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Poésie libre
Lariviere : Les jours jaunes
 Publié le 16/09/20  -  20 commentaires  -  383 caractères  -  554 lectures    Autres textes du même auteur


Les jours jaunes



J’ai écouté la radio. C’était triste.
J’ai regardé la télévision. C’était triste.
J’ai caressé le chat et j'ai vu des pigeons. C’était triste.
J’ai senti le parfum d’une très belle fleur. C’était triste.

Mon cœur est un oiseau
Qui ne sait plus chanter.

Ce sont les jours jaunes et leurs palpitations

Ce sont les jours sans toi.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
8/9/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Texte, propos et poésie minimalistes.
Ne le seront ils pas trop pour franchir les obstacles? Je le crains.
Les répétitions « j’ai », «c’était  triste » ne me conviennent guère et je cherche un peu l’intérêt du sujet et en vain quelque chose d’autre à dire.
À refaire en étoffant un peu.
Désolé
En EL
Lebarde

   Annick   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Dire si peu, c'est parfois révéler beaucoup.

Une sorte d'anaphore se décline en plusieurs nuances, se teinte de la même mélancolie:
"J’ai écouté la radio. C’était triste.
J’ai regardé la télévision. C’était triste.
J’ai caressé le chat et j'ai vu des pigeons. C’était triste.
J’ai senti le parfum d’une très belle fleur. C’était triste."

Le paysage intérieur du narrateur se projette dans toute chose.

Et puis, il y a ce bouquet de rimes semblables où la tristesse fait écho à la tristesse..
On sent l'enfermement, le manque, l'absence.

Ces deux très beaux vers sont comme une sorte de bilan :
"Mon cœur est un oiseau
Qui ne sait plus chanter."

Et puis la révélation finale :
"Ce sont les jours jaunes et leurs palpitations

Ce sont les jours sans toi."

J'ai beaucoup aimé ce poème dans sa complétude et ses silences.

   Corto   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est court et rapide mais l'efficacité est au rendez-vous.
Le déroulement intrigue un peu. La radio et la télévision tristes: Ok çà arrive assez souvent. Mais pourquoi ces animaux et cette fleur seraient tristes ? Étonnement...
On comprend vite à la strophe suivante. La tristesse est dans le narrateur. Et le vers final dénoue l'intrigue, brièvement, comme un rayon de soleil frappant la vitre.

La concision et les images sont au rendez-vous. Pas de fioriture car ce n'est pas l'heure. Puisque je vous dis que je suis triste.

Belle construction qui aurait pu être développée plus longuement, de façon plus complexe. Un peu plus de corps aurait amené mes applaudissements.

Merci pour le partage.

   Vincente   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le titre sonne "plein", depuis l'allitération d'un "j" hésitant, incertain, à un "je" qui voudrait mais !... Plein de tout, d'envies en instance, plein du rien d'une réceptivité en berne.
Le "jaune" quand il est d'or peut donner au jour une douceur chaleureuse, celle du soleil couchant, mais de prime abord également il peut être celui d'un dépit, d'une hépatique sensation de mal-être. En l'état le titre hésite donc déjà. Le narrateur l'empruntera à dessein pour signifier l'ankylose qui le bornera et le limitera à ce "C'était triste" lancinant.

La première strophe a cette "fonction" d'aspect rébarbatif. L'installation du propos est lourde, peu de mots, mais ils tournent en rond et donc se répètent. Ce n'est pas drôle, mais bien là pour rappeler que le locuteur a connu mieux tellement mieux quand son "cœur-oiseau" chantait le jour rêvait la nuit, auprès de sa "blonde" (sûrement encore ce souvenir jaune… qui flambe en lui ?) où les "palpitations" le portaient en vie, à la vie jolie.

Il semble que de toutes façons les mots, comme les notes de son joyeux sifflet, ne lui viennent plus trop ; poème court donc, à quoi bon faire long quand la morosité est la seule odeur rimant avec la douleur de sa "très belle fleur" partie. Bon ça donne le spleen ce poème "triste", mais plein de sens et de justesse, j'ai été touché par sa sincère révélation.

   papipoete   
16/9/2020
bonjour Larivière
C'est un triste jour, rien ne va... tout simplement parce que c'est un jour sans toi !
NB un oiseau qui ne chante plus ( je pense à feus mes canaris ) est bien celui dont s'est envolée la compagnie.
Mais la couleur jaune ne m'évoque pas ce sentiment, mais celui des collègues qui ne quittaient pas leur travail, alors que nous tractions, ou faisions grève...
Et la gageure de faire très court, est ici très osée avec cette interrogation que je me pose sur cette fameuses couleur JAUNE ?
je m'abstiens devant ce trouble, de donner une appréciation.

   Provencao   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Moi j'ai aimé cette finitude en votre poésie : " Mon cœur est un oiseau
Qui ne sait plus chanter." Ce vers s'en trouve ainsi singulier , orné de ses propres contours.


Cette finitude, est dans cette poésie, ce qui encercle la tutelle de ces jours jaunes, et de leurs palpitations et ce qui concède une vie sans l'autre...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   archibald   
16/9/2020
Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).

   Anonyme   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
C’est vous qui avez squatté ma maison ? Au moins je suis sûr que vous allez pas y rester. Oiseau, pigeon, bourdon, ça fait beaucoup de monde, non ? Vous voulez que je passe à CNews ou quoi ?

Ce qui me gênerait c’est que tout soit vrai et intime. Ou qu’il s’agisse d’un enfant, vu qu’il est question d’oiseau qui ne sait plus chanter. C’est comme ça qu’on parle aux enfants, non ? Du coup vous me plombez un peu mon commentaire.

Vous trouverez dans une cage de la deuxième étagère de gauche, un vinyle de Pierre Perret. Vous laissez tomber et vous prenez celui d’à côté, Charlie Parker, surnommé The Bird. Vous allez voir… S’il s’agit d’une rupture, je suis sûr que vous allez recevoir une lettre. Si c’est les impôts, c’est que j’ai rien compris à votre poème.

Après m’être posé la question : « Est-ce que je ne serais pas parmi les pigeons dont il parle ? » j’ose m’aventurer à dire que j’ai bien aimé. A cause de ce mystère des jours jaunes et leurs palpitations. Dans ce contexte, une palpitation est plutôt la persistance d’un reste de vie. Au figuré ce serait l’inverse, une lutte, un élan de vie intérieure. Un cœur/canari qui palpite, c’est plus tragique qu’un soleil qui palpite. Je vais rester sur cette image.
Je ne serai pas filou comme Esculape avec ses malades de la résurrection (clin d’œil intertextuel) ; je ne vous demanderai donc rien en retour.
Bellini

   Angieblue   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
L'état d'esprit m'a fait penser à la chanson de Serge Lama "Je suis malade" ou à la citation de Lamartine "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".

"Les jours jaunes", je les comprends au sens de: Les jours malades, d'où les "palpitations"...
C'est la seule phrase du texte que j'ai vraiment trouvé poétique.
Le reste est trop simpliste et banal. Je comprends bien que c'est volontaire, mais pour moi ça ne fonctionne pas.

   Donaldo75   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Lari,

La première fois que j'ai lu ce poème, à l'aveugle en espace lecture, je lui ai trouvé de la force malgré son apparente simplicité. Le relire m'a conforté dans cette impression. Le leitmotiv des quatre premiers vers est fort parce qu'il s'imprime dans ma lecture et ne la quitte plus. La tonalité d'ensemble de ce poème est triste et je trouve que réussir à la poser avec aussi peu de mots, d'effets de style, c'est fort.

Un journaliste français demandait à Miles Davis pourquoi il jouait aussi peu de notes; le trompettiste américain a répondu qu'il cherchait la note juste. C'est l'impression que j'ai après moult lectures.

Bravo !

Donaldo

   Atom   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Un être vous manque et tout est dépeuplé.

Bateau peut-être mais c'est à ça que j'ai pensé en lisant ce poème.
Poème par ailleurs pas si... bateau.

Il y a étrangement le gris (et froid) qui m'apparait en lisant les banalités des premiers vers et cette répétition de - c'était triste
mais il y a aussi (et surtout) cette notion de - Jours jaunes - qui apporte une toute autre "couleur" à la mièvrerie de l'ensemble.

Les jours jaunes me ramenant plus où moins (par habitude poétique) à l'automne, j'imagine un vieux retraité ayant perdu sa femme et dont même les activités les plus sommaires n'ont plus la même "saveur" sans l'autre.

Les jours jaunes, un peu comme une ancienne jeunesse.

   Myo   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Plus rien n'a de goût, tout est terne, le regard du narrateur est biaisé par cette douleur qui le ronge à l'intérieur.

Un écrit minimaliste pour une souffrance intériorisée qui n'a pas besoin de grand discours pour s'exprimer.

Cette couleur jaune est peut-être celle du mensonge, de l'infidélité ?

En quelques phrase, l'amertume est partagée mais un peu plus de matière n'aurait pas démérité.

   hersen   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Toute une lumière qui vient de l'attente, qui donne des palpitations et ternit tout ce qui n'est pas "toi".
En pensée ou en présence ou en attente, toi, ma lumière.

J'aime interpréter ainsi ce jaune, couleur éclatante s'il en est.

Un très bon libre, minimaliste comme j'aime.

   Anonyme   
16/9/2020
En dépit du caractère de l'ensemble, c'est la petitesse du poème qui prédomine à mes yeux. Comme ma prof de piano des années 2000 je dirais "la somme de travail n'est pas assez importante". Le lecteur en veut pour son investissement psychologique à entrer dans un texte ! Ici, il est limpide. Mais limpide + petit => ?...

Pour rester dans la métaphore musicale, peut-être ignorez-vous qu'en musique classique, il y a souvent trois répétitions (jamais quatre sauf raison bien précise, ground, passacaille) mais la troisième est toujours variée. Quant aux petits oiseaux genre Vivaldi, Beethoven leur a fait la peau dans la Sixième symphonie !...

   Gouelan   
17/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Larivière,

La tristesse en boucle. Elle étrangle même la beauté d'une fleur. Peu importe si le ciel semble bleu, le cœur est en hiver, il manque LE soleil, il manque les ailes.
Plus rien ne se ressemble sans la présence de l'autre. Tout est insipide, aphone, délavé, jauni. Les mots n'ont plus de souffle, mais il en faut si peu pour tout dire.

Les jours jaunes. Cela me fait penser aux feuilles d'automne, leurs palpitations avant d'être emportées par le vent.

J'ai commencé votre poème, c'était triste.
J'ai fini de le lire, c'était court.
J'ai regardé par la fenêtre, c'était bleu.

Le soleil faisait de l'ombre dans le vent
Emportant vos mots sur une aile de feuille.

Merci.

   jfmoods   
17/9/2020
Noyés, les sens tentent de refaire surface, de se réapproprier le temps. Cependant, de l'expérience commune à l'expérience intime du monde, un mur immense se dresse à présent pour tout horizon. L'anaphore est on ne peut plus explicite.

Le bonheur fut l'affaire d'un instant. Au-delà de la complétude amoureuse qui arrête le temps, la vie n'est qu'un inexorable exercice de prédation.

Assortie d'une métaphore, la seule phrase complexe du poème met en scène l'impuissance du locuteur, son inutilité. Sans l'Autre, tout fuit, plus rien n'a de sens.

Les jours sont jaunes, jaunes comme peuvent l'être les papiers peints défraîchis d'une chambre que l'amour submergea de couleurs.

Les palpitations portent le poids de la perte, d'une douleur qui ne trouve pas à s'apaiser.

Merci pour ce partage !

   Pouet   
17/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

les jours jaunes? Bah, noyer sa peine dans la pastaga, ça sert à rien.

Bon, on est ici dans l'agueusie existentielle, dans l'écran noir et blanc fixé sur les rétines, dans l'anosmie des fragrances sirupeuses..

Sans "l'être".

Je trouve qu'on y est ici. On touche à la "simplicité" qui "fait" -vraiment- poésie et c'est très bien ainsi car plus "long" aurait été superflu.

Bravo.

   Anonyme   
18/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Entre le ''j'ai'' et le ''c'était triste'', en deux lignes, le leitmotiv a vite fait d'imprimer son rythme poignant et de donner toute la dimension de cette tristesse qui accable le narrateur.

Puis arrive ''le chat'' et cette association d'idées avec ''les pigeons'', qui me procure un flash intense... Je vois le chat, doux à caresser, mais pour autant chasseur dans l'âme, courser une flopée de pigeons. En deux temps, trois mouvements, il ne reste à terre que quelques plumes rescapées du massacre, et avec cette image je ressens la puissance de la vie qui couve sous le magma, prête à rejaillir de plus belle...

C'est à ce moment précis que j'ai fait le lien, et avec l'imparfait employé dans le leitmotiv, et avec le jaune des jours du titre...

Le jaune, c'est avant tout la couleur de la lumière, celle de l'or aussi. Donc la couleur du jour qui après la nuit renaît. C'est la couleur de l'espoir.

Moi, j'aime bien l'espoir, hein, Lari ? ^^

Bon, toi tu as su dire tout ça en quelques vers bien sentis.
Bravo et merci, pour ce minimalisme si explicite pourtant, si plein d'émotion contenue !


Cat

   Cristale   
18/9/2020
Le narrateur exprime la tristesse des quatre sens : l'ouie "j'ai écouté", la vue "j'ai regardé", le toucher "j'ai caressé", l'odorat "j'ai senti".

Qu'en est-il du cinquième : le goût ?

Serait-ce le goût de vivre "les jours sans toi" qui ne laisse que l'amer jaune comme ...la bile ? le fiel ? Non fiel est trop fort, et plutôt vert.
Où jaune solaire en cet été de canicule qui étouffe et fait palpiter le coeur...ce jaune qui aveugle au point de ne plus rien voir, où même les oiseaux n'ont plus la force de chanter ?

Poésie libre minimaliste disent les pros, je ne saurais pas commenter mieux cet opus qui m'interroge de par ma naïveté en cette matière.
Lire et essayer de comprendre le jeu d'écriture d'un auteur c'est pour moi comme goûter un mets inconnu de mes papilles : j'essaie avant de porter un jugement gustatif.

Je n'ai donc pas la prétention d'apporte à l'auteur quelque élément qui puisse l'aider dans sa démarche poétique, j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop.

Cristale

   solo974   
23/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lari,
J'aime beaucoup ton poème, qui illustre très bien selon moi ce que sont ces "jours jaunes".
La reprise lancinante de "C’était triste." rend bien sûr encore plus prégnante le désespoir de ce jour qui semble sans fin.
La chute m'a également beaucoup plu.
Bravo à toi et merci pour le partage !


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