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Poésie libre
Lariviere : Les jours levants
 Publié le 28/01/21  -  18 commentaires  -  424 caractères  -  369 lectures    Autres textes du même auteur


Les jours levants



Le ciel bleu auquel je croyais
Est en réalité
Rouge
Comme nos cœurs que je savais
Enserrés
Dans leurs cages de sang
Et les couleurs que j’espérais
Sans fin
Sont aujourd’hui périssables
Dans l’amertume jaune
De cette chambre
Où les jours se lèvent
Et où les désirs se lavent
Toujours très pâles
En souriant tristement
Comme des enfants malades.


 
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   Gemini   
16/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Idées noires. Peut-être liées à la situation actuelle.

L'auteur nous livre son ambiance en nous peignant un tableau avec une palette de couleurs réduite.
On rentre, on reste et on sort facilement dans cette poésie qui dit, avec concision, l’essentiel, mais sans juger. Elle laisse soin au lecteur de ressentir le regret qu’elle brosse à petites touches.

L’image des « désirs pâles souriants comme des enfants malades » résume bien le propos de ces jours sombres qui se lèvent tout de même, portant en eux l’espoir d’une aube nouvelle.

Comme ces chambres de veille où l’on attend, avec autant de placidité que de ferveur, la guérison.

   ANIMAL   
17/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un texte puissant qui parle d'abandon, de solitude, de fin d'amour ou des trois ensemble.
Les couleurs se lient et se délient de vers en vers et nous mènent à une bien triste conclusion, mais avec beaucoup de poésie.

Dans ces mots, lire, c'est ressentir.

   BlaseSaintLuc   
18/1/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'était bien parti la revisite des couleurs, j'en voulais plus, gourmand que je suis !

La poésie, bien qu'un peu pâlotte, est là.

Ces jours sous le thème des couleurs, demande plus d'arc-en-ciel, plus de mélange.

Ont peu faire court et beau, mais ici un peu plus de teintes manque à mon goût.

Ps : mais les goûts et les couleurs ...

   Anonyme   
19/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je commence par ce point parce que, en l'espèce, il me paraît flagrant : le choix de la majuscule initiale à chaque vers, à mon avis, ôte une bonne portion de son expressivité à votre poème. Un détail, oui, mais qui je crois compte sur un texte et des vers si courts !

Je trouve que ces majuscules réduisent la fluidité du propos, l'enchaînement des vers qui devraient je crois, surtout à la fin, se fondre les uns dans l'autre, amener en douceur l'œil à cette extinction annoncée des désirs et, m'a-t-il semblé, de l'espoir. Quel dommage pour moi, parce que sinon j'ai vraiment aimé ce jeu sur les couleurs qui vont s'affadissant, ce mouvement du ciel vers la claustration... Tout à fait dans l'air du temps, je dirais.

   papipoete   
28/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Larivière
Un auteur n'a pas pas forcément d'explications à donner, au sujet de ce que sa plume écrivit...
Aussi, dis-je simplement mon ressenti :
Chaque matin, pour combien de temps hélas encore, le jour se lève dans la chambre au plafond de néon, où s'agitent des femmes en blanc, pour un pansement, une injection dans... ou une prise de mon sang. Encore un jour se levant... jusqu'à quand ?
NB si aujourd'hui l'on compte par milliers de fois sur nos doigts, les adultes hospitalisés avec retour et sans retour, il est tant d'enfants à contempler le haut-plafond tout blanc...
un souvenir de mon enfance de bien des anniversaires sans bougie...
Selon mon interprétation, j'aime votre texte, en particulier les six premiers vers.

   Anonyme   
28/1/2021
Cher Larivière,
Dans Les jours jaunes vous vous lamentiez des jours sans toi. Dans Les jours levants, je vois qu’elle est revenue mais que c’est pas ça non plus : « Où les jours se lèvent/et où les désirs se lavent ». Vous seriez pas en train de nous couver quelque chose ?
Le premier truc à faire avant son retour c’était de changer le papier peint, non ? Vous avez pas compris qu’elle aime pas le jaune ? Faut sortir les oursins de votre poche, Larivière, passer au moins un coup de rouleau, lui montrer que vous avez agrandi les fenêtres pour mieux qu’elle crie son amour à la volée. Bon, je vous dis ça, mais moi aussi je suis nul pour dire je t’aime.

A part ça, vous savez parler aux femmes. Si vous lui récitez un poème comme ça par jour, je vois pas comment elle pourrait se barrer, ou alors c’est qu’elle vous mérite pas, une chieuse, quoi.

Parce que votre poème, il est évidemment formidable. Vous ne jetez la pierre à personne ; cette amertume jaune, elle semble être née conjointement, à mesure que le sang de la cage s’épaississait, devenait moins fluide, circulait moins bien de l’un à l’autre. Mais quel espoir dans cette conclusion : « En souriant tristement/comme des enfants malades ». Et si finalement ça n’était qu’une varicelle ?
Lâchez rien, Larivière. S’il le faut, j’irai lui dire que vous êtes un type bien.
Bellini

   Robot   
28/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte aux couleurs de la nostalgie, de la tristesse, des perspectives envolées.
Reste au final une ambiance grise ou les couleurs sont estompées au fil "des jours levants".

Le lecteur conserve le ressenti d'une belle poésie, avec son goût d'amertume, au gré d'une expressivité qui imprègne le texte.

Ce n'est pas souvent dans un poème libre non ponctué que le découpage donne un rythme à la lecture. C'est réussi aussi de ce point de vue.

   Raoul   
28/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Poème très pictural qui parle de finitude, comme ce "mal fini" qu'on reprochait aux impressionnistes... Court poème dominé par ce triste jaune "citron malade*" qui éclairé faiblement une sorte de scène de genre toute en retenue.
J'aime beaucoup la limpidité, la sécheresse des images qui s'assemble pour faire, outre un portrait psychologique, un état des âmes.
Touché par ce texte, merci pour cette lecture.

   Davide   
28/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lariviere,

Il est deux certitudes : celle de "jours" qui "se lèvent" dans leur parure jaune et celle d'enfants qui ne se lèveront pas...

Pauvres enfants enfermés dans leur chambre, la fenêtre de leurs yeux délavés filtre le bleu du ciel et de l'impérissable, les désirs n'ont plus de couleur et l'amertume a planté son drapeau rouge... snif snif !

Plutôt que d'emmurer l'imaginaire sur une route unidirectionnelle, ce poème invite le lecteur à le déployer dans tous les sens possibles et imaginables, y compris les doubles sens et les sens interdits. C'est appréciable autant que regrettable, car il m'a peut-être manqué, justement, une intention plus tracée, quelques mots en exergue, un petit plus qui m'aurait permis de mieux comprendre l'essence et le sens de cette allégation, car les mots parlent forts et semblent vouloir me dire quelque chose d'importance... Pourquoi ne pas avoir ouvert un peu plus grand la fenêtre ? ;)

   Anonyme   
29/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La ronde des jours levants est une ronde où les couleurs se vident de leur feu au fur et à mesure que l'espoir périt et le désir s'enfuit.

Couleurs glissant du rouge qui farde le sang, aux pieds du jour qui se lève exsangue,
dans un ressac inexorable,
comme emporté par une fatalité trop lourde à supporter.

Joli, ce mouvement de vague imprimé sur la grève de mon écran  :

- « Où les jours se lèvent,
- Et où les désirs se lavent »

même si le parallèle qui s'y devine m'échappe car trop foisonnant,
comme si le poète tenait à préserver son secret...

Mais comme toute ronde le veut,
après le bleu, le rouge, le jaune et le pâle,
recommence sans fin, le bleu, le rouge, le jaune et le pâle,
le bleu, le rouge...

Merci pour le voyage, Lari.
Les tonalités de ton poème minimaliste (si, si (*) ont été une belle piste d'envol en cette nuit d'une pleine lune particulièrement exaltante, exacerbant l'encre plus que jamais.


Cat

(*) Pour du Larivière ^^

   Provencao   
29/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
" Et les couleurs que j’espérais
Sans fin
Sont aujourd’hui périssables
Dans l’amertume jaune
De cette chambre "


J'ai bien aimé ces vers où se pose la question de comment définir la force et le courage qui est au fondement des jours levants.

Il y a beaucoup de tristesse, de mélancolie dans ce crédo, où les désirs se lavent...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Ombhre   
29/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lariviere,

J'ai bien aimé ce poème nostalgique et bien rythmé. En particulier:

Où les jours se lèvent
Et où les désirs se lavent

qui résume pour moi en deux vers -et avec une très belle allitération - le sens du poème. Vous avez très bien su rendre ce cœur qui est maintenant un enfant malade, et regarde le ciel bleu avec un sourire triste, dans l'indifférence des jours qui passent.

Merci pour la lecture.
Ombhre

   Anonyme   
30/1/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Dans cette période où nous manquent tant d’humour et de gaieté, nous n’avons pas besoin de tout ce désespoir.
Ne pourrions-nous pas doper un peu nos vies. ? Il est vrai que dans la révoltante banalité de ce monde devenu si étriqué, si falot, si rabougri, il est difficile de lui proposer autre chose qu’un inexorable rétrécissement de l’horizon.

Après des lectures aussi déprimantes, j’ai envie, certains jours parfois, d’avoir recours à mon arsenal meurtrier. Nul besoin de la pharmacopée ambiante, ni de soutien psychologique. Une balle de 357 Magnum correctement placée vous efface le cervelet beaucoup plus sûrement qu’un tube de Valium même soutenu par trois doigts de Johnny Walker au pas de course.

dream

   Anonyme   
29/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
C'est ce que j'appelle une miniature, les haïkus étant des confettis sur lesquels rien en français ne peut être dit à mon sens. Ici, le vocabulaire est imprévisible, il y a des enjambements au début qui sont plutôt des continuations imprévisibles de la phrase. Le ciel symbole d'espoir est réduit à une cage pour le cœur et les couleurs se fondent en un seul jaunâtre de tapisserie. Notons le point final, seule ponctuation du texte, il s'agit d'une seule phrase où le poète halète et donne tout son souffle. Il est à bout de souffle aussi. Les images ne sont pas forcément du meilleur effet toutefois : des désirs qui sont des enfants malades ?...

   jfmoods   
29/1/2021
Le texte se décompose en deux parties.

Dans la première (vers 1 à 6), le poète, par l'intermédiaire d'une comparaison ("Comme nos cœurs"), ramène brutalement l'immensité exaltante du dehors ("Le ciel bleu") à l'espace clos, étouffant du dedans (métaphore : "leurs cages de sang"). Le constat sans appel est celui de l'emprisonnement de l'individu dans son propre corps.

La seconde partie (vers 7 à 16) voit se déliter le champ des perceptions (antithèse : " couleurs... / Sans fin / périssables") et se dessiner le cadre ô combien déprimant ("amertume jaune") d'une hospitalisation (démonstratif : "cette chambre", verbe pronominal : "se lavent", marqueur d'intensité : "très pâles", complément de manière : "En souriant tristement", comparaison : "Comme des enfants malades").

Le titre du poème ("Les jours levants") met en lumière, au regard de la perpétuation du temps, le tragique de notre condition.

Tout lien avec la situation sanitaire actuelle serait fortuit et involontaire.

Merci pour ce partage !

   Myndie   
30/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Larivière,

C'est incroyable cette coïncidence! Je découvre aujourd'hui ton poème (désolée, je crois que crois que j'ai un peu délaissé les commentaires, un peu trop accaparée par un certain fil de discussion ;-D).
Et là je me dis que ton poème est la parfaite illustration de ce qui unit le poète et le directeur photo de génie qu'est Vittorio Storaro. Couleurs/émotions.
C'est bref mais c'es ainsi que je le reçois.
Tu me comprendras.

myndie, qui pleure aussi au ciné

   fugace   
30/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Que de tristesse, de noirceur, de désespoir dans cette poésie.
Une approche fondée sur les couleurs où domine le jaune amer de la chambre, même "les désirs pâles...sourient tristement comme des enfants malades.
C'est une belle lecture, mais qui donne envie de rester couché volets fermés.

   Lariviere   
4/2/2021
Pour les remerciements et explications, c'est ici :

http://www.oniris.be/forum/remerciement-pour-les-jours-levants-t28924s0.html


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