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Poésie libre
leon : L’appel au peuple
 Publié le 01/10/08  -  5 commentaires  -  2324 caractères  -  24 lectures    Autres textes du même auteur

Un appel à la révolution et à l'amour...


L’appel au peuple



Ouvrez les portes de ma demeure trop longtemps restées closes,
Faites sonner les cloches dans l’air lisse de ce jour,
Trop longtemps restées muettes aux jours de grande liesse.

Réveillez les morts et les vivants à coups de ceinturon,
Qui dorment sans vergogne quand je les voudrais là.
Ramenez les absents, éblouissez les aveugles et libérez les chiens
Qui meurent d’ennui au long des longues chaînes.

Bousculez les montagnes aussi, qui nous ont fait trop d’ombre,
Et videz les ruisseaux que j’étanche ma soif.
Faites un grand feu de joie, de dictionnaires et de cahiers d’écoliers,
Et fondez-y les médailles et les croix des carrefours.

Mouillez la poudre et noyez les canons,
Défroquez les prêtres et mariez-leur les guenons des zoos.
Déguisez les gendarmes en plombiers, en pompistes, en filles de joie
Et faites des prisons des poulaillers où nous logerons tous nos ministres.

Arrêtez les machines et fermez les usines,
Sortez les caravanes et en route pour Paris.
Nous camperons joyeux sur les Champs Élysées.

Posez des barbecues, installez des buvettes
Dans les mairies, les écoles, les musées, les églises et tous les lieux où l’on s’ennuie.
Sortez les grands crus des grandes caves et que sautent les bouchons,
Aujourd’hui c’est Noël et c’est Quatorze Juillet, on tire les rois en buvant du champagne.

Ouvrez les yeux, ouvrez les bras,
Ouvrez vos cœurs et vos esprits,
L’âme sœur est là et le bonheur aussi n’est plus une carotte qu’on agite à votre nez.
L’âge d’or est là depuis longtemps et tant pis si vous ne le saviez pas.
La mort est loin, l’amour est là et c’est tant mieux.
La mort est là aussi et puis qu’est-ce que ça change ?
Demain c’était hier et pourquoi et comment ont rejoint la ronde des heures aux oubliettes.
Il pleut sous le soleil et la neige danse à jamais dans le vent.
Les cerisiers fleurissent sur la terre gelée et nos greniers sont pleins du blé de tous les étés.
Tous les miroirs se sont brisés quand vous y avez vu le troisième œil et Dieu a enfin fini d’habiter les livres.


Ouvrez les portes et faites sonner les cloches
Car la terre porte un nouvel enfant.


 
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   Anonyme   
1/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'adore! Un air Communards, mâtiné de 1936.

C'est lyrique sans être lourd, la fin sonne juste, les images rappellent TON léo (:-)

Franchement réussi...

   Anonyme   
1/10/2008
 a aimé ce texte 
Pas
Pas d'accord avec le précédent commentaire... Moi j'ai pas aimé du tout. "Demain c'était hier", "les cerisiers fleurissent", "la mort est loin, l'amour est là", "ouvrez vos coeurs et vos esprits"... Et j'en passe, et j'en passe... Une accumulation de stéréotypes totalement indigestes. Le tout bien moralisateur et convenu. Et puis que dire du dernier vers?... Et de son ton messianique... Tout ce que je n'aime pas. Ha, bien sûr ce poème doit avoir du SENS, reste à savoir LEQUEL... Faisant partie du peuple, je ne répondrais pas à cet "appel".

   Doumia   
1/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Hé bien moi oui ! J'adore carrément ! Ton poème est tout simplement époustouflant, c'est le mot qui me vient. Plein de fougue et de verve et ça me plait dans le fond et même dans la forme qui n'en est pas une pourtant.
Et puis, qu'est-ce que ce serait bien si on pouvait le faire !
Merci et bravo Léon.

   David   
5/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Leon,

Pour le dernier vers, je l'ai pris au premier degrés, l'engouement ressemble à celui d'une toute nouvelle paternité, j'aime bien les vers longs qui permettent de poser les choses.

   Anonyme   
28/1/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Je n'ai vraiment pas aimé tout ce "verbiage" rageur et déplacé par moment, cet "appel au peuple" prône une certaine violence, et rejoignent des exhortations entendues en période troublée.

De plus c'est abominable de lire de tels propos :

" Défroquez les prêtres et mariez-leur les guenons des zoos.
Déguisez les gendarmes en plombiers, en pompistes, en filles de joie
Et faites des prisons des poulaillers où nous logerons tous nos ministres. "

Tout votre texte est pratiquement "indigeste", je ne pense pas que pour arriver à la liesse que vous décrivez il faille en passer par ces extrêmes.

Et là encore je m'interroge :

" L’âme sœur est là et le bonheur aussi n’est plus une carotte qu’on agite à votre nez.
L’âge d’or est là depuis longtemps et tant pis si vous ne le saviez pas.
La mort est loin, l’amour est là et c’est tant mieux.
La mort est là aussi et puis qu’est-ce que ça change ? "

Vous manquez de cohérence, et de plus vous vociférez des propos intolérables qui m'est impossible de cautionner d'une manière ou d'une autre. A aucun moment je n'envisagerai de répondre à un tel appel.


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