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Gemini
8/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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S'il s'agit bien des "Bérurier noir" (les bérus) auxquels je pense, alors l'affaire doit remonter à loin.
Si je traduis "le quartier des éléphants" par Solferino "quartier sensible" (pour les diverses sensibilités du parti , camarade ?) on peut dater au milieu des années 80. Reste à deviner quel est ce jeune doué dans tant de domaines, mais qui n'a pas percé. On est toujours sous la cinquième. Sans l'avoir deviné (et même si mes suppositions sont fausses) on peut toujours penser à ce jeune qu'on a peut-être été, jeune qui, au printemps de sa vie, créatif, imaginatif, fougueux, révolutionnaire, se plaît à refaire le monde et rêve du Grand Soir, mais qui, l'été venu, avalé par la vie, replonge tristement dans la banalité, au beau milieu du troupeau qu'il avait pensé pouvoir sortir de la torpeur. Happé dans la "nuit noire" de la multitude et son anonymat : "Je ne sais plus son nom". C’est cette lecture qui m’a le plus emballé, celle qui m’aura fait apprécier ce texte. Je vois bien qu’il peut se lire autrement, mais j’espère que mon analyse aura été pertinente. |
Corto
18/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Du rêve au réel.
De la fougue au réalisme. Il y a beaucoup de "noir" dans ce poème sans qu'on puisse lui attribuer toujours un sens indiscutable. Personnellement j'aurais évité le terme "quartier sensible", tellement galvaudé, usité à des fins multiples, souvent alibi. Reste "ce jeune" "camarade" "qui faisait des analyses de textes" et rêvait "De 6e République…". A-t-on ici une allusion autobiographique ? Peu importe. Le débat est posé sur: que fait-on avec les règles actuelles et que ferait-on avec d'autres règles ? Suffit-il de changer quelques règles pour affronter un monde d'une redoutable complexité ? Du rêve au réel De la fougue au réalisme. Merci de cette entrée en matière, propre à amorcer une réflexion d'envergure. |
papipoete
18/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Larivière
" tu t'en rappelles de ce garçon, qui connaissait aussi bien l'histoire de France, chaloupait sur le dernier groupe à la mode, était incollable en politique, voyant pour... dans longtemps l'avènement de la 6e république ? " NB j'en ai eu de ces copains-là, qui non contents de rigoler avec moi dans la cour du lycée, épataient tout le monde par leur " variété " et disparurent de la circulation... Ils sont peut-être PDG, ministre ou agriculteurs ? Il y avait " le Br.... " en particulier, qui réussissait dans toute matière ; même en vélo où il gagna tant et tant de courses ! Je le revis un jour, écarquillant les yeux pour être sûr ; dans une tenue avec bottes en caoutchouc noires, il poussait des trains de cadyes sur le parking d'un grand supermarché... je le revis ainsi longtemps poussant, ses bottes noires aux pieds... je parlais exactement comme les termes de votre poème, hier encore, au sujet d'un musicien qui jouait de la guitare ( pas steel guitar ) mais avec sa gratte sur les genoux ; c'était avant que le Cinq Sept ne brûle... je l'ai retrouvé hier-soir sur Internet... Je suis tenté de dire que pour une fois, je vous lis avec grande facilité et plaisir, car ayant connu " ce jeune dans la nuit noire " |
Angieblue
18/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très bon rythme tout au long du texte.
J'ai bien aimé l'interpellation et le jeu sur la répétition de: "Tu t'en rappelles toi" J'aime aussi le mystère contenu dans l'image "perdu dans la nuit noir" pour désigner le personnage principal du poème. ça met en haleine. Par contre, je suis restée sur ma faim. J'attendais une chute surprenante, voire tragique....Une conclusion, en fait... |
pieralun
19/2/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce texte me touche.
Difficile de dire pourquoi. Je n’y trouve pas de bijoux très brillants.. Je n’y vois pas de musique particulière Je n’y vois rien qui puisse arracher une larme. Quelques bouts de prose, simplissimes, répétitifs, des formules courtes d’interpellation..‘ Ah oui ! Cela me touche et finalement : c’est ça la poésie |
Provencao
19/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé cette poésie posée sur le mystère qu'offre ce jeune dans la nuit noire.
Écriture rythmée sur ce "toi" presque affecté, subtil, critique. Écriture de manière froide et impersonnelle, mais avec une vérité, une blessure et un souvenir. Vous nous tenez, plein d'attente, aux sources du mystère. Avec des accents personnels, fortement enracinés dans ce monde ... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Anonyme
19/2/2021
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté.
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Edgard
19/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Larivière,
Ce petit côté Aragon ne serait pas pour me déplaire. Mais je ne trouve pas la virtuosité de l’écriture, ni cette « accroche » qui permet de se connecter à un moment particulier de l’histoire ou à un personnage, qui se mettrait à vivre … et qui génèrerait de l’empathie. A moins que ce ne soit autobiographique. Je ne sais pas si rêver de 6ème république est propre à m’emporter. Un jeune aimant les groupes punks dans les années 80, ne serait-ce pas plutôt de tout démolir ou des plages sous le pavés, s’il en restait quelques-unes… ? Je ne suis pas convaincu. Bien cordialement, camarade. |
Vincente
19/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime beaucoup l'intention, enfin celle que je devine sous la présentation de ce dialogue versifié, la prise de conscience de l'érosion temporelle sur la fougue formidable de la jeunesse idéaliste.
En tentant de créer ce pont entre ce qui nourrissait le passé militant du narrateur et ce qu'il en subsiste aujourd'hui dans son esprit vieilli aux convictions assagies, l'écriture prend le parti d'une vivacité dans sa forme très réaliste, comme parlée, simple, directe, vivante. Une partie de la force de la conviction première du narrateur profite de cette forme particulière en poésie ; où chaque vers argue de ses mots concis et "importants", comme si de rien n'était, alors que justement, il s'agit de reconstruire le lien entre ce que l'on a été, ce en quoi l'on a cru, et ce que nous en avons fait. J'aime bien la façon dont les suggestions circonstancielles sont véhiculées, simples brides explicatives de ce qui reste accroché à la mémoire (autour des jeunesses socialistes françaises semble-t-il) ; comme si ces survenances-là étaient les seules rescapées de l'aventure militante ; l'on pourrait penser que c'est "peu" et pourtant ce peu contient beaucoup, il est un fil qui ne s'est donc pas rompu, et demande qu'à se dérouler. J'ai un peu regretté que le flou "artistique" enlève au lecteur une clé, dont pourtant je ressens la nécessité pour porter l'intrigue, je veux parler du fait que dans un deuxième ou troisième temps, je suis arrivé à comprendre, ou du moins à pouvoir imaginer, que le "jeune dans la nuit noire" était le narrateur jeune, et que celui qui mène le récit portait son regard rétrospectif avec une certaine nostalgie. Cette déclinaison aurait toute ma sympathie. Ainsi je me demande si l'autre lecture, la primaire qui à mes yeux du coup pêcherait par manque de "justification", a assez d'intérêt pour former un texte qui parlera de façon judicieuse ou nécessaire… ? |
Robot
21/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Un regard en arrière nostalgique ou le narrateur observe ce qu'il a été. En même temps le texte, indirectement, interpelle chacun sur sa propre évolution.
Mais ce ne sont pas les intentions qui s'atténuent avec le temps, c'est la manière de concevoir comment on peut avec l'âge continuer à les porter. Rien à voir avec le reniement. Enfin, pour certains... |
Anonyme
21/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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C'est pas mal, gentillet en dépit d'une certaine noirceur dont je ne connais pas les références. L'anaphore est un poncif qui fonctionne bien le plus souvent, mais c'est facile.
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Anonyme
22/2/2021
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J'ai lu un tract faisant l'apologie d'un militant de la France Insoumise, saupoudré comme il se doit de plaintes sous-entendues. Encore la politique qui vient déranger la Poésie.
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aldenor
24/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je suis sensible au dédoublement du poète, qui s’adresse âgé à lui-même dans sa jeunesse, sur un ton déclamatoire, avec tout le respect dû à son « ancêtre ».
Il appelle l’autre à l’aide : « Tu t'en rappelles Toi camarade De ce jeune Perdu dans la nuit noire » Le souvenir s’est enfoncé dans la nuit noire. Et avec lui, les certitudes : « De ce jeune […] Qui comprenait le monde » Au delà du thème qui me touche, je trouve le poème entraînant, bien rythmé. |
Anonyme
24/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il y a comme ça, des paliers dans une vie, où l'on se retourne sur le passé pour dresser le bilan de ses rêves et faire le point sur les idéaux laissés sur les bords du chemin.
Forcément la nostalgie gagne à tous les coups. Le présent, avec son poids de responsabilités à assumer, n'a pas toujours le beau rôle face à la destinée qui se dessinait alors pleine de gloire et de nobles batailles. Et c'est touchant, cette façon d'interpeller sa propre jeunesse que l'on se prend en pleine figure ''Tu t'en rappelles, toi camarade, de ce jeune dans la nuit noire''... Merci pour le partage, Lari. à te lire encore... Cat |
Atom
27/2/2021
a aimé ce texte
Un peu
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L'univers Bérus de ce poème me laisse un peu sur la touche.
(La musique et les textes des Bérurier Noir ont franchement mal vieillis.) Ce poème me donne du coup cette étrange impression de sortir des années Mitterrandiennes... Ainsi je m'interroge : quelle est la différence entre ce jeune dans la nuit noire et un jeune maintenant dans cette république en marche ? Tout un programme... |