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Poésie contemporaine
Le_Lion_07 : Brouillard
 Publié le 26/11/15  -  12 commentaires  -  810 caractères  -  262 lectures    Autres textes du même auteur

Par temps de brouillard...


Brouillard



Les arbres dressés
Dans les bancs de brume,
La brume qui fume
En filets épars,
À l'encre, à la plume
Paraissent tracés
Sur papier glacé
Couleur de brouillard.

Murs dans la bruine,
Aux pierres moussues,
Se dressant dessus
Un tapis d'aiguilles,
Squatteurs aperçus
Dedans ta cuisine,
Maison en ruine :
Des pins en famille.

Les nuages bas
S'accrochent aux cimes,
La crête se grime,
Perruque des nues
Et miroir en prime :
Le lac où s'ébat
Quand la nuit s'abat
L'oiseau bienvenu.

Vapeurs éphémères,
Borée en soufflant
Vous dépose au flanc
Des montagnes brunes
Puis un court instant
Un rond de lumière
Brille sur la Terre
Comme au soir la Lune.


 
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   Anonyme   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Petit texte sympa dont j'aime bien son découpage en tableaux
automnaux ou hivernaux
Les strophes sont inévitablement d'inégales valeurs, c'est un peu
le lot de ce genre de poème.
Le style aussi, en vers cours, ne peut guère échapper au télégraphe.
Ceci pour les inconvénients de la forme.

Mais j'aime bien ces arbres dressés, ce tapis d'aiguilles
et ces nuages bas.

   Arielle   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les pentasyllabes donnent à ce poème un rythme particulièrement dansant qui tempère la mélancolie du paysage brumeux qu'il évoque. C'est une manière originale d'appréhender les choses en leur donnant un petit air de chanson enfantine : l'ami Pierrot aurait pu l'écrire du bout de sa plume sur le même rythme ; ça se chante d'ailleurs très bien sur l'air d'Au clair de la lune !
Je trouve la deuxième strophe moins aboutie mais j'ai beaucoup aimé la perruque des nues et cette borée que je ne connaissais pas mais que je trouve très parlante, nous apportant le froid boréal de l'hiver qui s'annonce

   papipoete   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour "le lion"; pour une première, vous épatez; et voici le genre de poème que j'ai du mal à écrire, mais que j'aime! On dirait que ce fut un peintre qui l'immortalisa, par touches légères d'un pinceau fin, plus appuyées d'un poil épais.
Bien qu'évoquant le gris du brouillard et sa grisaille, vos pentasyllabes (rare) ornent joliment votre tableau et l'illuminent au final!
" la crête se grime, perruque des nues..." est un bel exemple.
Bonne ponctuation!

   Vincendix   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne suis pas vraiment transporté par ce texte « embrumé », construit de phrases à « l’emporte-pièce » mais je lui reconnais une certaine valeur descriptive.
Comme souvent le poème est comparé à un tableau, je vois une œuvre pointilliste mais avec seulement des couleurs primaires, manque les secondaires qui donneraient un peu plus de relief et de "liant".
Je bute tout de même sur certains vers comme… se dressant dessus…dedans ta cuisine…, heureusement d’autres plus poétiques compensent.

   TheDreamer   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poésie au ton très verlainien dans le 1er huitain, qui s'apprécie surtout pour les images qu'elle véhicule. Le rythme est musical, c'est ce qui ressort rapidement à la lecture.

Dans la 1ère strophe (la plus réussie selon moi), l'auteur mélange les images dans un flou transparent qui fait se côtoyer les branches des arbres, la brume et la fumée dans une transparence qui vise à donner une impression de flou propice à ne plus reconnaitre les formes. Où commence la branche d'un arbre ? Où finit la brume ? Est-ce la réalité ? Est-ce un dessin ? Très jolie idée qui pourrait être assimilée à la poésie symboliste.

La 2nde strophe me séduit nettement moins. La 3e strophe rejoint à nouveau l'univers symboliste où l'on voit les nuages bas assimilés à une perruque.

La dernière strophe également symboliste joint dans une même image le brouillard et la lumière lunaire. Joli.

   Damy   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Vraiment charmé par ce tableau musical et l'étonnant savant mélange de la profondeur des contours et de la légèreté des notes choisies avec une extrême justesse. L'impression d'une nostalgie dépouillée des lourdeurs sentimentales pour inviter à une valse frivole.
Oui, vraiment charmé par ce contraste.
Merci, Le_Lion_07.

   Cristale   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je découvre une plume assurée, une belle richesse de vocabulaire pour un poème où rien n'est de trop, où rien ne manque non plus.

J'aime ces vers, entre autres :
"Et miroir en prime :
Le lac où s'ébat
Quand la nuit s'abat
L'oiseau bienvenu."

"Vapeurs éphémères,
Borée en soufflant
Vous dépose au flanc
Des montagnes brunes"

Non seulement un jolie palette de mots éclaire et précise le tableau, je dirais même quatre jolis tableaux, mais également la musique harmonieuse du rythme et des rimes, me font penser que l'auteur voit, entend et pense poésie en immortalisant le solfège de la nature...et c'est merveilleux.

Merci Le Lion pour ce plaisir à vous lire.
Cristale

   Francis   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Jolis reflets d'automne se succédant sur un rythme agréable à la lecture.
Sous vos mots, on imagine le ciel si bas, les arbres dessinés au fusain, la faible clarté d'un jour convalescent. La plume devenue pinceau décrit bien ces jours de novembre.

   Lulu   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

je n'ai pas aimé "Dedans ta cuisine" ; j'ai trouvé cette tournure un peu lourde.

J'ai cependant beaucoup aimé l'ensemble du poème qui ne m'a pas déçue dans mes attentes après avoir lu le titre qui m'avait particulièrement interpellée. Je m'étais demandé ce que le brouillard avait pu vous inspiré. Et ici, je dois dire que les images que vous nous donnez à voir sont très belles. On se représente bien l'ensemble avec "La brume qui fume" et pour finir la lumière avec cette belle comparaison que vous rendez bien d'un soir de Lune.

Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Siana   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Une plume d'où émane mélancolie et poésie mêlées !
J'aime beaucoup cette atmosphère, malgré quelques vers de ci-de là que j'apprécie moins !

   Anonyme   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
La plume devient pinceau, et nous offre ainsi une succession de petites toiles où le regard s'attarde un instant puis s'en éloigne en gardant en mémoire quelques petits détails délicats et plaisants.

   Curwwod   
28/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ce poème simple et très visuel qu,i par touches impressionnistes, nous livre à la fois les paysages esquissés et par ce biais les états d'âme de l'auteur. J'aime beaucoup ce rythme à la fois sautillant et un peu monotone qui sous tend à merveiile les images que vous avez crées, comme le retour des sonorités.
"Les arbres dressés
Dans les bancs de brume,
La brume qui fume
En filets épars,"

"S'accrochent aux cimes,
La crête se grime,
Perruque des nues
Et miroir en prime :"

C'est un très joli texte.


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