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Poésie contemporaine
Lavekrep : Le chêne et le prisonnier
 Publié le 01/02/23  -  7 commentaires  -  1406 caractères  -  137 lectures    Autres textes du même auteur

La triste fin d'un vieux saligaud qui a tout oublié sauf son alter ego.


Le chêne et le prisonnier



L’homme qui vient vers lui se sent si fatigué
Que sans rien demander, il se couche à son pied.
Au loin, la terre tremble et l'horizon se zèbre.
Il n'attendra pas seul la venue des ténèbres…

En place du béton, du klaxon des voitures,
De la crasse des rues et des noires toitures,
Il y a bien avant, il y a bien longtemps,
Un chêne de cent ans, au milieu d’un grand champ,
Abritait les amours des enfants du quartier
Curieux d'enfin savoir comment se marier.
À grands coups de couteaux l'amoureuse jeunesse,
Les apprentis amants de première tendresse,
Laissèrent pour toujours, sur son vieux corps, gravés :
Flèches de cupidon dans cœurs entrelacés ;
« Je t’aime pour toujours » ; lettres qui s’additionnent ;
Et tous les mots d’amour dont la terre résonne.
Un mot, même d'amour, peut vous saigner à blanc,
Fissurer votre écorce, vous mettre sur le flanc.
On le laissa périr seul au milieu des fleurs
Et puis on oublia le chêne aux mille flirts.

… Par un noir soir d’été, on vit un prisonnier
De souvenirs perdus se coucher à son pied.
Un orage venu du bout, du fond des âges,
Vint le déraciner… Le tirer de sa cage.
La vraie mort c'est l'oubli…
Oublier c'est mourir.


 
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   Gemini   
23/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Attiré par le titre aux airs de fable.

Problèmes de catégorie.

J'ai bien aimé la construction, avec ces deux strophes qui entourent le thème central des amours buissonnières, bien décrit d'ailleurs et contenant ce "Je t’aime pour toujours" qui fait pendant à la morale.

J'ai un peu plus de réserves sur la strophe finale (où on sent La Fontaine avec ce "Un orage venu du bout"... et le déracinement.) En fait, j'ai du mal à visualiser l'ensemble prisonnier-chêne (alter ego), voire s'il y a un jeu de mots avec chaîne. Il me semble comprendre que ce saligaud de "prisonnier de souvenirs perdus" dans sa "cage" peut être mis en parallèle avec le chêne oublié.
Je suppose qu'ensuite, selon le conseil disant qu'il ne faut pas s'abriter sous un arbre pendant l'orage, l’homme périt aussi : "Il n'attendra pas seul la venue des ténèbres".

Ainsi donc, si le chêne est oublié, le prisonnier est oublieux.
Oubliés, oublieux, voilà le sort qui vous attend.

C'est une lecture, je ne suis pas sûr qu'elle soit exacte, car je ne vois pas pourquoi le châtiment divin (la foudre) ne s'abat pas que sur l'homme. Quel est le tort de l'arbre ?

Mais on a bien une fable avec une morale aux airs de sentence : "Oublier c’est mourir."

À défaut d’y souscrire en bloc (cf La belle au bois dormant), je trouve originale la façon de l’avoir amenée.

   Lebarde   
25/1/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
Poésie classique...

Voilà, voilà j'arrive ...

Ben non pas çà, ce n'est surtout pas çà le classique:
- et les rimes alors on oublie les règles,
- et les vers dodécasyllabiques, on compte mal le nombre de pieds et saute les césures,
- et les hiatus et les e non élidés ...

Il y avait pourtant ici ou là quelques beaux vers et quelques belles idées mais aussi trop de maladresses pour que je sois séduit.

Désolé

En EL

Lebarde encore déçu

   papipoete   
1/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Lavekrep
Première publication, aussi devons-nous venir nombreux sous votre chêne, et noter nos appréciations à la chaîne, mais point sur son tronc... il en fut tant lardé, que son écorce vint à se lézarder !
Mais avant que béton et ferraille ici, zèbrent la ville, était un champ, le " champ du vieux chêne "
Il eut ce noble ancêtre bien des marques, au couteau ou de la part d'un chien, pire une balle perdue d'un peloton d'exécution, tant et tant qu'il agonisa jusqu'à ce que cet orage lui donnât le coup de grâce.
NB j'aime bien la partie développée, en plein champ où nombre d'événements trouvèrent abri, pour un flirt, pour plus si affinités...
Et la venue de ce pauvre hère perclus de souvenirs amers, sous cette ramure s'abriter... malheur, quand l'orage gronde, éviter cet endroit !
Mais peut-être que cet homme fatigué de tout, vint à choisir cette solution, pour ne plus souffrir ?
Je met un bémol au niveau des blessures faites à ce géant ( des flèches de Cupidon et autres coeurs unis ) il en faut plus pour affaiblir ce titan !
Dans l'ensemble, j'aime bien cette narration ( l'introduction et le final ) entre autre.
Techniquement, ne sachant la forme originale de ce texte ( classique ou contemporaine ) je ne peux que remarquer des dodécasyllabes, aux rimes plus ou moins justes, des singulier/pluriel, mais rien qui ne puisse nuire à ce beau poème !

   Corto   
1/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le thème est ici développé de façon originale. Dès le premier quatrain on perçoit la relation essentielle ou éphémère de "L’homme si fatigué" et du "chêne de cent ans".
Celui qui "Abritait les amours des enfants du quartier" en a vu de toutes les couleurs "À grands coups de couteaux".
Quelques formulations s'ouvrent sur l'infini:
"Un mot, même d'amour, peut vous saigner à blanc".

La dernière strophe est d'une belle résonnance, surtout avec ces deux beaux vers:
"La vraie mort c'est l'oubli…
Oublier c'est mourir."

Vécu/souvenirs/morale, Le sujet est bien traité.
Merci à l'auteur.

   Miguel   
1/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé ce registre narratif et la mélodie des alexandrins. Je trouve cependant obscure la métaphore du prisonnier des souvenirs perdus.
Pour la forme : les alexandrins sont beaux, mais à mon sens il manque à l'ensemble l'alternance des rimes masculines et féminines ; je sais bien que le poème n'est pas publié en classique, mais je ne fais pas de cette alternance une question de genre, j'en fais une question d'esthétique : l'alternance, c'est plus musical.

   Lotier   
2/2/2023
J'ai malheureusement en tête la chanson de Brassens, le Grand Chêne et même si comparaison n'est pas raison, votre poème est bien moins gouleyant que ledit Grand Chêne. Mais comme l'a souvent dit le polisson de la chanson, il a rempli des cahiers de bribes de poèmes et bien peu de ces vers et notes sont devenus chansons et poèmes.
Vous publiez, soit, et j'ai le sentiment, vous lisant, de tâche inaccomplie, les contraintes que vous souhaitez respecter vous obligent à des torsions de la langue qui me gênent. Je dis cela au regard de ma propre culture, mes idiotismes, mon langage. Il se peut que ces tournures soient courantes ailleurs.
Par exemple, « En place du béton » au lieu de « À la place du béton », « Il y a » au lieu de « Il y avait », « dans cœurs entrelacés » au lieu de « dans des cœurs entrelacés », « périr » au lieu de « dépérir ». Sans compter les répétitions « du bout, du fond », « Il y a …, il y a …», les incohérences (grand champ dans un quartier, des grands coups de couteau pour graver, au milieu d'un grand champ et au milieu des fleurs, la cage (quelle cage ?)…
Pour conclure, écrire est un plaisir, et il faut continuer mais, si je peux me permettre, j'aurais laissé ce texte mûrir un peu, pour le peaufiner, chercher de la justesse et du style.

   SarahMurmur   
28/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Premièrement, c'est un texte qui m'a touché.
Le passage du milieu, où il est question du chêne est très parlant pour moi, plein d'images me reviennent :
Les sonorités entre "en place du béton... noires toitures" m'ont plu.
J'avoue plus accrocher à des textes où je peux me raccrocher à un récit : c'est le cas ici, sans rien enlever à la poésie.

Je me permets, puisque c'est le jeu, de vous proposer quelques pistes.
- un truc tout simple : on ne grave pas "je t'aime pour toujours" sur un chêne, c'est trop long. Bien sûr, la poésie, c'est prendre des libertés avec le réel, mais plonger dedans, en accueillir les contraintes, c'est bien aussi. En tout cas, moi ça m'a un peu dérangé.
- les deux dernières strophes me paraissent trop explicatives. Je suis un peu sortie de la poésie.
- je n'ai pas trop aimé la rime fleurs / flirt. Un peu trop cliché peut-être.
- ici, on peut se raccrocher à un récit, mais j'ai été un peu perdue : le chêne est-il aujourd'hui en ville ou en plein champ? J'opte plutôt pour la deuxième option, mais pourquoi la référence à la ville? On peut proposer quelque chose très libre, mais si on choisit quelque chose de plus raconté, je pense que c'est mieux d'être plus clair. Mais c'est un avis très personnel.

En résumé, il y a des belles choses. Continuez !


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