Bonjour Létho,
Un poème que je qualifierai de secret, c'est-à-dire que je peux interpréter de plusieurs manières.
Un poème tout en délicates images, qui incite à lire et relire ce texte pour en savourer toutes les nuances.
Je ressens une "libération douloureuse" mais volontaire ; chaque geste assumé avec douceur et détermination.

Beaucoup de pudeur, aussi, dans la description de cette femme.

Merci et Bravo.

Bonjour Letho,

votre poème "Adieu" me semble magnifique. Je l'ai aimé dès la première lecture que j'ai trouvée fort apaisante du fait de ce personnage féminin calme et aimant. Elle aime ; c'est cela qui domine dans chacun de ses gestes, à l'exception, peut-être de la dernière strophe et du dernier vers, où elle s'en va.

Cet amour pour son entourage, c'est aussi cet amour que vous semblez lui porter de par le ton calme et élogieux qui se dégage de vos mots et que vous savez bien nous transmettre. On ressent quelque chose dans ce qui se trame sous nos yeux.

J'ai aimé, par ailleurs, les images, les alliances de mots "le front friable / des heures", par exemple. De belles recherches, de belles trouvailles qui ne font qu'ennoblir le texte, et cela, dès la première strophe.

Le passé composé "La femme a joint les volets / partagé le pain..." apporte aussi une note de nostalgie ; une toute petite pointe, car il semble que vous lui rendiez surtout hommage à cette femme qui paraît douce dans ses gestes et avec ses proches. Un bel hommage, en tout cas, même s'il s'agit de dire "adieu".

Votre personnage me semble parfait. A la première lecture, j'ai pensé à une soeur bienveillante.

Je relirai d'autres poèmes de vous avec grand plaisir.

Dieu, que ce texte est agréable à lire, le rythme, les mots... Mon être conscient n'en a pas encore vraiment saisi le sens, mais quelque chose y fait écho dans le tréfonds, qui n'aurait pas seulement à voir avec l'émotion d'un départ ou l'angoisse d'une libération, mais aussi avec quelque chose de plus primordial et de plus enfoui.

Une métamorphose qui semble s'opérer dans la sérénité, l'apaisement comme si elle était programmée ou décidée. Mais j'y vois aussi une rupture, une déchirure (" elle a déchiré son ombre") qui vient contrarier cette sérénité apparente. Cette liberté est également nuancée par ce vers : "penchée sur d'autres corps". Le dernier vers montre que ce changement est irréversible : "Et n'est plus revenue". Un poème que j'ai particulièrement aimé.

Je suis en retrait, texte bien trop loin de mon ressenti, malgré plusieurs relectures, les propos tenus me restent complètement hermétiques, je n'accroche pas à ce texte que je trouve sans relief, ni profondeur, "elle" est à la limite de l'ennuyeux, "elle", ne m'a pas convaincue, à aucun moment, mon imagination est restée en somnolence.

Deux images dès le début pouvant évoquer la liturgie, 'la femme à joint les volets' (comme on peut joindre les mains pour prier), ou biblique, 'partagé le pain', donnent un caractère solennel au poème et magnifie la femme dont l'auteur esquisse le portrait.
Bien sûr le lecteur peut ouvrir ses propres chemins pour appréhender le texte, mais les deux images 'subliminales' en question le rattrapent. C'est mon cas !
Où que l'on veuille aller dans ce poème, il est d'une grande beauté.
Félicitations !

Désolé Létho, mais je n'ai pas su traverser le miroir ou plutôt soulever le rideau opaque qui masque votre univers. C'est le genre de poésie qui me laisse totalement froid par son aspect "fabriqué exprès pour faire poétique ou profond". Des ruptures de syntaxe hasardeuses pour tenir le rôle de ponctuation, des images artificielles et pour moi non porteuses de sens
"Elle a versé à chacun
l'ivresse,
et le goût tentaculaire
des offrandes."
"Elle a souri aussi
d'une secrète étoffe"
"elle a déchiré son ombre"
Seule cette notation me paraît receler une puissante force poétique :
"Elle a parlé, un peu,
de justice et de fleurs anciennes
à aimer."

Ah bah ça j'aime bien !

C'est pas révolutionnaire, mais c'est souple, rythme. Efficace en un mot.

On a des images, on a de l'idée, on a un fil, on a quelque chose à dire.

La dernière strophe est excellente d'ailleurs.
Chute encore une fois efficace mais convenue.

Bref. J'ai passé un bon moment :).