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LeopoldPartisan
16/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Que ce passe-t-il donc pour que les poètes soient ainsi si instinctif et si intuitif à ces parfums de révoltes, de rebellions voir de révolutions. Ceci est bien le 3ème ou 4ème textes contemporains que je lise et qui évoque ce(s) grand(s) soir(s).
Celui-ci est particulièrement touchant et humaniste. Il nous décrit sans autre artifice que des mots bien choisis la conception d'un monde où peu à peu l'avoir a pris le pas sur l'être et qu'en pleine confusion l'on continue à s'accrocher à ce qui risque bien de nous perdre. N'est justement pas cela la décadence ? Salut Larivière Super heureux d'avoir écrit mon commentaire à l'aveugle et aussi super heureux que ce soit toi qui soit derrière ce texte. Encore merci. |
placebo
16/6/2013
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Bon, alors désolé à l'auteur s'il a passé de longues heures sur ce texte, mais j'écris ça en deux minutes en automatique en gardant à l'esprit le thème du livre. Les trois derniers vers renforcent plutôt cette idée, on a plus l'impression que le narrateur parle à lui-même qu'au lecteur.
Je dis ça avec un léger a priori négatif, parce que pour moi ce flot peut donner de très belles choses s'il est endigué alors qu'ici les mots me semblent stériles. Ici des idées traversent le texte et repartent, on ne sait pas très bien ce qu'il se passe, si le narrateur fait un bad trip, s'il veut dénoncer un événement violent. Franchement, ça me fait de la peine parce que je suis sûr que vous avez des choses à dire, les mots pour le faire et l'aisance nécessaire. Bon, il se peut aussi que ce soit moi qui ne sois pas sensible à cette forme, hein, mais c'est ce que je ressens… Bonne continuation, placebo Edit : comme c'est marrant l'anonymat… je sais que Lariviere peaufine énormément ses textes. Petite remise en question sur mes comms en EL qui peuvent être un peu virulents du coup. Je vais corriger le tir. |
brabant
15/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière,
J'ai cherché des repères dans ce poème libre : Babel et Babylone, splendeur puis décadence, les euros et les anciens francs, la Sorbonne sens dessus dessous... et puis cette mâchoire verte, oasis et prison, intraitable et fracassée. Pour embrasser tout ça, ce livre en guise de miroir aux alouettes, brandi et adoré sans qu'on laisse à le lire, mais pour qui le lit, alors tout brûle et toutes les révolutions sont possibles. La spiritualité humaine au service des nuls se fiche enfin des symboles. "Et je vous fais cadeau des oranges" "...mais vous n'aurez pas Ma liberté de penser" "Allons Enfants..." Texte allant ! Lol |
Rainbow
16/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Lariviere !
J'ai aimé votre texte, les images sont joliment choisies, le rythme agréable, cependant j'aurais davantage vu ce poème en prose. On retrouve votre style si particulier, j'ai apprécié ce côté métaphorique permanent et pourtant moins mystique qu'habituellement, ce qui je trouve permet une meilleur compréhension du texte, et l'on se laisse porter plus facilement. J'ai trouvé ce passage très touchant, avec des images simples mais fortes : "Après avoir ramassé vainement quelques euros Et quelques anciens francs Tombés des poches de la foule en panique Comme de vieux continents, Tu sautais par-dessus les rayons D'une Sorbonne en ruine Et tu as compris que tu pouvais le faire Et que le monde était mieux comme ça Alors ne réponds pas à l'hôtesse Stupide À la beauté plastique Indiscutable On l'a choisie pour ça" Il y a quelque chose affleurant le nihilisme dans votre texte, avec malgré tout une impression de grande innocence (qui ne doit pas tant l'être que ça". Un poème "simple", agréable qui reste sur les lèvres avec un arrière gout de souvenir mélancolique, un jour de pluie où les éclaircies illuminent le lointain... Merci ! |
Lunar-K
16/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Salut Lari,
J'ai bien aimé le choix narratif qui guide tout ce poème, ce "tu" (que j'imagine être adressé à l'une de ces petites filles dont il est question au début) qui nous projette, lecteurs, hors de ce qui est décrit et, en même temps, dénoncé. Je sens une volonté de nous maintenir à tout prix aux abords de tout cela, et la petite fille elle-même ne semble y assister que par le plus grand des hasards : petite fille de passage, sans doute, dans ce grand bordel, foire d'empoigne également, du savoir ainsi réduit à une simple valeur marchande et matérielle (reliure, tirage et autres apparats). Une vision cynique, pessimiste (et malheureusement il y a bien des raisons de l'être...), mais qui cherche plutôt à se mettre en avant par l'absurde. Et c'est là, je pense, le sens même de cette extériorisation forcée dont je parlais. Le narrateur, nous conduisant à adopter le regard de cette jeune fille ou jeune passante, nous conduit également à imaginer ou partager son incompréhension ainsi que son dégoût. Un point de vue qui, je trouve, donne beaucoup de force à ton propos, et la cohérence qu'il n'aurait pas sinon, voyageant ainsi tout du long d'un registre à l'autre : dramatique, humoristique, philosophique, fantaisiste (tout y passe ou presque)... Un texte qui, une fois n'est pas coutume, m'interpelle davantage par sa forme que par son fond (en soi assez lapidaire, de l'ordre du simple constat, quoique je pense bien le partager dans l'ensemble). Bonne continuation ! |
Pouet
19/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Marrant car le premier vers m'a rappelé mon dernier poème publié ici. (le vert et le brisé)
Du début au milieu du poème j'ai aimé l'expression et plus particulièrement:: "Les matraques pleuvaient Sur des cheveux crépus Et sous la pluie des coups Les rubans de couleurs Etaient teintés de sang" Je trouve ce passage d'une belle simplicité évocatrice, j'aime beaucoup donc, je l'ai dit. J'ai été un poil moins emballé par la suite. Un côté trop prosaique ou trop descriptif je ne sais pas trop. Pour ce qui est du fond, il faudrait savoir aussi ce que l'auteur met derrière le mot "spiritualité"(terme assez connoté qui m'évoque autant les hippies et le new age que les "choses de l'esprit") qu'il ne faut pas forcément opposé à la beauté me semble-t-il (hôtesse de l'air). Mais ce n'est que mon avis et je n'ai peut-être pas bien compris. Je pense aussi avoir du mal à exprimer ce que je voudrais dire... Bonne continuation |
David
21/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Larivière,
La couleur de la mâchoire, ce drôle de passage aux airs de proverbe : "Ne déteste pas chez les autres/Ce que tu détestes chez toi", les descriptions d'une émeute. Est-ce qu'on peut voir la reliure d'un livre comme une mâchoire et le blanc de ses pages comme un sourire en perspective... j'ai pensé à ça, j'ai cherché la transformation, à voir les interlocuteurs à travers ce qui se disait. Ça pourrait être un pan de dialogue amoureux ou filial, mais ça n'en dirait pas plus sur le propos lui-même. Un dialogue avec un livre... ça expliquerait qu'il ne réponde de vive voix, qu'il reste passivement à écouter, où à se laisser écouter par l'écho des pensées de son lecteur. La fin me semble indiquer une lecture symbolique, au delà du titre qu'elle désigne, l'écriture me semble aussi profondément lié à la spiritualité. Il y aurait toujours quelque chose de magique à tracer des mots, quelque chose de tout ce qu'on mettre derrière un mot comme magie. Le but n'est pas de sortir un lapin d'un chapeau, une âme d'un crâne non plus, peut-être pour ne pas réduire la chose à ce qui l'enveloppe, la "chose"... "Elle parle d'autre chose Elle parle de reliure Et de tirage de luxe" Bref, je me dis que ça parle d'un livre, mais c'est peut-être pour me rassurer, on est bien mieux en marionnette d'une lecture que sans rien à quoi se raccrocher. Ça doit aussi parler de liberté. En tout cas la tension semble palpable, une certaine énergie aussi, un impact. |
CharlesJosephin
21/7/2013
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Commentaire modéré
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Anonyme
21/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Larivière,
La spiritualité humaine, comment se focaliser sur l'esprit, et non sur la matière... Ou simplement l'évasion, sans artifices... ? J'ai apprécié le rythme, les sonorités, la simplicité des images. J'ai particulièrement goûté les trois premiers vers, et les trois derniers, qui semblent encadrer le tout, au propre comme au figuré. Et puis Et sous la pluie des coups Les rubans de couleurs Étaient teintés de sang Il y a de la bienveillance, un côté humaniste, et ce qu'il faut de paradoxal entre le titre et l'évocation de Babylone (et son statut de ville sainte, de centre religieux) et de la Sorbonne (que je relie ici plus à mars 2006 qu'à mai 68 dans son évocation historique), ce qui rend la lecture intéressante sur plusieurs niveaux, tout en me parlant invariablement de savoir, de résistance et de révolution. Étrangement, ou non, j'y vois un parallèle à la Statue de la Liberté mais je me trompe surement. Plus poétiquement, ça m'a rappelé ces vers : Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux, il finirait par ne plus voir ce qui vaut d'être regardé. ... Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. ... Nous devons surmonter notre rage et notre dégoût, nous devons les faire partager, afin d'élever et d'élargir notre action comme notre morale. Merci, parce qu'ici encore, je m'en vais en emportant avec moi plus de questions que de certitudes. J'ai apprécié cette oeuvre. |