|
|
Anonyme
10/5/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
J'aime bien à partir des tonnerres des merveilles. Avant, je trouve que les images, belles, sont noyées dans une expression trop précieuse (par exemple "les galops de diamant")...
|
Anonyme
11/5/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Un fragment qui me déçoit un peu ce coup ci. Certes il est encore bien dans l'évocation des éléments de notre quotidien, avec ce "leurs partitions de sels...renouvelé"...Tout passe tout lasse je dirais ou alors rien ne bouge non?
Mais il y a un défaut je trouve à ce fragment c'est une espèce de volonté de vouloir jouer sur les sons qui a un côté agaçant et rébarbatif: la première ligne justement est quasi monotone dans sa répétition des sons sifflants...Volonté de mettre encore plus en évidence l'ouragan? Peut être..Mais c'est trop selon moi, et l'agacement que je ressens reste là sur les trois lignes suivantes avec les R/T/B Bref, un fragment en deçà, qui mériterait d'être moins forcé dans les sons. |
Pascal31
19/5/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Dommage que l'anonymat ne soit pas respecté avec ces poèmes fragmentés.
Quoi qu'il en soit je trouve l'écriture de ce morceau là trop léchée, avec des phrases inutilement alambiquées. J'ai parfois eu l'impression qu'il s'agissait davantage d'un exercice de diction que d'un poème. C'est dommage, car quand l'écriture est simple, comme dans la première et la dernière ligne, c'est de suite bien plus beau... |
Pat
6/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Il y a de très très bonnes choses dans ce texte et d'autres qui me laissent dubitative. J'aime beaucoup cette association musique-orage/pluie-intériorité (émotion, sentiments, corps). J'ai même entendu/ressenti la pluie qui (se) libère après les grondements du tonnerre. La fin est très bien (surtout ça, que je trouve magnifique : "alors, les galops de diamant laissent exploser les chants cristallins des fontaines aux échos de leur source, déroulent les gammes hyalines des gouttes jouant leurs partitions de sels sur la serrure verte du germinal renouvelé… serrure verte, ouverte, ramifiée, agrandie, renforcée par la pluie.
Tonnerre des merveilles aux poitrines déployées enfin déverrouillées..." J'aime bien la première phrase aussi. C'est essentiellement dans le début que ça coince pour moi ("La résilience du renoncement et des résignations") même si j'ai l'impression que les allitérations en r cherchent à induire les bruits du tonnerre (la résilience, c'est trop connoté pour moi...). Ceci dit, c'est un beau fragment, très musical. |
Anonyme
10/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Moi, tu sais, dès que ça sonne bien à l'oreille...
La première phrase donne le ton, ça roule, ça siffle, ça chante... Le renoncement et les résignations en traumatismes, accolés au métronome de la routine... et bizarrement, là j'ai les catacombes de l'ordinaire qui ne le sont pas pour moi en tout cas ordinaires... "Sous les nuages gris de l’ascension, la symphonie des éléments montre la voie syncopale des véritables acoustiques." Je trouve que c'est bien joliment sifflé... d'ailleurs si je peux me permettre, c'est bien joli à l'oreille tout ça et tout à fait à propos. On dirait que tu as voulu ponctuer ce que tu racontais de son équivalent sensoriel... Et tous les symboles qui se côtoient vers l'observation d'un quotidien sur lequel ça tonne... peut-être que ce fragment est la prise de conscience du silence après l'ouragan... c'est en fait très positif, malgré le sujet qui semble noir, les mots qui sont noirs, les sons rapides et roulant qui jouxtent les consonnes douces... Certes, Mr River, vous maitrisez vos figures de style... Moi je le vois comme un paradoxe dont le but serait de détourner l'attention de ce qui compte vraiment. On entend tellement ton poème qu'on ne lit pas vraiment les mots. On se laisse emporter par le tourbillon de leur bruit dedans la tête... mais mais mais, les mots très cher n'ont jamais uniquement la volonté de faire du bruit, si? Je pense que le "enfin" marque (une fois de plus) une prise de conscience, une sorte d'appel vers la finalité... comme si le "narrateur" (tu connais ma théorie gnagnagna) arrivait littéralement devant la porte convoitée... Le choix des mots me semble ici, une fois de plus dirais-je mais plus encore, assez important. Les mots sont durs, violents, l'effet émotionnel est lourd, puis gris, puis gris clair et finalement bleu ensoleillé... Oui oui oui je trouve tout cela bien positif... c'est louche... hum... j'ai pas l'habitude... =) Et du coup ça n'augure rien de bon pour la suite moi je le crains... c'est comme les cancéreux en rémission (avec tout le respect que je leur doit) : y a toujours une rechute...! N'empêche que là, c'est bien sympa ! (et j'ai encore pondu un pathétique commentaire plus long que l'oeuvre, Estelle, critique et loggorhéique... bonne soirée!) |
Lunar-K
10/6/2011
a aimé ce texte
Bien
|
J'aime cette image : "les salves de sang jaillissant comme les gerbes de fleurs du solfège intérieur". Elle me semble centrale dans ce texte, marquant le basculement entre la pluie intérieure et le tonnerre qui l'extériorise.
Je vois en ce texte la tentative de sonoriser le refoulement, une forme de révolte face à l'ordinaire qui conduit à ouvrir les "entrepôts du merveilleux". Une tentative très intéressante mais que je trouve parfois un peu trop forcée, tout particulièrement au début de ce texte qui présente de nombreuses, trop nombreuses allitérations qui me semblent manquer de naturel et de fluidité. Par exemple : - "La résilience du renoncement et des résignations" - "cages strictes, sphinx et os sphénoïde" D'autres sont vraiment très musicales, comme : "la sève saine coule et fait sauter les verrous du cœur", mais sont malheureusement gâchées par l'insistance trop prononcée qui suit directement : "sollicite les salves de sang jaillissant". Séparément, ces deux morceaux de phrases sonnent bien (une sonorité un peu slam, je trouve), mais, pris ensemble, c'est trop... J'aime bien ce texte car il présente une recherche musicale et poétique tout à fait originale. Malheureusement, je trouve que vous en avez fait un peu trop par endroit, ce qui vient quelque peu gâcher mon plaisir. |
Anonyme
13/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
|
"De la musique avant toute chose"
A la lecture de ce texte, Verlaine ne serait pas déçu. Peu importe ici la signification des mots, ce qui compte avant tout c'est leur sonorité. Surtout ne pas chercher à comprendre, mais tendre l'oreille au grondement de l'orage, puis au chant cristallin de l'averse libératrice. Trop long, ce mode d'écriture peut s'avérer indigeste. Ici ce n'est pas le cas. C'est bref, comme le phénomène météorologique qu'il évoque. Que du bonheur. |
Absolue
21/6/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je travaille dans le domaine de l'audition et je dois dire que la description est assez réussie... Cependant, il y a des mots qui me gênent: résilience, résignations, routine, sollicite, renouvelé... La forme n'est pas très poétique lorsqu'elle est lue à voix basse mais à haute voix, cela sonne mieux et cela devient plus "musical".
|
David
26/6/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Larivière,
On dit parfois que "ce qui s'énonce clairement se conçoit aisément" mais entre le poème et le "de la musique avant toute chose" de Verlaine, il y aurait le même écart qu'entre le dire et le faire. C'est l'idée d'une perception intime du monde qui ressort pour moi, les vers semblent comme un zoom sur l'oreille interne, le son s'empare de chaque élément, il "coule", "laisse crépiter", se voit "pleuvant en trombes" ou dans des "galops", en notes qui "tintent". C'est l'eau, le liquide qui me semble mis en avant, la nature liquide de la musique, alors que c'est justement l'élément qui a la réputation de l'étouffer dans "le monde du silence" des océans par exemple, qui n'en est pas vraiment un par ailleurs. La pluie, les rivières ou torrents font des musiques naturelles, d'autant plus peut-on l'imaginer d'un ouragan, si l'air est le support, l'eau donne une résonance particulière. |
shanne
27/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
Ouragan me fait penser à une explosion violente. Un texte court qui représente bien ce ressenti. Une explosion fait du bruit...et ce tympa premier filtre, je dirais, ne supporte pas et pénètre dans notre corps, un peu comme une overdose de bruit....(ou une overdose de silence qui peut aussi faire rompre l'équilibre) Cette overdose noie tous les sens et peut permettre comme un électrochoc de se reconstruire. L'averse sonne le réveil, besoin de se rincer...Confiance, la roue tourne. La clef du monde est musicale....Oui, c'est vrai, il suffit de l'entendre et de savoir baisser le son si nécessaire. J'ai apprécié tout simplement et merci pour cette lecture |
Anonyme
11/8/2011
a aimé ce texte
Bien
|
trop d'images se suivent les unes derrière les autres, un peu de simplicité n'aurait pas fait de mal.
"sphinx et os sphénoïde" est une phrase wouah! compliqué à articuler, j'ai eu droit à un bon exercice de diction. heureusement ce poème est loin d'être hermétique. beaucoup de force et de beauté, le jaillissement d'une délivrance extraordinaire qui refoulé aurait été une implosion malsaine, comme vous le dites si bien et de manière superbe: "les salves de sang jaillissant comme les gerbes de fleurs du solfège intérieur et laisse crépiter les battements d’ailes de chevaux fabuleux ;" un bien-être "extérieur", explosif, libéré, s'ouvrant ainsi au monde devenant féérique à travers le regard du narrateur. mais les images sont trop nombreuses et donc je n'ai pas pu rentrer complètement dans votre poème. |