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Cyrill
4/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'adore cette friture sur la ligne. Elle me rappelle une réplique du film Les valseuses, d’autant plus qu'elle est répartie il me semble au bord de l’eau. Décontractés du gland - et la comparaison s’arrête là - mais avec un bon poil d'amertume en plus, qu’un lexique à la fois riche et précis met en exergue.
Ce "cœur d'un coup" qui "poigne" "les rêveurs de néant", comme autre "amer océan", viennent récuser le farniente affiché dans l’anaphore. Un rythme chaloupé, presque de guingois, comme la vague se disloquant, entre art de vivre et mélancolie, entre spleen et hédonisme. Je veux bien en être. C'est une réussite, tant sur la forme que sur le fond. édit : rien que pour le plaisir, je viens relire ce bijou de simplicité apparente, cette essence du populaire qui fait société et poésie sans y songer. Merci. |
Ornicar
29/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Finalement, je l'aime bien cette "friture" là, malgré le titre, un peu tros "gras", qui a failli me dissuader de m'arrêter là.
Mais je regrette pas. Y a "de" l'ambiance, comme on dit, et "une" belle ambiance, bien croquée. Un coté "popu" et "sans chichi" qui tient chaud au corps et au coeur. L'essentiel finalement est d'être là, à se tenir chaud tous ensemble surtout. De partager un bon moment. Il n'y a qu'à voir d'ailleurs avec quelle insistance elle est répétée cette amorce de vers, "On est bien, là". Comme une façon de se convaincre soi-même d'abord et de quêter l'assentiment des copains ensuite. Pour se rassurer. Parce que c'est pas sûr et certain après tout. Parce que pour "le reste", et ce qu'il en reste, c'est pas Byzance tous les jours. L'ensemble est très visuel, je trouve. Dans cette évocation réussie à mes yeux, personnellement, je navigue entre les marins du "port d'Amsterdam" d'un bord, et les gilets jaunes des ronds-points, de l'autre. Car sous la joie et l'exubérance du moment, ("On rigole, on se saoule") l'amertume des jours difficiles est à fleur de peau et se rappelle vite à vous : "Un nuage, là-bas, va, se disloque - Comme le temps, l'époque -". Il y a, pour moi, comme une nostalgie d'une époque révolue dans ces deux vers, et en même temps, je trouve que ce poème capte bien l'air du temps d'aujourd'hui, de notre époque, où tout peut "partir en vrille" à cause d'un rien, d'un détail insignifiant. Une note d'amertume supplémentaire ("sous l'amer l'océan") conclue le poème. Enfin, le découpage asymétrique des vers en 10 / 6 est plutôt bien trouvé. Le rythme un peu "bancal" qui en résulte à la lecture m'évoque le pas mal assuré des convives, ou des marins du port d'Amsterdam, se levant de table. Je r'prendrai bien une p'tit' moul' frites, moi. Avec un p'tit coup à boire surtout ! |
Vincent
4/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour LenineBosquet
On si croirait j'étais hier en bord de mer dans l'Hérault Et au jour de l'an, saint jacques et poisson Votre texte de plus est très musical, un petit début de chanson au champagne la nuit tombante sur le port Merci pour ce bon moment et tous mes voeux pour 2025 |
Provencao
4/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour LenineBosquet et belle et douce année,
J'aime beaucoup cette Friture au goût de nostalgie semblable à une ombre qui enveloppe "le jour et nuage" en trissant l’horizon, créant une confusion du " on est bien là " engendrant elle-même une chimère de soi. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
4/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour LenineBosquet
Le jour s'en va, alors que la Lune bientôt, prendra son tour de garde, et les mangeurs de flétan de friture se régalant, ne perdent pas une miette de ce plaisir, lorsque ne faisant plus rien, alangui face à la mer, on songe " c'est bon la vie... " NB un texte que put fredonner un Henri Salvador " le travail, c'est la santé ; ne rien faire... " mais selon la 5e strophe, je comprend que ce sont là d'anciens marins, que le " mal de mer " n'a jamais quitté ; et cette strophe est ma préférée ! la combinaison des vers de 10 et 6 pieds, semble bien douce à nos oreilles, sous le vent... |
Boutet
4/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'aime bien ce poème d'atmosphère où l'on se sent imprégné du lieu et de l'ambiance que l'on partage avec l'auteur.
Les rêveurs de néant. |
Francois
4/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Ce poème a une forme originale : mélange de décasyllabes et d'hexasyllabes, avec des rimes sur le son an et la voyelle o...
Cela créé une petite musique, une chanson de bord de mer, un texte très visuel, ayant beaucoup de charme. J'aime beaucoup, par exemple : "On est bien, là, entre poisson et moule, À l'abri de la houle ; On est bien, là, les mangeurs de flétan, À l'abri de l'autan." Sur un plan personnel, j'ai déjà mangé de poisson frit dans une petite échoppe, au fond d'un port perdu de Bretagne ou de Charente Maritime, en regardant le soleil se coucher sur la mer... Expérience que je retouve dans ce joli poème ! |
BlaseSaintLuc
4/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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un rondeau dans le vent de la houle , entre poisson et moule
(au singulier) petite ballade sur le bord de mer , à tisaner le blanc entre deux . structure, musique (acordéon?) "Quand on s'promène au bord de l'eau, Comm' tout est beau... Quel renouveau ..." atmosphére ... |
jfmoods
5/1/2025
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Le double sens du titre ("Friture") traduit on ne peut mieux l'ambiance douce-amère du poème. À la beauté de l'instant (strophe 1), au plaisir de la dégustation d'un bon repas entre amis (strophe 2), répondent bientôt les inévitables points de fuite. Un paysage état d'âme s'ouvre au fil de la troisième strophe qui se refermera à la cinquième. Un champ introspectif se déploie, suggérant l'effondrement des idéaux. L'échec d'une vie, qui va ici de pair avec celui d'une civilisation, se mesure à l'aune des espoirs portés par chacun des convives. Autant se noyer, alors, dans l'alcool et dans la dérision (vers 14). L'expression "sur le flanc" est à double détente. Elle peut aussi bien évoquer la totale décontraction que la blessure fatale reçue sur le champ de bataille de la vie. Les rêves longtemps caressés, les promesses que l'on s'était faites, rien de tout cela n'a pu se concrétiser. La foule dont il est question au vers 22 semble bien recouvrir tous ceux qui, bon an mal an, se sont accommodés de leur vie et du "monde comme il va" (pour reprendre le titre du conte philosophique voltairien). Les autres - indécrottables utopistes - garderont toujours, au fond de leur cœur, une blessure secrète encline à se rouvrir à la moindre occasion.
Merci pour ce partage ! |
Laurent-Paul
5/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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bonjour,
joli travail d'écriture, émotion parfaitement retranscrite : bravo ! |