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Poésie néo-classique
Lautre : Frère cochon
 Publié le 25/09/12  -  7 commentaires  -  1568 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

Ne sommes-nous pas trop proches du cochon pour le manger ?


Frère cochon



Du fin fond de ton auge où tu bâfres à la mort,
Tu grognes en prière, affamé de justice,
Tu hurles, te débats, exténué tu mords.
Tu comprends sans détour ton prochain sacrifice.

Condamné au couteau au nom de la saucisse
Tu invoques Yahvé, Elohim, Adonaï…
Tu sais qu'il a sauvé Isaac du supplice
Obsédant d'Abraham soumis à son travail.

Si depuis l'ancien temps, amateur de chair fraîche,
Le païen se pourlèche de tes restes trop purs,
Les descendants songeurs des yahvistes revêches
T'ont reconnu égal à l'humain dans leurs murs.

Tes organes offerts à de sombres repas
Dupliquent en jumeaux des formes qui nous troublent.
Pareils dès la naissance jusqu'au jour du trépas
Reconnaissons nos torts, envers toi, notre double.

Caressons à tâtons ta peau, si délicate,
La soie de ton beau poil, qu'il soit tout rose ou noir,
Protégeons le dûment du soleil écarlate
Par un baume de boue, une crème du soir.

Je sens mon cœur saigner quand, cochon, tu sommeilles
Tapi au fond de moi, allant d'un même élan.
Ta chanson préférée, aidée par les bouteilles,
Me dit que je suis homme et cochon se mêlant.

Honni soit le goulu qui mange son prochain
Quoiqu'en dise le merle, assis sur le rivage,
Cochon, comme un copain, qui me tendrait le groin.
Je t'offre des bijoux issus de coquillages.

Préférons l'art au lard
Avec des cornichons !
Non il n'est pas trop tard,
Épargnons le cochon !


 
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   Pimpette   
29/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
"Je sens mon cœur saigner quand, cochon, tu sommeilles
Tapi au fond de moi, allant d’un même élan
Ta chanson préférée, aidée par les bouteilles,
Me dit que je suis homme et cochon se mêlant."

Excellente strophe mais les autres sont bonnes aussi!

Bien écrit et marrant en plus

Pimpette du Corps-Nichon

   Anonyme   
7/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un plaidoyer assez drôle, quoiqu'un peu long, plutôt bien écrit (il n'y a rien qui choque à la lecture).
Mais tout de même j'aime trop les pieds du bestiau, ou une tartine de rillettes pour épargner celui-ci.

Sympathique mais loin d'être inoubliable donc !

   Miguel   
8/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cette ode parodique au cochon ne le détournera pas de mon assiette, mais ne manque pas de charme ni de sentiment. Quelques jolis effets, comme ce baume de boue crème du soir ; mais je ne comprends pas "allant d'un même élan ta chanson préférée", par exemple.

   brabant   
25/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lautre,


Il y a un savoir-faire certain dans cette pièce décalée tant dans l'humour que parfois dans la rime (mais on est dans le néo-classique) et la formulation (syntaxe). Certaines idées en deviennent forcément discutables, sans que ce soit un problème.

- bâfrer/se bâfrer ?
- pas sûr que le cochon comprenne.
- "Abraham soumis à son travail" ?
- strophe 3 : point de vue de l'auteur qui mêle considérations générales et partisanes... dans l'évolution du poème.
- "de sombres repas" : point de vue du cochon ?
- "nos torts" : point de vue de l'auteur.
- "ta peau, si délicate,/ La soie de ton beau poil" : Allez donc caresser un cochon pour voir... lol. Ceci dit, j'ai vu l'humour très décalé.
- strophe 6 : pas sûr que tout le monde reconnaisse sa part de cochon... :)
- strophe 7 : Pourquoi le merle ? Quelle est ici la symbolique de cet oiseau ?
les coquillages me semblent placés là pour se sortir du traquenard de la rime.
- "Avec des cornichons" sauve le banal "l'art au lard".
Les deux derniers vers qui devaient être un feu d'artifice manquent un peu de relief... semblent n'être que des reliefs (lol).

Ce texte, plein de promesses, en annonce AMHA d'autres qui devraient être plus accomplis avec davantage d'exigence, y compris dans la "déconnade".

:))

   Anonyme   
25/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Même si " copains comme cochons " n'a rien à voir avec l'animal, il faut reconnaître que celui-ci est assez proche de nous.

Comme dirait Lautre, le cochon est notre frère. D'ailleurs mes copines me disent souvent que je ressemble à un cochon. Attention, dans le sens que " Chez le cochon tout est bon " .

Donc, affaire conclue et "cochon qui s'en dédit" .

A la fin vous vous demandez si " c'est du l'art ou du cochon ". Pourquoi choisir ?

Avoir écrit un si beau poème, n'est-ce pas un peu " donner de la confiture aux cochons " ?

J'ai été un peu surpris de votre familiarité. A ce que je sache, " nous n'avons pas gardé les cochons ensemble " ?

Et si je vous écoutais, devrais-je abandonner toute ma basse-cour : " Adieu, veau, vache, cochon, couvée" ?


Vous dites : " La soie de ton beau poil, qu'il soit tout rose ou noir, "

Je confirme. J'ai payé aux quelques filles que je drive, des pelisses de cochonne. Et bien je ne vous dis pas le nombre de cochons qui viennent renifler!

Je ne suis pas allé vérifier vos références à " Yahvé, Elohim, Adonaï…" car apparemment elles sont si nombreuses que je vous crois sur parole.

Avec vous je crie : Epargnons le cochon !

   Labrisse   
28/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bon, politiquement je ne suis pas trop d'accord avec vous, mais je comprends quand même cette sorte d'assiette anglaise de la poésie... Comme je ne mélange pas humanisme et cochoneries, ce tribunal charcutallier me semble assez incorrect sur le fond et souffre de nombreuses imperfections sur la forme... Je peux accepter d'un cochon quelques cinq pattes mais d'un alexandrin... treize pieds? Non!
Sinon vous êtes très divertissant et cela mérite un commentaire d'encouragements.

grô grô grôarf...

Labrisse.

   Anonyme   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Pas
"Frère cochon", pourquoi "frère cheval", "frère bœuf", "frère lapin", à chacun son "frère" en ce domaine, mais là encore franchement je n'y trouve pas un grand intérêt.

Je vous ai lu et relu attentivement, et je n'ai lu que propos trop appuyés qui ne m'ont pas le moins du monde convaincu. Libre à vous de ne plus en consommer, pour ma part, je continuerai, la chose qui m'importe avant tout, c'est que l'animal quel qu'il soit, soit traité avec dignité et que l'on ne le fasse pas souffrir inutilement. Pour le reste c'est affaire de goût.


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