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Donaldo75
8/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Il y a du souffle dans ce poème violent, au rythme effréné. Lu à voix haute, il perd cependant un peu de sa force à cause de quelques malheureuses incidentes. C'est dommage parce qu'un sonnet, c'est comme une chanson, en fait. Ici, on n'est presque dans le registre du groupe "Trust" mais en version classique. Merci pour la lecture, Donaldo |
GilbertGossyen
12/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cela fait rêver. Je parle de la qualité poétique de ce texte bien sûr. Il y a beaucoup d'assonances amusantes, et j'ai beaucoup aimé le mélange de texte construit et de mots populaires. Quant à la chute, c'est tout un symbole.
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Arielle
27/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une partie de campagne puissamment charpentée par une réjouissante faconde mais dont quelques dérapages au niveau du rythme gâchent un peu la belle envolée (vers 3 et 14).
Pute et putassier à quelques vers d'intervalle sont un peu redondants alors que la "députation" apporte un joyeux rappel phonique. La scène est vigoureusement menée dans les limites précises du sonnet et couronnée par une chute digne du personnage Edit : Je verrais bien Fine, la mascotte du Salon de l'Agriculture dans le rôle du gars un peu sanguin ;-) |
Pouet
27/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bjr,
Ah je ne m'attendais pas à ce genre de campagne, ça me plaît bien. Je trouve ici, l'ensemble du poème réjouissant. Rien à jeter à mon sens. On pourrait regretter la "répétition" putassier/pute mais non en fait car "pute à souhait" fait écho à "putassier", fond et forme. De l'assonance des familles (d'accueil). Vive la députation! Franchement, du lourd. Un propos d'école pour les cols blanc pas proprets. Vrabo! |
Anonyme
27/2/2017
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Bonjour LenineBosquet,
Ça fait du bien de rencontrer un auteur qui a de la gouaille. Il n’y en a pas tant que ça sur le site. Par contre, faut un semi-remorque de matériel d’escalade pour crapahuter dans vos vers. C’est plein de crevasses (« Il fend fier la foule en/ flattant échine et croupe – « D'un coup de pied, dans la/cuve à fumier, l'éjecte », plein de loopings à l’endroit ou à l’envers, on ne sait pas bien (« C'est la députation, en politique errant »). Vous savez quoi, on va oublier les vieux alexandrins ringards pour parler dorénavant de dodécasyllabes. Vous m’êtes sincèrement sympathique, Lenine. Choisir un sonnet, c'est-à-dire la forme fixe la plus classique qui soit, pour faire sa révolution de Février, respect. Finalement, je crois que j’aime bien les dégagistes de la poésie. Laissez-moi juste le temps de me rincer les oreilles, j’ai comme des gravillons dans le casque. Ludi Harnais, sangles, piolets, sonotones, manuels dodécasyllabiques... |
Ramana
27/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce coup de pied au cul fait rêver beaucoup d'entre nous, mais hélas ce n'est pas le cas de la majorité, qui croit encore aux discours de tous ces "bonimenteurs" professionnels qui ne respectent que les promesses faites à leurs compagnons mafieux.
La poésie engagée se trouve être le vecteur efficace d'une dissidence disons vertueuse, dans le sens où la noble et puissante harmonie du verbe qui s'en dégage relègue à leur juste niveau les basses œuvres. J'apprécie le côté humoristique potache de votre texte, plus près de Brassens que de Neruda. |
Anonyme
27/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai lu ce poème en EL et il m'a fallu réfléchir si longtemps à ce que j'allais mettre en guise de commentaire que j'ai laissé passer le train.
En fait la première référence qui me soit venue est Le Forgeron de Rimbaud s'adressant à Louis XVI, dans un autre registre que le sonnet bien entendu, mais tout de même c'est du même ordre en ce qui concerne le genre. Bref, j'adore cette manière de traiter la poésie et le sujet. Bravo ! |
Anonyme
27/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Cette " partie de campagne " n'a sûrement pas un parfum de violette...
La cuve à fumier sied fort bien à ce genre de " laudateur putassier, caudataire atterrant ". La punition du goudron et des plumes existe-t-elle encore ? on en verrait beaucoup emplumés, de ces "cols blancs tout proprets "... |
jfmoods
28/2/2017
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Le poète a déjà eu l'occasion de le montrer : rien ne lui est plus étranger que le lisse, cela aussi bien sur le fond que sur la forme. Ce sonnet, dont le titre camoufle habilement l'enjeu, en constitue un nouvel exemple. Le thème, d'une triste actualité, subit ici un traitement au gant de crin. La forme est âpre, quelque peu malmenée...
- débordement de l'alexandrin (vers 5) - écho assonantique ("putassier", "pute à souhait") - allitérations ("s", "b") - choc des allitérations ("b" / "p", "f"/ "v", "c"/ "g" / "j", "s" / "z") - assonances ("an", "ou", "u") - glissement assonantique interne ("taire", "teur", "gueux", "gars", "guin", "bau", "bou") - glissement assonantique à la rime ("propret", "pré") L'improbable préfixation et suffixation d'un mot noyau ("pute", "putassier" / "députation") et la construction par croisement de chaque côté de l'hémistiche ("Des bœufs à l'isoloir, l'abattoir du votant.") résument l'enjeu délétère du propos. Le dernier vers, répondant à l'entête, illustre une notion de "dégagisme" bien dans l'air du temps. Merci pour ce partage ! |
Francis
28/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Vous aviez apprécié (je crois) "le silence des agneaux" et moi, je suis sensible à votre "campagne". Le jeu des sonorités, le registre lexical donnent une force réelle à cette poésie engagée.Cette campagne me fait penser à celle des porcheries industrielles au moment de l’épandage : appât du gain et puanteur du lisier vont de pair. Elle me rappelle aussi les slogans fascistes, xénophobes, antiparlementaires... des années trente. Troupe des bœufs à l'isoloir, notable à bedaine, gras, luisant, arriviste à col blanc me donnent la nausée. Cet après-midi, j'irai peut-être voir le film de Lucas Belvaux "Chez Nous" mais je crains de me faire du mal ! Un auteur est témoin de son époque et sa plume quitte parfois les tableaux bucoliques pour traduire sa révolte, exprimer ses idées. Merci pour ce partage.
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plumette
28/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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que donnerait ce poème déclamé sans que l'auditoire puisse avoir le texte sous les yeux? Un festival de sons qui claquent bien en rapport avec le thème!
Que c'est bien dit et réaliste, jusqu'à la chute qui fait plaisir au lecteur qui sait bien malheureusement que ce candidat parachuté réchapera de sa partie de campagne. Merci pour ce très bon moment de farce réjouissante! |
Anonyme
28/2/2017
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
L'avis suivant n'engage que moi : Tout ça se voudrait libertaire mais c'est tout juste populiste (car il y a un populisme de gauche), passé au crible de mes références et de mes ressentis. Du point de vue de la forme, l'erreur est de vouloir faire tenir le propos dans le moule du sonnet presque classique : or les contraintes du sonnet peuvent être soit un tremplin pour l’inspiration, soit un carcan embarrassant. Ici, c'est la seconde optique qui prévaut : - le vers 3, si déséquilibré, prend l'air d’une phrase et non d'un vers. - les deux rimes masculines qui se suivent aux vers 8 et 9 étonnent l'oreille - le premier tercet est confus : il faut s'y prendre à plusieurs reprises pour en saisir le sens, alors que le discours se voudrait pourtant limpide - le rythme du dernier vers est à retravailler Pour le fond : Le "notable à bedaine" sent la barricade de 1870 et son Rimbaud tardif ; tout comme le "col blanc" du tercet final : cliché absolu de la révolte teintée de rouge. L'écho "putassier" / "pute à souhait" n'est pas, ô combien ! des plus fins ni des plus inspirés. Le vers 8 et son troupeau de bœufs me renvoie au fameux : "Les Français sont des veaux" gaullien. Le tableau final ne me séduit pas : j'y trouve quelque chose d'enfantin ; la chute, qui devrait être véritablement percutante, ne m'amuse même pas. Elle st décidément bien confortable, cette rébellion-là. Finalement, ce crachat rimé (car c'est ce que vous faites : cracher des postillons rimés sur l'opportunisme en politique) a dû vous satisfaire et vous soulager, une fois le dernier mot lâché ; mais c'est tout. En matière de révolte ou de rébellion, je crois qu'un coup de feu est plus utile qu'un vers. A. |
Pepito
1/3/2017
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Bonjour Lenine, à votre patronyme, déjà, on pressent ce qui nous attend au coin du bois.
De la forme je ne parlerai point, tant tout ce qui dévers me fait tordre le groin. Juste que se soulager en envoyant du bois fait plaisir, sur l'instant, à vous comme à moi. Malheureusement, ce qui est sorti à grands coups de pied, a de fortes chances de revenir de l'autre coté. Non seulement il ne va pas déguerpir, mais grâce à vous, revenir en martyr. Si votre façon ne me semble pas efficace, la direction prise, elle, me réjouit la face. ;=) Pepito |
Proseuse
1/3/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour LenineBosquet,
Ici, tout ricoche et rien ne glisse ! on dirait que même les mots tapent du pied pour montrer la colère ! le texte autant que les images sont forts et j' aime assez ce que j' entends .. dans le fond ! Quant à la forme, je ne suis pas du tout experte pour émettre un avis, le seul que je puisse donner c' est que les rimes ( qui parfois gênent ma lecture) ici ne m' ont pas dérangée Merci pour le partage |