« Mamie est morte » et j’ai le coeur gros.
Elle a rejoint le paradis
« et peu importe
ce que l’on dit
du paradis »

Ce poème sans ponctuation pour structurer la pensée et d’une coupable sobriété est un peu court à mon avis pour exprimer la peine sans doute réelle du petit-fils et toucher les lecteurs.
Désolé.

Quand la perte est douloureuse, on veut y croire, à ce paradis. On veut croire que cet au revoir ne sera pas un adieu. On s'y accroche.
Des mots simples, des vers courts et légers (malgré la peine), comme s'ils voulaient s'envoler au paradis ou dans un ailleurs où la vie, l'amour, n'ont pas dit leur dernier mot.

La dernière strophe est très belle.
Merci pour ce chant. Le chant d'un ange ? Qui sait.

Dès la fin de ma première lecture, je me suis dit : « des vers courts, du rythme et de l'impact. » Voilà ce qui caractérise ce poème. Et ça, c’est pas facile, surtout sur un thème où il faut éviter de tomber dans le pathos, d’enrober les vers avec de la barbe à papa, bref de tomber dans pas mal de travers habituels. Ici, c’est du brut. La non ponctuation me fait penser au chapitre « Vardaman » du roman de William Faulkner intitulé « tandis que j’agonise » et je trouve que ce choix stylistique renforce le poème, lui donne une puissance instantanée propre à ce type d’émotion. Et la référence au paradis telle qu’exprimée dans la dernière strophe donne encore plus de puissance à ce que j’ai lu avant, comme si mon cerveau réconciliait les lettres et les émotions.

Bravo !

Un poème sur la disparition et l'absence qui en découle. Ce n'est pas neuf mais ces petits vers
donnent un coté percutant et sincère au poème qui le rend attachant et nous fait participer à ce deuil.

bonjour Laurent-Paul
Mamie est morte et je suis certain que Dieu lui ouvrit en grand la porte du Paradis !
" Dieu, écoute ma prière : accueille ma mamie, car elle ne peut aller ailleurs qu'au Paradis... "
NB vous avez dit " court ? " alors voici un poème court ! "
un peu comme une série de Notre Père et je vous salue Marie, que nous prescrivait notre confesseur, au sortir de la cellule en bois, quand on avait à faire pénitence...
l'ensemble se dit ainsi, et les assonances rythment l'ensemble, et le dernier quatrain confirme le voeu de ce petit-enfant de mamie, de destiner à la chère défunte le repos tranquille pour l'éternité.
PS mais les méchants vont-ils forcément en Enfer ?

Petit poème bien touchant et sincère dans sa simplicité d'expression poétique.
Pour mieux apprécier l'ensemble, les vers très courts et coupés ne me permettaient pas de saisir l'émotion exprimée, j'ai dû modifier sa structure avec un rythme modifié de 4-888-4 ... et tout a été plus clair,
"Mamie est morte
Que Dieu l'emporte au paradis
Chanter parmi le choeur des anges
Qu'ils se dérangent ces purs esprits

Car aujourd'hui ..."

Bonjour Laurent-Paul

Plutôt que de remettre en cause votre émoi, votre certitude sur ce départ de votre mamie, j'ai voulu seulement prendre acte que votre chagrin et émotion qui sont proprement les vôtres  trouvent ici leur seuil et leur abscisse aveugle.

Au plaisir de vous lire
Cordialement