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Poésie classique
Lebarde : Tendresse salvatrice
 Publié le 30/09/24  -  10 commentaires  -  838 caractères  -  276 lectures    Autres textes du même auteur

Pour garder nos désirs, point besoin de décrets.
Ouvrir bien grand les cœurs, oublier les prouesses.
Il suffit de donner des bouquets de tendresses
Entretenant l’espoir et les rêves secrets.


Tendresse salvatrice



Dans l’espoir d’un printemps, je sais que chaque soir,
Sereine à mes côtés, calmement tu t’allonges
Préparant notre nuit à de merveilleux songes
Et des moments charmants qui pourraient t’émouvoir.

Sur ton corps mutilé ma main douce se pose
En évitant un sein depuis peu cabossé.
Un zèle fou remplit mon cœur bouleversé
Si je peux explorer ce que plus jamais j’ose.

Devançant ton émoi… le réveil du désir,
Ma langue sur ta peau court, cherche et puis retrouve
Un sillon généreux où latent, un feu couve
Augurant le retour d’un paisible avenir.

Et mes doigts hésitants en démêlant tes mèches
Déclencheront peut-être un flot d’émotions,
Ces sensuels frissons et brèves pulsions
Qui mettaient dans mes yeux des lueurs de flammèches.


 
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   papipoete   
19/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Comme d'habitude, près de moi tu viens te coucher ; mais ce soir, il me vient des idées alors que plus jamais je n'ose... depuis que le crabe est passé à travers ton corps ; le laissant pour toujours mutilé.
NB un sujet délicat, que celui de l'appel de la chair, lorsque l'on voudrait, mais n'ose pas, n'ose plus...
via la tendresse, le héros avance ses doigts, sa langue sur cette peau meurtrie ; le désir de sa mie s'éveillera-t-il à nouveau ?
je connais bien le sujet ; je le traitai dans " Appas ", que vous pourriez lire ?
la seconde strophe, quand le héros évite " un sein depuis peu cabossé " est sujet à débat
- doit-on toucher, ou non ce pauvre endroit, jadis " jardin du plaisir " ?
j'aime tout, de votre poème si vrai ; du vécu, dirait-on...
la 3e strophe serait-elle la clé qui rouvre la route du désir ?
des alexandrins magnifiques ; un bémol, seulement pour
" pulsions "
dont je ne trouve pas répertoriée, la diérèse...
papipoète

   Boutet   
30/9/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
L'idée de départ de ce poème est noble et louable, dommage que sa réalisation ne soit pas à la hauteur de sa prétention. Il suffirait pourtant de pas grand chose pour faire grandir et s'élever un tant soit peu le style par la prosodie. L'expression " sein cabossé" laisse envisagé une opération d'un des jumeaux de la poitrine mais mon Dieu que ce terme est détestable. "Ce que plus jamais j'ose" n'est pas non plus une meilleure formulation, on peut supposer l'élision du "ne".
Le dernier quatrain méritait aussi mieux avec ses inversions et ses flammèches trop bien à propos et ses pulsions que le Littré ne diérèse pas.

   Hiraeth   
30/9/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Un tendre poème, assurément. Cependant je rejoins mon prédécesseur dans ses réserves. L'auteur semble avoir la versification facile, mais au détriment parfois de la poésie. Le "sein cabossé" est effectivement maladroit. Le premier quatrain me semble un peu trop convenu dans ses formules. Pareil pour le dernier. Dans le troisième, il y a redondance : un feu qui couve est forcément latent.

Peut mieux faire à mes yeux. Mais l'important, c'est que le poème plaise à son auteur.

   Ramana   
30/9/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
"Déclencheront peut-être un flot d’émotions,
Ces sensuels frissons et brèves pulsions"
Je trouve que le "ssons" à l'hémistiche fait un peu trop lourd, encadré qu'il est par les deux "sions-tions" des fins de vers.
De même avec :
"Déclencheront peut-être un flot d’émotions,
Ces sensuels frissons et brèves pulsions"
Et aussi, concernant les rimes, beaucoup de répétitions verbe - verbe, adjectif - adjectif, nom - nom, ce qui maintient les vers au sol, alors qu'ils aimeraient bien s'envoler !

   Provencao   
30/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Lebarde,

Cette tendresse salvatrice à mon sens, et j'en suis désolée, n'a pas ouvert cette porte à l'éveil de l'émotion et du sentiment.

Cette tendresse salvatrice me parait davantage approcher cet état d’absence d’émotion, de sensibilité, de sensuels frissons...

Dans tout ce qui forme ces sensibilités, j'aurai tendance à dire que "sur ton corps mutilé " méritait autant d’attention que l’éclat des larmes.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cristale   
30/9/2024
Bonjour Lebarde,
«pulsion » est un terme technique assez moderne peu employé en poésie classique ou romantique avant le 20ème siècle. La plupart des traités comptent une diérèse aux noms communs finissant par « ion » comme « impulsi-on » reconnu par Littré.
Perso j’accepte d’accorder les deux mots en diérèse : émotion -pulsion
Par contre, j’aurais préféré que soit évité ce genre de combinaison voyante et sonore à la rime sur ce poème où s’expriment la pudeur et la retenue.
Il me manque quelque chose de plus fluide, moins hésitant, dans ces vers pour être emportée dans la sphère poétique de la tendresse.
J’espère que l’auteur ne m’en voudra pas de ce jugement un peu sévère.

   Robot   
1/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Le premier quatrain est émouvant de tendresse.
Au second je suis moins séduit par le final du 3ème vers "bouleversé" qui contraint à appuyer sur la deuxième syllabe. Et pas du tout charmé par le vers 4 emberlificoté.
Le second vers du 3ème quatrain m'a surpris jusqu'à ce que je place une virgule aprés peau pour rééquilibrer à la césure:
"Ma langue sur ta peau, court, cherche et puis retrouve" ce qui rendrait à l'ensemble du quatrain une diction plus agréable.
Concernant le 4ème quatrain, je n'y vois pas de faute. Cependant pour "émotions et pulsions", je pense qu'il est mieux d'éviter les diérèses en fin de vers.
Voilà pour ce qui concerne la partie technique.
Mais j'ai cependant apprécié le fond et la poétique de l'ensemble.

   Catelena   
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Poète.

Oui, elle est salvatrice la Tendresse. Même si trop baignée d'illusion parfois... Et ici, je sens son souffle doux et salutaire sur toutes vos lignes.

Contrairement à mes camarades, le ''sein cabossé'' me parle, avec cette image de souffrance d'un corps abîmé auquel la Tendresse va redonner tout son lustre. Un lustre rendu encore plus beau par la somme d'amour qui se devine sous la caresse.

Je rêve comme vous – enfin, vous vous y êtes quand même parvenu dans le vôtre - que la Tendresse puisse un jour rabibocher le monde. Qu'elle puisse éradiquer la violence pour toujours. Alors, comme vous, je m'emploie, à hauteur de mon infime et négligeable échelle, a lui redorer le blason autant de fois qu'il le faudra.

J'ai kiffé grave^^ ce bain de tendre émotion. (et pas seulement pour vous rendre la pareille ;).


Cat

   MarieL   
10/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un poème infiniment émouvant et très bien écrit.

On regrette peut-être qu'il manque un peu d'intensité, de flamme, de passion, mais la tendresse est aussi un choix et l'apaisement, un devoir en ces circonstances touchantes.

C'est une belle poésie et un superbe hommage à cette dame, à l'amour, au sentiment profond.

   EstoyEstee   
21/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je lui trouve beaucoup de qualités.

S’il y a une difficulté dans le thème du poème, il me semble qu’elle tient plus aux étapes que le sujet impose qu’au thème en lui-même. Exprimer une émotion douloureuse n’est pas aussi difficile que de la vivre, et comme on n’a pas d’effort à faire pour vivre une émotion douloureuse, traiter d’un sujet difficile n’est pas nécessairement difficile.

En revanche, certains sujets imposent des jalons. Ici, il s’agit de faire comprendre le désir (des deux protagonistes), sa perturbation, la maladie, la mutilation, l’effort fait, et le tout en insufflant des nuances d’érotisme. Sacré programme.
Malgré cette densité, la progression est fluide, et on comprend la situation particulière dans le déploiement du propos. Donc déjà : chouette.

Parler de « zèle » ajoute une nuance plaisante : celle de la volonté et de l’effort au service du sentiment. Ici, l’amour se travaille, une idée qui prend à contre-pied un discours qui, je trouve, à trop pris de place : celui d’un amour comme fruit d’un désir qui rendrait tout naturel et automatique, et qui qualifierait de suspecte toute relation maintenue par une quelconque forme d’effort. Ici, l’effort est tourné vers la relation : est recherchée, malgré le constat d’une épreuve qui a porté un coup presque fatal à la sensualité nécessaire au lien amoureux, une façon de se réinventer pour que la relation survive et reste belle. Nommer cela amour ferait du bien à pas mal de mes contemporains qui à la première difficulté remette en cause leur couple et partent en courant.

En ce sens, les 4 vers préalables m’incitent à la discussion : « Pour garder nos désirs, point besoin de décrets / Ouvrir bien grand les cœurs, oublier les prouesses / … » Justement, non ! Il faudra une prouesse quand l’affaire deviendra moins naturelle, que ce soit par la dégradation inévitable des corps ou de l'affaiblissement de l’ardeur. Comment l’amour, qui supporte très mal d’être un compromis, peut-il sincèrement persister dans ces conditions ? Certainement plus en suivant la pente magnifique qu’autorise la fraicheur et l’exaltation de la jeunesse. Si ces quatre vers ont été choisis pour faire contretemps avec le poème, je trouve ça audacieux. Si en revanche il s’agit de la formule magique qu’emploiera le protagoniste pour se sortir de sa situation difficile, ma foi, nous avons un différend idéologique. Mais absolument pas poétique : nous sommes au moins d’accord sur le fait qu’est abordée ici une chose bien sérieuse. Et avec beaucoup d'élégance.


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