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Anonyme
15/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Plusieurs expressions résonnent en moi dans ce texte, en écho à ce que je ressens et déplore. Par exemple :
les armoires du temps se teintent de vieilles lunes La fange s'épand dans l'aube dorée jaillissante (pour le contraste !) haleines chargés de métaux lourds et des sueurs sanglantes d'où la bête surgit Des moments saisissants donc, où je lis le dégoût devant des idéologies passéistes nauséabondes centrées sur un passé nostalgiquement fantasmé et la peur de l'autre. Comment que je suis d'accord ! Cela dit, au-delà de ce rejet me manque une trajectoire, une construction, quelque chose qui donnerait forme et sens (aux deux acceptions du terme) à l'ensemble. Je lis des notations certes cohérentes mais éparpillées, ce qui à mon avis affaiblit le propos. Et puis le dernier vers, pour moi, c'est la tarte à la crème ; je le trouve fort banal, très en dessous. Dommage, pour une fin. |
Miguel
1/1/2022
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Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).
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papipoete
31/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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bonjour Larivière
Une fois n'est pas coutume, je lis l'encre de votre plume sans me torturer l'esprit, et comprend le fond de votre inspiration. Le monde ne va pas fort, et via les écrans de toute sorte, on entend des prêches diaboliques nous incitant à maudire nos frères... différents ; on regrette ce temps où la complaisance flirtait avec un führer ; il faut tout faire péter... NB une vision réaliste ( un brin noire ) de là où nous vivons, écoutant d'une oreille attentive tribuns remuant la fange ; et faisant de l'homme un pervers de sortie d'école, des cours de catéchisme, ou vicieux invétéré devant le moindre jupon ! Je me doute que ce n'est pas l'auteur qui pense ainsi, mais son héros qui se voit patauger dans une " immense cour des miracles ! " Il se trompe, et comment ! et le clocher de mon village sonne l'angélus, non point le tocsin... Des amoureux se disent encore " t'as d'beaux yeux tu sais ? " et tous les prêtres n'ont pas le coeur du Diable ; les photographes pas tous des Hamilton ; on se tient encore par la main entre amants, et le majeur n'est que le frère de l'annulaire... Certes un texte à ne pas chanter ce soir sur le coup de minuit ! ça plomberait un peu l'atmosphère... |
Anonyme
31/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Larivière,
Décidément, vous semblez vous spécialiser dans la poésie engagée, aux semblants de lancer d'alerte, collant à l'actualité, bien que, rien d'original à l'approche des présidentielles, époque propice aux discours galvaudés, quelque soit l'odeur (j'aime pas le terme couleur). Et pourtant, ici, on trouve une ambiance peinte aux couleurs du cauchemar, noire à souhait, façon film d'horreur, qui m'invite à ne pas être trop regardant sur l'aspect alarmiste à deux balles gauchiste habituel... Une bonne composition, donc. |
Stephane
31/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bien sûr, le poison distillé dans des plaies de pixels est l'un des plus grands malheur de l'humanité avec, finalement, cette nostalgie d'un passé révolu où nous étions plus heureux.
L'étau se resserre sur un avenir lapidé, dans cette "hideuse concession de nos luxures" qui nous mènera à notre perte. Une poésie qui me parle, bravo ! |
hersen
1/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Nouvelle peste.
Un titre qui éclaire le texte dans son sens défaitiste. L'humanité a traversé nombre de cataclysmes de tous ordres, climatiques, politiques, idéologiques, économiques... A chaque fois, elle s'est relevée, un peu plus mutilée sans doute, se cherchant encore. Elle n'en finit pas de ses, ces choix délétères présentés ici comme une sorte de fin du monde, une humanité à jamais bousculée, mais au centre de cette litanie de vilénies, on oublie trop souvent qu'il y a l'homme, l'individu. Il est vivant parmi ces avis de grands creux, vents force maxi, il navigue au doigt mouillé. L'univers est bien trop grand pour l'homme qui ne sait pas s'en dépatouiller, parce qu'il veut tout, trop, tout le temps, et il finit par créer son propre enfer dans lequel il est bien content de pouvoir s'aménager son petit contentement malgré tout, souvent au détriment de ce qui l'entoure. L'homme craint la fin du monde alors qu'il n'a pas la moindre idée de ce qu'est le monde, alors que le monde est un espace temporel, le temps que chacun y perd n'a pas de valeur pour l'éternité, l'être s'est égaré en naissant. On peut trouver ce texte fort plombant. Il l'est, en fait, si on le prend tel quel. Mais imaginons un instant qu'on en prenne le contrepied, alors peut-être qu'une vision du monde deviendra plus claire, plus lumineuse. Beaucoup de rappels ici, dont certains assez subtils. Aube dorée, ah oui, il fallait l'oser. "L'instinct primaire dévie de sa route et fait rouler les pierres du jardin commun". Merci de la lecture. |
Vincente
1/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Le présent revisité en regard du passé. "Peste", l'odieuse agression, "nouvelle", la revoilà en un autre biais mais tout aussi terrible, extrême, funeste… définitif ?
Le propos va constater par des allers-retours incessants (pratiquement chaque vers suggère la résonance passé/présent), une similitude opérante qui n'annonce non seulement rien de bon mais laisse à penser (euphémisme ici pour affirmer) que l'on retombe dans les mêmes travers catastrophiques, comme si l'on n'avait ni souvenirs ni leçons retenues du pire passé. Peut-être ici une différence tout de même notable, la Peste d'autrefois était peu imputable à l'homme, aujourd'hui la "Nouvelle peste" que met en joue ce poème dépend par bien des raisons des "manières" de vivre, du choix de vie des hommes… Ainsi il faut se demander de quelle "peste" le texte parle. Il y est question d'une "pénétration [dans] les chaumières par [les] plaies de pixels" (bien appropriée formulation !) et plus loin sous différentes inflexions, l'on peut entrevoir (presque voir à l'œil nu, l'œil dénudé…) une mise en cause des valeurs morales. La confrontation entre pestes ancienne et nouvelle serait donc d'abord ici morale ; le chargé biologique de la première étant à entendre en tant que symbole mais il s'agirait bien de la considérer comme de l'ordre de l'éthique et de l'esprit. J'ai trouvé à "l'identification" de la dérive actuelle et à ses inférences, ainsi qu'aux images par lesquelles elles prennent corps une réelle pertinence. L'évocation est très réussie… sauf que l'objet qui sert de référence (la peste ancienne) manque lui de clarté, ou de justification. Si bien que le but que vise ce propos via ses "constatations" manque sa cible à mon sens puisqu'il se perd dans son propre trajet ; choisir un mode "comparatif" dont la référence est confuse ou multiple obère toute efficience dans une démonstration. J'ai trouvé en cela une déperdition notable et un vrai dommage dans la force du propos. Dommage car la flamme était belle et la plume inspirée. |
Eskisse
1/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Larivière,
Un tableau très noir de notre société mais constellé d'images qui sonnent juste : "les marécages asséchés des idées putrides perlant au fronton de nos peurs ancestrales" "Aujourd'hui la parole durcit son méridien de brume" Un poème qui s'érige en conscience. |
Donaldo75
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Larivière,
J’ai beaucoup aimé ce poème ; certes, il m’a fallu plusieurs lectures pour en arriver à cette conclusion mais c’est la tonalité de l’ensemble qui s’est insinuée dans ma lecture au point de la rendre hypnotique. Le tableau est noir, sans concession ; les vers assènent au lecteur cette vision à coups d’images et de mots dégueulés sur la toile. Beaucoup de « too much » pourrais-je dire mais c’est la qualité justement de ce poème que d’appuyer là où ça fait mal, de prendre le risque de ne pas plaire, de sortir des sentiers battus de la gentille poésie propre sur elle qui parle de gentilles choses sans intérêt à mon goût à part quand on désire connaitre une overdose de guimauve à la barbe à papou. Et prendre des risques, je trouve que c’est méritoire en poésie et même en nouvelles, que ça donne au catalogue d’Oniris de l’allure. Bravo ! Don |
Pouet
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Slt,
un poème dans la lignée du précédent. Je trouve personnellement cet opus plus percutant, plus lyrique. On pourrait dire outrancier, plus certainement lucide. J'aime bien celui-là par exemple, ce ton, comme si Lautréamont se mettait à la poésie engagée :) "La fange s'épand dans l'aube dorée jaillissante comme les perce-oreilles se réfugient dans la chaleur humide d'un tas de feuilles mortes" Non, j'ai trouvé l'ensemble assez fort. Au plaisir. |
Cyrill
6/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Lari,
Pas sur que j'ai envie de te suivre dans cette humeur noire et cette imagerie alarmiste. Je préfère regarder ailleurs, ou minimiser s'il y a lieu. Mais les vers sont d'une étrange musicalité et je lis avec une sorte de joie mauvaise cette belle composition. J'ai rencontré des sonorités qui m'ont plu : "plaies de pixels" "clairon du déclin", par exemple. J'ai beaucoup aimé aussi ce "jardin commun" que j'espère voir advenir pour nos suivants, l'histoire, on le sait, ne repassant pas les plats. Mais c'est un beau poème. |
Anonyme
14/1/2022
a aimé ce texte
Pas
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Bref, les démons du passé jettent leur voile noir sur l'avenir, voilà ce que vous dites, et redites, et redites encore, de toutes les manières qui vous sont passées par la tête. C'est un peu court, et un peu long.
On notera : – quelques tentatives pseudo-stylistiques avortées de pseudo-construction, avec des répétitions aléatoires et faciles ; – qu'ici les clochers teintent à la place des cloches, c'est original ! – le « tas de feuilles mortes » comparant de « l'aube dorée jaillissante »... elle va être contente ! Enfin, vous l'aurez compris, cette énumération et les versets passe-partout qui la concluent aussi prétentieusement que maladroitement ne m'ont pas convaincu, du tout ; une pièce poétique digne de ce nom ne saurait se contenter de ça. |
Marite
16/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Impressionnant tableau décrivant les aspects sombres d'une réalité bien existante de nos jours. Parfois exposée au grand jour, parfois insidieusement présente, via les divers canaux technologiques de communication à l' oeuvre dans des endroits et des esprits en mal de reconnaissance et d'importance dans la société. L'écriture est précise et percutante, je n'ai pas réussi à choisir une phrase quelconque, toutes m'apparaissent très justes dans leur description parfois imagée. Ce serait intéressant d'avoir un second récit, différent, parallèle en quelque sorte, qui traiterait du remède possible apporté à cette "Nouvelle peste".
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