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TheDreamer
3/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Poésie néo-classique du fait de la terminaison « ées » sur le mot « idées » dans le corps du 4e vers (terminaison non autorisée en classique, tout comme « ies », « ues », exceptées à la rime) et de la non-concordance des consonnes finales sur les 2 premiers vers du 1er et du 2nd tercet (surnagent/naufrages ; fleuves/émeuvent) qui ne sauraient rimer en classique.
Un sonnet qui nous dévoile la ville de Lyon sous un aspect fantomatique. Je retiens ce passage : « . La ville s'est muée En mer se hérissant de lots d'îlots épars ». Merci. |
Anonyme
17/12/2017
a aimé ce texte
Bien
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Des images intéressantes pour évoquer Lyon sous la brume.
" Se vautre, love et coule en l'opaque nuée D'écume et de coton." - " Dans l'océan-décor quelques mouettes surnagent " - " C'est qu'en novembre, à Lyon, cela reste banal ". Il n'est pas dans mon habitude de m'exprimer sur la métrique, mais ici, ces deux vers me semblent comporter 13 syllabes... |
papipoete
17/12/2017
a aimé ce texte
Bien
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bonjour LenineBosquet
Fourvière regarde la nonchalante Lugdunum, qui se vautre à ses pieds entre Rhône et Saône ; les mouettes au ras des flots semblent exocets, et les habitants grands ou gones flottent entre les deux fleuves . NB l'auteur ne devait pas avoir le coeur gai, ce jour où il vit la grande cité " infestée " de brume, ville " lugubre " se lovant tel un monstrueux serpent, au bas de la " croix rousse " ! Il est vrai que novembre n'est pas le meilleur mois pour l'attrait d'une ville traversée par un fleuve ( ici, 2 ), mais quel endroit identiquement situé, subjugue ... en novembre ? Le 9e vers avec ses 13 pieds, fait un " croc en jambe " au néo-classique ! |
Donaldo75
17/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour LenineBosquet,
Ce poème évoque bien ce qu'est la ville de Lyon telle que je l'ai connu il y a pas mal d'années déjà. Je me suis bien retrouvé dans tes mots, la brume, la suée, la buée, le vaporeux. Les Lyonnais ne s'émeuvent de rien, visiblement. Et s'ils lisaient ce poème, que diraient-ils ? Qu'il est fin, subtil, évocateur, authentique ? Je ne sais pas. Pour eux, ce serait banal, un poème bien tourné. Bravo Donald |
Anonyme
18/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je connais et reconnais "La brume infeste tout', à Lyon que diriez-vous, si je vous parlais de Dijon, où cela dure pendant de très longs mois, "aux si denses brouillards", que l'on se demande si nous allons en voir bientôt la fin, c'est très déprimant.
Vous avez très bien décrit l'ambiance que crée ce phénomène accompagnant les paysages de certain(e)s villes, villages en ces mois d'hiver. C'est vrai que "cela reste banal", cette atmosphère cotonneuse où "Flottent leurs habitants mais sans qu'ils s'en émeuvent." J'ai lu et relu avec beaucoup de plaisir et d'attention, cette"Fluctuence", vous avez su nous la dépeindre tout à fait conforme à ce qu'elle est, pénétrante, enveloppante, envahissante, sculptant l'environnement au grès de sa fantaisie. |
luciole
19/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème qui parle à mon cœur de lyonnais. Le premier tercet m'a rappelé l'affiche de la biennale avec ses exocets. Le brouillard s'invite souvent à Lyon, c'est vrai et le deuxième quatrain le dit bien.
Connaissez-vous une ville plus belle et plus sinistre que Lyon ? Je ne sais pas pourquoi j'ai cette phrase de Tardi-Malet (120, rue de la Gare ) dans la tête. Ville mélancolique. |
Vincendix
9/2/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Je n’avais pas lu ce texte, m’attendant à un style à la « Renaud » que je n’apprécie pas trop car j’estime, peut-être à tort qu’il est faussement « zonard». Une circonstance précise m’a incité à le lire et, heureuse surprise, je découvre un sonnet de bonne facture, bien différent de ce que l’ai lu de vous dans le passé. Qui aime bien châtie bien, c’est ce que je retiens de vos vers. Je ne connais pas Lyon sous cet angle, j’ai probablement eu de la chance lors de mes visites, j’ai trouvé cette ville très agréable avec son cadre, ses deux cours d’eau, ses collines et son architecture. Vincent |
Lotier
25/1/2023
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La description est évocatrice, le tableau est vivant, les détails laissent de la place à l'imagination, y compris dans le registre des émotions.
La personnification d'une ville est certes un procédé usité, mais je le trouve très bienvenu ici. Il y a même une échappée en pleine mer : « Dans l'océan-décor quelques mouettes surnagent, Exocets bondissant par-dessus les naufrages ; La basilique est nef, une tour fait fanal.» qui ne dépare pas. |