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GiL
23/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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« D’inspiration légère », peut-être, mais si joliment dit ! Les vers classiques s’enchaînent sans effort, dirait-on, les métaphores simples coulent de source, les rimes s’égrènent naturellement, tout cela rend une petite musique légère – effectivement – où le « regret souriant » affleure sous la tendresse...
Je relis ce joli sonnet en amateur de versification classique : quel métier, sous cette apparente facilité ! Alors je le relis une troisième fois, rien que pour le plaisir : j’adore, je voudrais l'avoir écrit ! Merci, poète inconnu, pour ce moment de grâce. GiL en EL |
Ornicar
1/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'amour au long cours et à l'épreuve des jours.
Si le thème n'est pas neuf, le propos, clair et intelligible, m'a plu dans l'ensemble avec ses images et formulations réussies. Comme par exemple : cette jeunesse qui "fatigue nos yeux", ou cet amour qui "se réchauffe aux glaces des hivers" (bel oxymore au passage), ou encore cet "alambic de mes vers", plutôt gouleyant quand il arrive, comme ici, en fin de bouche. Le titre ("Toi, Moi, Nous") est bien trouvé, tant la tierce personne dans un couple, le "nous", est importante. Il sonne comme une évidence à la lecture de ces vers. Je crois néanmoins discerner quelques maladresses, bien bénines, dans la première strophe : - vers 1 et 2 ("Comme le mascaret en flux pernicieux / Le passé dans mon cœur tendrement s’enracine") : je vois une incohérence ou contradiction dans cette formulation. Le premier terme de la comparaison (mascaret, flux) est liquide et mouvant quand le deuxième est de nature "terrienne" et m'évoque au contraire la permanence, la stabilité, "l'enracinement". Comment une telle image peut-elle fonctionner ? - vers 3 : "gardant - en..." n'est pas très facile à lire et... pas plus agréable à entendre. - vers 4 ("mutin - un - brin") : c'est un peu le même problème de fluidité. Avec toutes ces nasales, on n'est pas très loin, phonétiquement parlant, du hiatus. En résumé, rien de bien grave, et sûrement pas de quoi entâcher mon impression favorable à l'issue de cette lecture. |
Cristale
9/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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"...en secret notre rêve
Fait de petits bonheurs... Avec lui je nourris l’alambic de mes vers." ...aussi je me demandais quelle était l'origine de l'essence de vos vers, me voilà mise au jus. ^^ "la douce Colombine", d'amour énivre son poète. Mignon poème-sonnet pour une déclaration pudique d'un amour qui, si l'ardeur s'amousse, n'en est pas moins toujours présent. Une petite gêne avec les "ieûx" solitaires jouant avec les trois "i-eux" et ce "tel le" un peu âpre. Je sais je suis pénible, mille pardons à l'auteur, si féru et attaché à la versification classique, d'oser faire la...difficile. Si je n'aime pas trop visualiser mentalement le "mascaret pernicieux" je suis touchée là : "Le passé dans mon cœur tendrement s’enracine Gardant en souvenir ton rire de gamine Et ton regard brûlant un brin malicieux." Merci du partage poète Lebarde. |
papipoete
9/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Lebarde
Rien que pour le premier tercet, je lis et commente ce sonnet, dont des les âmes guère lettrées diraient " comment qu'tu causes toi ? " Alors qu'on pourrait dire " on n'a plus rien à se dire, alors on se sépare...non, mai tout va bien ! " et le second quatrain le dit si bien ! " vous êtes toujours ensembles ? mais comment faites-vous ? " NB un poème pour dire les mots, comme put dire Marie Cardinal, mais l'alexandrin le dit jusque dans d'infimes détails, " cher trouvère, onques il me choit de cesser de lire ce parchemin, onques ! " le dernier vers est savoureux et ce poème ne m'apparait nullement alambiqué... le premier quatrain me rappelle Denise, qu'on enterra cette semaine ; Bébert l'aimait depuis l'école maternelle, et ces deux-là s'étaient jurés de s'aimer jusqu'à ce la mort les... Nisou et Bébert ne parlaient pas en alexandrins, mais purent depuis 80 ans jouer cette pièce. le classique, tellement fastoche à travers vos vers ! |
Boutet
9/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Un sonnet sur le couple qui pourrait être beau s'il n'y avait pas tant d'invraisemblance. Comment le mascaret qui est un flot peut-il s'enraciner ? Claudiquant n'est pas beau. J'aimerais que l'auteur m'explique
comment peut-on se réchauffer aux glaces des hivers : moi qui crains énormément le froid, ça pourrait m'intéresser ! L'alambic n'est pas joli non plus. J'aime bien : Moi l'arlequin et toi la douce colombine. Bon, à remettre cent fois sur le papier, l'idée est bonne mais trop souvent mal exprimée. |
Damy
9/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Evocation très délicate et très pudique quand l'amour devient vieux. Le sujet, tant de fois abordé est traité ici comme s'il ne l'avait jamais été.
J'ai particulièrement aimé: "Notre amour se réchauffe aux glaces des hivers." Un classique très fluide, écrit avec l'aisance d'une plume experte. Merci |
Celia1993
9/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour,
Vous ne trouverez rien de bien original dans ma lecture de ce poème mais je me lance. Mes remarques recroisent celles formulées par d’autres lecteurs/trices notamment la comparaison entre le mascaret et l’enracinement du cœur qui me semblent ne pas « s’ajuster » du point de vue du sens. Tant qu’à donner dans la comparaison il me semble nécessaire de conserver un sens « logique » à celle-ci bien que je puisse comprendre que la spontanéité créative fasse parfois abstraction du sens pour céder la place à la sonorité qui elle, il faut le reconnaître, est plutôt séduisante. Je regrette également les diérèses en i.eux et plus précisément la première de celles-ci qui dénote sensiblement avec le sens de « malicieux » que j’entend plutôt pour ce qu’il devrait être à savoir un terme vif et aérien plutôt que cette pâte lourde que lui confère la diérèse. J’avoue ne pas saisir la construction du vers « La jeunesse s’accroche et fatigue nos yeux » bien que je puisse en comprendre le sens notamment grâce aux vers suivants de ce quatrain. Encore une fois, je trouve la comparaison du premier vers du premier tercet quelque peu incertaine. L’ardeur des sentiments comparée au tranchant d’une arme des temps anciens me semble ne pas relever du même registre. Je ne conteste pas que cela puisse créer une image mais elle me semble un peu exagérée dans ce contexte où l’on croise plus souvent un économe ou un couteau d’office qu’une arme des légions de César en Aquitaine. J'ai bien aimé "Notre amour se réchauffe aux glaces des hivers" qui offre une belle image contrastée voire étonnante mais que dont je ressens parfaitement le sens sous votre plume. Bien vu ! Le dernier tercet est ce qui me semble le mieux vu et notamment l’image de "l’alambic de mes vers" que je trouve très judicieuse. Merci de cet envoi et bravo à vous. |
Francois
9/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Voici un sonnet classique, de fort bonne facture, agréable à lire, romantique, plein de charme...
J'aime beaucoup : "Moi l’arlequin et toi la douce colombine" "Quand s’émousse l’ardeur tel le tranchant du glaive, Que le ciel s’ennuage et l’orage se lève," Je ne suis pas trop convaincu par le premier vers : "Comme le mascaret en flux pernicieux" Le dernier vers : "Avec lui je nourris l’alambic de mes vers." me laisse partagé : "l'alambic de mes vers" est très poétique, mais j'aime moins "Avec lui je nourris" Un bien beau sonnet, malgré de petits défauts ! |
Ramana
10/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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La plupart des couples que j'ai connus s'étant unis au plus jeune âge, se sont séparés, disons autour des 35 ans, y compris ceux ayant des enfants. Adolescents, jeunes adultes, s'ils n'ont pas à leur actif quelques expériences sexuelles / relationnelles avant mise en ménage, ressentent plus tard un manque, une curiosité non assouvie, un "trop plein de normatif ". Surtout à notre époque où l'institution familiale est fragilisée. Mais cela n'empêche pas les exceptions.
Proverbe chinois : "Quand la bouilloire chauffe lentement, l'eau reste chaude plus longtemps" ; même si cela concerne surtout les coups de foudre par rapport aux unions raisonnées (sacrés chinois !) |
Provencao
10/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Lebarde,
Votre Toi, moi,nous est une belle et délicate réalité ; il ne suffit pas de s'en remettre à des souvenirs, au passé, à la jeunesse... pour les expliquer. Il faut les faire vibrer dans leur immensité poétique. Mon préféré: "Ensemble nous vivons en secret notre rêve Fait de petits bonheurs que nous voulons sans trêve. Avec lui je nourris l’alambic de mes vers." Au plaisir de vous lire Cordialement |
Stuart
12/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
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Une perfection formelle qui témoigne d'un grand savoir faire. Beaucoup de délicatesse aussi, à travers les images de ce sonnet.
Cependant,en dépit de ladite perfection, l'ensemble me pose un problème : le"regard brûlant", "Arlequin et Colombine", "le tranchant du glaive" : ne sont-ce pas là des images surannées, recuites, au point de ressortir en lieux communs ? Ainsi, "l'alambic de (vos) vers" nous sert-il un breuvage qui peut sembler quelque peu insipide... Par ailleurs le vers 10 m'apparaît comme syntaxiquement discutable... A vous lire ailleurs, je sais que votre talent, bien réel, n'est nullement dépourvu de sensibilité. Peut-être devriez-vous laisser davantage transparaître vos sentiments, quitte à bousculer - un peu - les règles... |