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Poésie libre
Lariviere : Nouvel ordre noir
 Publié le 05/05/15  -  14 commentaires  -  2018 caractères  -  318 lectures    Autres textes du même auteur


Nouvel ordre noir



Aux rendez-vous
Des clairs-obscurs
Le temps de l'enfance
Est une immense
Scarification...
Au-dessus de la mêlée
Tu cultives ta haine
Car tu n’as que ça
À offrir
Tu laisses ta tête
Parcours de flux
Et d'influx
Brûlures et traces
Des nerfs de bœuf
Fissures d'os et de ciel
S’emmêler
Dans le chaos de soufre
Qui pèse
Sur le monde
Il pleure sur la ville
La balle est dans ton cœur
Mis en abîme
La Cité est glacée
Sur le village mondial
La grisaille domine
Éclatée de jours maudits
De voie lactée
Et d’amertume...
Mais les éclairs verts
Et la barbe du prophète
C'est une aubaine
Et sur les réseaux, tu fanfaronnes !
L'esprit souillé
De vieilles lunes
Et de désirs ardents...
Le vers est dans le fruit
Tu es pris par l’image
Du Paradis perdu
Mais le prince déchu
C'est toi
Et ta fureur de vivre !...
L'univers à tes pieds
Sous le poids des mots
Et le choc des photos
Tu as pris le monde
Pour un paillasson...
Au-dessus de la mêlée
L'ascenseur est en panne
Tu laisses couler ton fiel
Aux pieds des foules sombres
Tu bois de tout ton saoul
Aux berges des vagues à l’âme
Tu plonges dans les bas-fonds
Du nouvel ordre noir
Où chaque être se fond
Avec son mauvais ange...
Mais malgré ta fièvre
De l'or
Et tes illusions
L'horizon bleu
Dans ce cercueil
C'est ton éternité...
Les rêves refoulés
Dans la masse des ombres
Tu as choisi ton camp
Et au-delà de l'horreur
Et des flaques
Tu te réchauffes
À la bougie des vils sentiments
Car, les flammes de l'enfer
C'est ta force !...

Une sorte de marque
Déposée
Comme une bombe à retardement

À la croisée
Des dialogues possibles

À l'orée
Embrumée
Des dédales humains...


 
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   Vincent   
17/4/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Tu as choisis ton camp

Et au delà de l'horreur

Et des flaques

Tu te réchauffes

A la bougie des vils sentiments

Car, les flammes de l'enfer

C'est ta force !...

Une sorte de marque

Déposée

Comme une bombe à retardement


j'ai eu beaucoup de mal avec votre texte

je le trouve trop long par rapport à sa structure

j'ai l'impression de descendre un escalier sans m'arrêter

alors je n'y trouve pas les sensations recherchées

   Anonyme   
6/5/2015
Je trouve qu'il y a dans ce poème un peu trop sibyllin trop de blabla pour (je crois) dénoncer le daesh. Vous tournez autour du pot sans arrêt comme si vous aviez peur d'aller au fond de votre pensée.
Que dénoncez vous ici au juste ?

"Fissures d'os et de ciel"
ça j'aime bien.

Édit : Après avoir vite lu - mal lu en espace lecture je viens de me rendre compte après relecture que j'avais mal estimé ce texte.

   Anonyme   
25/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
J'ai aimé:" Le temps de l'enfance est une immense scarification" bien que je ne sois pas sûr que ce soit exact; "Sur le village mondial la grisaille domine éclatée de jours maudits"; "la barbe du prophète c'est une aubaine et sur les réseaux, tu fanfaronnes !"; "Tu es pris par l’image du Paradis perdu mais le prince déchu c'est toi et ta fureur de vivre !.."; "Tu as pris le monde pour un paillasson... au dessus de la mêlée l'ascenseur est en panne".

Voilà, j'ai bien aimé tous ces passages qui décrivent bien l'état d'esprit de l'apprenti terroriste de banlieue. Ce texte est plein de lieux communs, sans doute est-ce là comme un refrain voulu, c'est bien construit dans l'ensemble et assez harmonieux.
Il y a sans doute beaucoup de réalités dans ce texte mais pour moi la fin semble dérailler vers un lyrisme un peu simpliste qui m'a déconnecté de ma lecture et de l'émotion possible.
Je pense que ce texte serait vraiment fort en restant collé à la froide réalité et à la stupidité, l'illusion des états d'esprits de ces jeunes embrigadés dans ce nouvel ordre noir. ( Titre que je trouve d'ailleurs très approprié)
Bravo pour ce texte, mais peut-être un peu à revoir.
A vous relire.

   Anonyme   
5/5/2015
Bonjour Larivière

Naguère, quand on jugeait des textes sur leur qualité, celui-ci aurait obtenu la note maximale. Que dis-je, il aurait crevé l'asymptote pour planer au dessus de la mêlée.
En première lecture cette suite de vers très courts m'a un peu décontenancé. A la relecture ce découpage s'impose. Il imprime au poème un rythme incantatoire propre aux engueulades.
Car ne nous payons pas de mot, tu t'adresses directement au lecteur... et tu l'engueules.

Mais c'est si bien écrit qu'il jubile. Un peu comme quand on reste admirer un orage au lieu de se mettre à l'abri. Parait qu'il y a même des chasseurs de tornades qui n'en voient que l'exceptionnelle esthétique.

C'est ainsi que j'ai savouré ce poème de très haut niveau.

Merci Larivière et respect .

   Gemini   
5/5/2015
Il semble que ce texte soit constitué de titres de films, d'extraits d'aphorismes ou de poèmes, de citations, slogans ou coupures de journaux comme le faisait Dos Passos dans ses romans. On dirait un puzzle savament constitué parce que la ligne directrice suit sa flèche pour dire, dénoncer, ce nouvel ordre noir, terrible dans sa formulation : "nouvel ordre" déjà ça sent fort la chemise brune et "noir" en plus, rien pour rassurer l'honnête homme.
Sûrement un déshumain, une nouvel avatar de l'évolution dont on ne peut hélas pas attendre que des hauts.
Il est bon de mettre le doigt dessus en espérant que le pus sorte.
A ma lecture.

   LeopoldPartisan   
5/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
intelligent comme toujours, retenu comme toujours, sage comme jamais...
La condamnation est si aisée, si rassurante. Il y a quelques années, dans ce petit pays qu'est la Belgique, des profs en grève comme d'habitude défilèrent sous ce slogan : "l'enseignement coûte trop cher ? ESSAYER L'IGNORANCE !!
Voila pourfendeurs des services publics stigmatizes, c'est FAIT, vous reste-t-il seulement des larmes pour pleurer ou bien GDF Suez, les a-t'elle déjà re-vendues.

Merci l'âme soeur

   Robot   
5/5/2015
Un texte fort qui sait prendre clairement un parti. Les mots sont acérés et portent à coups sûrs. Une conviction exprimée mais sans essayer de convaincre l'opposant d'adhérer. Le narrateur expose son point de vue et laisse là celui qui a choisi "les vils sentiments" à ses incertitudes "Dans ce cercueil C'est ton éternité... Les rêves refoulés..."
avec un soupçon d'espoir quand même:
"À la croisée
Des dialogues possibles

À l'orée
Embrumée
Des dédales humains..."

Un beau texte qui n'hésite pas à affirmer son point de vue.

   Marite   
5/5/2015
Bonjour Larivière ! Je me souviens avoir toujours eu des difficultés à lire vos poèmes en prose, une prose dans laquelle je m'engluais si bien que je décrochais toujours avant de perdre pied.
Dans ce long poème en vers très courts, j'ai retenu deux passages :

" Tu cultives ta haine
Car tu n’as que ça
À offrir ...

Tu as pris le monde
Pour un paillasson...
Au-dessus de la mêlée
L'ascenseur est en panne
Tu laisses couler ton fiel
Aux pieds des foules sombres ;;; 3

Bizarrement je pense que les diverses parties en conflit sont également concernées par ces vers.

Mais réduire le Monde au "Nouvel ordre noir" est un peu excessif je trouve, il existe sur la planète de multiples endroits où l'on n'est pas aveuglé et hypnotisé par la haine, la violence, ... etc. Mais ceci est très subjectif bien entendu.

   Anonyme   
5/5/2015
Superbe texte à l'index pointé ; tour à tour accusateur, sentencieux, moraliste ? Mais vrai, hélas.
Oui mais pointé vers qui ? "Tu as choisi ton camp
Et au-delà de l'horreur
Et des flaques
Tu te réchauffes
À la bougie des vils sentiments
Car, les flammes de l'enfer
C'est ta force ! " Quel pays, quel peuple, quelle peuplade peut se vanter de n'avoir pas eu, à un moment précis de son histoire, son " ordre noir " en quelque sorte. Alors à qui cela s'adresse t-il ?


" Une sorte de marque
Déposée
Comme une bombe à retardement " La vraie conclusion...

   Pussicat   
5/5/2015
J'ai eu l'impression que vous vous adressiez à l'un de vos enfants, si vous en avez. Il y a comme un coup de semonce, un empilement de faits divers quotidiens qui parsèment et font la vie de qui... de chacun de nous ?
Je lis quelques poncifs comme l'oxymore : "Aux rendez-vous/Des clairs-obscurs"... "Tu cultives ta haine/Car tu n’as que ça/À offrir"... parce que je l'ai déjà lue, cette haine.
Reste un état des lieux fort bien écrit, comme un cri... j'aime la fin.
Bravo !
à bientôt de vous lire,

   Anonyme   
5/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème qui sort des sentiers battus, aussi bien dans sa structure que sur le ton employé. Les phrases sont courtes - découpées - et les mots frappent.

J'ai apprécié.

   Francis   
5/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'éprouve une inquiétude croissante face à ces fruits éclos du désespoir, des jardins sans horizon, des terres stériles, de la misère matérielle et intellectuelle..Dans le"village mondial" l'homme n'est plus au centre de toute chose. "Au centre de la mêlée", l'aigreur, la frustration, la haine conduisent au chaos. Des aveugles conduisent des aveugles et les loups sont aux portes de" la cité glacée". L'ordre noir engendré par" les clairs-obscurs" se nourrit des "vils sentiments" et du fiel de ses prophètes. Vos vers donnent le vertige face à l'histoire qui ne se répète pas mais bégaie.

   Coline-Dé   
6/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'un des commentateurs dit avoir eu l'impression de descendre un escalier sans fin... j'ai ressenti un peu la même chose, mais pour moi cela colle parfaitement au thème traité, cette sorte de dégringolade vers une inhumanité.... le mouvement de ce texte m'a entrainée, une sorte de maelstrom d'une force implacable, avec des éclats de lumière fugitifs,
c'est presque épuisant, ça secoue... Et j'aime beaucoup la fin, cette plage incertaine où peut-être on peut encore se parler...
Chapeau, Lari !

   framato   
7/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Wouah ! Bonjour Lari et content de te relire. On est loin des fragments, tout en étant un peu dans leur esprit, je trouve. Du moins loin des fragments les plus denses.
Un texte fort, d'une grande limpidité, très percutant. La mise en page renforce cette impression de mise en abîme que donne le texte avec juste ce qu'il faut d'aération sur la fin pour laisser place à un autre possible... Bravo, l'effet donné est impeccable. Je vais pinailler un peu : dans ma lecture, il y a deux mots de trop dans ton texte, Lari. Ce sont les conjonctions de coordination mais et car. Personnellement je pense que ton texte se lirait parfaitement sans elles (je ne laisserais que les "et"). Il me semble que le texte ne perdrais rien de sa force et que les mots laisseraient un peu plus de place au lecteur sans ses indications qui dirigent un peu trop la lecture.

Le tu renforce (comme souligné par Tizef, je crois) le côté engueulade du texte, mais dans cette abondance de tu, il me manque la place du nous et du je... Le texte ressemble donc à un réquisitoire à charge d'un individu ou un groupe d'individus et c'est je crois son unique vraie faiblesse : il permet une lecture du tragique humain comme étant la responsabilité unique d'un seul et gomme la responsabilité collective, et ça, je trouve que c'est un peu dommage...

Reste que c'est un très beau texte et que je suis certain que ces impressions que j'ai eues sont très loin de ton intention d'écriture (je te sais plus humaniste encore que moi, c'est dire !).

En tout cas écrire en dehors de tes habitudes, c'est vraiment chouette aussi. Attention Lari, le minimalisme te guète ! (Grand éclat de rire)

Framato


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