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Poésie contemporaine
LenineBosquet : Affreux, sale et méchant [concours]
 Publié le 29/02/16  -  14 commentaires  -  1347 caractères  -  277 lectures    Autres textes du même auteur

Ceci n'est pas un hommage à Ettore Scola, quoique…


Affreux, sale et méchant [concours]



Ce texte est une participation au concours n°20 : Larcin Valentin ! (informations sur ce concours).





Saboulé de première dans mon plus beau falz',
J' passe prendre ma gerce en son bouge fétide.
Ce soir, j' l'emmène claper Au Bubon Turgide,
Un restif choucard comme l'indique son blaze…

J' suis t' un prosper honnête, pas l' type rigide
Et, en ce jour de fête, j'assouplis mes us.
Faut dire qu'elle a ramasse z'avec le Russe,
Un clille bien tordu qui a des mœurs sordides.

Pour c' te Saint-Valoche, je lui promets l'extase :
Une bectance au poil et le repos des miches.
Profite, la gosse, d' celui que t'as fait riche,
Demain t'es au turbin dès l' retour à la base…



_____________________________________________
Petit glossaire de langue verte à l'usage des non-initiés :

Saboulé de première : Bien habillé
Falz' : Falzar, pantalon
Gerce : Prostituée
Claper : Manger
Restif : Restaurant
Choucard : De bonne qualité
Blaze : Nom
Prosper : Proxénète
Ramasser : Subir
Clille : Client
Miches: Fesses
Bectance : Nourriture
Turbin : Travail


 
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   Anonyme   
17/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Excellent. Ça n'a pas dû être facile d'accorder ce vocabulaire argotique comme il se doit. Je salue le travail car le résultat tient bien la route. Après plusieurs lectures - nécessaires quand même - le propos devient fluide et la situation sans équivoque. On se croirait dans les bas-fonds du vieux Paris. Le thème est ainsi respecté d'une façon originale.

   Bidis   
1/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bien que l’auteur mette la traduction des mots d’argot qu’il utilise, et si j’apprécie un langage populaire et vif, je n’ai pas accroché à ce texte peut-être parce que, cet argot, je ne le ressente pas partout ici couler de source. On voit un auteur derrière qui s'y efforce, pas le personnage du maquereau qui interpelle le lecteur. D’autre part, j’admets tout à fait que la vie de prostituée doit être un cauchemar, mais ce l’est toute l’année et au lieu que ce jour soit pire ou plus mouvementé dans le mauvais sens que les autres jours de l’année, ainsi que le thème le demandait, ici, il est plutôt adouci.

   luciole   
29/2/2016
Bonjour,

Je pense que vous n'aviez pas besoin de fournir un glossaire. Le seul intérêt de votre écrit étant de deviner ( ce qui n'est pas bien difficile...) le sens de ces mots.

Je relève une tournure plus précieuse " en son bouge" qui ne convient pas ici.
Personnellement je n'irai jamais manger dans ce restaurant, son nom est peu engageant.

   Anonyme   
29/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dans son ensemble ce texte est amusant avec son argot style polar milieu vingtième, et ce maque vil à souhait (euh..pléonasme).
J'ai tiqué sur " j'assouplis mes us " qui me semble moins adapté au langage de l'ensemble.
De même que "gerce" ne définit pas, je pense, spécifiquement une prostituée.

J'ai bien aimé " Profite, la gosse, d' celui que t'as fait riche,"

   Anonyme   
29/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Je n'aime pas ce texte, ce qui ne signifie pas qu'il soit mauvais, mais simplement pas à mon goût.

Si j'ai une tendresse pour l'argot, et si le lire ou l'entendre m'amuse, ce texte n'a guère d'autre intérêt à mes yeux que celui consistant à ressusciter quelques mots populaires dans une contexte trop peu étoffé, trop anecdotique.
En somme, résumons : ce maquereau conduit sa poule aux œufs d'or dîner dans un restaurant côté, avant de lui rappeler qu'elle devra retourner sur le trottoir le lendemain : voilà tout.

"Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme.
En variant le ton..."

L'histoire n'en est pas une ; l'intrigue est bien mince, et la valeur ajoutée de la langue verte ne suffit pas.

A.

   hersen   
29/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Si on s'en tient au thème du concours, je ne vois pas bien en quoi il est respecté car un repas avec son mac qu'on a fait riche, ce serait plutôt du repos, une bonne chose, en somme, bien que j'aie un peu le coeur soulevé de cette soirée; donc, peut-être dans le thème ?

la forme : de l'argot ciblé, ce n'est pas si désagréable, mais un peu forcé.

Le fond : c'est pour rigoler. C'est tout ce que je trouve à en dire en tant que lectrice. Mais j'ai un mal de chien à le dire.

   StayinOliv   
29/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai apprécié votre texte qui s'apparente davantage à mon sens à un exercice de style qu'à une véritable poésie. Mais il dégage tout de même une ambiance bien à lui et je me suis plu à imaginer la scène et les personnages dans ce restaurant, un peu comme un dialogue de film. C'est sur que la poésie n'est pas ou presque pas présente par contre. Quelques expressions viennent gacher la gouaille du narrateur car étant trop " précieuses " pour ce sinistre personnage.

   Arielle   
1/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L'intérêt majeur de ce texte étant son vocabulaire coloré il me semble que le lexique lui enlève bien de son charme (vous me direz qu'on n'est pas obligé d'y avoir recours !)
Pour le reste, la pression qu'exerce ce mac sur sa gagneuse peut être assimilée à de la torture morale, la contrainte du sujet imposé me semble donc respectée.

   LenineBosquet   
1/3/2016

   Anonyme   
1/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir,

Le titre est terriblement bien trouvé, tout à fait en adéquation avec le poème... !

Après, mon appréciation de la poésie s'arrête à peu près là.
Si je reconnais à l'auteur une bonne maîtrise du champ lexical (et sémantique), et une utilisation originale de ce dernier, je ne goûte en rien ce genre de poésie. Goût personnel, à priori tout à fait subjectif pour lequel je m'excuse bien bas.

Le lexique me parait superflu, l'oeuvre est tout à fait compréhensible sans - je ne suis pas du tout cliente de ce genre de procédé - et gagnerait à ne pas s'en encombrer, même si je comprends la démarche derrière son ajout.

Ce qui est posé ne manque cependant pas d'humour et de dérision, et c'est agréable à lire plusieurs fois, pour en comprendre toutes les subtilités.

En gros j'hésite entre le "j'aime parce que c'est intelligemment pondu" et le "j'aime pas, parce que l'argot et moi ça fait deux".

Je vous remercierai donc uniquement pour ce moment de lecture.
Et vous souhaitant bonne chance pour le concours.

   Lulu   
2/3/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour LenineBosquet,

à partir du titre, je m'attendais à un texte amusant, mais le contenu me laisse perplexe. Je n'accroche pas au thème. De plus, il est vrai que je n'aime pas du tout l'argot qui, pour moi, est à cent lieues de la poésie.

Je salue toutefois votre travail sur les mots. J'ai apprécié, pour ma part, avoir la traduction des termes les plus spécifiques que vous avez définis.

Une prochaine fois, peut-être, sur un autre thème... ?

   Pouet   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai trouvé bizarre étant donné le langage général du poème le "en" son bouge fétide, cela me semble bien plus affecté que nécessaire... "dans" son bouge fétide plutôt non?

Bien aimé le coup du "Bubon turgide" qui fait choucard...

"Une bectance au poil et le repos des miches" aura ma préférence, pour sa simplicité.

Sinon connaissais bien sûr falzar mais pas falz', j'ai enrichi mon vocabulaire de "gerce".

J'aime bien le parti pris de l'argot même si je suis plus de la génération verlan je connais des mots d'argot "ancien".
Je trouve l'ensemble un peu court (et ça prouve que j'en aurais encore bien pris une lichette)

   Coline-Dé   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour LenineBosquet

On doit être à peu près de la même génération et comme vous 'apprécie l'argot. Votre texte est beaucoup plus drôle et cynique que le mien, en argot lui aussi, et en cela, je trouve qu'il remplit parfaitement les consignes, même si le sang, impliqué dans le terme gore, est absent.
Je me suis beaucoup amusée du vocabulaire non seulement argotique mais abrégé : un" falz'", j'aime, ça a quelque chose de rapide qui donne une image du personnage, je trouve !
J'ai adoré le "prosper honnête " ça m'a bien fait rire ainsi la bectance au poil et le repos des miches.
En revanche, je trouve la métrique un poil trop chaotique et les élisions pas toujours placées là où je les aurais vues, en particulier ici
"profite, la gosse d' celui que t'as fait riche," où j'aurais préféré
"profite, la gosse, de celui qu't'as fait riche", coulant mieux et mettant plus l'accent sur "celui".
Je vous suggère aussi pour le premier vers :

"Saboulé de première avec mon plus beau falz',"
Au plaisir de vous relire

   Robot   
4/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Faire du simili classique avec les rimes en langue verte ce n'était sûrement pas aisé. Je trouve que vous avez bien réussi l'exercice.
J'ai passé un bon moment sur votre texte qui m'a plu par l'expressivité portée par l'argot.


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