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Ornicar
17/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Que dire ? J'ai bien aimé jouer à ces "jeux d'écriture". Des écritures de nature "littéraire" plus que "comptable". Quoique ! Quand on en vient, comme le narrateur, à supputer sa propre fin... Et même, de surcroît, à la devancer (voir vers 15 : "Je prends pelles et seaux et creuse dans la terre")...
Sous l'apparente légèreté des nombreux jeux de mots à base d'homophonie, comme nous prévient l'exergue, affleure une certaine gravité du propos qui trouve sa conclusion dans les trois derniers vers. Pauvres mortels que nous sommes... Certaines formules, donnant l'impression d'être dictées par une fantaisie purement gratuite, me semblent assez proches du calembour. Comme par exemple : "Un gros taon m’a piqué, je n’ai plus mal au foie", je ne sais pourquoi mais j'ai, tout à coup, "ma rate qui se dilate" ; ou encore ce "cor à mon pied-bot, guère plus gros qu’un pois / De beaux chaussons de vair englués dans la poix". Cendrillon, sors de ce cor(ps) ! Cet humour que je qualifierai volontiers de "potache" n'est pas pour me déplaire. Bien au contraire, même ! Comme un ultime pied de nez à la Camarde qui, chaque jour, étend davantage son ombre. |
Zeste
23/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Il y a une vie après les remords! Quand l'esprit bouillonnant se libère de la tension operculaire, sous une plume qui plie mais ne rompt pas, un roseau pensant ( Blaise Pascal ) d'où jaillit en des images tonitruantes et si expressives une métaphore conceptuelle fort riche!
Un Big bang après l'heure? |
papipoete
23/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Lebarde
Avec ma langue, j'ai écrit des mots qu'avec bien des maux, l'apprenant de français doit mau/dire ! Et j'ai fait du gai, du morose même du déprimant, à travers mes dernières lignes. NB que voilà pour l'auteur un beau cadeau de Noël, que Oniris met devant sa cheminée, après avoir sur sa feuille de 2024, fort cheminé ! l'ultime strophe est ma préférée. mais pourtant, si l'on est dans du " léger " je trouve par moments, quelques " lourdeurs " mais l'ensemble fait travailler les zygomatics |
Cristale
23/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Lebarde,
Comment ça j'aimerai pas ? Dans la famille du narrateur je demande... le logophile, ah et puis le linguophile, le musicologue, l'homophoniste, l'homéotéleute, l'amuseur et pendant que j'y suis, le versificateur. Techniquement, ça se voit je suis conquise, et dans l'ensemble amusée. Quelques assocations mal assorties mais c'est la fin de l'année, faut solder, tant pis si les couleurs jouent les solos ^^ À fond dans les mots, les sons avec toutes les possibilités de jeux offertes, voilà un bel exercice qui fait sens et pour moi le plaisir partagé du plaisir d'aimer travailler l'écriture. Bravo et merci du partage ! (ouf ! la correction, super bien vu...) |
Damy
23/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Exercice très périlleux mais harmonieusement réussi. Bravo !
Cependant, par endroits il me semble un peu « forcé ». Par ex : « Un gros taon m’a piqué, je n’ai plus mal au foie. » La recherche de la rime se fait, m’apparait-il, au détriment du sens. Ou encore : « Malgré le poids des ans et pour faire la paire, » : je ne vois pas les 2 duettistes. J’ai ainsi butté plus spécialement sur la 3° strophe, mais la 4° est très réussie. Au plaisir de vous lire dans un nouveau défi. |
Boutet
23/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Ce poème s'apparente + à un exercice d'écriture qu'une vraie poésie. Et l'on tombe inévitablement avec ce gendre d'écrit dans le forçage
comme l'a si bien dit Damy. Donc et malheureusement, s'il faut souligner le travail d'un tel poème, on reste sur sa faim coté poétique et c'est ici, quand même, le but du jeu. |
GiL
23/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Comme quoi la poésie classique peu faire bon ménage avec l’imagination déjantée et les jeux de mots plus ou moins laids !
« Et moi le pauvre hère en quête d’air frais j’erre Vers les aires en vert de mon pays de Foix. » Merci, LEBARDE, de nous rappeler que l’uniforme ne pourra jamais nous obliger à marcher au pas… D’emblée ce poème désarticulé m’a fait penser aux « Cent mille milliards de poèmes » de Queneau dont les désopilants sonnets semblent souvent cacher quelque obscur message sous leur incohérence de façade. Mais ici, l’apparente extravagance de la structure et des jeux de mots (qui culminent au deuxième quatrain) ne doit (presque) rien au hasard : par exemple j’ai eu l’impression de lire, en filigrane sous le vers 4, quelque chose comme : « On m’a piqué mon temps et j’ai perdu la foi » ! Le message devient plus transparent dans le dernier quatrain jusqu’à chute, funèbre mais ponctuée de clins d’œil : « Un tombeau (bot) pour mon corps (cor) après son dernier saut (sceau, sot, seaux). » Bravo et merci ! |
BlaseSaintLuc
31/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Salut, là, je vois un texte, je me dis, c'est LEBARDE, il est toujours très dur, ne soyons pas tendre, pas d'indulgence, scrutons à fond son écriture !
Oui, mais voilà, c'est super propre, j'adore, plus qu'aboutie, la poésie et parfois drôle , et le titre n'est pas galvaudé, on en a pour ses deniers ! Le sujet est traité à fond, avec un brun de malice, une maîtrise assumée. Bravo ! |
Yannblev
31/12/2024
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Bonjour Lebarde,
C’est toujours sympa ces exercices qui frottent la poésie à l’assonance, l’homophonie, la musique intrinsèque des locutions. Je pense que c’est souvent une clef essentielle à la partition et la sensation poétique. En y regardant bien au fond les poètes parlent toujours des mêmes choses : la vie, l’amour, la mort, et ce qui les traverse : la Nature, les enfants, belles fleurs et petits oiseaux, etc. Dès lors ce que l’on dit est à mon sens beaucoup moins important que la manière de le dire. Et la manière utilisée ici, fruit d’un travail certain qui se fait oublier, est à souligner. Merci du partage |