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Poésie libre
Lariviere : L'attente
 Publié le 13/04/20  -  14 commentaires  -  478 caractères  -  395 lectures    Autres textes du même auteur


L'attente



Le feu dans l'âtre

Dispense ses promesses

Au fil des jours sans fin

L'aurore

Se dénude

Avec pudeur

La patience

Est comme une clarté de bougie

Promenée

Sur tes paupières closes

Alors que

Blotti dans le creux de la nuit

Enfoui de murmures

Le printemps

Dans un profond silence

Prépare fébrilement son nid...


 
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   Gabrielle   
25/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'attente prend le visage de la torpeur des longues journées sans fin, de la douceur calfeutrée d'un feu de cheminée, de l'effervescence fébrile du printemps qui vient...

Un joli texte qui fait de l'attente une période transitoire avant une renaissance (ici, celle de la Nature qui prépare son éveil), une période de repos, de repli où le temps s'écoule lentement et où la douceur pointe son nez.

Merci à l'auteur(e) de ce charmant poème qui saura faire patienter jusqu'à une nouvelle naissance.

   Marite   
28/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La présentation de ce poème ne le valorise pas, la séparation régulière des vers n'est pas en rythme avec la respiration de la lecture. Peut-être serait-il possible d'adapter des strophes, de longueurs inégales, au souffle du lecteur, par exemple :

Le feu dans l'âtre
Dispense ses promesses

Au fil des jours sans fin
L'aurore
Se dénude
Avec pudeur

La patience
... etc

   Robot   
28/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ah, j'aime bien le fond et la composition.

J'aime bien cette reprise originale de l'idée que le renouveau se prépare dans l'inactivité apparente. Je pense que ça dépasse le cadre des saisons, que ce texte va beaucoup plus loin dans sa philosophie que son imagerie immédiate. C'est en fait une superbe métaphore.

Par contre, la mise en page bof ! Elle ne donne pas suffisamment un rythme à la lecture et conduit à lire vers par vers ce qui est dommageable au récit.
Un regroupement en petits chapitres me semble possible.
Ma flèche descendante en raison de la présentation.

   papipoete   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Larivière
J'attends que tes paupières, découvrent leur miroir au tain du miens, et voient ce que l'attente nous offre ce nouveau jour...
Et dans l'âtre qui crépite, les flammes semblent me dire " patience, elle va bientôt se réveiller..." à l'aube nouvelle, derrière les volets clos, le Printemps aura fini son nid.
NB l'auteur ne m'a pas habitué à lire, et interpréter sa poésie ainsi ; elle coule tranquille comme un paisible ru, et nous fait rêver à un véritable printemps, alors que le présent a des allures de Toussaint au soleil arrogant !

   Anonyme   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Larivière,

Beau poème pictural sur le temps : les mentions du feu et de la bougie rappellent les vanités hollandaises. Les " paupières closes" s'ajoutent à ce tableau qui nous montre la fragilité de la vie.

La dilatation temporelle est rendue sensible par le choix de vers courts voire très courts s'égrenant au fil du poème.

J'ai bien aimé aussi le déroulé des mots ou les touches qui s'associent les unes aux autres comme : " au fil des jours sans fin" (...) " se dénude" et les personnifications : " L'aurore/ se dénude / avec pudeur" .

Merci.

   Alcirion   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Larivière,

Il y a un sentiment de limpidité dans ce poème. Cela est du à mon sens à la conjugaison d'un vocabulaire usuel, d'une construction simple et d'un sens clairement apparent (ce qui tranche avec ton style habituel).

Sur le fond, le sentiment de l'attente est bien rendu par la recherche de l'épure (très peu d'effets, images dont le sens est servi au lecteur). On verra forcément un lien avec l'actualité pour le thème mais la composition est à même de sortir le texte du contexte.

Au final, cette façon d'aborder le sentiment est intéressante dans le sens où sa clarté prend une vocation universelle, intelligible à la première lecture.

Bonne continuation !

   Corto   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
En première lecture je suis chagriné par cette présentation très extensive et sans ponctuation.
On cherche sans arrêt à relier qui est avec qui et la captation en souffre.

Cette étape surmontée je n'ai pas trouvé d'images ou d'émotions vraiment originales.
Ma préférence ira cependant à ces vers:
"La patience
Est comme une clarté de bougie
Promenée
Sur tes paupières closes":
ce sera comme un moment de tendresse à savourer.

Je reste un peu sur ma faim.

A vous relire.

   BlaseSaintLuc   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Des mots simples, un texte court et une poésie pleine de sens, une composition magnifique, pleine d'équilibre, il sent bon ce feu de bois, la promesse du printemps, de l'éveil, d'une naissance, voilà peu de mots pour en dire beaucoup, l'exemple que le rêve ne se décrète pas, il se suscite ...

   emilia   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tout est souvent « attentes » dans la vie, « promesses » de jours meilleurs…, la « patience » est alors une grande vertu, et que serait un printemps sans le manque pour l’apprécier… ; chaque saison joue son rôle : « le feu dans l’âtre » n’est qu’une étape pour préparer avec fébrilité le futur surgissement et la nidification attendue… ; des mots simples pour rappeler une lumineuse évidence…

   Provencao   
14/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Lumineux, subtil, instinctif , ce poème qui s'entend, plein d’émotion, aux origines du secret de l'attente.

Avec ces mélodies singulières, fortement ancrées dans la présence du printemps sous-jacent.

La cadence imposée tisse harmonieusement, ses promesses, nourries au fil des jours, annonçant, l'attente....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   sauvage   
14/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comment marquer le silence, le temps qui passe, le rythme à donner à une lecture? C'est pourquoi la poésie libre s'essaie à d'autres manières de poser des mots dans un espace.

J'apprécie donc l'espace donné entre chaque "proposition", cette ouverture vers "des jours sans fin", ce "silence" qui n'est pas inaction mais contemplation, calme, plénitude à la vie, fébrilement.

Merci.

   Vincente   
14/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Chaque vers m'est apparu dans une certaine unité propre, comme si chacun était une strophe ; et cela au-delà de l'aspect visuel premier. Avant de l'avoir lu, on pourrait penser à un poème en une strophe aux vers aérés par une interligne, mais non chacun a bien une présence intrinsèque, presque qu'indépendante. Cette impression a été pour moi le versant le plus plaisant de la proposition.

Ce que le poème tente de signifiances "fonctionnait" très bien à mes yeux jusqu'au "Alors que…". J'y ressentais vivement, de façon très touchante, une prégnance existentielle se débattant dans un esprit vieilli, fatigue des "jours sans fin", "aurore" timide comme timorée, et ces "paupières closes" de l'âme sœur trépassée.
Ce passage d'ailleurs est très beau, superbe même :

"La patience
Est comme une clarté de bougie
Promenée
Sur tes paupières closes
"

Par contre, je n'ai pas compris le fait que "le printemps… enfoui de murmures… prépare fébrilement son nid" ? Je penserais comprendre que le narrateur, sentant sa fin prochaine (est en "attente" de celle-ci), constate que son renouveau (son printemps !?) prépare sa "tombe" !?, sa prochaine vie !?... Il y a un "truc" qui m'échappe, car j'ai l'impression que tout le sens de ce poème, toute sa grandeur se trouve là, sous le sens "enfoui" dans ces derniers vers.
Sauf si ces "paupières closes" sont celles à apprécier au premier degré (comme tout le poème du coup) et dans ce cas celles dont l'âme sœur est simplement endormie... Mais alors je trouverais "dommage" de convoquer une expression si chargée (ces "paupières closes") pour une volonté plus modeste.

   Anonyme   
14/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
un court poème bien écrit où se dégage une force tranquille et une attente du renouveau.

   jfmoods   
26/4/2020
Le coeur de l'hiver nourrit les jardins de l'imaginaire. Chaque matin qui naît semble la réplique du précédent. Il faut savoir goûter cette lenteur du temps qui s'écoule, cette longue période qui précède l'éclosion bouleversante, sublime, miraculeuse, de la vie.

Le poème n'en dit ni trop ni trop peu. Le lecteur y trouve sa place.

Merci pour ce partage !


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