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Poésie libre
letho : Un jour
 Publié le 08/02/17  -  17 commentaires  -  1120 caractères  -  243 lectures    Autres textes du même auteur

Ode à la physique quantique…


Un jour



Un jour, ou peut-être pas,
toutes nos particules
élémentaires,
assemblées par notre volonté
d'exister sur le diagramme
le diaphragme –
du Temps,
se disloqueront
en bouquets d'astres errants
pour disparaître
de cette faille du vivant
uniquement conçue
pour un mariage
blanc
entre deux trous noirs.

Un jour, ou peut-être l'autre,
je cueillerai les roses
pour leurs épines
où seront encore agrippés
quelques lambeaux
d'humus humain
perdus, comme moi,
dans un voyage sidéral
sidérant ? –
où la mémoire se résout
en poussières d'étoiles.

Un jour,
ou peut-être jamais,

je le retrouverai,

l'autre,
noueux d'ombre et de silence,
tant cherché dans l'épaisseur
de ses labyrinthes.

Désossés de nos repères cardinaux
nous dériverons ensemble
hors pesanteurs
hors d'âges
hors de nos peaux mortelles
devenues
trop exiguës.

Trop exigeantes ?


 
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   Brume   
21/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour

Superbe poème. Original et lumineux.
Je ne trouve pas les mots pour décrire votre poème.
Juste je dérive dans l'espace, légère et mystérieuse comme des"poussières d'étoiles"
Je discerne une certaine mélancolie, l'acceptation mélange à l'espoir mis en valeur entre les vers isolés et les espaces:

"Un jour,
ou peut-être jamais,

je le retrouverai,

l'autre,
noueux d'ombre et de silence,
tant cherché dans l'épaisseur
de ses labyrinthes.

Les images sont de toute beauté, heureuse d'avoir participé à un tel spectacle, c'est tout simplement magique.

   Sodapop   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je trouve votre poème particulièrement empreint de liberté. Quelle légèreté dans vos vers, comme l'impression d'une apesanteur divine, un monde ampli de lumière.
Pour les images, je suis sidéré par tous ces flashs, ces émotions, vos mots me parlent tant...
Un très beau poème surréaliste qui nous laisse le bonheur de pouvoir se l'accaparer tant il est frais et libre.
La rythmique est pour moi pas loin de la perfection... J'aime beaucoup l'idée par endroit, d'ajouter ces jeux de mots ("Sidéral - Sidérant", "Diagramme - Diaphragme"). Bravo pour tant d'idées et tant d'irréel.

   Anonyme   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai étudié la physique quantique à l'Université et je n'ai pas trop accroché, car ses concepts sont fort abstraits et la formulation mathématique est ardue.
Par contre, j'aime beaucoup votre texte, cette idée de "un jour, tu ne seras qu'une poussière dans l'infini"... C'est d'ailleurs la triste réalité, nous sommes si peu de chose dans l'univers...
Les formules sont belles et originales, ce côté désenchanté...
Minuscule bémol : le dernier vers, qui pourrait être meilleur ou supprimé.

   Zorino   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Letho,
Le rêve de tout homme au fond romantique et imaginatif est celui de quitter notre bonne vieille terre qui commence à peiner de nous supporter, pour aller se promener là-haut, proche des étoiles, et voir notre planète comme une boule de bowling bariolée de bleu, de blanc, de vert, de marron...et hélas, de gris. Me concernant, c'est chose faite, et pas plus tard qu'il y a quelques instants, grâce à vous. Le voyage fut certes bref mais de qualité.
Un poème qui mérite d’être lu et relu jusqu'à satiété tant sa liberté nous conditionne. Les images sont magnifiques et le vocabulaire richement et finement choisi. J'ai également beaucoup apprécié la forme que vous avez donné à vos vers.
Bref, une pépite matinale. Allez, je m'en vais refaire un tour tout là-haut là-bas.... Ground control to Major Zorino !
Merci pour ce beau partage

   Marite   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un thème que j'affectionne particulièrement dans ces vers libres sans avoir jamais étudié une quelconque physique quantique ...
L'incursion de la pensée dans cette dimension impalpable et vertigineuse est très bien évoquée.
J'ai cependant regretté l'utilisation des mots : "nos particules élémentaires ... diaphragme" qui dénotent dans l'atmosphère suggérée à notre imaginaire. Peut-être sont-ils trop rattachés à "nos repères cardinaux" ?

   Michel64   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau poème qui nous parle de nous en tant que condensat de particules mystérieusement assemblées pour un temps fini entre deux temps éternels.
"pour un mariage
blanc
entre deux trous noirs."
Triste perspective finalement adoucie par le "ou peut-être pas".

"assemblées par notre volonté" me parait tout à fait inexact, par contre.

Malgré tout un peu d'espoir :
"Un jour,
ou peut-être jamais,
je le retrouverai,
l'autre,"
Le dernier vers me parait de trop.

Merci pour ce questionnement existentiel porté par un très beau texte.

   hersen   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je viens d'écrire un assez long commentaire et puis finalement, j'ai tout effacé. Il ne faisait qu'alourdir un poème beau comme un ciel.

j'aime passionnément ce poème qui dit que dans l'aléatoire se cache une espérance, que je prends à mon compte.

Même si la question finale a toute sa place, elle me dérange. Serait-ce notre faute ?

Un grand merci pour cette lecture.

hersen, en plein ciel.

   Annick   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un retour à nos origines : "où la mémoire se résout en poussières d'étoiles"...
Un beau texte avec des images évocatrices de notre dislocation : "en bouquets d'astres errants"... "dans un voyage sidéral", "nous dériverons ensemble"...
J'ai moins apprécié les jeux de mots, artifices littéraires, comme "le diagramme – le diaphragme", "un mariage blanc entre deux trous noirs", "dans un voyage sidéral – sidérant ?" qui viennent, de manière incongrue, brouiller les images superbes de notre finalité.

J'imagine aussi "ce jour" à votre manière.

   LeopoldPartisan   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est assez marrant mais je retrouve ici, le style de poèmes que dans les années soixantes-dix nous faisait vibrer (Manset, Vasca, même Higelin) Le choc des étoiles ramené à dimenssion humaine, inconscient collectif, etc...

Belle écriture toute en intelligence et en finesse.

   Anonyme   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour letho,

Un poème sidérant... autant que sidéral ! J'ai tout aimé de "ces bouquets d'astres errants", de ce "diagramme - diaphragme - du Temps", "entre deux trous noirs"...

Nous sommes des "poussières d'étoiles", disait Hubert Reeves. Votre poème est une plongée vertigineuse dans le néant (?), dans l'ultime étape de notre évolution où notre corps serait trop exigu pour continuer d'exister, où la matière pure aurait cédé le pas à quelque chose - une dimension - plus spirituelle... Et où l'aboutissement - mais y en a-t-il vraiment un ? - de notre existence équivaudrait à un être non plus fait de chair, mais seulement d'âme...

Bravo pour cette oeuvre magistrale !

Wall-E

   Pouet   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bjr,

Je suis en général assez friand des textes de l'auteur, là j'avoue ne pas avoir trop adhéré (décidément j'ai l'impression d'écrire le même commentaire qu'à hersen...)

Dès le début et ces "particules élémentaires" très connotées Houellebecq (j'aime pas cet auteur mais bon ça me regarde) en passant par les "assonances de sens" diagramme/diaphragme, sidéral/sidérant etc etc... je n'ai pas trop ressenti le fond ni bien compris la forme.

Bon, j'ai aimé certains passages bien sûr, celui-ci notamment:

"je cueillerai les roses
pour leurs épines
où seront encore agrippés
quelques lambeaux
d'humus humain"

Mais j'avoue par exemple ne pas trop goûter au "jeu de mot": "mariage blanc entre deux trous noirs", trouver un brin "banal" la "poussière d'étoile" ou le "voyage sidéral".

Au final, je ne suis pas fan de ce poème. Un accident de parcours du lecteur que je suis, pas la faute de l'auteur, la mienne, question de goût et de moment sûrement.

Cordialement.

   Francis   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai traversé vos vers comme une petite comète entre trous noirs et bouquets d'astres errants. J'y ai retrouvé ces instants à contempler la voute céleste au bord de l'évanouissement. Je suis si petit et l'univers si grand ! Je suis le prisonnier de mes os, figé, alors que les galaxies dansent et repoussent les limites de l'infiniment grand. Vous retrouverai-je là-haut vous que j'ai tant aimés ?

   plumette   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
l'incipit a failli me détourner de cette lecture.
C'eût été bien dommage pour moi! Voilà un texte qui m'a baladé entre la dérision de nos vies minuscules rapportées à l'univers et l'espoir fou qu'au delà de cette poussière, l' éternité soit possible.
C'est un peu confus, mais cela suscite en moi une interrogation existentielle!

mon petit bémol: l'écho que vous avez choisi de faire avec diaphragme et sidérant, deux interruptions dans la lecture dont je n'ai pas trop compris le but ( hormis jouer avec les mots, exercice
que j'affectionne en général, mais pas là.)

A vous relire

Plumette

PS: le c'est un peu confus ne se rapporte pas au poème, mais à mon ressenti!

   Robot   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien apprécié cette poésie qui ramène l'humanité à sa dimension atomique avec le talent d'une belle écriture.
Il est bien de rappeler que nous sommes "de la poussière d'étoile"

   Anonyme   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je traduis, librement : un jour, notre individu poussé à vivre par l’instinct de conservation ou la volonté, comme une pure énergie inconsciente, disparaîtra de cet épisode d’une existence dont l’un (peut-être le seul dans l’esprit de la physique quantique...) des buts est la rencontre d’un autre individu, et par cela de mettre un terme (momentané ?) à la solitude d’être né.

Un jour ou l’autre, dans la mort, peut-être retrouverons-nous d’autres des astres mortels qui nous ont précédés et ont croisé nos trajectoires. Un jour ou jamais ? C’est la question que nous nous posons (nous posions) parfois…de cette survivance (permanence) après la vie, de quelque chose de ce que nous avons connu des disparus, ceux que nous avons aimé.
Pourra-t-on jamais retrouver cet autre qu’on a peut-être connu, peut-être seulement effleuré de notre parole, de notre esprit, ou simplement des mains, qui parfois peuvent prolonger l’âme, quand il était là : vivant…’disponible’ ?

Peut-être que tout ce qui était difficile parce que nous étions encombrés, bloqués par ‘la peau’ comme chante Dominique A., par notre désir de vivre qui parfois nous en empêche, car nous passons à côté du présent, peut-être qu’alors – redevenus particules élémentaires – pure énergie, ondes, nous le pourrons.

Tout cela est très bien dit, et si je me trompe d’interprétation, tant pis, mais pour moi ce poème est à la fois une prière, qui ne se dit pas vraiment…ou un chant d’amour (vécu, possible, perdu,…, espéré aussi), et ma foi, il est émouvant.

Je crois que si Marceline Desbordes-Valmore avait vécu à notre époque elle aurait pu écrire ce genre de texte, pour la nostalgie et l’attente de communion dont il me semble traversé de part en part,

À vous relire Letho

   Proseuse   
14/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Letho pour ce voyage .. de plume !
j' ai apprécié et je vous ai suivi avec légèreté ... jusqu' à " désossé" en fin de poème, mot qui a réveillé mon enveloppe charnelle , tout à coup.... j' ai entendu "crac" et j' ai bien senti que mon corps n' était plus poussières d' étoiles ! :-)
sinon, tout me plait bien dans ce texte !
à vous relire bientôt

   letho   
21/2/2017


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