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Anonyme
10/12/2009
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Je suppose qu'il s'agit du Mont Saint Michel, mais je peux me tromper, et dans ce cas je m'en excuse.
Bon, ceci dit, je n'adhère pas vraiment: la forme classique dans des vers libres ne me gêne pas, elle est bien (très bien presque maitrisée), mais le fond... C'est pesant, très pesant. Certes, le sujet s'y préte, ce thème des fins de vacances, de l'abandon de la plage pourquoi pasz. Mais il y a des lourdeurs langagières terribles: " lente et dolente": si on excepte la présence de la conjonction qui alourdit déjà le vers, il y a une redondance assez désagréable. "Elle respecte le rivage comme l'autel aux offrandes Ne se veut plus rupture mais union de deux mondes" Ces deux vers: j'y vois une liste de "clichés" (que l'auteur me pardonne le terme, peut être innaproprié), d'images trop souvent utilisées. Certes, il y a de belles trouvailles: "Le silence ressurgi étonne les patiences." avec le ressurgi adjectivé. Mais l'ensemble, me laisse un goût, de trop, c'est dommage car la plume de levenard a des qualités je trouve. |
bulle
10/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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Sur le fond, j'aime beaucoup l'atmosphère rendue de la vie au ralenti..
"La mer ne bouge guère que pour lisser le sable" "Et va de l'un à l'autre du pas de l'officiante" (Une solennité élégante..) Mais la mer ne vivrait-elle qu'aux flots de ses visiteurs, ou au rythme de leurs saisons ? On la ressent soumise ici.. Est-ce l'aspiration de l'auteur, qui la désigne ainsi, la liant à son propre abandon ? Je relève également le "lente et dolente" qui m'a un peu heurtée.. non pour la redondance, puisque les deux adjectifs n'ont pas même vocation, mais pour la sonorité qui pourrait s'alléger, tout en appuyant l'effet.. Si la conjonction se retirait, si une inversion s'opérait en "dolente, lente", le mouvement s'amplifierait peut-être.. Le sentiment d'abandon est présent, pour un ressenti qui me fut agréable dans son ensemble... |
Lylah
11/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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Lente balade aux accents mélancoliques, feutrés.
On avance sur la pointe des pieds pour ne pas imposer sa présence et on observe, discrètement... J'ai particulièrement aimé : "Le silence ressurgi étonne les patiences" "Et glissent sur le vent pour taire leur bruit d'ailes." "Et va de l'un à l'autre du pas de l'officiante." Et pour la deuxième strophe que je trouve très belle malgré le "comme", un peu lourd (et qu' il est toujours possible de contourner...) "La mer ne bouge guère que pour lisser le sable Comme un gant de velours sur un chêne verni. ( belle image) Elle dessine à portée de main une ligne immuable Reposant l'horizon de ses trop longs voyages." J'ai moins apprécié "La vague s'est faite lente et dolente" (lourd et peu musical) Elle respecte le rivage comme l'autel aux offrandes ( trop long, rompt le rythme précédent, et puis ce "comme" que décidément je déteste :) ) Quant à la dernière strophe, elle me semble plus convenue (sans être pour autant désagréable.) Une ambiance maritime hors saison bien rendue... (j'aime aussi être seule à dialoguer avec la mer, après leur départ à tous !) Merci pour cette subtile bouffée d'air iodé... |
Garance
11/12/2009
a aimé ce texte
Bien
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C'est la morte saison et si nous fréquentons la côte, surgissent les images-poèmes.
Ce sujet m'a inspirée au mois de novembre, et j'ai écrit un poème dans le même esprit, sans concertation aucune. Tu as réussi à traduire une ambiance, et tu maîtrises bien la juste ponctuation. J'aime beaucoup l'image des oiseaux qui glissent sur le vent pour taire leur bruit d'ailes. |
Anonyme
11/12/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai trouvé à l'ensemble un manque de fluidité. Je ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler, mais bon, certains vers ont accrochés (trop) mes noneilles comme, par exemple: "Elle dessine à portée de main une ligne immuable" qui m'a paru vraiment "dur" niveau rythme. Bon, l'absence de rime y est auissi pour beaucoup.
Je regrette aussi un manque de 'folie" dans ce poème: "entre brume et brouillard", une expression trop retenue. On sent pourtant que l'auteur a des "facilités". |
Anonyme
12/12/2009
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Beaucoup de formulations trop empesées pour moi. On sent la construction et la volonté de faire "poétique". Le premier quatrain me parait le plus zélé en ce sens.
En heurtant les verbes, les adjectifs et les noms les plus opposés on peut-avec un peu de chance- produire quelque neuves métaphores. Mais ici cela ne fonctionne pas car vous esthétisez trop, et cela gomme le ressenti. Je ne perçois pas assez la singularité et le message que vous développez vraiment sur cet espace de morte saison. Par contre j'aime bien l'humour de l'introduction. Pour qui connait l'endroit : "la mer se bouge guère que pour lisser le sable" replace la joliesse d'antan à ce lieu confis d'algues vertes et parfumé de sulfure d'hydrogène d'aujourd'hui ! |
LeopoldPartisan
16/12/2009
a aimé ce texte
Pas
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"Mortes saisons", "Hors saisons" voilà un thème que j'apprécie particulièrement. Et après plusieurs lectures ma fois hélas fort laborieuses; j'ai compris ce qui m'ennuyait dans le texte de Levenard: Un réel manque de spontanéité, une écriture qui puisse aller directement à l'essentiel du silence et de l'absence de mouvement. Une écriture réellement ZEN, pour exprimer toute la force d'inertie et l'épure de l'impression d'arrêt complet du temps.
Dommage, vraiment. C'est en allant relire justement le "hors saisons" de Francis Cabrel (un véritable petit bijou de texte) que ce qui me gènait ici m'est réellement apparu, la simplicité du propos. exemple à propos des vagues et de la mer Levenard : " La vague s'est faite lente et dolente Elle respecte le rivage comme l'autel aux offrandes Ne se veut plus rupture mais union de deux mondes Et va de l'un à l'autre du pas de l'officiante." Cabrel : "La mer quand même Dans ses rouleaux continue Son même thème Sa chanson vide "où es-tu ?" Une autre fois certainement. |
Anonyme
16/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il m'a bien fallu plusieurs lectures, pour me familiariser avec le phrasé de cet écrit. Il y a de belles images, mais encore une fois, quel dommage de négliger la ponctuation, elle est trop peu présente pour donner le rythme qu'il faudrait.
Mais revenue en mémoire la chanson, superbe, de Francis Cabrel, "Hors saison", dont je vous conseille l'écoute. Je n'aime pas vraiment, "la mer ne bouge guère", c'est le mot "guère" qui me heurte, j'aurais vu une plus douce sonorité. J'ai lu l'ébauche d'un poème qui aurait besoin de quelques retouches (trop de et) pour mieux encore, m'offrir la vue de ce moment, qui déclenche des émotions intenses. J'en retiendrai cette strophe : " La mer ne bouge guère que pour lisser le sable Comme un gant de velours sur un chêne verni. Elle dessine à portée de main une ligne immuable Reposant l'horizon de ses trop longs voyages. " Malgré ces imperfections ce poème a su m'émouvoir au travers de ces images naturellement touchantes. |
Anonyme
16/2/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Je connais bien Saint-Michel-en-Grève et son cimetière marin et de ce fait j'attendais mieux comme description de cette jolie commune dont la destinée a été bien mise à mal par les algues vertes dont il n'est même pas question ici.
J'aurais aimé que ce texte évoque ce joli cimetière marin et les chevauchées sur la plage bref...j'aurais aimé que ce poème vive et là je ne ressens rien de tel. Je pense que ce qui est décrit dans ce texte pourrait concerner n'importe quel autre lieu marin sans dommage aucun. |