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Chansons et Slams
leni : Merde à la maldonne
 Publié le 29/05/23  -  9 commentaires  -  1166 caractères  -  145 lectures    Autres textes du même auteur

Ta vie dépend de la distribution des cartes.


Merde à la maldonne



Les gueux de Richepin galèrent comme autrefois
En les voyant passer quelques bourgeois s’étonnent
La nuit discrètement la nuit les encartonne
C’est faute à la maldonne c’est faute à la maldonne

Trimbalant leur fourbi ils dorment sur le tard
En caressant leur chien compagnon d’infortune
Et là sur un trottoir en pénombre de lune
Rêves escamotés tournent en cauchemars

Et merde à la maldonne, et merde à la maldonne

Les gueux parlent entre eux de revers de médaille
D’autres ne parlent pas ils ont déjà tout dit
La maldonne est pour eux une vielle canaille
Ils attendent toujours son bout de pain béni

Les gueux tirent parfois trop sur la pinardelle
C’est leur cache-misère et leur coupe-chagrin
Les soirs trop arrosés sont des soirs de querelles
Le bon Dieu comme on dit reconnaîtra les siens

Et merde à la maldonne, et merde à la maldonne

Voici un nouveau riche voilà un nouveau pauvre
La roue de la fortune est un jeu de hasard
Voici un nouveau riche voilà un nouveau pauvre
La roue de la fortune est un jeu de hasard


 
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   fanny   
17/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Quelle judicieuse référence à Richepin dans un texte parfaitement en adéquation avec ses gueux. Le sujet est traité de façon claire et dynamique sans être larmoyant.

La notion de maldonne s'inscrit autant dans l'idée de dés jetés à la naissance que dans l'évolution sociétale et économique du contexte et il est intéressant de souligner, que malgré certains arguments de l'ultra libéralisme, être maître de son destin n'est pas toujours si simple que cela et que détenir un jeu de clés assez fournit pour faire face aux difficultés de la vie relève aussi un peu de la chance.

J'aime l'expression du réalisme dans la nuit qui les encartonne, trimballant leur fourbis, la compagnie de la vieille canaille,  le pain béni et le retour de la charité et de la solidarité pour palier les manquements gouvernementaux et les choix politiques.
Rien de bien nouveau ni sous le soleil ni sur les trottoirs, c'est dommage, on a faillit y croire.

   jeanphi   
17/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Ces paroles me font penser à un texte de Bénabar, si le titre me revient je l'indiquerai lors de l'édit.
Il y a quelque chose de la vie riche d'où l'argent s'est retiré. Les gens qui savent vivre et que ne savent reconnaître les économes et les pingres.
Une manière de profiter des lourdeurs comme des légèretés de l'existence. De l'amour et une grande g***. Une noblesse d'âme qui peuple les anciens quartiers, une chaleur douloureuse, un génie populaire.

   Vincent   
29/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un vrai de vrai

Comme j'aime, ton texte est truculant

de la lignée des grands troubadours

tu es comme le bon et vieux vin, un grand merci pour ce moment de poésie

   Cyrill   
29/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Leni,
Oui, il y a bien du Richepin dans cette chanson. Un champ lexical truculent, on sent le plaisir des mots. Et une scansion qui s’attrape facile, avec des vers comme :
« La nuit discrètement la nuit les encartonne ».
Et surtout, ce qui me plait, c’est l’empathie indéniable qui se dégage de ces paroles. Un accordéon ferait bien l’affaire pour les emballer, à mon avis.
Merci pour le partage.

   pieralun   
29/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Léni,

Je ne suis pas plus attaché que cela à la prosodie, mais les assemblages de vers en 13 syllabes (vers 1) puis 12, 12, et 14 pour le 4 eme, nuisent un peu à la rythmique.
Très belle deuxième strophe, fluide.
« d’autres ne parlent pas ils ont déjà tout dit » très beau vers !
Enfin, voici un nouveau riche voilà un nouveau pauvre………je ne suis pas très friand, sur le fond, de ces formules manichéennes.
Je tiens à te dire Leni, le très grand plaisir qui est le mien de te voir revenu parmi nous.
Amicalement

   papipoete   
29/5/2023
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aboutie
et
aime bien
bonjour leni
" c'est la faute à la maldonne " comme disait Coluche, parlant d'un couvreur malchanceux " j'ai vu un marchand de tuiles " y m'a parlé de toit " ; quand la roue tournante de la vie, s'arrête toujours sur " pas d'pot "
NB une ode au gueux, de France ou d'ailleurs, dont y est commun à tous ; un trottoir, un litre d'pinard, un chien affectueux, et des potes de picole, pour refaire le monde " si c'était moi, j'frais comme ça ; si c'était moi j'pendrais tous les patrons... au gibet d'Maufaucon ! "
Et le plus francophone des carolorégiens, appuie là où ça fait mal, comme dans la seconde strophe, lorsque notre regard croise celui "... du chien compagnon d'infortune... "
Bien sûr que la version chanson ( avec PIZZICATO la fredonnant, je pense ) était encore plus douloureuse ; mais de cette douleur à mouiller les paupières et serrer le coeur !

   Lebarde   
29/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Ieni
Un retour gagnant, le phaser du chanteur de rue gommera les quelques “négligences ” de versification, déjà signalées.
Beau texte en tout cas, truculent, gouillard, réaliste et populaire, comme on savait le déclamer sous les fenêtres dans les faubourgs.
Eh oui la vie est une loterie et il n’est guère prudent d’y jouer…même si certains heureux peuvent se retrouver avec avec une cuillère d’argent dans la bouche.
J’aime beaucoup et merci pour ce joli cadeau.

Lebarde

   BlaseSaintLuc   
1/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Triste sire , gentilhomme, monseigneur et manant
Même quand il désigne, le sort n'est pas charmant.
J'aime à retrouver la chanson des faubourgs, elle traine sous les ponts pour trouver les gueunilles , pour chavirer nos cœurs avec des eaux de vies ,noyer dans les destins et dans les os laids.
Le leni est bien là , le style et la chanson , " merde à la maldonne" faut pas marcher dedans.

   chacalchabraque   
9/7/2023
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aboutie
et
aime bien
J'aime bien cette chanson. Faudrait la jouer à la guitare . Jolie expression que ce 'coupe- chagrin" pour parler de la vinasse consolant les gens sur trottoir.


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