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Poésie classique
Lebarde : L'envie
 Publié le 04/06/23  -  6 commentaires  -  720 caractères  -  170 lectures    Autres textes du même auteur

L’envie serait-elle un péché ? Non voyons, simplement un moteur pour continuer à vivre.


L'envie



Pendant combien de temps aurai-je cette envie
De boire ton sourire et caresser ta peau,
De marcher dans tes pas à l’assaut d’un coupeau
En quête d’une joie encor inassouvie ?

Est-il déraisonnable au déclin de sa vie
De souhaiter ravir au voisin le chapeau
Pour le brandir très haut et guider le troupeau…
Satisfaire sa soif au jus d’une pavie ?

Est-ce vain d’espérer d’un Cupidon narquois
Des amours insensés quand vide est son carquois
Et que nos cœurs meurtris frissonnent sous le givre ?

On dit que c’est pécher, hier comme aujourd’hui,
De convoiter les biens et jalouser autrui
Alors que les désirs sont les raisons de vivre.


 
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   poldutor   
23/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour
Une poésie classique sur Oniris ce n'est pas si fréquent, donc j'apprécie.
Le thème "l'envie" est original.
Les rimes en "vie" et "peau" certes difficiles me paraissent un peu forcées pour coller à tout prix, et la recherche de mots rares "coupeau" "pavie", les deux trois derniers vers des quatrains sont pour moi peu compréhensibles...
J'ai par contre bien aimé les deux tercets qui eux relèvent le niveau du poème.
Aboutie pour l'écriture, mais j'aime un peu pour mon ressenti à cause des remarques plus haut.
Peut être la prochaine fois.
Cordialement.
poldutor

   Edgard   
26/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
La philosophie du poème ne m'accroche pas vraiment: le sens du mot envie est très connoté (latin invidia, malveillance, de invidere, regarder d'un œil jaloux) sans doute avec notre éducation judéo- chrétienne...mais peut-être plus universellement.
Il y a me semble-t-il, donc une contradiction entre la première strophe qui évoque clairement un désir, l'amour et la dernière avec un champ lexical plus négatif:
"De convoiter les biens et jalouser autrui
Alors que les désirs sont les raisons de vivre."
les premiers sentiments sont plus nobles, les seconds plus terre à terre.
Il ne me semble pas que convoiter les biens et jalouser autrui soient des moteurs de la vie (pour certains oui...mais ce n'est pas très joli.) Et il n'y a pas de double sens dans votre propos.
J'ai donc un sentiment mitigé sur la manière d'aborder le thème qui bascule à un moment...vers une sorte de cynisme. (J'exagère peut-être un peu...)
"Hier comme aujourd'hui" n'est pas très significatif...
Le forme, elle, est acceptable, selon mes piètres compétences en classique. Mais cela est-il suffisant pour faire un poème qui embarque le lecteur?

   Donaldo75   
30/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le thème est bien traité ; ce poème se décline en classique sur la base d’un sonnet maitrisé, à la tonalité sage. Peut-être aurait-il mérité plus de délire mais je n’en tiens pas spécialement compte dans cette évaluation parce que c’est quand même réussi et que l’auteur fait ses choix que je ne remets nullement en cause. Les rimes passent bien en lecture à voix haute, la métrique tient la route et l’ensemble se lit agréablement. Je trouve la forme aboutie. Le fond est bien exposé également. Je ne suis pas allé chercher la petite bête dans la logique, le signifiant, le signifié et tout le tralala.

   jeanphi   
4/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Ce poème est très beau par le message qu'il passe. Là où le prêtre dit " ne convoitez pas les biens d'autrui, ainsi pourrez-vous être épanoui et heureux " , votre poème vient questionner " oui d'accord, mais ..." . Il traduit une part profondément humaine de l'existence, de manière compréhensible à tous.
Loin de posséder le niveau pour entrer dans un décorticage philo théologique, il me semble que l'absolution ne sera pas trop longue à obtenir pour ces paroles d'une vérité et d'une honnêteté louable dont l'air du temps semble toute entière à avoir à se confesser ...

   papipoete   
4/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Lebarde
Et un classique, UN !
Les parutions au catalogue onirien, ne se tarissent pas, pour le plus grand bonheur assurément de l'auteur. Et l'alexandrin par votre plume alimente régulièrement cette façon.
L'envie, un sujet qui put avoir mille sens ; l'envie de faire l'amour, l'envie de faire mal, l'envie façon jalousie ; et l'envie d'avoir envie, quand de nous elle s'est enfuie !
NB c'est sous son aspect d'appétit, cette faim du désir charnel, quand la machine définitivement ne fonctionne plus ( quand de Cupidon, vide est son carquois ) que l'auteur tisse sa trame, avec de ci de là des mots savants ( coupeau, pavie )
Le second sonnet a sa morale ( quand on est bien loti, pourquoi vouloir plus, ne jamais se satisfaire... et convoiter la femme du voisin )
Ce dernier, un rustre beau-parleur ne dît-il pas un jour en aparté " madame, il faut que je vous dise quelque chose
- ah bon ?
- oui, j'ai rêvé de Vous ; nous faisions l'amour comme des bêtes !
- j'ai ce qui faut chez moi ! et je voudrais bien que vous fantasmiez sur quelqu'un d'autre ! "

Ma mie s'en souvient encore...
On ne peut être à perpétuité ; mais se souvenir coeur contre coeur, main dans la main, avoir été.
De bons alexandrins, mais au 4e " encor " put s'écrire " encore " le E s'élidant.

   pieralun   
5/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Lebarde,

Les quatrains semblent bizarrement sous la contrainte de la rime:

« à l’assaut d’un coupeau » semble incongru dans le contexte.
« guider le troupeau », et «  sa soif au jus d’une pavie »
Ce n’est que ma sensation bien sur, le sonnet est très contraignant et enfin la rime en « PEAU » quatre fois n’est pas un cadeau.

J’ai beaucoup aimé les tercets:
- les vers 9 et 10 auraient pu être écrits par Brassens et les 3 derniers vers, sont non seulement vrais, mais l’interdit est si souvent bravé par l’humain qu’on peut les qualifier empreints d’humanité.


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