sens s'approche et pffft il n'est plus là... Surprenant ?

   David   
20/4/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Larivière,

Je lis puis je reprend le premier et le dernier passage : coeur virgule et poings perroquets, comme une inversion teinté d'homophonie. Le point virgule comme pour préparer une reformulation de ce qui a été déjà dit, le perroquet c'est l'oiseau-magnétophone. Les averses de glaive, on dit bien qu'il pleut des hallebardes, alors une arme courte, a une main, pourquoi... et le puits singerait le perroquet encore, le son s'y repercute et revient, écho, abime.

Mais là je l'écris quand je lis ça passe à fond la caisse, rouleaux de bandit manchot dont ces fragments actionneraient le bras, pour un jackpot, une déconvenue, de quoi relancer la machine...

   Pat   
24/5/2009

   widjet   
7/7/2009
Celui-là, c'est un coup de grâce pour mes neuronnes (rien que les poings perroquets, ça m'a tué!)
.
J'arrête là. J'y reviendrais, plus tard.

Widjet

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
11/6/2009


Plusieurs choses m'interpellent dans ce Fragment..
J'ai l'impression qu'il y a des mots qui se courent après, qui se répondent...
Comme virgule/suspendu, vert/orange/rouge, glaise/argile/glaive, crevé/récuré
Enfin je sais pas, à la première lecture ça m'a trotiné dans la tête...

Ensuite j'aime la musicalité de l'ensemble. ça se lit comme un bon vin... ça se savoure, les mots roulent sur la langue et s'accrochent au palais...

J'aime la première phrase... comme la dernière... je trouve que sorti du reste du poème l'association des deux fragments de phrases se suffit à elle-même.Non que le reste soit superflu au contraire, mais j'aime l'association des deux et j'y trouve un sens.

J'aime

- ... ta paupière dessert l'argent printemps qui dégouline de cet oeil glaise rouillé...
=> l'image est particulièrement belle et j'aime la sonorité des mots

- sur le bleu l’azur récuré et vidé de ses tripes se répand et les lézards gris sous le ciel jaune soulèvent leurs marteaux de dieux nordiques aux têtes d’hydres aux corps de mille pattes, parcourent nos cœurs électrisent nos destinées puis laissent tomber lourdement, violemment, la masse d’acier flammes, foudres, fourmis...
=> le recall aux lézards... j'aime la violence de ce que je visualise... une sorte de "palechoititude" mais violente. Une façon animale de décrire l'impuissance... l'impossible... ça me parle comme ça. De la résignation...

- jusqu’à ce que les étoiles déchues tombent dégringolent et viennent s’écraser tonnerre fracassant sur nos têtes…
=> les étoiles déchues, les têtes fracassées... c'est triste mais c'est beau... mais c'est triste... mais c'est beau...

- Alors, l’insouciance des sollicitudes promises longe furtivement nos articulations et ramollit l’argile de nos veines.
=>J'aime beaucoup la symbolique et l'image utilisée pour l'illustrer. longe furtivement nos articulations et ramolit l'argile de nos veines... c'est presque érotico-fluidifiant... je me comprends...

- Dedans, les pluies orange réchauffent d'horreurs et de merveilles les bassins où se sédimentent nos rêves agités de voyageur…
=> là j'ai rien à dire... la phrase est superbement tournée... j'aime les bassins où se sédimentent les rêves agités... l'orange qui rapelle à l'argile et au sang... j'aime vraiment beaucoup.

- Insoumises aux flagorneurs, tu chavires pourtant
Hérisson maudit, rouge suspendu
=> ¨les flagorneurs j'aime moins, c'est un mot que j'aime pas trop, mais je trouve qu'il se dégage quelque chose de très triste de ces vers... mais je comprends pas le pluriel à Insoumises... comme si ça s'adressait à deux tu...

j'aime beaucoup l'ensemble... j'aime le son toujours le son quand je lis à voix haute... les symboles et les images qui frappent d'un coup entre beauté et noirceur derrière les paupières...

Estelle


Oniris Copyright © 2007-2023