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Donaldo75
23/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dès le premier vers, il se détache une tonalité qui ne départ jamais le poème. Les images font penser à une forme empreinte de mythes, avec les clous rouillés et le supplice, le fleuve endormi, des symboles qui s'entassent dans ma lecture et se mélangent sans que mon cerveau gauche ne réussisse à les analyser; et c'est tant mieux car la lecture subconsciente m'apporte plus de plaisir - je sais, c'est un ressenti personnel, d'autres ne le voient probablement pas ainsi - et je peux relire à volonté ce poème en lui trouvant d'autres charmes, un peu comme en musique quand l'auditeur se rend compte d'un contrechant caché dans la ligne de basse.
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papipoete
1/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour Larivière
Nous sommes plusieurs dans notre corps, comme l'est Dieu pour la Sainte Trinité. Nous aimons, nous rions, nous souffrons, même si ces caractères peuvent faire la ronde, et prendre la place l'un de l'autre sans jamais sortir du cercle sacré. NB à quelqu'un qui rit tout le temps, ne dira-t-on pas " tu ne sais pas ce que c'est de souffrir ? " à l'autre qui toujours se lamente " tu nous soules avec tes larmes ! " à celui-ci pour qui tout n'est que rose " ne vois-tu pas la vraie couleur ? " Des images qui me parlent, telles " ces poignées de clous rouillés " ( le mal de pierre par exemple, qui se range sous un rein, puis se réveille un jour ) Sous le voile de la nuit, nos souffles se font plus calmes ( pour qui souffre, la douleur aussi s'endort ) La conclusion me semble bravade " moi, malade jamais ! " " moi, amoureux, tu veux rire ! " " quoi, la guerre, mais c'est impossible... " Ceci est mon interprétation, surement fausse... mais elle me plaît ! |
Marite
1/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il se dégage de ce poème, un "je ne sais quoi" qui touche, pénètre et m'a fait y revenir une, deux, trois fois sans que je n'arrive à l'exprimer. Une sorte d'attirance imprécise provoquée peut-être par les mots mais aussi, plus certainement par autre chose ...
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Anonyme
1/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Zwiiiiiiiiiiiiiiiip !
Pardon, j'ai glissé sur le seuil, il y avait quelques pétales de roses au sol... Humm... Bonjour Larivière, Votre réputation d'auteur N°1 d'Oniris vous précède comme ces senteurs lourdes et capiteuses d'encens qui hantent les églises catholiques. Je n'en tiendrai pas compte dans mon commentaire bien qu'il me semble que ça ne soit pas usurpé. Votre poème m'intrigue, me captive et m'interroge, moi qui ne suis pas de confession chrétienne. Les clous rouillés... LES CLOUS DE LA SAINTE CROIX ??? Qu'avez-vous fait du linge, celui avec une tête de barbu ? Je cherche des traces de vous, de votre pensée, dans les images que vous déposez à nos pieds, que ce soit sous les pierres de ces rues mortes, dans les branches de kakiyer (ça se dit ?) ou sous le tapis des étoiles. Et je ne sais pas. Je tourne en rond. Si le talent, c'est de perdre le lecteur ou l'auditeur dans des formules faussement simples, vous n'en manquez pas. Peut-être faut-il que je me replonge dans mes cours d'exégèses pour arriver à appréhender ces "Stigmates que l'on refuse" et cette "tour de sérénité" dont j'aimerais connaître la voie d'accès. Voilà, je ne sais pas trop ce que je dis mais je suis conquise. Merci Anna (dmiratrice) |
Provencao
1/3/2022
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Bonjour Lariviere
J'aime beaucoup cette affinité, fascination et belle attirance dans cet "Heritage" ".Et sous le voile de la nuit Nos souffles se font plus calmes Que les eaux d'un fleuve endormi Nous avons dans nos cœurs Des poignées de clous rouillés" J'aime beaucoup cette strophe où tombe le voile de la nuit avec ses résiliences. Comme un face-à-face avec soi-même.... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Miguel
1/3/2022
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Je n'ai pas compris grand-chose à ce poème, et la lecture des commentaires ne m'a guère éclairé. J'ai l'impression que chacun y a trouvé ce qu'il y cherchait. L'allusion à la Sainte Trinité, qui pourtant m'interpelle positivement, ne m'est pas plus claire. C'est vrai qu'avec moi il faut être très explicite. Aussi ne vais-je pas faire de tort par une appréciation négative à un poème auquel d'autres ont su trouver des qualités.
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Vincente
2/3/2022
a aimé ce texte
Bien
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Sous le chargé lourd de ce texte fort, je sens un emportement attristé, presque dépité.
De cette emprise pleine d'engagement politique, humaniste, se dégage une volonté touchante, en sympathie pour nous, pauvres humains en proie à "nos démons", elle cherche ses mots, ses images qui diraient l'inconcevable cycle de nos destinées toujours promptes à se reprendre les pieds dans leur "tapis d'étoiles". Tout cela je l'apprécie et il m'a offert une attendrissante lecture. Après, si je reviens sur sa formulation, je suis plus réservé. La lecture tout d'abord s'est avérée compliquée dès le vers 6, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour choisir à quoi se rapportait "sous le tapis d'étoiles", au vers précédent ou au suivant ? je me suis même demandé si ce pouvait être au deux ! La fluidité de ma lecture était rompue… L'option d'une non-ponctuation doublée d'un enchaînement graphiquement monolithique des séquences proposées peut dans certains cas devenir problématique ; cependant dans ce texte, elle n'est malgré tout contre-productive que dans ce seul passage. Mais j'ai donc été freiné dans mon assentiment qui pourtant se "prédessinait" vues les premières inflexions, ces trois premiers vers très "accrocheurs" (j'ai trouvé très inspirée cette expression "au parfum de kaki"). Ensuite les convocations, avec en arrière-plan en guise de fondation à l'évocation, cette notion "d'héritage" que déclare sans atermoiement le titre. J'aime bien celle en filigrane de ces deux vers : "La passion est un fruit / D'où le ciel se répand". J'ai trouvé plus plate, si j'ose dire, celle "…plus calmes / Que les eaux d'un fleuve endormi" ; même si l'idée de flux pour évoquer l'histoire ne manque pas "consistance", et là "endormi", il serait vaquant dans une absence mémorielle… Là où j'ai eu du mal à me saisir de la chose, c'est à la survenance de ces "poignées de clous rouillés", "venant de nos cœurs" ; j'imagine bien que de leur fonction abandonnée sous la pluie, dans les pleurs ne soit circonstanciée, mais… Alors viennent les "stigmates / De la Sainte Trinité", du judéo-christianisme donc, dont le narrateur semble regretter notre récusation, qui de plus s'assumerait dans la "sérénité". Là je ne suis pas d'accord, non parce qu'il n'y a pas la moindre part de vérité, mais surtout parce qu'il s'énonce là une simplification très réductrice face à une complexité tellement plus étendue. Je n'ai pas été convaincu par ce final. |
Eskisse
2/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière
Voilà un poème qui se laisse appréhender, par les sensations. ( parfum de kaki / étoiles / voiles / clous rouillés) et les images . En émane une sorte d’ apaisement : "Nous déposons nos rires Et sous le voile de la nuit Nos souffles se font plus calmes Que les eaux d'un fleuve endormi " aussitôt contrebalancé par l’évocation d’une souffrance reçue en « héritage » ancrée dans les corps et dont les traces persistent malgré nos volontés De la passion fruit à la passion du Christ !! l’auteur semble nous emmener avec malice et par rebonds sur les mots vers une part de nous-mêmes qui révèle notre complexité et relèverait de l’immatériel. |
Capry
2/3/2022
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Lariviere,
Plusieurs lectures possibles jusqu'à "De la Sainte Trinité", puis il y a l'actualité malheureusement et les phrases "Des poignées de clous rouillés Qui nous forcent au supplice" résonnent comme l'aveu d'un résistant qui doit infliger pour se défendre une torture qui l'extrait de son humanité... Je n'ai pas été portée par des images poétiques bien que les trois premières lignes semblent le début d'un poème partisan (kaki, le fruit mais aussi la couleur), L1 ambiguïté de la révolte de mai 68. Ma lecture est sinueuse et ce Nous qui ne me représente pas... étrange embardée poétique. J'apprécie dans la poésie son côté universaliste, j'aime moins quand les références culturelles sont trop prégnantes au point que le lecteur ne participe plus au plaisir des mots. Néanmoins, la musicalité est là et cet équilibre entre athéisme et poids culturel auquel nous appartenons malgré nous car la religion est passée dans le culturel... Je reste dans le doute, je ne sais que penser de ce poème et de son aveu mystérieux. |
Anonyme
4/3/2022
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Doucement surréaliste, mais pas assez, car plusieurs clichés viennent rompre l'effort de créativité. Dans ce contexte de court poème, n'ont pas leur place à mon avis le voile de la nuit, les souffles qui se font plus calmes, le fleuve et ce que nous avons dans le cœur. Je reste sceptique sur la reprise de poignées par poignets. L'évocation de la crucifixion aurait méritée un bien plus ample développement.
Le mot de résiliences est estampillé très actuel, non ? Pour un poème qui se veut éthéré et atemporel. |