Une opinion ou plusieurs ou aucune?

Joli exercice de style, joli travai en mémoire de.... je n'aime pas trop, voir pas du tout le titre que je trouve trop martial.

Le poème est bon par la multitude des références qu'il fait.

Mais le phrasé manque un peu de surréalité justement, c'est trop droit, trop linéaire, trop calbré à mon sens.

Il y a de belles trouvailles: "Comment

Ce Visage de

Grêle

Frêle voyage "

Par exemple....

D'autres plus malheureuses ou trop évidente (l'allusion au chien andalous par exemple)

Donc un avis qui vaut ce qu'il vaut sur un exercice bien maitrisé.

J'ai pas vraiment d'opinion...

J'ai eu des correspondances de partout, je vais pas toutes les citer mais le "cadavre exquis", "Leneuf-Decoeur …; le visage grêlé pour rappeler Mirabeau,..."
Breton et les voyages, "Le monde défenestré" , l'oeil qui est à lui seul tout un symbole du surréalisme (chez Dali par exemple, mais pas que...), Le chien Andalous de Bunuel, "Le joueur de quilles" (là c'est ma correspondance cinéma Lajournade...)... Eluard ... Marx, l'horloge (Dionysos, Lloyd, Dali, etc...), Louis Malle... (l'échafaud...), l'orbite surréaliste... Jarry (Minutes de sable mémorial)
Aaaah!

La masse en majuscule...!!!

Hum... bon...

Un avis, une opinion quelque chose?

Tu tiens bien ton sujet... je pense qu'on peut dire que c'est assez réussi, dans l'utilisation des souvenirs, justement.
(j'aimerai comme j'aimerai que tu me dises tes correspondances à toi...)

ça m'a bien l'air libéré de toute contrainte et de toute logique, mais est-ce que l'air fait la chanson?

J'apprécie vraiment, pour les correspondances que ça m'a apporté, pour les images qui m'ont sauté à l'imagination, pour le geste simplement, un rappel pas un rappel mais un rappel quand même...et un joli rappel.

J'ai beaucoup de mal à noter, parce que c'est trop abstrait pour que la note colle à une quelconque forme de qualité. Le but n'est pas là (je crois), la subjectivité est forcément impliquée quand on apprécie le style (de l'auteur et tout court) quelque soit le courant artistique qu'il ait pu emprunter...
Donc mincre, j'ai du mal à noter!
Mais je vais le faire.

Et j'en profite pour te glisser une petite idée... c'aurait été sympa associé à une toile ou une photo... pour que les couleurs suivent les idées et les mots.
C'est riche Mr River, c'est riche. Me gusta. à l'oreille beaucoup...
Merci beaucoup. (pour le geste et pour le reste...)
Estelle

Je ne vais pas jouer au jeu de "ça me rappelle", Estelle l'a fait avant moi, avec succès il me semble.
Moi j'aime PARCE QUE c'est surréaliste.
Si j'ai une opinion?
Sur le surréalisme, je viens de le dire, non?
Et je me garderai bien d'en avoir une autre.
Sur le poème? J'aime. Pour les images, les sons, les flashs, "souvenir", 'des âges", 'du temps"...
Juste: "Mémorial". Beurk! Le surréalisme n'est pas mort! Bon, je sais, c'est provocateur. J'espère.

J'ai lu ce texte et je n'y ai rien compris, dans un premier temps...
J'accrochais sur le sens et mon esprit refusait de lire et bloquait à ce "il y avait" introduit par un "comment" qui ne riment à rien.

J'ai failli arrêter de lire, exaspéré par le manque de sens et de logique grammaticale.

Puis je me suis dit "c'est ailleurs..." c'est ailleurs qu'il est beau ou qu'il parle... et je me suis laissé bercer par la musique des mots...

Ensuite j'ai encore relu, et j'ai vu, fais le lien (au fait merci Estelle)...

Pour le travail et la musique de ces références assemblées bravo.

Pour cette façon de nous obliger à changer notre perspective de lecture*, bravo aussi

* citation de Léo

oui une belle opinion
cette destination a beaucoup de correspondances
on saute d'un train à un autre à une grande vitesse et cela part dans tous les sens
agréable lecture

j'ai perçu une certaine analogie à l'un des tous premiers film de Luis Bunnuel que ce dernier avait réalisé en collaboration avec Salvatore Dali lorsque tous deux étaient encore "surréaliste":
"un oeil émasculé
des quilles
un chien."

l'hommage est courageux et difficile.

Perso je n'ai pas d'opinion. Hormis que les deux curés sont des ânes.

"Il y avait une fois un dindon sur une digue. Ce dindon n'avait plus que quelques jours à s'allumer au grand soleil et il se regardait avec mystère dans une glace de Venise disposée à cet effet sur la digue.
C'est ici qu'intervient la main de l'homme, cette fleur des champs dont vous n'êtes pas sans avoir entendu parler. Le dindon, qui répondait au nom de Troisétoiles, en manière de plaisanterie, ne savait plus où donner de la tête. Chacun sait que la tête des dindons est un prisme à sept ou huit faces tout comme le chapeau haut de forme est un prisme à sept ou huit reflets."
Comme disait "Dédé d'Armorique", André Breton pour les intimes.
Et je partage parfois son opinion. Quant aux dindons. Pour le reste...

Une opinion ? Non.
Un ressenti, oui.

Bon je pense que tu fais référence (un hommage aussi sans doute) au courant surréaliste (poésie, cinéma).

Je n'ai pas encore lu tous ces "grands" du genre (Breton, Tzara,...) Je sais qu'il faudra que je le fasse un jour. Mais bref, j'en ai quand même bien évidemment assez entendu parler, (Ne serait-ce sur ce site) pour penser à des références.
Et il y en a tout de même une qui ne m'a pas échappée : Un chien andalou (enfin je crois) et non pas, un chien dans un jeu de quille.

Mais peu importe, j'aime la rythmique hachée qui justement ne sonne pas haché.

Je lis ton ton poème comme une succession d'impressions :
"visage de grêle", "frêle voyage", "défenestré" (et là je pense au piano défenestré dans le film de bunuel et dali, même si il n'y a aucune référence à un piano ici).

Bref des impressions qui me renvoient soit en terrain connu, soit en terrain qui me parle personnellement, comme la vitre du train par ex, ou la mouche sur l'épaule,... (petit coté haïku inachevé).

Enfin, une succession de flashes pour moi.

Je n'aime pas la fin qui prends quelque part le lecteur à témoin, où il est demandé son opinion. Mais en général, je n'aime pas le principe où l'on s'adresse directement au lecteur dans un texte, ou au téléspectateur dans un film (ça existe aussi).

J'aime la ponctuation de ce texte qui "parle" presque toute seule.
De manière générale j'aime les textes courts et efficaces, c'est donc ce type de poème que j'aime. Ce que je ressens à la fin de cette lecture, c'est comme un coup de poing. J'aime aussi particulièrement la fin "Avez-vous une opinion?". Je ne sais expliquer pourquoi mais je trouve cela fort..."Violent" quelque part. Je crois que c'est le contraste entre cette dernière phrase et le drame décrit par les phrases précédentes qui donnent cette sensation de coup de poing, de violence.
J'aime certaines expressions que je trouve belles: visage de grêle, mémorial défenestré, un œil émasculé, des quilles, un chien, une vitre de train, le ciel et ses échafauds. Très beau. Voilà mon opinion ;)