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Eki
30/1/2019
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Quatre strophes qui débordent de poésie...
Probablement le vécu d'un contorsionniste... Qui a dit que tout poème revient à soi ? Les rimes sont respectées...Quant à l'essence de la poésie ? Je ne vois qu'un trou noir. Je finirais par m'auto-chier....c'est ce vers solitaire qui fait un peu caca... Eki désolée |
Gemini
1/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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Attiré par le titre je me disais : "tiens, on va avoir droit à du quantique !" C'est moins subtil que ça. Du moins en surface.
J'ai visualisé dès le départ un dessin du regretté Serre (La bouffe) : un homme qui se vomit dans les toilettes en tirant la chasse à la fin. Il y a un peu de ça dans ce texte aux mots c(r)us qui semble ne pas craindre les exercices d'évacuation. Le narrateur, qui manifestement se prend pour un trou du cul, emmène son lecteur dans les brouillards de sa schizophrénie. Il y a du Sisyphe dans ce cycle ingestion-digestion-expulsion, et je trouve tout cela bien tourné, avec une bonne dose de mésestime de soi (chose rare et pourtant nécessaire), et même si la majuscule sur Passion me paraît (un peu) exagérée. Cet effet tunnel c’est un peu ce fameux trou de ver qui jette le présent dans le futur : celui qui y rentre espère qu’il en sortira quelqu’un de meilleur. Dérangeant et tonique. |
Corto
1/2/2019
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Quand on choisit un tel thème, il ne faut pas s'étonner que le lecteur n'ait qu'une vision: la merde.
Sans façon... |
chVlu
1/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel délicieux moment à contempler l'admirable spleen!
A la fois une ambiance de mots et d'images qui collent au fond et qui font sens sans arrêt. Cette façon de relater un état morbide de l'âme je l'ai à la fois trouvé amusante, distrayante pour l'esprit sans pour autant que ça ne perturbe l'évocation du fond touché.. En peu de mots finalement tout a été concentré, la sensation de plus n'être qu'un trou noir qui avale toute valorisation et la transmute en dénigrement, l'ambiance poisseuse de la déprime, le nombrilisme dans lequel elle nous assigne, la fascination pour nos cotés sombres dans laquelle elle nous plonge, la plongée dans la noirceur mise en abîme qui en résulte. Transcender en poésie cet état noir en choisissant de l'imager ainsi est une idée que je trouve percutante. Bravo! Souvent j'ai du mal avec les incipit dont je trouve qu'ils n'apportent rien et ici j'ai vu la petite rosace en papier bolduc sur le paquet cadeau. Juste un petit regret qui n'enlève rien au plaisir que j'ai eu, un "je me mate" absent qui laisse orpheline la 3éme strophe. |
INGOA
4/2/2019
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Une attirance pour la scatophilie ? C'est le problème de l'auteur qui n'est pas prêt à voir le bout du tunnel dans sa (sic) sordide délectation. Je ne doute pas un seul instant que d'autres sauront s'y vautrer en partageant une forme d'ego d'égout. Pour moi, c'est dégoût tout court, non par excès de pudibonderie mais pour la forme phallocentrique utilisée.
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Anonyme
26/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Franchement, j'ai bien ri surtout que je ne m'attendais pas à ça ! C'est un sujet original, spécial même, mais bon pourquoi pas , surtout que, sorti du fond, la forme est plutôt sympa et bien écrite, alors... Mention spéciale pour le 3è quatrain ! SYMPA EN EL |
papipoete
9/2/2019
a aimé ce texte
Pas
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contemporain
Tous les goûts sont dans la nature ; tout peut inspirer le poète ; moi je parlerais du, et le ferais chanter...le petit oiseau...sur sa branche ! Vous avez choisi ce qui est propre à la plèbe, comme à l'Impératrice...la sortie de ce qui rentre par la bouche ; mais j'aime bien les sujets " tout public " et le vôtre ne pourrait entrer par toutes les oreilles ! Je ne suis pas " chochotte " , mais vos octosyllabes me font baisser les yeux ! papipoète |
Vincent
24/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour,
' j'ai adoré, l'audace, l'humour l'autodérision, qu'Oniris permette cette lecture la digression l’autocensure, car il aurait pu être décrit en action bravo |
Anje
24/2/2019
a aimé ce texte
Un peu
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A force de regarder derrière soi, on n'avance plus mais on s'enlise et se retrouve dans la mouise. C'est ce que j'ai compris. Il fallait oser le dire ainsi. C'est que je salue mais je ne garderai quasiment que "les yeux rivés sur mon passé" pour digérer les reste.
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hersen
24/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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On ne le dira jamais assez : tout n'est pas rose dans un egosystème mis à mal par tant d'introspection !
Un bad trip, que d'aucuns vont trouver un crad trip, qui n'épargne rien. bon, je ne suis pas trop fan, parler de caca ne m'a jamais spécialement emportée, mais naturellement, il faut lire entre, ou au-delà, des lignes de conduite des égouts. L'âme se délecte de ce qu'elle génère. Et puis, tant de gens font la même chose, mais en le disant autrement, joliment, ennuyeusement, qu'ils ne croient même pas qu'ils font tout ce que ce poème dit ! Alors je n'aime pas spécialement ce poème pour son outrance, mais pour le sans fard, le cru osé et aussi pour une versification, une écriture qui sont top. |
Vincente
24/2/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Pas facile à digérer cette extrusion mentale !
La dissociation que le poète parvient malgré tout à maîtriser entre l’œil et la partie la plus "repoussante" de l'individu est réussie. Techniquement donc ça fonctionne, éthiquement ça se discute, émotivement c'est plutôt à vomir. C'est intéressant en soi et, sans être "à chier", l'effet repoussoir a été pour moi quasi total... |
Annick
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est le côté noir du nombrilisme...
Selon la théorie freudienne, "le stade anal est impliqué plus particulièrement dans la paranoïa et dans la névrose obsessionnelle..." Il me semble que le narrateur est resté fixé à ce stade, (sauf qu'il n'a plus deux ou trois ans). Cela fait froid dans le dos ! Un sentiment complexe semble animer le narrateur qui, à la fois, s'exècre mais en même temps prend du plaisir à se honnir. Toute cette intimité évoquée...heureusement...on a échappé à la description ! Bref, ce poème est un véritable repoussoir même si on sent une souffrance et un état sans doute suicidaire du narrateur. "Dans le lisier du jour qui passe, Triste à crever, j'ai tout cassé ; Je me mate le trou de crasse Les yeux rivés sur mon passé." Il y a bien une adéquation entre la forme et le fond. Pour moi, ce poème est réussi même si ce n'est pas ma tasse de thé. Bravo pour la performance. |
Donaldo75
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour LenineBosquet,
Au risque de choquer mes camarades de commentaires, je trouve ce poème fort réussi. Il possède un véritable ton, même si le thème ou son traitement peut sembler exagéré à certains. Mais ce n’est pas le sens de ma lecture ; au contraire, je trouve que ce poème a autant sa place en publication que ceux qui maitrisent parfaitement la règle de la prosodie classique, de la rime riche, des vers savamment composés, de cette forme figée de poésie qui manque d’inspiration mais répond sans accroc à des règles érigés en tables de loi. Pourtant, en tant que lecteur, je pense que la poésie doit rester de l’ordre du vivant et non se fossiliser dans les méandres du passé, de nos manuels scolaires, des discours de l’institutrice ou du vieux professeur de français quand ils en parlent comme d’une langue morte. Ici, c’est vivant. Et vive la révolution poétique ! Donaldo |
Anonyme
24/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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Un examen de conscience, un retour sur soi vraiment sombre pour le narrateur. Je dirais même carrément un dégoût de soi.
Certes, afin de bien transmettre cet état d'âme, il fallait des images abruptes. Mais je trouve un peu dommage que l'auteur ait choisi cette façon d'exprimer l'idée, intéressante dans son fond. Mais je ne vais pas être sentencieux du fait que des images et expressions m'ont déplu. |
Sylvaine
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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D'habitude, le scatologique me révulse, mais je dois dire que vous traitez le sujet avec beaucoup de talent, que vous en faites une métaphore de cette complaisance dans la détestation de soi qui caractérise certains dépressifs. Les vers sont habiles, et ne manquent pas d'un certain humour. En fait, votre texte évoque une version inédite du spleen.
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senglar
24/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour LenineBosquet,
D'emblée je pense à un Soulages (ça ne s'invente pas hein. lol.). Celui-là est doué pour badigeonner du caca sur une toile. Et tout cela finit en un noir hémorragique. Mais non Soulages est un "inventeur", peut-être un grand peintre. Bon pour mon com c'est mal barré. Alors je recommence. ACTION Fascinant Ce poème en lui-même est un fascinant support hypnotique. Je pense à la spirale qu'il faut fixer quand on nous hypnotise ou pour s'auto-hypnotiser. Alors imaginez un colombin spirale un trou d'balle véritable Transe immédiate sans détours sur une rondelle un oeillet circulaire la fleur pas le rivet encore que... N'oubliez pas pourtant qu'autour du cul il y a les fesses et que c'est ce que les femmes (je me fie aux sondages) préfèrent chez nous. Mon conseil serait peut-être de vous égarer au lieu de vous fixer. lol. Je me référerai pour finir à Clara Venus "Belle hideusement d'un ulcère à l'anus" A celle-ci on aurait pu crever l'ulcère pour la libérer mais ici comment se fait-il que le trou du cul qui habituellement libère n'ait pas fait son ouvrage. CONSTIPE ? lol je plaisante :))) senglar |
Cristale
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une détestation de soi agrémentée d'un narcissisme auto-destructeur absolument bien "torché"...si je puis me permettre.
Ce trou d'aisance pourrait aussi bien celui du gavage, qui s'auto-punit en avalant et vomissant jusqu'à n'en plus pouvoir de se regarder dégobiller...jusqu'à la mort. Ici, l'acteur principal vomit "analement" sa propre personne. L'effet tunnel est bien rendu. Le narrateur écrit finement, malgré les apparences, du fait que les mots sont à l'écriture ce que les humeurs sont à l'organisme. Original. |
jfmoods
25/2/2019
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Ce poème est composé de 4 quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches, alternativement féminines et masculines, majoritairement consonantiques.
Le vocabulaire scatologique heurte d'emblée le lecteur, suscitant son dégoût. Il s'agit cependant de dépasser ce stade, ce rejet viscéral, car il n'y a ici rien de gratuit de la part du poète. Pour lui, c'est en effet la manière la plus vigoureuse de dénoncer un travers propre à notre époque et à notre civilisation : l'autoflagellation. Plusieurs éléments du texte (entête : "Ego bad trip", "Je [...] le plains de m'appartenir", "Qui se repaît de se honnir", "sordide délectation", "C'est mon vice, c'est ma Passion") soulignent le caractère profondément malsain de ce comportement. Ce reniement permanent de soi ("immonde cannibale", "Je me dévore avec outrance", "je me digère", "m'auto-chier", "me reconchier") s'inscrit dans un processus délétère, marqué par l'autocomplaisance ("Dans le lisier du jour qui passe, / Triste à crever, j'ai tout cassé"). Se pencher sans cesse sur une image dégradée de soi ("Je me mate le trou de balle", "Je me mate le trou d'aisance", "Je me mate le trou de crasse"), c'est s'exonérer de tout avenir ("Les yeux rivés sur mon passé"), c'est se priver de perspectives (titre : "L'effet tunnel"), c'est se confiner au rôle de spectateur de sa propre vie. Merci pour ce partage ! |
Hiraeth
25/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il y a du Baudelaire dans ce poème délicieusement vulgaire et dégoûtant -- je pense à "L'héautontimorouménos".
En sus de cette influence classique, on reconnaît là encore le style LenineBosquet dans ce langage cru et somatique. Une poésie de la goinfrerie et de l'(in)digestion, intéressante à lire dans ses implications, ses ramifications et ses échelles diverses, qui vont du corps individuel au "corps social" (avec vos histoires de bouffe et de chiasse vous avez ravivé cette catachrèse, chapeau). On comprend avec le dernier vers que les problèmes d'auto-digestion de notre pauvre poète viennent d'un passé qui ne passe pas, au sens le plus cru du terme. L'auteur n'est pas le premier à faire le rapprochement entre mélancolie et problèmes digestifs (on trouve déjà des images ou des clins d’œil similaires chez Shakespeare par exemple), mais son originalité est d'ajouter cette idée de haine de soi, dans un poème au rythme bien négocié même si j'aurais mis un point au lieu d'une virgule au premier vers du dernier quatrain. Que faire, sinon souhaiter au poète une bonne chiasse pour pouvoir enfin passer à autre chose ? Peut-être l'accompagner chez le médecin, car il doit souffrir d'un sacré torticolis à force de se mater le derrière. |
solo974
26/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour LenineBosquet,
L'incipit annonce d'emblée la couleur avec son jeu de mots ("trip", "tripes") et je dois vous avouer que j'ai d'abord ri aux éclats en lisant votre poème - qui n'est pas sans rappeler certains fabliaux d'Audigier (je pense ici à "La Crote" et au "Pez du vilain") et l'ode de Piron intitulée "L'Étron royal". En d'autres termes, en mettant la scatologie au premier plan, vous avez su nous montrer que "non, l'art de la Merde ne saurait signifier art de merde" ! Mais, très vite, votre poésie prend une tout autre dimension, que je qualifierai de métaphysique : les mots "plains" et "honnir", les expressions "Triste à crever" et "le trou de crasse", la majuscule d'emphase à "Passion", enfin et surtout, témoignent en effet selon moi d'un mal-être profond et presque angoissant. Bravo d'avoir osé et excellente continuation ! |
STEPHANIE90
26/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Babillage anal,
pourquoi pas ! Vraiment original cet auto conspuage... A la base le trou de balle ne m'inspire pas vraiment, mais votre défouloir de mots est tellement osé, que j’applaudis. Il fallait oser ainsi s'épancher sur le sujet "égocentrique" de la sorte. Par contre, ne compter pas sur moi pour le narrer avec aisance, ce serait plutôt le style de texte à lire caché dans un petit coin d'aisance. (sourire) Néanmoins, c'est très bien écrit, cela coule de source alors je laisse se déverser ce flot de mot jusqu'à la lie. Je ne saurais que vous conseiller de regarder vers l'avenir afin de sortir du lisier. Lol StéphaNIe |
archibald
26/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut LB,
Lorsqu'on a été intronisé dans le sérail (« primé concours », Mônsieur, s'il vous plaît), je trouve courageux que l'on n'hésite pas à écorner son image. Je crois que l'on aurait tort de ne voir dans ce petit texte que de la drôlerie égrillarde ; c'est également à mon sens l'exposé d'une introspection sans complaisance. On pense aussi au « Sonnet du trou du cul » de Rimbaud. Il y a pire référence. |
BlaseSaintLuc
26/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bon pour le coté comique se seras un +
pour le coté caca trop fesse se seras un - pour la poésie "trouduculiaire" et sa musique un + pour le thème (sujet) un - mais quand même à la parfin cela ma presque donné faim ! et le sens mes amis , m’en-fin merde vous ne sentez donc rien! |
dom1
2/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La classe et le talent au service du trou de balle.
Ce trou tant décrié tant il fascine, questionne, interpelle petits et grands. Un endroit que vous mettez en valeur avec l'humour qui lui sied bien... Mais au delà de l'humour, il y a l'égocentrisme qui nous conduit parfois à se regarder le trou de balle plutôt que de s'ouvrir aux autres. C'est finement ciselé ici... domi... |
Anonyme
3/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Très original, voire insoutenable, bravo d'avoir osé...
Belle 4° strophe sur le passé-regret |
Quidonc
5/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ben merde alors... Culotté.
Texte choc certes mais comme c'est bien écrit. Les images outrancière marque bien ce sentiment d'amour haine que le narrateur éprouve à l'endroit de sa 'propre' personne. Si d'aucun pourrait en discuter le coté poétique, nul ne pourra en contester le coté choc à défaut du coté chic. Il fallait oser, bien sur. Mais encore fallait-il le faire avec panache. Bravo |