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colibam
3/8/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Déposé comme un souffle dans la nuit parfumée d'un plateau solitaire et brisé, ce poème recèle quelques jolis mots.
J'aime bien le "ciel éclaté", "l'écluse des jours", "le velours sombre" et le participe "piqué" (j'apprécie en général les verbes sonores pour décrire la nature : piqué, clouté, éclaté, brisé, fracturé...). Seul bémol : "nuit de Provence" répété deux fois. Et puis, pourquoi avoir mis "a vécu" entre crochet (sans doute une subtilité poétique mais puisque je n'y connais rien). |
Anonyme
3/8/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime beaucoup le titre et " ... l'écluse des jours qui dissous et qui bois la froideur de la lune"
Concision et images parlantes, aboyantes même. J'ai apprécié. Sinon, ça sert à quoi une mutilée "utile"? (hu hu hu) |
Anonyme
3/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les quatre derniers vers particulièrement m'impressionnent...
Pas mal. Mais pas mal du tout. Bravo! |
Marquisard
4/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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très agréable au matin, c'est doux et renvoie à des images assez nombreuses. bref j'ai beaucoup aimé.
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Anonyme
4/8/2009
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Bonjour Lariviere ! L'objet de ce commentaire n'est pas de me prononcer sur la qualité poétique de votre texte, d'autres, plus au fait de ce genre littéraire, l'ont déjà fait. J'ai lu plusieurs fois ce poème et à chaque fois, à la lecture du vers 8, je me suis demandé pourquoi les verbes dissoudre et boire n'étaient pas conjugués à la troisième personne du singulier... Peut-être y a t-il une explication ?
Il est vrai que phonétiquement ça n'en change pas le sens. Au plaisir de vous lire... |
brabant
4/8/2009
a aimé ce texte
Bien
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Cérébral et visuel à la fois.
La nuit de Provence aux touches mutilées de Van Gogh, les couleurs froides de la lune sur un bleu d'outremer, des cyprès piquetés de touches noires torturées, arbres des cimetières, et des visages blafards, sans traits, à la clarté de la lune. C'est vrai qu'il y a un éclatement d'images dans ce ciel éclaté, qui est sombre, théâtral et froid, éclusé, pessimiste. Ce poème me laisse mal à l'aise par son accès malaisé. Le "Tu es" central ("tué"?) étend ses deux bras ("Provence" et "cyprès") pour mieux étouffer. Oups! |
Anonyme
2/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Merde je voulais pas commenter et puis je peux pas m'empêcher...
Van Gogh et l'oreille... l'inutile mutilée... enfin la correspondance que j'en fais. Et puis le Com de David, qui me renvoie à Saint Paul de Mausole... en Provence... j'aime la césure au "tu es"... Je déplore l'écluse des jours qui me renvoie à l'écume des jours mais qui en même temps me fais penser aux vases communicants. j'aime le velours, chaud et en opposition à la froideur de la lune... J'aime l'idée de la mutilée qui bois la froideur de la lune...comme en réponse aux cratères... et à la mer de tranquillité... le velours sombre piqué par les cyprès... c'est une notion très tactile et en même temps assez imagée pour que ça prenne tout son sens... le verbe piqué me plait beaucoup dans le contexte... Les visages blancs me perturbent, j'ai lu un poème, ce jour qui parlait de draps blancs et je suppose que ça me casse un peu l'effet immaculé... Cela dit je suis contente que la prose ne souffre pas quant à elle de quelconque mutilation... Merci. Es |
David
6/8/2009
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Larivière,
Je n'avais pas fini de lire Van G... que je cherchais le tableau, j'ai trouvé celui-là, intitulé "Nuit étoilée (cyprès et village)" : http://www.artliste.com/vincent-van-gogh/nuit-etoilee-cypres-village-673.html C'est un peu hasardeux comme piste de lecture, surtout qu'en chemin, ce titre "L'inutile mutilée" (et une partie du commentaire d'Estelle) m'a ramené plus prosaiquement à l'oreille du poète. Je ne le prend pas comme un jeu de mot, mais ce n'est pas moins hasardeux comme piste, l'amputation ramène à la poésie, la jambe de Rimbaud, la main de Cendrars, cette oreille-là. Je me suis peut-être trompé deux fois, mais j'aime bien. |
Anonyme
6/8/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai pensé à "la nuit étoilée", une de ses peintures que je préfère. à une chose près, c'est que ce tableau m'a toujours semblé chaleureux et presque torride.
D'où la froideur de la lune qui me laisse sceptique. Enfin s'agit_il bien de ce tableau ? Et puis d'ailleurs aucun visages ne figurent dessus après tout... Mais ce poème m'a envoyé à la Provence de Van Gogh et de son oreille peut-être inutilement mutilée...Pourquoi pas ? |
Garance
10/8/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime la sobriété de ce poème. Il évoque bien la puissance de l'oeuvre du peintre, le feu de la vie et cette même vie qui tant et tant fois nous mutile.
Premier mot : saisissant Dernier mot : blanc Tu as à peine meublé l'espace entre ces mots...un espace où le lecteur peut s'installer avec ses questions les plus sensibles. Je mettrais bien "très bien", mais le "tu es" sonne de façon trop agressive à mon oreille. |
Anonyme
11/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très fin dans un "exercice" périlleux: évoquer quelque chose en peu de mots.
J'aime beaucoup le rythme que je trouve assez surprenant, mais très agréable. J'ai eu un peu de mal avec les [] que je trouve un peu artificiels, mais ceci ne gâche pas le poème. Par contre j'adore les deux derniers vers que je trouve très évocateurs ou porteurs de sens... Diffiv=cile à dire en fait. Un beau texte en tout cas. |
thea
17/8/2009
a aimé ce texte
Bien
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comme un voile..oui..mais manque de profondeur on reste en surface...
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daphlanote
9/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Parce que le temps me manque, que j'ai relu Volière Verte et A toi, que je commenterai Minuit un jour.
L'inutile mutilée, ça pourrait être joli, mais j'ai envie d'une syllabe de plus. Ceci dit, j'aime l'alternance « n », « m », le jeu signifiant. Inutile mutilée, parce que le sel de l'inutilité est d'être, d'être là et de faire partie du quotidien, même dépouillé. Je ressens ce titre comme l'expression d'une violence à l'existence-même. Larivière, j'aime tes personnage, j'aime les destinataire de ces lettres, de ces mots, de ces textes frappants, qui marquent ma lecture et mon univers, j'aime cette façon que tu as de transformer (je crois) des tremblements de terre en terre d'accueil et de changement, en posant la douleur sous les mots. De la nostalgie, peut-être plus dans ce premier vers. Comme si le souvenir n'était pas loin, encore vif mais caressé avec une certaine douceur. J'aime ce « a vécu », presque chuchoté. Bon, bien entendu, je note la référence à l'impressionnisme, mais mes connaissances sont tellement grossières que... bon. « La nuit étoilée » ? La Provence, c'est peut-être un bout d'autobio (au sens géographique). Un ciel éclaté, probablement révélateur de sentiments, articulation avec le tableau de Van Gogh ? Les primevères, j'ai trouvé « premier amour » ou « printemps ». Je penche pour la première solution, naturellement, même si je pense que la symbolique n'est pas celle que tu as voulu donner aux primevères (mais, encore une fois, faute de référence...). Ici, ce « Tu es », qui pose l'existence, indéniable. Renforcé par la majuscule (à contrario du titre) de l'Inutile, que tu appelles mutilée. Mutilée par le fuite du temps, par la mémoire (c'est ce que je lis de l'écluse des jours). La lune m'interroge mais ses symbolismes sont tellement multiples. Edit : Mutilée, de loin en loin, ça peut aussi rappeler l'oreille coupée, la mutilation de la raison (encore que là, on entre dans des considérations quasi morales). Le velours, la douceur de la matière, mais dureté des connotations (pouvoir, ordre, etc.). Oximore symbolique avec le cyprès, blanc, pur, etc. Et la chute ! Les visages blancs, d'une froideur presque insoutenable, totalement en contraste avec la chaleur provençale et l'impressionnisme indiqué plus haut. (Quoiqu'en matière d'impressionnisme, si ce n'est ces couleurs, il y a un tel déchirement dans les formes, le sujet et la violence de l'existence du peintre). Bon, désolée si le commentaire paraît disparate (tu as l'habitude, même si ça n'excuse rien, ça me déculpabilise, moi). Impression finale : Je vois au moins deux niveau. Une réinterprétation poétique de « La nuit étoilée » de Van Gogh. Une adresse à l'Inutile, existante et dépouillée d'elle-même. Mais je retiens surtout un appel (ou au moins une évocation) à l'Inutile extrêmement fort, des visages blancs, durs et froids, quasi-terrifiant. |