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Poésie contemporaine
Lebarde : Diffraction
 Publié le 27/04/19  -  9 commentaires  -  703 caractères  -  239 lectures    Autres textes du même auteur

Les couleurs du prisme de Newton.


Diffraction



Le ROUGE de l’amour et des tenues garance
Élégamment flatte la gorge de l’oiseau.
L’ORANGE du soleil éclaire les roseaux
Qui dans le soir d’été ondulent en silence.

Le JAUNE dans le parc diffuse des fragrances
Qu’aiment à respirer les délicats naseaux.
Iris et narcisses abondent près des eaux
Au milieu de ce VERT proposant ses nuances.

Dans le BLEU de l’azur, l’outremer est miscible,
INDIGO, VIOLET, lisière du visible :
Les secrets du spectre, livrés en kyrielle.

Le temps est calme et chaud, pourtant déjà il tonne.
Avec les sept couleurs du prisme de Newton,
Le céleste pinceau trace un arc dans le ciel.


 
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   Gemini   
12/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je trouve que cette façon de mettre en majuscule les couleurs enlève un peu de poésie au texte. Dommage, parce que l'idée de les faire baigner dans un cadre naturel ("oiseau", "roseau", "parc", fleur, "azur"), pour les faire éclater en arc-en-ciel, me semble bien vue.
On approche de la synesthésie en s'imprégnant de ces images, en laissant l’œil les trouver dans les mots.
Cependant, la présentation de ces couleurs me semble parfois bien carrée : "L'orange du soleil", "le jaune dans le parc", "au milieu de ce vert proposant ses nuances". Je dis parfois parce que le « rouge de l’amour » du rouge-gorge est mieux amené. Par contre, je trouve les couleurs d'indigo et de violet moins bien intégrées au texte que leurs consoeurs. Elles sont, de plus, suivies du mot « spectre » qui, à mon sens, n’aurait pas dû intégrer ce poème.
Mais il est toujours délicat de traiter poétiquement un sujet scientifique. À ce sujet, on voit la nette séparation entre les quatrains et les tercets. Ces derniers sont moins lyriques (mis à part le dernier vers, excellent). Je pense que vous auriez dû aboutir à l’arc-en-ciel en gardant, autant que possible, le ton des quatrains.

   Queribus   
12/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai trouvé votre écriture très originale avec cette façon de semer les couleurs tout au fil de votre poème; de plus, votre écrit témoigne d'une bonne maitrise de la prosodie néo-classique; j'ai quand même remarqué que vous faisiez souvent rimer des noms avec des noms ( oiseau-roseaux, fragrances-nuances, naseaux-eaux, ), des adjectifs avec des adjectifs (miscible-visible); il aurait peut être été bon de varier pour éviter l'effet "mirliton".

En conclusion, le bilan m'apparait tout de même très positif et mérite une bonne appréciation.

Bien à vous.

   papipoete   
27/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour lebarde
Un poète en contemplation sur Dame-Nature, dont les couleurs sautent délicatement aux yeux, quand d'autres diffusent des parfums comme soufflés sur l'eau... Levant les yeux, c'est au ciel qu'un peintre céleste, d'un coup de pineau multicolore, trace un arc flamboyant !
NB chaque couleur terrestre est mise en valeur, par un oiseau, un végétal, la surface d'une eau, tout en douceur .
Mais quand le ciel se fâche, puis se calme après l'orage, voyez en l'air comme c'est beau !
L'auteur sollicite la vue et l'odorat, avec brio dans la première strophe en particulier !
Les COULEURS en majuscule, font comme irruption dans ce beau tableau ; j'aurais préféré les voir en " script bold ", mais cela n'est peut-être pas possible ?
Quelques détails prosodiques ( kyrielle/ciel ) par exemple empêchent le " néo-classique " .

   senglar   
27/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,


Les sept couleurs de l'arc-en-ciel ici délicatement déclinées, le blanc décomposé en une superbe composition à rendre jaloux un fleuriste chevronné. Ce poème a aussi de quoi rendre jaloux un peintre et aussi en même temps de quoi le satisfaire. Jolie, incomparable palette que celle des couleurs !
"Avec les sept couleurs du prisme de Newton,
Le céleste pinceau trace un arc dans le ciel."
Au pied de l'arc dit la légende il y a un trésor, à l'autre pied il y aura désormais ce poème.

Mais dites-moi quel vilain titre pour de si jolies couleurs, les physiciens offrent la matière mais seuls les peintres et les poètes la savent transcender.

Délicat ouvrage cristallin.


senglar

   Anonyme   
27/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je dois dire qu'au vu du titre, j'appréhendais de lire un texte qui parlerait de physique.
Que nenni ! Dès le premier quatrain, la poésie se manifeste pour définir les sept couleurs avec de belles images.
"Le ROUGE de l’amour et des tenues garance
Élégamment flatte la gorge de l’oiseau "

"Dans le BLEU de l’azur, l’outremer est miscible "

" Le céleste pinceau trace un arc dans le ciel. "

Une lecture agréable et chatoyante.

   STEPHANIE90   
27/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

un joli arc-en-ciel de couleur que le titre ne me laissait pas présager. Les couleurs primaires du prisme de Newton sont subtilement narrés, avec poésie dans ces touches d'images délicates comme le pinceau du peintre qui frôlerai sa toile.
J'ai lu avec plaisir et seul le titre et les couleurs écrites en majuscule me chiffonne un petit peu. Ils font tâches pour moi...

Le mot qui me vient à la fin de ma lecture pour dire ce qu'il m'inspire serait "rayonnement pictural", tant j'y vois un tableau chatoyant.

Merci pour la lecture,

StéphaNIe

   Vincente   
28/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce poème est radieux, bien écrit, équilibré, il a un côté rayon de soleil au regard naturaliste.
Poétique du réel qui n'aura recours qu'à une seule métaphore délivrée dans le vers final : "Le céleste pinceau trace un arc dans le ciel."
En fait, il m'a fait penser à l'évocation d'un cours de physique dispensé par un professeur contemplatif, rêveur inspiré par la magie des couleurs. Les lieux d'expressions respectives de chaque ton sont dits à chaque fois dans un petit tableau que l'on visualise aisément. Pas de lyrisme ni d'abondance dans ce propos, mais rien ne semble y manquer.

Dans la forme, il me semble qu'il serait préférable, d'éviter d'employer des majuscules pour faire saillir les couleurs. Le lecteur découvrirait ainsi lui même dans la progression de sa lecture le propos qui se dessinerait, il gagnerait en poésie. N'est-on pas déjà dans une approche formelle qui souhaite apporter une certaine grâce à la mécanique expérimentale en question ?

   Davide   
28/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Lebarde,

Sur la forme, une seule chose me dérange, même en contemporain : je trouve inélégant lorsque la césure tombe sur un "e" muet, comme ici dans les vers 7 et 11.
En revanche, le vers 2 peut se lire comme un beau trimètre : "Élégamment / flatte la gor/ge de l’oiseau."

Le mot "naseaux" (v.6) n'est pas des plus agréables.

Même s'il est joli, le dernier vers pâtit de ce "arc dans le ciel" qui accroche un peu trop.
Pourquoi n'avoir pas écrit quelque chose du genre : "Le céleste pinceau dessine un arc-en-ciel."
Moins original, certes, mais peut-être plus délicat.

Je trouve dommage d'avoir rapproché les couleurs indigo et violet, qui, même si elles se ressemblent, auraient mérité d'avoir l'une et l'autre leur petit solo. Je préfère les concertos aux duos...

Outre ces remarques, le poème est très agréable à lire, rythmé et un brin original, chaque touche de couleurs peignant au final l'arc-en-ciel tant attendu. Des mots savants bien jaugés ("miscible", "kyrielle" et "Newton") qui, plutôt que d'alourdir, apportent à la poésie une belle musicalité.

Si les maladresses coûtent un peu cher à mon appréciation, j'ai bien apprécié ce poème élégant, vivant et délicieusement coloré.
D'ailleurs, j'apprécie beaucoup l'univers de l'auteur...

Merci du partage,

Dans l'attente d'une prochaine publication (?),

Davide

   BlaseSaintLuc   
4/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'ai eu bien du mal en EL à donner un premier sentiment sur ce poème, j'ai donc attendu et après une relecture et un survol très partiel des autres commentaires je me suis dit aller courage, dissectes (latinisme) un peu la bête pour voir.

Le titre "DIFFRACTION" me va tout à fait
Et l'arc-en-ciel ne perd pas une couleur, ne pâlit pas à ce prisme-là.
Exercice d'équilibriste aux pinceau tremblotant, avec l'onde colorée passe le chant du rouge George.

Originale, poétique, pas ultra lyrique, mais de peu.


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