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Asrya
15/11/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je ne suis pas certain d'avoir saisi le sens ; je m'essaie aux commentaires en poésie.
J'imagine là une ôde à la parole, "cette goutte d'or" que chacun (ou certains) peut avoir ; c'est une force, le langage, l'expression de ses convictions, de ses sentiments, de sa raison. C'est un passage vers les autres, un moyen de communiquer dont on devrait profiter et non pas camoufler. Le message (si c'est celui voulu) que j'en retiens est séduisant. Peut-être qu'il ne montre pas assez les travers de la communication. Le choix des mots pour en éviter certains. Beaucoup de "C'est" dans votre poème, qui ne sont pas toujours nécessaire : exemple : 'C'est le passage étroit" ; on aurait pu dire "Passage étroit" cela ne changeait pas grand chose. Ces "C'est" ne sont pas très mélodieux, ni très visuels, je trouverais un autre moyen de les exprimer. Ceci-dit, le poème se lit avec aisance et plaisir, Merci pour le partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
silver
28/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Lariviere,
J'ai percu ce poeme comme une ode au silence, cette "goutte d'or", "cercle vertueux" de la parole où s'exprime l'essentiel pourvu qu'on y soit attentif Le silence y est envisagé comme l'espace quasi sacré où la parole se nourrit, se m^urit, se distille pour donner ce poeme hybride... La construction du poeme en strophes courtes et concises séparées d'espaces lui donnant sa respiration ce "souffle lucide", vient renforcer cette impression Merci à vous pour ce beau partage |
Mokhtar
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je me lance à mon tour dans une tentative d'interprétation de la métaphore de la goutte d'or.
J'y vois moi aussi la sublimation de la parole, celle qui transmet la pensée, celle qui permet le dialogue. Celle qui fait que de l'enveloppe périssable de chair et d'os émane une pensée susceptible de lui survivre. Celle qui fait que s'exprime une âme, et une identité. Elle sera grandissime et porteuse d'idées et de génie...elle sera le vecteur de tes inspirations...elle sera exaltée pour exprimer l'amour... elle sera modeste et confinée, si c'est ton lot. Mais elle sera toi, l'homme qui pense. Beau poème, presque hommage à Oniris |
Anonyme
28/11/2017
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Bonjour Larivière. L'adjectif hybride figurant dans le titre me laissait entrevoir, avant publication, un mélange de classique et de moderne mais il n'en est rien. Tant pis pour moi !
Incapable de discerner dans ce texte le souffle poétique qui a pourtant dû influencer le CE, je me contenterai donc de donner mon avis sur la forme. -Je n'aurais pas, pour ma part, répété le "Sur" au début du vers 12... mais plutôt rédigé ce passage comme suit : Sur les plus hauts sommets, Les plus hauts toits du monde -Entre toi et les autres... Si je comprends très bien le sens, je suis convaincu qu' il doit exister une autre forme plus poétique pour le formuler. - enfin, pour le final, je ne crois pas non plus que la répétition de "c'est" soit nécessaire. Pourquoi pas ? C'est le souffle lucide Qui t'insuffle La vie L'inestimable sceau De ton trésor sacré… Simple avis d'un vieux conteur classique qui, découvrant votre Poésie hybride mais n'en ayant pas les clés, se gardera bien de l'apprécier ou de la déprécier... Bonne continuation, cher collègue, en espérant que mes remarques vous soient d'une quelconque utilité |
Pouet
28/11/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
On parle bien ici du quartier de La goutte d'or vers Montmartre (le "toit" de Paris d'où "Sur les plus hauts sommets / Sur les plus hauts toits du monde"), c'est bien ça hein? J'ai bon? ... Sinon cela m'a semblé limpide (qui a dit pour une fois?...), je crois qu'on parle ici du langage, de la parole, de la transmission. Et qu'essayer de ne pas dire trop de conneries, c'est pas mal parfois (ou par conviction d'ailleurs). Le silence dort et l'argent fait parler (ou l'inverse, sais plus). Au plaisir. Pouet (ami des parenthèses bavardes et des parodontistes édentés) |
Anonyme
28/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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Sublimation de la parole ? Elle qui permet aux hommes-femmes (inclusive oblige...) de communiquer ; de s'invectiver aussi, soyons réalistes (sourire).
" C'est le passage Étroit Entre toi et les autres " Ici, elle me semble liée à la sagesse. |
Robot
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un grand plaisir à lire et dire ce beau texte dont je présume qu'il vient nous rappeler que la parole vaut peu sans la sagesse - est-ce la goutte d'or cette sagesse ? La parole réfléchie qui a un sens ?
Et même si je suis complètement à côté de la plaque, c'est mon interprétation; et tant pis pour le poète si ce que j'ai vu dans les vers n'est pas ce qu'il a voulu dire ! Mais alors quel affreux titre (qui semble annoncer une série) Et pourquoi pas "la goutte d'or - poésie hybride (morceau 1)" ? |
Anonyme
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La forme étriquée du poème me fait penser à quelque chose de plus étoffé au départ mais débarrassé ici de sa surcharge, de ses excès.
Les deux premières strophes m'envoient directement vers la pierre philosophale que cherchaient les alchimistes d'autrefois. La parole dans ces premiers vers transformerait ou écarterait le vil pour en faire de l'or. J'ai trouvé beaucoup de 'pureté' dans votre poème, un bel humanisme, une belle profondeur: (La parole) 'c'est le passage étroit entre toi et les autres' Je garde précieusement cette parole. Rien que pour cela, bravos! Merci |
wancyrs
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Lari !
Le Christ disait : "Ce n'est pas ce qui entre dans notre bouche qui est nocif, car il est transformé en excrément et ressort. Mais ce qui sort de notre bouche provient de notre coeur, notre âme, soignez votre parole." Le Chrétien que je suis aime la façon simple que tu illustres les propos de notre Maître. Merci ! L'or est le métal le plus précieux que nous possédons sur la terre, quoi de plus normal que notre parole soit d'or !? Tes mots, ami, sont doux à mes oreilles Wan |
jfmoods
1/12/2017
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Sur le mode injonctif ("Fais-en le cercle", "Porte-la", "Écoute-la", "Protège-la"), le poète semble s'adresser ici au lecteur. Mais il pourrait aussi bien s'interpeller lui-même, se lancer un défi particulièrement relevé.
Loin de s'exclure l'une l'autre, les thématiques du feu ("en fusion", "une aréole / brûlante") et de l'eau ("La goutte... / Qui déborde", "cette source") s'additionnent, se confondent, fusionnent pour matérialiser une force motrice qui se déploie formidablement (verbe de perception : "Écoute... / Monter / Du tréfonds / De ton âme"). Cette force motrice, que l'on ne doit surtout pas laisser dépérir (comparaison : "comme un oiseau fragile"), capable de réaliser des miracles, de soulever des montagnes (superlatifs : "les plus hauts sommets", "les plus hauts toits du monde"), est celle de l'échange, riche, fécond, comblant, de l'être humain avec ses semblables (lexique : or", "précieux", "trésor sacré", métonymies : "ta bouche", "très lèvres", "son murmure", métaphore : "le cercle / Vertueux / de ta parole", gradation hyperbolique assortie du même présentatif : "C'est le passage / Étroit / Entre toi et les autres / C'est le souffle lucide / Qui t'insuffle / La vie / C'est le sceau Inestimable"). Le titre du texte ("Poésie hybride (morceau 1)") inclut le poème dans un ensemble plus vaste, à l'image des 67 morceaux qui constituent les "Fragments du crépuscule", le terme "hybride" demeurant encore assez obscur à ce stade. Merci pour ce partage ! |
Louis
1/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le poème s’adresse au lecteur, pour lui révéler un « trésor sacré», et l’art d’en prendre soin.
Quel est ce trésor ? Où se cache-t-il ? Il se présente comme un bijou, « une goutte d’or », une perle en apparence. Brillante pépite, précieux joyau, sa matière indique une perfection. L’or, en effet, symbolise traditionnellement un tel état, le parfait, idéal à atteindre selon les alchimistes en quête d’une technique qui transmue tout métal en or dans le cadre d'une quête spirituelle. Si cette goutte partage les caractéristiques du précieux métal jaune, elle possède aussi celles d’un liquide dans un contenant trop plein, elle « déborde ». Or liquide, elle s’écoule de notre « bouche en fusion ». Bouche alambic, bouche athanor. La bouche est parlante. De la bouche fontaine s’écoule l’eau, ou s’écoule un flot de paroles. Comme elle parle avec éloquence la Bouche d’ombre de Victor Hugo ! De la bouche athanor, de la bouche alambic, forge et creuset, de ce philosophal fourneau, goutte l‘or. Cette parole en débord, si précieuse, ne peut être une parole comme les autres, ne peut être un simple trop-plein, summum du bavardage futile et vain, un surplus qui ferait déborder un vase rempli de mots à peine fleuris, un excès qui romprait la digue d’un flot trop longtemps contenu. Non, c’est une parole des bords. Une parole du bord des lèvres. Une parole à border les mots, à les cercler d’or : « Fais-en le cercle Vertueux De ta parole » Une parole à repousser le vice du langage. Vice du verbiage, que Michel Leiris définissait dans son Glossaire : « Verbiage –herbage des mots sans vie.». Il est à tracer, le cercle d’or qui exclut les mauvaises herbes d’un verbe vain. D'un verbe mort. Vice de la parole qui coule d’une « Bouche usée », selon le titre d’un sonnet de Paul Eluard dans le recueil Mourir de ne pas mourir : "À la bouche riait la mort". Que le cercle d’or soit « une aréole brûlante ». Il faut donner de « l’aire » à sa parole. Qu’il soit un espace ardent, délivré des froides expressions figées, gelées, glacées. Espace incandescent, passionné. Cercle de feu. Boucle d’or. Une aire au-dessus des platitudes : « Sur les plus hauts sommets / Sur les plus hauts toits du monde » « La goutte d’or » s’avère cette pointe brillante, cette once de perfection qui donne tout son prix, toute sa valeur à la parole naissante, quand elle l’enlace, quand elle l’enveloppe en un cercle doré, une aréole qui est tout autant une auréole. Halo des mots. Perlé d’un parler. Mais à quoi reconnaître l’or d’une parole ? Comment distinguer les pépites de mots aurifères du vil métal ? Comment s’assurer que l’on n’a pas affaire à une parole en toc ? Le poème propose quelques moyens pour cette distinction : « Car son murmure C’est le passage Etroit Entre toi et les autres » La parole d’or se reconnaît à ce qu’elle permet de sortir de soi pour rencontrer véritablement les autres. Le passage est étroit qui va de soi à autrui. Pas de boulevards qui mènent à « toi ». L’ouverture à l’autre pour une bienvenue ne prend malheureusement pas la dimension d’une avenue. Pas une avenue, mais une ruelle, un étroit boyau, et c’est par les boyaux que circule cette parole des tripes. Pas d’éclat, pas d’éclatement vers l’autre, dans le sens d’une ouverture première au monde et à autrui, au contraire de J.P. Sartre pour qui « Etre, c’est éclater dans le monde » ; pas de parole éclatante ( le seul éclat est celui de l’or brillant) mais un « murmure », le murmure qui transperce les murs, les cloisons d’une clôture sur soi. Les paroles ne permettraient donc pas toutes le passage vers l’autre. Toute parole semble pourtant faite pour la communication, pour une mise en commun, pour un partage. Mais le langage remplit d’autres fonctions encore qui prennent le pas sur la réalisation d'un être-ensemble, et il est suggéré que la parole peut être aliénée et inauthentique, ce qui permet de comprendre ce conseil : « Ecoute-la Cette source Précieuse Monter Du tréfonds De ton âme » La parole précieuse se reconnaît à son authenticité, à son origine dans les profondeurs de « l’âme ». Elle est expression authentique de soi. On présuppose ainsi un soi, « une âme », qui préexiste au langage, au lieu de se construire par lui, et en lui. « Au fond, je dirais qu'à chaque moment, le langage sert à construire le rapport avec l’autre. C'est-à-dire, à construire tout simplement le sujet, à nous construire dans le monde» disait plutôt Roland Barthes. L’émergence de la parole authentique, dit encore le poème, est un souffle. « C’est le souffle lucide Qui t’insuffle La vie » Comme un bouche-à-bouche entre deux âmes, l’une et l’autre, l’une par l’autre, qui redonne vie en rupture de solitude. Le poème se termine dans une dimension spirituelle, par l’évocation du « sacré ». Sacrés sont « l’âme » et son expression authentique dans la parole, « sceau inestimable », tout en or. Mais on ne sait pas : la parole authentique, est-ce la parole poétique ? La parole, quoi qu’il en soit, trouverait sa perfection, son or, dans sa capacité à ouvrir son âme aux autres. Mais cette sa sacralisation de l’âme, outre ses connotations religieuses, ne participe-t-elle pas de l’individualisme contemporain, de la survalorisation contemporaine du « moi » et de tout ce qui en émane ? L’ego deviendrait-il lingot, lingot d’or ? Un poème intéressant quand il rejoint l’idée d’une « alchimie du verbe », d’une bouche athanor, mais qui présente quelques présupposés discutables. Merci Larivière |
emilia
2/12/2017
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Une maxime en forme de louange chantée sur le mode impératif comme dans un verset religieux, émanant d’une sagesse philosophique qui conseille et recommande : « fais », « porte », « écoute », « protège » cette parole d’or dont la source est précieuse, la valeur inestimable, le sceau sacré et la mission vertueuse, dans l’échange avec l’autre qui permet d’exister, de se révéler, de s’élever par le dialogue en favorisant la communication de la pensée, l’extériorisation des sentiments et du raisonnement… ; il n’est qu’à lire les commentaires précédents qui témoignent de l’intérêt suscité pour ce poème donnant matière à cogiter…, merci à vous pour ce partage…
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Gabrielle
12/6/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce poème se présente comme une leçon de sagesse adressée au lecteur.
Une leçon "précieuse" à l'instar du choix de l'emploi de différents champs lexicaux relevant du sacré, de la fragilité,etc... que nous pouvons relever dans le texte : "goutte d'or", "cercle vertueux", "une aréole brûlante", "les plus hauts sommets", "source précieuse", "âme","un oiseau fragile", "passage étroit", "qui t'insuffle la vie""sceau inestimable", "trésor sacré". Ce poème brille par sa richesse, aussi bien par l'enseignement qu'il dispense que par l'emploi du vocabulaire utilisé. Merci à vous pour ce beau et enrichissant partage. Cordialement. G. Michel |
Lulu
12/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Lariviere,
J'aime vraiment beaucoup ce poème, notamment pour son rythme (les vers très courts) qui nous plonge dans un jeu presque théâtral entre celui qui parle et celui qui écoute, entre le poète et le lecteur… Le rythme du poème permet de se centrer sur l'essentiel de la parole, comme un modèle délivré, sans qu'il n'y ait pour autant de leçon clairement définie à ce niveau. La leçon vient plutôt de ces impératifs, doux comme les conseils qu'ils sont "Fais-en le cercle / Vertueux / De ta parole" ; "Porte-la / A tes lèvres"... Des conseils très précis, qui nous font voir éclore la poésie d'un poème en train de se réaliser, pour une poésie à venir chez celui qui écoute. J'ai adoré la forme, cette espèce de bulle qui émerge à la lecture, une bulle de mots, quand il s'agit de les porter "A tes lèvres"... J'ai adoré le fond, aussi, bien sûr. C'est un bel hymne à la poésie, à la communication, à l'ouverture de soi à l'autre. Les images qui jalonnent le texte sont magnifiques. Ainsi, celle de l'oiseau fragile et de son murmure esquissé comme une passerelle… "Un trésor caché" : oui, je pense que la parole, et la poésie en particulier, sont un trésor inestimable que beaucoup taisent, faute d'oser, faute de savoir comment sortir d'eux-mêmes… Ce poème est magnifique. Juste une réserve, ou plutôt, une question : je ne comprends pas tout à fait le titre… en quoi s'agit-il d'une poésie hybride ? L'adjectif m'échappe… Au plaisir de te relire. |