Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Lebarde : Naissance d’une Étoile Polaire
 Publié le 20/08/23  -  12 commentaires  -  801 caractères  -  220 lectures    Autres textes du même auteur

Le vide abyssal d’une disparition.


Naissance d’une Étoile Polaire



Un crabe scélérat doué pour la ruade,
Implacable et sournois, l’a prise en embuscade.
Elle subit l’assaut face à l’adversité
Sans répit ni repos avec ténacité.

Battante, elle a voulu résolument attendre
Que ses enfants soient là, réunis, pour entendre
Une dernière fois murmurer leur amour.
Les « forces de l’esprit » ont agi sans détour.

Son cœur en s’arrêtant mit fin à son calvaire,
Libérant dans le ciel une Étoile Polaire
Sitôt que le clocher annonça le trépas
Aux amis consternés qui n’y croient toujours pas.

Les halos des flambeaux en hommage allumés
Dans un vent froid se sont tristement consumés,
Sans s’éteindre jamais, marquant de leur présence
Le sombre crépuscule au sceau de l’espérance.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   poldutor   
3/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Bonjour
Oui le départ d'une mère est toujours un moment très dramatique, mais lorsque tous les enfants sont là, le passage est plus facile...(cf.la chanson de C. Aznavour : le mama).
Le crabe scélérat n'a pas fini de triompher et de séparer ceux qui s'aiment...
Il est vrai qu'a bout du temps le départ est une délivrance pour la victime, un crève-cœur pour ceux qui restent...
Belle poésie pleine d'humanité.

Attention, le 12ème vers n'a que dix syllabes ; convenable à cause de ce 12ème vers.
Cordialement.
poldutor en E.L

   embellie   
3/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un crabe scélérat donne naissance à une Etoile Polaire.
Une façon élégante, un peu légère, assumée, de parler du cancer et de la mort qui souvent en découle, comme c’est ici le cas.
Un des atouts de la poésie est bien celui de pouvoir parler de tout, même des pires horreurs, sans que le lecteur soit horrifié ! Quand la forme enveloppe le fond avec art…
Autrement dit, on avale mieux la pilule si elle est dorée (pardonnez cette petite trivialité).
J’aime bien ce poème, mais au sujet de l’écriture je constate un défaut regrettable : le vers 12 , bancal, n’a que dix pieds.
Dommage. Sans doute est-ce réparable !

   Donaldo75   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’aime vraiment bien ces poèmes aux airs de fable ou de conte ; ici, je n’ai pas été déçu par ma lecture. Il y a de l’allant, du rythme, de la narration sans oublier pour autant la poésie et le sens. Parce que c’est important, le sens en poésie même si je n’ai pas l’intention de le disséquer en petites analyses. Le thème, tel que je l’ai compris, est traité de manière subtile, ce qui là également différencie la poésie du blabla versifié, et je l’ai vu différemment selon l’inclinaison de mes lectures.

Bravo.

   Robot   
20/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un bel hommage à cette combattante vaincue par la maladie mais qui restera pour ses amis et ses proches une éternelle étoile polaire.
Un poème sobre et cependant marqué d'une image où se révèle à la fois le chagrin et l'amitié.

   Cristale   
20/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Lebarde,

C'est malin...comment je fais maintenant, sans passer auprès de vous pour une tortionnaire, une aficionada de la versification, pour vous donner une appréciation technique ?
Il aurait fallu reprendre avec une rime féminine au premier vers de la dernière strophe.
Ah là là, le classique et ses règles... (soupir).
J'ai tellement été subjuguée par votre " Détails d’éternité".
Je reviendrai compléter mon commentaire.
Voilà, je reviens, je rectifie et je continue mes appréciations.

Tout cela n'est pas bien grave d'autant plus que l'ensemble bien qu'empreint de tristesse diffuse une douceur poétique que quelques vers, entre-autres soulignent :

"Battante, elle a voulu résolument attendre
Que ses enfants soient là, réunis, pour entendre
Une dernière fois murmurer leur amour."

"Libérant dans le ciel une Étoile Polaire
Sitôt que le clocher annonça le trépas"

Et le dernier quatrain extrêment touchant dont ces vers :

"Sans s’éteindre jamais, marquant de leur présence
Le sombre crépuscule au sceau de l’espérance."

Les quelques métaphores n'alourdissent jamais le propos, l'ensemble est de bonne facture, tragique mais sans pathos, un poème qui n'a pas dû être facile à écrire.
Bravo !

   papipoete   
20/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Lebarde
Et ben voilà ; un classique, un !
Elle sait que sa délivrance est proche ; vaincue par le crabe, ce scélérat qui dévore cheveux blonds, cheveux blancs, Elle va mourir la maman.
Ses dernières forces lui accordent cette ultime joie, que ses enfants soient là auprès d'elle, et lui murmurer " je t'aime maman... "
NB le scénario se joue depuis qu'on est né, et voit The End au bout d'un bel âge, mais hélas une rose à peine éclose.
Ici, cher poète nous sentons notre coeur battre, et au diapason de cette fin qui va décrescendo.
Le déroulement de cette présence, dans sa dernière strophe est mon passage préféré.
Techniquement, je vois quelque chose que je ne prise guère :
( alors que le premier quatrain le faisait fort bien au 3e vers )
ce passé composé " elle a voulu " plutôt " qu'elle voulut "
" les forces ont agi "
quatrième strophe " se sont consumés "
En outre, l'alternance des rimes étant obligatoire en Classique,
" ... pas et ... allumés " sont deux rimes masculines !
Pour le verbe au passé-simple au lieu de passé-composé, bien sûr que cela change tout pour la construction du vers, mais c'est ma vision des choses ( on me critique souvent face à mes "
quand nous vîmes... lorsque vous fûtes )

   Provencao   
20/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Lebarde,

"Les halos des flambeaux en hommage allumés
Dans un vent froid se sont tristement consumés,
Sans s’éteindre jamais, marquant de leur présence
Le sombre crépuscule au sceau de l’espérance."

Belle espérance en vos mots qui nous invitent â nous questionner sur ce que nous avons encore beaucoup à initier et à éclairer par rapport à cette émotion, ce ressenti, cette présence , tant au niveau de sa nature, de sa manifestation dans nos vies que de sa valeur.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Geigei   
20/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

le thème est abordé avec délicatesse.
Le dernier quatrain a la douceur enveloppante d'une couette pour des cœurs exposés aux frimas.

Je reste sur ce dernier quatrain.
"Les halos des flambeaux en hommage allumés" Il y a un adjectif, à la fin, précédé, donc, de 3 substantifs. Ma lecture est restée fluide, mais ralentie. Cela vient de moi car je ne sais pas expliquer précisément pourquoi.
Le rythme 6/6 m'a bousculé dans "Dans un vent froid se sont tristement consumés,".
Enfin, l'alternance M/F bafouée au début de ce même quatrain m'a surpris.
Cela reste de la poésie.

Les temps !
Dans le 1e quatrain :
"Elle subit l’assaut face à l’adversité
Sans répit ni repos avec ténacité."
Le passé simple évoque un fait instantané. Or, "Sans répit ni repos" nous parle d'un combat qui a duré dans le temps.

En général, les puristes recommandent d'éviter de faire cohabiter passé simple et passé composé.

"Libérant dans le ciel une Étoile Polaire" Une mère est partie, qui leur montrait le nord...

   Mokhtar   
21/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C’est bien sûr l’émotion qui imprègne ce poème, mais aussi l’hommage au combat de celle qui disparaît. La belle image de l’étoile qui se crée apparaît comme une assurance contre l’oubli.

Sur le plan stylistique, le choix des rimes plates est pertinent par rapport au thème. La règle de l’alternance des rimes entre les strophes est pour moi infondée, puisque le découpage a pour but de créer une pause et une reprise de souffle. La rime précédente est donc sensée être oubliée quand reprend le poème.
Je serai moins indulgent avec la césure de l’antépénultième vers, et sur le « AU » du dernier vers, auquel le « DU » aurait été préférable pour le sens (ah ce maudit E !). « les ombres du couchant » : petite suggestion.

Sur un thème assez récurant, l’auteur a su trouver un angle original.

   Famineur   
26/8/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime beaucoup
J’ai d’abord lu au premier degré, ne voyant pas en ce crabe une métaphore du cancer, et, m’étant appuyé sur le titre, prenant sa proie (« elle ») pour une étoile de mer.

La relecture m’a fait quitter la plage...

Je suis, moi aussi, un peu gêné par le mélange passés simple et composé.

Je trouve les vers 3 et 4 un peu en dessous. Et le vers 8, « Les « forces de l’esprit » ont agi sans détour », me paraît un brin trop sophistiqué.

Je trouve merveilleux le troisième quatrain, en outre formellement parfait.

Le dernier m’émeut aussi, malgré un tout petit manque de simplicité.

   Quidonc   
21/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème explore, de façon métaphorique, le thème de la disparition et de la transformation. L'auteur dépeint une scène où une personne fait face au cancer, symbolisé par l'attaque d'un crabe scélérat. Le crabe est décrit comme "scélérat", "implacable" et "sournois", suggérant ainsi toute sa force négative et destructrice. Malgré les épreuves, cette personne montre une résilience remarquable, attendant patiemment que ses proches soient réunis avant de laisser son cœur s'arrêter.

Le titre lui-même, "Naissance d'une Étoile Polaire", suggère une idée de transformation et de passage vers quelque chose de nouveau et de lumineux. L'image de l'Étoile Polaire évoque la notion de guidage, de présence persistante dans l'obscurité. Cette étoile devient le symbole de la personne disparue, laissant une empreinte lumineuse dans la mémoire de ses proches. Les vers du poème expriment une tension entre la tristesse de la disparition et la beauté de la lumière qui persiste. Les métaphores comme "Les halos des flambeaux en hommage allumés / Dans un vent froid se sont tristement consumés" illustrent cette dualité en associant le froid du vent à la chaleur des hommages allumés.

En résumé, ce poème explore la transformation et la continuité au milieu de la perte, mettant en avant la force de l'esprit humain et la manière dont la lumière de la mémoire persiste même dans les moments sombres.

Pour le coté technique, je laisse le champs libre aux spécialistes du genre.

Merci pour ce partage

   chacalchabraque   
15/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Très belle et aussi triste métaphore poétique d'amour pour une maman dévorée par la maladie.


Oniris Copyright © 2007-2023