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colibam
6/2/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Tic....................................................................................................................................................................................... tac.
Entre ces deux top s'est écoulée une demi-heure. C'est le temps qu'il m'a fallu pour patiemment, phrase après phrase, ingérer cette longue réflexion anaérobique au goût amer en m'efforçant de raccrocher ma concentration au wagon à plusieurs reprises. Englués dans les affres de tes neurones enfiévrés, les hommes ressemblent à une armée d'insectes au regard poisseux. Le ton est désenchanté. Radical. Piètre vision du monde, entre réalité effrayante, parfois, et excès de maquillage du poète sur les mots et les maux. Il y a pourtant, entre la fange immonde et le limon obscur une éclaircie, une lueur d'espoir qui traîne ses guenilles. Dans ses désormais célèbres et bien nommés « fragments du crépuscule » Lari nous dévoile une part de lui-même, le Lari penseur et cérébral. Chacune des phrases qu'il nous offre pourrait donner lieu à un long développement, contradictoire ou pas. On pourrait piocher un passage, n'importe lequel, et ouvrir un forum enflammé à son sujet. Le texte est donc dense et constitue une orgie de matière pour neurones en mal de cogitation. Mais cette compacité peut justement rebuter une majorité de lecteurs, décrochant au bout de dix lignes dans ce magma organique, ce bouillonnement créatif qui peut rapidement devenir écœurant ou étouffant. Quoiqu'il en soit, même si je m'oppose en contradicteur à certaines de tes visions, j'ai trouvé ce fragment particulièrement réussi et travaillé. Je zappe volontairement le fond car il y aurait tant à dire, à débattre... Vraiment, j'y passerai des heures et la fenêtre du commentaire n'est pas le lieu dédié à ce type d'exercice. Bravo pour la performance. Tes fragments, même s'ils s'adressent à un public restreint, patient, érudit, averti, participent, par leur originalité, leur qualité, la profondeur de réflexion qu'ils suscitent, à la richesse d'Oniris. Que dire de plus ? J'ai l'impression d'avoir fait court, beaucoup trop court pour décrire cette perle que tu déposes aux pieds de nos regards gourmands, de mon regard admiratif. Je verrai bien chacun de tes fragments accompagner un dessin, une peinture, une photographie au sein d'un « beau livre » ou « livre d'art » ; tu sais, ces ouvrages lourds et précieux que l'on feuillète lentement, ces fenêtres ouvertes sur d'autres mondes, ces visions différentes du monde pour lesquelles on offre volontiers son temps dans le silence du soir qui tombe, au coin du feu. |
LeopoldPartisan
7/2/2010
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Et ce n'est qu'un fragment...
Voilà encore un texte magnifique et merveilleux de La Rivière. Il y a dans ces écrits en prose des mondes entiers contenus dans des bribes de phrases; il y a pourtant une cohésion inouïe qui m'interpelle et me séduit très rapidement après un paragraphe. L'auteur d'une rare intelligence et d'un sens incroyable du rythme, n'ennuie jamais, même lorsque cela pourrait sembler dépasser notre intellect ou carrément être hermétique, tant la rigueur de son écriture et belle et épurée. Je sais que mon commentaire ne vas pas faire avancer le smilblick d'un iota, mais que voulez-vous en ce qui me concerne, je suis FAN... Peut être même un petit peu jaloux, mais FAN, inconditionnellement FAN. |
xuanvincent
9/2/2010
a aimé ce texte
Bien
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Ce texte m'a paru dans la lignée des précédents "Fragments du crépuscule" : bien écrit et original (notamment sur la forme), sombre pour l'atmosphère.
Certains paragraphes, du fait de leur longueur, m'ont un peu gênée lors de la lecture (mais d'autres lecteurs pourront davantage apprécier). Ce volet m'a semblé pouvoir bien se prêter à une lecture à voix haute, de type théâtrale (celle d'un monologue de théâtre). Quelques coquilles toutefois sont restées dans le texte (vues lors d'une lecture rapide), dont : . "vagales nait une lame de fond" : accent circonflexe manquant sur le "î" . "nous même." : j'aurais écrit plutôt "nous-mêmes" . "gout de cendre," : accent circonflexe manquant sur le "ô" Ces coquilles (non exhaustives, il en reste quelques autres, au milieu d'un texte par ailleurs bien écrit, à l'écriture soignée) pourraient indiquer une écriture un peu rapide, et surtout une relecture un peu rapide (ce texte aurait mérité je pense d'être relu un peu plus attentivement avant d'être proposé aux lecteurs). Petite question : "d’or puis Croisent " : pourquoi cette majuscule, au milieu de cette phrase ? Les amateurs du genre pourront sans doute apprécier. Bonne continuation à l'auteur. |
Anonyme
12/2/2010
a aimé ce texte
Bien
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C'est très beau. Comment dire le contraire ? C'est un regard poétique très particulier et ça m'est si hermétique. J'ai hésité à commenter, je n'en vois pas l'intérêt, mais je le fais. Voilà, je n'aime pas ce genre de poésie, comme c'est dommage, sans doute comme un grand vin qui ne donnerait rien si je le goûte. Tant pis. Ma note pour l'effort, mais lire m'a demandé un effort aussi, parce que j'ai pensé que tous ces mots n'avaient pas grand chose à me dire. Je ne suis pas bon public et je m'en excuse.
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Marite
14/2/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai vraiment essayé... plusieurs fois. C'est trop intense et condensé. Pourtant ce ne sont que des mots. Mais ils transportent un tel foisonnement d'images et d'idées que j'ai laché prise. Pardon à l'auteur. Je ne suis pas au niveau et j'ai crains de "basculer" ... Cependant je commence à percevoir ce qu'est la poésie en prose. J'ai retenu une phrase dans le peu que j'ai réussi à lire: "Mais nous sentons encore parfois les lumières extraordinaires déposer un futur de couleur possible sous nos peaux. Mon appréciation, puisque c'est obligatoire, sera "exceptionnelle" dans le sens où ce genre de texte n'est pas courant ou commun.
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Anonyme
2/7/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai pris le fragment en apnée... j'ai tenu jusqu'au bout, deux fois...
Et je reste bluffée par la richesse de la prose. Pas seulement dans la maitrise du rythme, et j'adore entrer en apnée dans la prose, sans savoir où je vais aller... Effleurer une vision loin des clichés d'un monde à la dérive, d'un Homme et ses doutes,... du poète, toujours, d'un hiver qui dure... les neiges ne sont pas éternelles, elles durent... C'est difficile à commenter parce c'est tellement profond et riche, tant dans l'axe poétique pur que dans le fond et chaque axe balayé par celui-ci... Un fragment paradoxal qui alterne absurde et terre à terre dans un affrontement à la limite de la "folie" logorrhéique... En terrain connu, je me suis trouvée dans ce fragment plongée dans un monde fait de contrastes, de couleurs vives (le jaune de damas est nouveau et assez inattendu dans le contexte, perturbant par son rappel aux inconnus... pardon, on a les références qu'on s'offre...^^), d'images percutantes, ... Et j'ai vibré... de Phébus à Haïti, d'Argos au Brézil... J'ai vraiment été perturbée par le passage du moignon de genou qui m'a filé la chair de poule... en association avec le passage qui précède surtout et que je trouve très joli, tant sur les sonorités que sur les images : - "Nous sommes les propres victimes des sceptres de l’universel et l’acier solide des convictions se ramollit jusqu'à se confondre avec la mélasse inconsistante des essaims de passions. Alors, Tout tangue et c’est tant mieux. Car, Nous sommes avides des hoquets planétaires. Se coordonne pourtant les mailles vermeils de nos poumons comme les derniers remparts en fils d’algues et lumières vertes échevelées chargé de drainer les décombres de l’univers et de laisser filtrer de leurs longs doigts la couleur de l’espoir… Au milieu de nos vies, coule une rivière. En son œil irrigué, un maquis mystérieux… " => Tout le jeu sur l'univers, l'espoir, les yeux les couleurs, les sonorités me plait... - "Le moderne est un drame ancré sur des planches pourries, sur des parvis de rocs. Sur les échafaudages écroulées de l’histoire, le verbe à tout englouti et enseveli, déployé ses spasmes, sorti ses griffes, virgules, lacérant phrases, démonstration, colonisé de fureurs sauvages les rythmes avachis, les veaux d’or et les dieux, les bergers troupeaux de l’expression…" => je pense que j'ai pas besoin d'expliquer ce que j'aime dans l'intervention "poète" de ce fragment (oui je me découpe les fragments en "narrateurs" : L'Homme, le Poète, le "Politicien", l'homme, ... j'ai pas encore vu tous les axes... mais je versifie les fragments... no stress^^) - "loin, un athlète s’entraîne, gâchant l’énergie brute d’une génération, une trompette joue en solo, Un madrigal. Il neige dans le cœur des Carpates. Indisponibles, les cheveux de poudre des saules pleureurs glissent dans le vent leurs amours jaunes et leurs gémissements humides soumis aux sons des succubes. Coulée de cire chaude." => J'aime beaucoup les saules, les cheveux de poudre, les succubes... les amours jaunes... correspondances Estelliennes obligent, je trouve ce passage très réussi... -"Contempler les catéchismes froids, dépôts séchés sur les vitraux grevés de l’histoire brisée de rouge. S’arracher du désastre. Recracher les canicules. Saison d’aspic. La vie est crochetée. S’accrochent de substance laiteuse et d’arythmies, les passages et les paysages tissés sous le tenace du venin et de ses fluides." => j'aime beaucoup. Et le passage sur Haïti, que j'ai trouvé bien amené, parce que difficile de ne pas tomber dans le pathos, vu les circonstances... la récupération ne se présente pas ici, et c'est bon de lire des choses qui sonnent réfléchies sur le sujet. Comme à chaque fois, le défaitisme, le regard mélancolique, en colère, impuissant et révolté... l'espoir en pointillés... Merci, même si ça veut rien dire merci pour une jolie oeuvre, un travail d'artisan bien réalisé dans la fougue, la passion, et ce brin de folie tumultueuse que j'apprécie. Au plaisir, vraiment... Es |
Anonyme
3/3/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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Un "sacré morceau"... Fragmentation des coeurs, mascarade humaine.
Que dire? On savoure et pis c'est tout. Bon je vais faire mon ronchon quant à la longueur, sur deux trois "expressions" un poil "classiques", mais qui, "noyées dans la masse" passent assez bien. Beaucoup, beaucoup de passages à relever, trop- et ma fainéantise est incommensurable. Bravo, palotin, continue à ravir Oniris avec ta plume. |
Mellipheme
12/3/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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"Sur les amandiers, le mistral dégrafe le printemps de ses boutons de chairs. L’été est mort-né."
"Et pourtant, que la nature est belle" répond Paul Cézanne dans une lettre où il fait part d'un pessimisme épouvanté sur la nature humaine. "Nos racines souffrent, s’asphyxient et se sclérosent puis se tissent amarantes jusqu'à s’ouvrir sur des boutons aortiques tendus qui retentissent sur le globe en mille gerbes d’azurs et de tissus. Car, nous sommes toujours dans l’inconcevable." «Qu'est la vie de l'homme si vous lui enlevez ce que l'art lui a donné? Une vue, découverte à jamais, de la destruction», Schiller, lettre à Kôrner. Peut-être un fragment à venir nous dira-t-il plus fermement ce qu'est l'art comme phare dans cet inconcevable pour Lariviere lui-même ? Vos fragments éclairent-ils votre crépuscule ? (mettre "votre" en italique). En termes simples, votre musique poétique nous renvoie à nos propres interrogations : pourquoi écrire, pourquoi peindre, quand ce n'est pas seulement "pour faire joli" ? Optimisme de la création et de l'esthétique partagée ? |
Anonyme
12/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je relis ce texte qui m'apparaît : intimidant, reluisant, déroutant, envahissant, bluffant, baroquisant, confondant, exhubérant, pétaradant, dérangeant, détonant, inventant, irradiant, bouleversifiant, contondant, dynamisant, vibrant, anamorphosant, fracassant, lancinant, abracadabrant. Noir de jais. Insensé. Bref j'ai aimé.
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Anonyme
12/3/2010
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Probablement trop con ou cartésien, je ne sais pas ; je n'ai rien pigé à ce texte. Les mots me semblent tirés d'un chapeau comme les lapins du même nom. Il y a certes du vocabulaire, mais dans un dictionnaire aussi. Pour autant fait-on d'un dictionnaire un livre culte ?
Le titre : "fragment du crépuscule" est resté pour moi bien... sombre. Tant pis car je suis peut-être passé à côté d'un chef d'œuvre si j'en juge par les autre appréciations. J'y entrave que dale. |
Lunastrelle
13/5/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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Qu'est ce que je peux dire, sincèrement? Ça fait une bonne heure que je me triture les méninges pour savoir quoi dire, que ce soit du positif, du négatif, n'importe quoi... Malheureusement, je ne trouve rien d'autre à dire que "c'est magnifique"...
Je n'ai pas vu la longueur dans ce fragment... Je n'ai pas vu la temporalité, ni le souffle d'une quelconque lourdeur... C'est ce genre de prose qui me donne envie d'aller au delà de moi, d'aller m'élever sans peur de la chute... Car je sais que l'ascension en vaut la peine... Ce genre de texte, il ne faut pas le "comprendre" (je mets le terme entre guillemets, parce que bien sûr les thèmes évoqués dans ce fragments sont plus que clairs: réalité de la vie, guerre humaine à tous points de vue, famille des âmes... Ce sont nos vies, nos saisons, nos "soi"... Et voilà, à partir de ça, il est possible d'y chercher ce que l'on veut, et de prendre ce qui nous cause...), il faut le VIVRE, le ressentir, le voyager et l'artiser avec nos émotions de lecteurs... Un grand merci donc, je suis plus que comblée... |
JMLedru
26/10/2010
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Commentaire modéré
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sousmarin
20/2/2012
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Commentaire modéré
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sousmarin
24/2/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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Un catalogue de phrases qui alternent le peu clair (« Les pousses des vignes seront des fleurs de poubelle. »), le simplisme (« Le moderne est ancrée sur des planches pourries.» - toujours ?) et l’abscons (« Instantané de nos tempes, diapositives fondues sur le rouge du givre, l’ébullition des métaux durs remonte la buée des horreurs aux narines de l’existence. »)
Les mots sont puissants mais vides de sens. A force de vouloir être profond, ce « poème » tourne en rond, il vacille sur lui-même… Ici ou là, quelques phrases sauvent les meubles (« Sur les amandiers, le mistral dégrafe le printemps de ses boutons de chair ») mais l’ensemble n’a rien de poétique et ressemble à une « diarrhée » (à prendre comme métaphore et non comme insulte) verbale qui ne s’arrêtera jamais… |
Anonyme
30/3/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Larivière,
J'aurais voulu faire un commentaire tellement meilleur, un peu profond quoi, mais c'est tellement étourdissant de virtuosité et si dense, foisonnant d'images et d'associations que l'on pourrait extraire une centaine de morceaux de phrases pour disserter dessus, mais j'y serais encore dans trois mois et quand on croise, de temps à autre, l'exceptionnel, je crois qu'il est bon de se montrer humble et juste aimer. Un texte où l'on fini exténuée Avec mon admiration Anna |
Anonyme
29/8/2022
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Modéré : Commentaire hors-charte (se référer au paragraphe 6 de la charte) ; faisant partie d'une série de six très négatifs, sur des textes anciens et nouveaux, dont le caractère vengeur nous apparaît caractérisé.
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