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Anonyme
3/5/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Quel dommage qu'inconsciente s'applique en diérèse ! Cette bourde enlèvera la catégorie à ce très joli sonnet. Les bouillonnements intérieurs que l'auteur compare au volcan sont bien décrits. J'aime moins les rimes vainqueur et moqueur, posée là trop bien à-propos, et les rimes constant et consistant que je trouve bien faiblardes à côté du vocabulaire du reste du poème. Mais bon, l'ensemble se lit sans déplaisir. EDIT le 03/05 : je m'étonne que ce texte paraisse en classique alors qu'il possède le vers 12 en 13 syllabes. |
Miguel
12/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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L'exergue évoquant, en une sorte de jeu de mot sérieux, la célèbre antanaclase de Pascal, nous plonge immédiatement et à la fois dans l'univers de la littérature et dans celui de l'intime. Cette tonalité ardente et passionnée exprime tous les tourments de l'âme. Des vers sonores, des images fortes, une peinture fidèle des gouffres de l'esprit humain. Ça ferait peur, si on ne se disait au bout du compte : "Mais ce n'est que moi !"
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Anonyme
15/4/2021
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Je me demandais pourquoi ce sonnet, malgré le sujet, me laissait froide (!), j'ai peut-être un élément de réponse. Voir ci-dessous.
Brûlante, refroidi, vainqueur, roidi, solide, amer, moqueur, enfoui, imperceptible, nocifs, obscure, éruptive, constant, mouvante, inconsciente, cruelle, perdus, consistant : dix-huit qualificatifs, adjectifs ou participes passés ; deux vers en comportent trois d'affilée. Je pense que l'effet mécanique de cette accumulation est de donner au texte un caractère plus descriptif qu'actif, ce qui me semble particulièrement mal approprié au sujet. Un volcan, par définition, ça bouge, ça brûle, ça bouleverse, on pourrait même dire que ça vit, surtout en tant que métaphore des mouvements du cœur. Alors, à mes yeux, vos vers pèchent par manque d'expressivité. Le champ lexical lui-même est tiède, si j'ose dire. Certes la lave est brûlante, c'est bien le moins, mais le malaise est imperceptible ? Les lapilli seulement nocifs, qui excitent un sentiment pernicieux, d'accord, mais peu spectaculaire comme la rancœur ? Et la haine, le dégoût, la terreur, l'épouvante, la fascination, où sont-ils ? L'esprit méconnaît les mouvements de l'inconscient, allez, soyons fous, il n'en a cure. Tout cela reste bien trop policé à mon avis, manque d'audace au vu de de quoi qu'on cause. Dommage, l'idée à la base me semble intéressante et riche. |
Damy
15/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Sonnet qui plairait à un vulcanologue puisque il se termine en beauté. J’ai personnellement eu du mal avec ce dernier vers quand tous les autres, y compris les 2 1° du dernier tercet, exhument du volcan tout ce qui brûle le cœur. Comment « Cette cendre mouvante, inconsciente et cruelle » conférerait-elle au monde « un sens plus consistant » ? Jusqu’à ce dernier vers donc, j’ai beaucoup apprécié le parallèle entre les matières en fusion ou éteintes et les émois douloureux. L’auteur s’y connaît qui nous livre « l’éponte » et les « lapilli » que j’ignorais.
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Cristale
16/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est vrai que cet organe qu'est le coeur est mis à rude épreuve et constamment sous-pression il réagit à chacune des émotions humaines.
Le poème fait joliment le parallèle avec l'activité volcanique, des images vivantes, originales, sont portées par des alexandrins clairs et musicaux. Seul le dernier vers du deuxième tercet m'est un peu nébuleux. Un langage riche qui fait du bien quand la tendance est au nivellement vers le bas. Un très bon sonnet dans l'ensemble. Cristale |
Anonyme
18/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
j'aime - Le titre, un volcan intérieur n'est néfaste que pour cet intérieur, je peux entrer lire sans danger. - L'exergue, à l'humour délicat et bienvenu, la citation est classique, le poème aussi, enfin presque. -Le poème. Je n'ai pas entendu de couac en le lisant, mais je n'entends pas toujours tout, d'autres vous diront mieux que moi. Savant mélange de classique moderne et/ou inversement. On pourrait même, à qui saurait bien entendre, évoquer des vers célèbrement classiques ou classiquement célèbres. Un poème "consistant", merci du partage, Éclaircie |
papipoete
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Ligs
Haroun Tazief semble revenu parmi nous, tant votre récit évoque le volcan, en mots savants en termes brûlants ! Le corps au sein duquel couve un magma, qui ne demande qu'à entrer en éruption pour ; un émoi agréable, une colère subite, ou une peur qui monte et ne retombe pas. Tel un petit Etna ou au contraire un gigantesque Tambora, ça bout en notre for intérieur, et quand ça pète s'écoule tranquille... ou bien explose comme à Nagasaki ne laissant que ruine ! NB il n'y a point de volcan éruptif en France métropolitaine, aussi ne retiendrai-je pas " éponte, lapilli " , mais confirmerai-je qu'en tout être humain, à moins de n'être que vulgaire limace, un magma couve là pour le bien et le moins bien ! Reste à savoir et pouvoir en cas de débordement, en maîtriser le flux ! Le second tercet me semble une morale, que tout un chacun pourrait s'approprier ! la première strophe est mon passage préféré. le 12e vers me semble mesurer 13 pieds ? ( in/con/sci/ent ) |
Annick
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Vous avez su évoquer ce qui est éruptif et non en éruption ou en explosion. C'est très habile.
Ce qui brûle et se consume au-dedans de nous, souvent à notre insu. Nos émotions suivent le cycle de la vie du volcan : tisons, lave brûlante puis magma refroidi. Entre descriptions et émotions, votre poème nous invite dans ce qu'il y a de plus intime en nous. J'ai particulièrement aimé : Ténèbres et tisons des cavernes du cœur. Ou encore : Notre sein se résume à cette danse obscure Que l'esprit méconnaît, souvent qui n'en a cure, Flux de braise éruptive en mouvement constant |
Anonyme
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ligs,
Un beau sonnet qui résume très bien ce coeur prêt a entrer en éruption tel un volcan éteint qui "explose" et déverse sa lave bouillonnante. Oui, le coeur mis à dure épreuve, malmené, encaisse, se contient, souffre, bouillonne et puis...Boom. On pourrait aussi le comparer à une cocotte minute, mais c'est moins poétique. Un très bon ensemble qui m'a plu malgré (me semble-t-il) le vers 12 de 13 pieds, diérèse oblige (in/con/sci/ente)et qui me questionne pour le classement en catégorie classique. À moins que les deux (diérèse et synérèse) soient une exception, et donc acceptées ??? |
GiL
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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L’idée est excellente et bien traitée. Le premier quatrain a ma préférence.
Je trouve que le second tercet n’est pas du niveau du reste et la chute est à mon avis ratée : dommage ! Le mot « sein » me contrarie, il me donne l’impression d’être un pis-aller pour éviter la répétition de « cœur » ; l’expression « en notre sein » serait mieux passée. Ces deux bémols (+ la synérèse intempestive) expliquent la flèche ↓ Cela dit, c’est un bon sonnet, bien trouvé et bien venu. Merci Ligs. |
Anonyme
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ligs, bonjour
Le cœur, « cette cendre mouvante, inconsciente et cruelle », tel un volcan, est un alchimiste qui peut passer soudain du calme à la tempête, de la gaieté à la tristesse. Parfois même, submergé par des émotions fortes, il peut virer en un monstrueux chaos cauchemardesque. Merci pour la lecture de ce sonnet que je trouve vraiment beau. dream |
Myo
3/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Oui, même calme, le cœur ne dort que d'un œil et peut s'animer, bouillonner, déverser sa fougue et sa flamme en un instant.
Il est la vie en toutes ses turpitudes et sa force. Une métaphore riche de ces mouvements volcaniques. J'ai juste un peu de mal à vous suivre sur les 2 premiers vers du 1er tercet. Quel est le sujet de ".. souvent qui n'en a cure" , notre sein, l'esprit ? Je trouve aussi dommage le côté "négatif" de "cette cendre cruelle" , l'amour, le désir, la peur, la honte... n'ont rien de négatif, ce sont ces émotions qui nous animent et sont source de vie. Un sujet intéressant dont le traitement ne me convainc pas totalement sur le fond plus que sur la forme. |
Anonyme
3/5/2021
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Bonsoir Ligs,
On dirait le tuto d’un vulcanologue amoureux de la lune. Il a probablement commencé par lui dire bêtement : « je t’aime », à quoi la lune lui a répondu : « parle-moi plutôt de l’éponte. » Les deux tercets basculent dans une sorte de leçon émotionnelle où le locuteur technicien se transforme en locuteur psychologue pour nous expliquer le fonctionnement de notre volcan intérieur. Je ne suis pas fan de cette agrégation avec le lecteur. Je n’aime pas la poésie du « nous ». Dommage, car les atours respectent plutôt bien la tenue classique, mais la leçon poétique ne m’a pas tout à fait séduit, n’étant pas convaincu par la métaphore, ou plutôt, s’agissant d’une longue suite de syntagmes, par l’allégorie du cœur, comparé ici à un volcan. Trop de magma, de basalte, d’éponte, de lapilli, finit par distendre le lien. Et lorsque l’humain apparaît en réplique, il me semble assez mal fichu, comme ce « notre sein » que je ne comprends pas ou qui en tout cas ne m’inspire pas. Je ne comprends pas mieux ce basalte « vainqueur », qui à part rimer ne me parle pas trop non plus. Ce « moment de la fonte » me laisse aussi perplexe ; j’espère qu’il n’est pas à rapprocher de « la fonte des cœurs », expression qui nous ramènerait à la presse du cœur… Quant au dernier vers, la pointe d’un sonnet, il me semble ici tellement décalé avec l'emploi de « ce monde » et de cet adjectif « consistant »… Je n’approuve pas les mots choisis pour exprimer l’idée. Un savoir-faire classique indéniable mais des formules parfois troublantes qui détonent avec la simplicité du thème. Merci pour la synérèse de « inconsciente » qui porte bien son nom, ne croyant pas que vous l’ayez assumée. Je militais ailleurs qu’ici pour qu’au 21e siècle, en poésie classique, l’auteur ait le droit de choisir entre la diérèse et la synérèse, à la condition bien sûr que ce choix soit unique pour l’intégralité du poème. Ma patience a eu ses limites… Ça ne me gênerait pas du tout que votre poème reste en catégorie classique. Merci d’être venu compléter, le temps de ce poème, le catalogue classique d’Oniris. Bellini |
Malitorne
4/5/2021
a aimé ce texte
Un peu
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J’avoue avoir eu du mal à rentrer dans cette poésie qui me semble d’abord sacrifier à la prosodie avant le message. Il y a des œuvres où l’on ne sent pas la technique sous-jacente tellement elle y est bien intégrée, fluide, ici souvent elle m’est apparue visible pour heurter ma lecture. J’ai trouvé, de mon œil de profane, que le cours n’était pas naturel.
Au niveau du thème, aïe, peu emballé non plus ! Comparer les éruptions volcaniques aux soubresauts du cœur, oui, bien sûr. Le fait est que ce n’est pas d'une grande originalité. Pardonnez ma sincérité Ligs, je ne veux surtout pas vous accabler. D’autres poètes confirmés ont apprécié et ce sont certainement des avis plus importants que le mien. |
Ligs
9/5/2021
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