Délicatesse et tendresse font passer dans ce texte les reliquats de pitié qui ne sont pas du tout invités.
On sent ici une étape de vie qui dérape sans savoir ni pourquoi ni dans quelle direction. Ni avoir grand chose à quoi se rattraper pour éviter la chute.
Et pourtant tout est dit avec bienveillance et sans dramatisation malvenue.
On a ici non seulement une belle poésie bien chantée, mais aussi un regard plein d'humanité vraiment touchant.

Grand Bravo Leni.

Ce texte semble faire une référence au problème de perte de mémoire dû au grand âge.
Sans s'apitoyer outre mesure le narrateur nous décrit avec un regard bienveillant ce glissement vers l'oubli du calendrier du passé.
J'ai apprécié le quatrain final qui reprend un passage du texte car il résume bien et avec tendresse le vécu du personnage.

Un texte qui aborde la problématique simplement, avec des mots doux qui sonnent juste mais sans pesanteur ; sauf un bémol sur le rythme de la chanson, joliment interprétée néanmoins, qui aurait pu être plus soutenu pour contrebalancer le thème, mais cela ne gâche rien.

Et si vous ne me reconnaissez pas en me croisant dans la salle des pas perdus, ne vous inquiétez pas, c'est normal on ne s'est jamais vu.

Difficile d'imaginer ce qui se passe dans la tête des personnes atteintes de ce grand oubli des choses, des gens, de la vie même ... une sorte d'immense lâcher prise involontaire en quelque sorte, c'est à cela que me fait penser ce poème en particulier avec ce vers :
" son regard flirte à grand lointain" ...
Assez redoutable à envisager quand on est encore en pleine possession de ses facultés, la douceur de l'accompagnement et la délicatesse des mots choisis nous laisse entrevoir une sorte de prémices pour un voyage vers l'éternité peut-être ... parfois il suffit de peu pour que je m'engouffre vers l'inimaginable.

bonjour leni
On a beau se dire qu'on a le temps d'y penser, au temps ; et puis quand celui d'aujourd'hui devient pesant, ( et maintenant, que vais-je faire ? de tout ce temps...) et songer à celui d'hier, quand 24 heures ne suffisaient à garnir son emploi du temps...
NB et notre ami de Charleroi, aux neurones comme neufs, nous distille son inspiration que l'ami PIZZICATO nous chante à ravir.
Nostalgie quand égraine ses vers Leni...
la seconde strophe écorche le coeur ( salut ! t'es qui déjà ? )

Bonjour Leni,


Et voilà comment on se prend une grande baffe de nostalgie... Mais où l'on constate que, même en perte de vitesse, on continue à jouer le jeu, pour les autres car on est altruiste et bienveillant (on veille à ce que la société et ce que sont ses rapports tournent et continuent de tourner) et pour soi car en concédant que l'on ne se fait pas d'illusions on prouve que l'on veut continuer à s'en faire (et c'est heureux). La vie est ainsi faite que ses rouages continuent de tourner jusqu'au bout, ce qui est finalement un constat et un récépissé d'optimisme dont émerge au bout du compte une femme ''en bois d'ébène'', un ''soir de lune''... ''dans un petit clandé''... Alors dans cette ''salle des pas perdus'' on salue ''une telle'' car on sait qu'elle nous reconnaîtra et, pièce d'un puzzle, elle nous restitue comme organisme nécessaire.

Un beau retour sur soi où l'on s'aperçoit que la tapisserie a besoin de notre fil de soie. Cela va de soi.

Bel arbre sur You Tube ! Bravo à toi et à Yves Alba !


Senglar le Brab'ant luit :)

Bonjour leni,

Une affection, un coeur, une délicatesse et des souvenirs en ces temps d'hier qui rendent votre poésie belle dans cette rencontre avec ce miroir, cet autre, accueillis par cette absence de résistance.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Ce cher temps d'hier sait parler à notre cœur.
Tellement touchant, et tellement bien écrit et décrit.
Bravissimo.

Siana

Salut Léni.

J'aime beaucoup cette manière d'aborder ce sujet combien sensible, sans en faire des tonnes mais en allant à l'essentiel.
Le texte se suffit à lui-même mais la version chantée est très intéressante aussi ce qui n'a rien de surprenant de la part de "Pizzi"